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  • Assad lance une offensive au lendemain des accords Russie-USA

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    Aujourd'hui, 17:47

          

     

    Par La Voix de la Russie | Les forces d'Assad ont lancé une offensive au lendemain de l'accord sur la destruction des armes chimiques syriennes intervenu entre la Russie et les Etats-Unis.

    Les faubourgs de Damas tenus par les rebelles ont été bombardés par l'aviation et l'artillerie.

    La banlieue de Barzeh, située dans le voisinage immédiat de celle de Tichrine où sont concentrés les principaux organismes de recherche et militaires de Syrie, a été prise pour cible.

    0Malgré la guerre, la rentrée des classes a eu lieu le 16 septembre à Damas. 
    http://french.ruvr.ru/news/2013_09_16/Assad-lance-une-offensive-un-jour-apres-les-accords-entre-la-Russie-et-les-Etats-Unis-0518/

  • 16 septembre 1943 : les Américains attaquent Nantes

     

    nantes

    Le 13 et le 23 septembre 1943, les Alliés ravagent démocratisent la ville de Nantes.
    Leurs bombardements massifs font 1463 morts et 2500 blessés civils.
    700 maisons et immeubles sont détruits et près de 3 000 inhabitables (détails ici), sans que l’on voit bien l’intérêt militaire de raids aussi meurtriers.
    De Gaulle ne s’offusquera naturellement pas.

    Sur ce thème, on pourra lire Quand les Alliés bombardaient la France, d’Eddy Florentin (disponible ici).

     

    Contre-info.com

  • Mariage: plainte d'un couple gay franco-marocain

    Un couple homosexuel franco-marocain, privé de mariage en raison d'une convention bilatérale entre la France et le Maroc, va saisir la justice pour faire reconnaître son droit au mariage.

    "Nous allons engager une procédure devant le tribunal de grande instance de Chambéry pour demander que l'opposition du parquet (au mariage, ndlr) soit levée", a déclaré à l'AFP Me Didier Besson, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

    Dominique et Mohammed devaient se marier ce samedi à Jacob-Bellecombette, dans l'agglomération de Chambéry. Le parquet s'est opposé à leur union. "Nous avons fait opposition conformément aux instructions de la chancellerie", a dit à l'AFP Pierre Filliard, vice-procureur à Chambéry. "La chancellerie nous a demandé de faire prévaloir l'accord international sur le code civil. C'est pour l'instant la position officielle de la France".

    Des conventions qui interdisent le mariage de même sexe pour certaines nationalités


    Une circulaire du ministère de la Justice, publiée fin mai après la promulgation de la loi sur le mariage pour tous, précise en effet que les ressortissants de 11 pays, dont le Maroc, ne peuvent pas épouser une personne de même sexe. Les conventions bilatérales entre la France et ces pays qui n'autorisent pas ces unions "ont une autorité supérieure à la loi", estime en effet le ministère.

    Me Besson conteste cette lecture du droit, arguant que la convention franco-marocaine, signée en 1981, "ne s'applique pas directement en droit interne". "Cette convention dit que la France s'engage à appliquer les dispositions de la loi marocaine pour les mariages célébrés en France", dit l'avocat. "Ça n'a pas de sens! Car la loi marocaine interdit le mariage entre une musulmane et un non-musulman. Vous vous imaginez appliquer ça en France?".

    M. Besson entend en outre saisir le tribunal administratif pour demander réparation pour les frais de mariage engagés par ses clients.  "L'opposition leur a été notifiée le 12 septembre pour un mariage prévu le 14, alors que les bans étaient publiés depuis longtemps. Toutes leurs réservations étaient faites, les invités étaient déjà arrivés".

    Le Figaro - 15/09/13

     

  • Discours de Marine Le Pen devant plus de 5000 personnes à l'université d'été 2013 à Marseille

    http://www.frontnational.com/2013/09/universite-dete-2013-discours-de-marine-le-pen/

     

    J'ai écouté en direct sur BFM TV à 15h le magnifique discours de Marine Le Pen devant plus de 5000 personnes qui l'ovationnaient au parc Chanot! 

    Soyons fiers d'être Français!  Et n'hésitons pas à le faire savoir!

     

     

  • Braquages de bijouteries. "Si j'avais une arme aujourd'hui..."

    La garde à vue du bijoutier niçois qui a abattu mercredi un des braqueurs de son magasin a été prolongée de 24 heures. Veuve après un braquage violent et de nouveau cambriolée depuis, Monique Bouquignaud, bijoutière à Cambrai depuis près de 37 ans, témoigne de la situation des commerçants.

    La garde à vue du bijoutier niçois qui a abattu mercredi un des braqueurs de son magasin a été prolongée de 24 heures, a indiqué mercredi le parquet de Nice, annonçant par ailleurs qu'"un suspect" avait également été placé en garde à vue dans le cadre du braquage.

    Agé de 67 ans, ce père de famille était jusque-là inconnu des services de police et de la justice, selon son avocat Franck de Vita. Antony Asli, le jeune homme de 18 ans, abattu par le bijoutier alors qu'il s'enfuyait à scooter avec son complice après leur braquage à main armée, était, de son côté, défavorablement connu de la justice, a précisé le procureur.

    A lire aussi : Le père du braqueur tué à Nice : "Il a été tiré comme un pigeon"

    "Il y a urgence dans la profession"

    "Il faut que nous réagissions, explique à TF1 Monique Bouquignaud, elle-même bijoutière à Cambrai, dans le Nord. Il y a urgence pour la profession, déjà depuis de nombreuses années, mais aujourd'hui il y a urgence pour tous les commerçants qui possèdent un tiroir-caisse." Sa bijouterie qui existe depuis 37 ans a subi deux braquages. Le premier, il y a deux ans, a coûté la vie à son mari. Le second date de juin dernier. Les malfaiteurs ont failli la tuer et l'ont laissée avec de graves séquelles physiques. 

    "Aujourd'hui, par rapport à ce qu'ils ont fait, tuer mon mari, ce qu'ils m'ont fait à moi, je ne suis pas sûre de ma réaction, avoue Monique Bouquignaud. Si j'avais une arme aujourd'hui, je suis presque sûre que je m'en servirais", confesse-t-elle. Selon Monique Bouquignaud, la situation des bijoutiers s'est détériorée. "A l'époque, on savait qu'il y avait des risques, mais ils étaient beaucoup moins importants que maintenant, avait-elle dit sur 7 à 8. Nous n'avions qu'une simple porte et nous n'avions pas de caméras".

    TF1 News

  • Giorgio DE CHIRICO (1888-1978)

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    Les adieux d'Hector et d'Andromaque  (1931)

  • Et le blocus de Gaza, ce camp à ciel ouvert ?

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    Depuis un mois, plus d’un million sept cent mille Palestiniens de Gaza sont en train de vivre une situation catastrophique à tous les niveaux : le blocus s’accroît, la fermeture des frontières et des tunnels isolent de plus en plus cette région dont les habitants supportent les longues coupures d’électricité, la pénurie des carburants, la disparition de beaucoup de produits alimentaires et des médicaments.

    Tous les secteurs vitaux sont touchés par cette situation qui ne cesse de s’aggraver alors que la communauté internationale se tait et ferme les yeux devant la mort lente de beaucoup de Gazaouis et devant leur souffrance quotidienne.

    Cette situation nous rappelle celle vécue en 2007 par la population civile au début du blocus israélien.

    Les foyers de Gaza ont droit à seulement 6 heures d’électricité par jour à cause du manque de fioul pour la seule centrale électrique de Gaza qui fonctionne actuellement à 20% des sa capacité. Les coupures paralysent la vie dans les maisons, les hôpitaux, les usines, les écoles, les ministères et dans tous les secteurs.

    Beaucoup de produits alimentaires commencent à disparaître des rayons des magasins et quand on les trouve, c’est à des prix exorbitants.

    Les stations d’essence sont presque fermées, et tous les jours des centaines de voitures attendent des heures et des heures pour recevoir les dix litres de carburant auxquels les habitants ont droit. Tous les moyens de transports sont touchés.

    Les organisations internationales diminuent leurs aides à la population, faute de financement international. Conséquence : le taux de pauvreté dépasse 40% de cette population !

    Des dizaines d’usines ne trouvant pas les matières premières pour leur fonctionnement, ferment.

    Tous les projets de construction sont arrêtés. Résultats : des milliers de chômeurs. Le taux de chômage a dépassé ce mois 75% de la population.

    Depuis deux mois, aucune délégation étrangère et aucun convoi n’ont pu entrer dans cette région de plus en plus isolée et abandonnée à son sort.

    Ces exemples montrent que dans cette prison à ciel ouvert, la situation est près de devenir une véritable crise humanitaire.

    Face à cette situation très grave, on peut constater actuellement trois aspects positifs :

    Les écoles et les universités continuent de fonctionner et les élèves, les étudiants et leurs professeurs s’y rendent souvent à pied afin de préserver l’année scolaire.

    Les Gazaouis continuent leur vie et ils s’adaptent à ce contexte avec une volonté et une patience remarquables, ils résistent et persistent, ils vivent dignes sur leur terre.

    Les Gazaouis espèrent un changement et une amélioration de cette situation, ils vivent avec l’espoir et seulement l’espoir.

    Ce blocus israélien contre la population civile qui dure depuis 7 ans, qui tue la vie, qui tue les enfants de Gaza, est une honte pour l’humanité.

    Les Palestiniens de Gaza sont en train de donner un exemple de courage et de détermination à cette communauté internationale officielle hypocrite, cette communauté qui prétend défendre la loi internationale ailleurs, alors qu’elle ne bouge néanmoins pas pour dénoncer la politique israélienne de punition collective contre la population de Gaza.

    Les Palestiniens de Gaza ont une seule question à poser à cette communauté, à ses différentes instances, et à ce monde dit libre qui disent défendre les droits de l’homme et assurer la paix dans le monde : et le blocus de Gaza ?       

        

  • Bijoutier de Nice : "J'aurais fait comme lui" (Jean-Marie Le Pen)

     

     
    Marseille / Publié le samedi 14 septembre 2013 à 13H27 - mis à jour le samedi 14 septembre 2013 à 13H33

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    Jean-Marie Le Pen vient de déclarer, lors de l'université du FN qui a ouvert ses portes ce matin au Parc Chanot de Marseille, à propos du bijoutier qui a abattu un malfaiteur cette semaine à Nice : "J'aurais fait comme lui !"

     

    La Provence

  • Les Sept Piliers de la folie belliciste (Polémia)

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    La planification avait été décidée « dix jours après les attentats du 11-Septembre », affirmait le général Wesley K. Clark interrogé le 2 mars 2007 sur DemocracyNow. Et, le 3 octobre suivant, lors d’une conférence à San Francisco, le général dénonçait à nouveau ces « plans secrets d’invasion » dont l’avait informé l’un de ses anciens subordonnés au cours d’une visite au Pentagone en septembre 2001. On nous permettra de le citer in extenso (1) :

    • Général Wesley Clark

      Général Wesley Clark

      Un officier de l’Etat-major m’appelle dans son bureau et me dit : « Je veux que vous sachiez que nous allons attaquer l’Irak. » J’ai demandé « Pourquoi ? » Il a répondu : « Nous ne savons pas. » J’ai dit : « Avons-nous établi un lien entre Saddam Hussein et le 11/9 ? » Et il m’a répondu que non. De retour au Pentagone, six semaines plus tard, j’ai revu le même officier et lui ai demandé : « Est-il toujours prévu que nous attaquions l’Irak ? » Il a répondu : « Monsieur, vous savez, c’est bien pire que ça. » Il a pris un document sur son bureau et m’a dit : « J’ai reçu ce mémo du secrétaire à la Défense [le faucon Donald Rumsfeld] qui dit que nous allons attaquer et détruire les gouvernements dans sept pays en cinq ans. Nous allons commencer par l’Irak, et puis nous irons en Syrie, au Liban, en Libye, en Somalie, au Soudan et en Iran. » J’ai dit : « 7 pays en 5 ans ! » Je lui ai demandé : « Est-ce un mémo top secret ? » Il me répondit : « Oui, Monsieur ! » […] J’ai gardé cette information pour moi pendant longtemps, six ou huit mois, j’étais tellement abasourdi que je ne parvenais pas à en parler, et je ne pouvais pas croire que c’était vrai, mais c’est bien ce qui s’est passé.

    Certes, le timing fixé de cinq ans n’a pu être respecté mais, deux ans plus tard, le régime irakien était abattu, et la Libye de Kadhafi était décapitée en 2011, tandis que se précisaient les menaces sur Damas et Téhéran. Ce qui explique peut-être la récente volte-face de l’Iran dont le nouveau président, l’ayatollah Hassan Rohani successeur de Mahmoud Ahmadinejad, celui-ci très réservé sur l’ampleur et les conditions de la Shoah, vient au contraire de faire reconnaître (et condamner) par le chef de sa diplomatie Mohammed Javad Zarif « le massacre des juifs par les nazis » – initiative prise à l’occasion de Roch Hachana, Rohani lui-même se fendant d’un message de « félicitations » à l’Etat hébreu pour le nouvel an juif. Une première dans l’Iran post-impérial.

     

    Wesley K. Clark est-il crédible ? Ses allégations n’ont jamais été démenties par l’Exécutif. Et impossible de le définir comme un sale réac ou un ennemi des droits de l’homme : c’est lui qui, en sa qualité de très interventionniste commandant en chef des troupes US en Europe, conduisit la coalition « atlantique » qui, au printemps 1999, devait martyriser et ruiner la Serbie, cataloguée par les médias et l’Establishment (au premier rang duquel l’infatigable BHL) tortionnaire de l’innocent Kossovo. A l’issue de cette guerre aussi cruelle qu’asymétrique, le général victorieux proclamait, en juillet 1999 : « Il ne doit plus y avoir de place en Europe pour des peuples non métissés. Les peuples non mélangés appartiennent aux idées périmées du XIXe siècle. »

     

    De plus, en dépit de son nom très anglo-saxon (celui de son père adoptif), de son appartenance au protestantisme et de sa belle gueule de guerrier hollywoodien, les intérêts d’Israël sont les siens : né Wesley Kanne, ne se targue-t-il pas depuis 2003, époque de son éphémère candidature à la candidature démocrate de 2004 (contre George W. Bush),

    Madeleine Albright

    Madeleine Albright

    d’appartenir à l’illustre gens des grands prêtres Cohen ou Kohen et de descendre d’une longue lignée de rabbins ayant fui la Biélorussie pour échapper aux pogroms tzaristes ? Cette origine, il ne l’aurait découverte que tardivement car sa mère, méthodiste et installée à Little Rock (Arkansas) après la mort de Benjamin Jacob Kanne et son second mariage avec un M. Clark, avait dissimulé la vérité au jeune Wesley pour, paraît-il, « le protéger des persécutions du Ku-Klux-Klan » (2).

    Très curieusement, c’est aussi à l’âge adulte que deux secrétaires d’Etat américains, l’une sous Clinton (Madeleine Albright, née Korbel à Prague) et l’autre sous Obama (John Kerry, dont le grand-père paternel, né Fritz Kohn en Silésie, aurait choisi son nouveau patronyme, très irlandais, au hasard sur une carte de l’Europe), se seraient avisés de leur ascendance juive ; et qu’ils auraient appris, de plus, qu’une grande partie de leur parentèle (trois de ses grands-parents pour Albright, plusieurs oncles, tantes et cousins pour Kerry) auraient péri dans l’Holocauste (3).

     

    Cette ascendance explique-t-elle l’alignement de l’actuel secrétaire d’Etat sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou et les rabbins états-uniens qui, selon le site timesofisrael.com/us, se sont mobilisés, « en tant que descendants de survivants de l’Holocauste ou de réfugiés dont les ancêtres ont été gazés à mort dans des camps de concentration », pour « exhorter les élus du Congrès à soutenir le président Obama dans son projet d’attaquer la Syrie afin de mettre fin à l’utilisation d’armes chimiques » ?

    Mais les utilisateurs du gaz sarin (armée syrienne ou, au contraire, rebelles ?) n’ont toujours pas été identifiés. D’où la question, outrageante selon le premier ministre

    George Galloway, député

    George Galloway, député

    britannique Cameron, posée par George Galloway, député ex-travailliste de la circonscription de Bradford West et convaincu de la responsabilité du groupe rebelle lié à Al Qaïda : « Mais qui a donné à Al Qaïda ces armes chimiques ? Voici ma théorie : c’est Israël qui lui a fourni ces armes chimiques (4). »

    Théorie phantasmatique ? Reste que des commandos encadrés par les services spéciaux US, israéliens, français et britanniques sont positionnés dans la banlieue de Damas, comme l’annonçait France Info avant l’attaque chimique du 21 août.

    N’importe, John Kerry a profité de la conférence paneuropéenne de Vilnius pour affirmer le 7 septembre, et dans notre langue afin de se concilier les 68% de Français hostiles à toute aventure militaire, que « notre sécurité dépend de la manière dont notre conscience collective et notre engagement à l’égard des normes internationales existant depuis près d’un siècle nous feront réagir ». « Les États-Unis, nos partenaires français le savent, ne peuvent rester indifférents face à ce massacre. Nous ne pouvons laisser un dictateur se servir impunément des armes les plus effroyables (5) », ajoutait-il en parlant de la capitale lituanienne comme de « vraiment notre Munich à nous » afin de mieux jeter l’opprobre sur les opposants à l’intervention.

     

    Cette intervention fût-elle « courte et ciblée», comme l’Américain nous le promet à l’instar de son homologue hexagonal Laurent Fabius – qui, lui, bien que baptisé à Notre-Dame de Paris, avait cru devoir appeler de Jérusalem, le 25 août, à la croisade contre Bachar el-Assad dont il soulignait la « responsabilité écrasante » dans « l’étendue de ce massacre chimique » sur lequel il disposerait de preuves « totalement convergentes » –, nul ne peut en mesurer les conséquences militaires, politiques, religieuses, raciales et surtout humaines.

    Interrogée le 12 mai 1996 dans l’émission 60 Minutes sur les 500.000 enfants irakiens déjà morts (et dont le nombre devait tripler avant même l’agression) des suites de l’embargo américain sur les équipements sanitaires et les médicaments, Madeleine Albright, alors ambassadeur américain à l’ONU à l’initiative de Bill Clinton, avait froidement répondu : « Je pense que ça en valait la peine (6). »

    En 2002, John Kerry, alors sénateur du Massachusetts, votait la motion autorisant le président Bush junior à « utiliser la force, si nécessaire », pour désarmer Saddam Hussein. Ce qui fut fait l’année suivante en recourant au mensonge sur le formidable arsenal de destruction massive qu’aurait possédé le régime (mensonge reconnu officiellement par Paul Wolfowitz, numéro deux du Pentagone, dans le numéro de mai 2013 du magazine Vanity Fair) mais « cela en valait-il la peine » quand on sait qu’en ce dixième anniversaire de la « libération » de l’Irak, le pays se débat dans la plus totale anarchie, avec par exemple 71 morts et plus de 200 blessés dans la vague d’attentats ayant ravagé Bagdad dans la seule journée du 4 septembre dernier ?

     

    Irak, Libye, Syrie. Selon le général Clark, la déstabilisation totale de ces pays aurait été planifiée en représailles contre les attentats du 11-Septembre attribués à Oussama ben Laden et Al Qaïda… avec lesquels il apparut très rapidement que Bagdad, Tripoli et Damas n’avaient aucun lien, bien au contraire, la nébuleuse islamiste sunnite étant pilotée uniquement par les empires pétroliers du Golfe, fidèles alliés (et surtout créanciers) de Washington bien qu’islamistes militants.

    A quoi riment donc ces offensives répétées, et prétendument morales, à partir de montages et de manipulations, à l’encontre de régimes sans doute dictatoriaux, mais pratiquant du moins une certaine répartition du revenu national et initiant d’indubitables progrès en matière d’infrastructures médicales, scolaires et locatives, alors qu’on laisse en paix l’affreux tyran Mugabe qui, depuis 1979 et l’atroce guerre civile entre Shonas et Matabélés (ne parlons même pas de l’élimination des Blancs), a mis en coupe réglée le Zimbabwe ?

    Le but est de construire le « Grand Moyen-Orient » imaginé par Michael Ledeen, idéologue des « neo-conservatives » Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Paul Wolfowitz, Richard Perle, etc., qui entouraient George W. Bush, à partir de la « théorie du chaos » reposant sur la « destruction positive » ; et Ledeen, ancien trotskiste promu gourou du

    Uncle Sam

    Uncle Sam

    Pentagone, du Département d’Etat et du Conseil national de sécurité, ne s’en cachait pas (7).

    Collaborateur de la vénérable et influente National Review mais aussi de la Jewish World Review et fondateur du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA, lié à l’AIPAC, le lobby israélien œuvrant au Capitole), il prononçait ainsi devant cette instance, au lendemain de la chute de Saddam Hussein, une adresse intitulée : « Il est temps de se focaliser sur l’Iran, mère du terrorisme moderne » (Time to Focus on Iran — The Mother of Modern Terrorism) où il déclarait notamment : « Le temps de la diplomatie est terminé. Est venu le temps d’un Iran libre, d’une Syrie libre, d’un Liban libre (8) », cela par quelque moyen que ce soit.

    Et à ceux qui lui objectaient que les forces américaines devaient s’armer et se préparer pour faire face à ces différents conflits (on se souvient qu’en 1993, l’expédition américaine Restore Hope en Somalie fut un échec sanglant, Clinton étant obligé de rapatrier promptement ses troupes) et que le coût humain serait considérable pour les agressés, il répliquait : « La région est déjà un chaudron. Ça ne changera pas de la chaudroniser un peu plus. Et le plus vite possible ! » – Faster, please ! Une expression frappante, c’est le cas de le dire, dont il a fait le titre de son blog.

     

    L’objectif que Ledeen avait fixé au républicain Bush fils sera-t-il atteint par le démocrate Obama, avec le concours empressé de la France ? On ne voit pas très bien ce que l’Amérique – dont Washington vient de se souvenir, opportunément, que notre pays était « son plus ancien allié » – et son peuple y gagneront. Au regard des catastrophes irakienne et libyenne, on ne mesure que trop, en revanche, ce qu’y perdront les nations et les populations, chrétiennes notamment, sacrifiées sans états d’âme par Ledeen et son gang de forcenés. Mais sans doute, devant les décombres et les génocides, ces fous du bombardement chirurgical estimeraient que « cela en valait la peine ».

    Camille Galic
    09/09/2013

     

    Notes :

    1. http://www.democracynow.org/2007/3/2/gen_wesley_clark_weighs_presidential_bid
    2. http://en.wikipedia.org/wiki/Wesley_Clark
    3. http://en.wikipedia.org/wiki/John_Kerry
    4. http://www.youtube.com/watch?v=VrtM2w6BrXw
    5. http://www.liberation.fr/societe/2013/09/07/syrie-a-paris-kerry-s-adresse-en-francais-a-l-opinion-publique_930179
    6. http://www.youtube.com/watch?v=WC2jCxsHq4M
    7. http://en.wikipedia.org/wiki/Michael_Ledeen
    8. http://www.alternet.org/story/15860/who_is_michael_ledeen

    POLEMIA

     

     

  • Un plaidoyer pour la prudence

     

     
    | Moscou (Russie) | 12 septembre 2013
     
     
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    Les récents événements autour la Syrie me conduisent à m’adresser directement au peuple états-unien et à ses dirigeants politiques. Il est important de le faire à un moment où la communication est insuffisante entre nos sociétés.

    Nos relations sont passées par différentes étapes. Nous avons été dressés les uns contre les autres pendant la Guerre froide. Mais nous avons été aussi des alliés, et nous avons alors vaincu les nazis ensemble. L’organisation internationale universelle - l’Organisation des Nations Unies - a été mise en place pour empêcher qu’une telle dévastation ne se reproduise.

    Les fondateurs de l’Organisation des Nations Unies avaient compris que les décisions concernant la guerre et la paix devraient intervenir uniquement par consensus, et avec l’accord des États-Unis, le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité a été inscrit dans la Charte des Nations Unies. La profonde sagesse qui résulte de cette disposition a conforté la stabilité des relations internationales depuis des décennies.

    Personne ne souhaite que l’Organisation des Nations Unies subisse le sort de la Société des Nations, qui s’est effondrée parce qu’il lui manquait un véritable levier. Or, cela peut arriver si des pays influents contournent les Nations Unies et entreprennent des actions militaires sans l’autorisation du Conseil de sécurité.

    La potentielle attaque militaire des États-Unis contre la Syrie, malgré la forte opposition de nombreux États et des principaux responsables politiques et religieux, y compris le pape, se traduirait par plus de victimes innocentes et l’escalade, potentiellement la propagation du conflit au-delà des frontières de la Syrie. Une frappe augmenterait la violence et déclencherait une nouvelle vague de terrorisme. Elle pourrait saper les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien, et déstabiliserait davantage le Moyen-Orient et Afrique du Nord. Elle pourrait projeter l’ensemble du système de droit et de l’ordre international hors de tout équilibre.

    La Syrie n’est pas une bataille pour la démocratie, mais un conflit armé entre le gouvernement et l’opposition, dans un pays multireligieux. Il y a peu de champions de la démocratie en Syrie. Mais il y a plus qu’assez de combattants d’Al-Qaeda et d’extrémistes de tous bords qui luttent contre le gouvernement. Le Département d’État des États-Unis a désigné le Front Al-Nusra et l’État islamique d’Irak et du Levant, qui combattent avec l’opposition, comme des organisations terroristes. Ce conflit interne, alimentée par les armes étrangères fournies à l’opposition, est l’un des plus sanglants dans le monde.

    Des mercenaires des pays arabes combattent là-bas, et des centaines de militants en provenance des pays occidentaux et même de Russie, et cette question nous concerne au plus haut point. Ne pourraient-ils pas retourner dans nos pays avec l’expérience acquise en Syrie ? Après tout, après avoir combattu en Libye, les extrémistes sont passés au Mali. C’est une menace pour nous tous.

    Dès le début, la Russie a prôné un dialogue pacifique visant à permettre aux Syriens d’élaborer une solution de compromis pour leur propre avenir. Nous ne protégeons pas le gouvernement syrien, mais le droit international. Nous devons utiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies et nous croyons que la préservation du droit et de l’ordre public dans le monde complexe et turbulent d’aujourd’hui est l’une des rares façons d’éviter que les relations internationales sombrent dans le chaos.

    Le droit est toujours le droit, et nous devons le respecter que nous le voulions ou non. Selon le droit international actuel, le recours à la force n’est autorisé qu’en cas de légitime défense ou par la décision du Conseil de sécurité. Tout le reste est inacceptable en vertu de la Charte des Nations Unies, et constituerait un acte d’agression.

    Personne ne doute que du gaz toxique a été utilisé en Syrie. Mais il y a tout lieu de croire qu’il a été utilisé non pas par l’armée syrienne, mais par les forces de l’opposition, pour provoquer l’intervention de leurs puissants protecteurs étrangers, qui seraient alors du engagé à côté des fondamentalistes. Les informations selon lesquelles ces activistes préparent une nouvelle attaque —cette fois contre Israël— ne peuvent pas être ignorées.

    Il est alarmant de constater que l’intervention militaire dans les conflits internes dans les pays étrangers est devenue monnaie courante aux États-Unis. Est-ce là l’intérêt à long terme de l’Amérique ? J’en doute. Des millions de personnes dans le monde voient de plus en plus les États-Unis non pas comme un modèle de démocratie, mais comme reposant uniquement sur la force, bricolant des coalitions réunies sous le slogan « Vous êtes avec nous ou contre nous ».

    Mais la force s’est révélée inefficace et sans pertinence. L’Afghanistan est chancelant, et personne ne peut dire ce qui se passera après le retrait des forces internationales. La Libye est divisée en tribus et en clans. En Irak, la guerre civile se poursuit, avec des dizaines de morts chaque jour. Aux États-Unis, de nombreuses observateurs établissent une analogie entre l’Irak et la Syrie, et se demandent pourquoi leur gouvernement voudrait répéter les erreurs récentes.

    Quelle que que soit la manière dont les attaques sont ciblée et les armes sophistiquées, les victimes civiles sont inévitables, y compris les personnes âgées et les enfants, que les frappes sont censées protéger.

    Le monde réagit en se demandant : si nous ne pouvons pas compter sur le droit international, alors nous devons trouver d’autres façons d’assurer notre sécurité. Ainsi, un nombre croissant d’États cherchent à acquérir des armes de destruction massive. Ce qui est logique : si vous avez la bombe, personne ne va vous toucher. Nous sommes engagés sur des discussions traitant de la nécessité de renforcer la non-prolifération, alors qu’en réalité cette donnée s’érode.

    Nous devons cesser d’utiliser le langage de la force et reprendre le chemin de la diplomatie civilisée et des règlements politiques.

    Une nouvelle possibilité d’éviter une action militaire a émergé dans les derniers jours. Les États-Unis, la Russie et tous les membres de la communauté internationale doivent tirer parti de la volonté du gouvernement syrien de mettre son arsenal chimique sous contrôle international pour destruction ultérieure. À en juger par les déclarations du président Obama, les États-Unis voient cela comme une alternative à l’action militaire.

    Je me réjouis de l’intérêt du président à poursuivre le dialogue avec la Russie sur la Syrie. Nous devons travailler ensemble pour maintenir cet espoir vivant, comme convenu à la réunion du Groupe des 8 à Lough Erne en Irlande du Nord en juin, et orienter le débat à nouveau vers des négociations.

    Si nous pouvons éviter le recours à la force contre la Syrie, cela permettra d’améliorer l’atmosphère dans les affaires internationales et de renforcer la confiance mutuelle. Ce sera notre réussite commune et cela ouvrirait la porte à la coopération sur d’autres questions cruciales.

    Ma relation professionnelle et personnelle avec le président Obama est marquée par une confiance croissante. J’apprécie cela. J’ai étudié attentivement son discours à la nation mardi. Mais je suis plutôt en désaccord avec la remarque qu’il a faite sur l’exceptionnalisme américain, affirmant que la politique des États-Unis est « ce qui rend l’Amérique différente. C’est ce qui nous rend exceptionnels ». Il est extrêmement dangereux d’encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle que soit la motivation.

    Il y a de grands pays et les petits pays, riches et pauvres, ceux qui ont de longues traditions démocratiques et ceux qui cherchent encore leur chemin vers la démocratie. Leurs politiques diffèrent, aussi. Nous sommes tous différents, mais quand nous demandons la bénédiction du Seigneur, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a créés égaux.

    Source
    New York Times (États-Unis)

  • UDT 2013: l'optimisme des jeune "marinistes"

     

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     À l'occasion des universités d'été du FN ce week-end à Marseille, les jeunes militants assurent que le parti parviendra à constituer «le maillage territorial» qui lui fait défaut.

     
     

    De notre envoyé spécial à Marseille

    Les universités d'été du Front national ont commencé samedi à Marseille, où le parti de Marine Le Pen est crédité de 25% d'intentions de vote aux municipales. Stéphane Ravier, chef de file du FN à Marseille, a ouvert les travaux à 10 heures. Il a affiché sa volonté de «déboulonner Jean-Claude Gaudin».

    Le ton est à l'optimisme, en particulier chez les jeunes militants. Julien Sanchez, 29 ans, conseiller régional Languedoc-Roussillon, veut croire que, dans le sud de la France, «le Rassemblement bleu Marine gagnera des municipalités de plus de 10.000 habitants dans le Gard, le Var, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône». David Rachline, 25 ans, conseiller municipal à Fréjus dans le Var, rêve d'emporter la mairie de cette municipalité de 50.000 habitants l'an prochain. Une hypothèse qui n'est pas fantaisiste. Aux municipales de 2008, dans cet ancien fief de François Léotard, la liste de David Rachline avait obtenu 28% au premier tour et 45% au second. «Nous allons constituer le maillage territorial qui nous faisait défaut jusqu'ici», renchérit Julie Abraham, 20 ans, déjà candidate aux cantonales de 2011 et aux législatives de 2012 dans le Haut-Rhin. Cette étudiante sera en bonne place sur la liste du «Rassemblement bleu Marine» à Strasbourg.

    Des ateliers thématiques, comme «campagne électorale et réseaux sociaux», ont réuni les militants toute la matinée.

    En marge de cette journée, Marine Le Pen a ironisé sur le tollé provoqué par les propos de François Fillon. L'ancien premier ministre a réaffirmé qu'en cas de duel FN-gauche au deuxième tour aux municipales, il recommanderait de voter pour «le moins sectaire». «Ce qui est intéressant dans ce théâtre d'ombres, c'est la violence avec laquelle Harlem Désir demande des comptes», a déclaré Marine Le Pen à la presse. Elle faisait allusion aux propos du premier secrétaire du PS qui dénonçait samedi «la gravité extrême» de la déclaration de Fillon. «On a l'impression qu'Harlem Désir est une sorte de femme trompée qui exige des comptes à son mari: ‘comment as-tu pu ainsi trahir la confiance que je mettais en toi!'», a ironisé la député européenne. «C'est comme dans un couple, ce n'est pas parce qu'ils s'engueulent qu'ils vont se séparer», a-t-elle raillé. La présidente du FN a ensuite dénoncé, une fois encore, la «collusion de l'UMPS».

    Jean-Marie Le Pen, pour sa part, a prononcé une allocution d'une demi-heure dans l'après-midi. «On n'aime pas seulement Marine, on aime aussi le papa de Marine», avait-il lâché à la presse quelques heures plus tôt pour rappeler qu'il entendait toujours compter. Dans son discours, le leader d'extrême-droite s'est efforcé de démontrer que la situation du pays lui donnait raison. Il a développé ses thèmes de prédilection, à savoir «les quatre i: immigration, islamisation, insécurité, impôts», qui représentent pour lui les quatre causes de «la décadence». La rudesse de son propos contrastait avec le style plus policé des cadres proches de Marine Le Pen.

    Marine Le Pen prononcera son discours de clôture dimanche à 15 heures.

    Le Figaro - 14/09/13