Jean-Marie le Pen accuse Philippe de Villliers de tout faire pour empêcher les maires de signer en sa faveur et dénonce une opération de grande envergure menée par le Mouvement pour la France (MPF).
"Nous avons des preuves, déclare le Secrétaire général du FN, Louis Alliot. Des coups de fil bidon de pseudojournalistes locaux qui menacent les maires de révéler leur choix pour Le Pen. Des appels directs de Philippe de Villiers leur expliquant que l'absence du Front National au second tour est souhaitable. Des pressions et des menaces de toute nature. Louis Alliot affirme détenir des témoignages de maires et des relevés téléphoniques qui permettent de remonter à la source de ces agissements. Les faits se seraient déroulés sur au moins quatorze départements, déclare le FN qui a décidé de saisir le Conseil constitutionnel, le ministre de la Justice, Pascal Clément, ainsi que les procureurs des localités concernées. Du côté du MPF, on feint l'étonnement. Et Philippe de Villiers, qui n'a jamais décollé dans les sondages ( 1 à 2% d'intentions de vote), malgré ses "imitations lepénistes", se défend comme un beau diable de ces accusations...
A Lille, dimanche, devant 2.500 personnes, Jean-Marie Le Pen a annoncé qu'il avait recueilli entre 470 et 500 parrainages. Ce qui ne lui laisse pas de marge en cas de défection des maires "contactés".