C’est très peu commenté par les médias français. Et pour cause…
Une manifestation populaire, quasi spontanée du peuple allemand contre l’islamisation ? Ce ne peut être que des nazis, des nostalgiques du IIIe Reich ! Ce genre de réduction ad Hitlerum, tellement facile, surtout en Allemagne, permet de disqualifier d’office ceux qui ont le malheur de ne pas vouloir céder au remplacement de leur population par une autre…
Mais de quoi parlons nous ?
Ces manifestations populaires sont l’œuvre d’un mouvement spontané baptisé Pegida, en allemand, une abréviation de « Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes », c’est-à-dire patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident. Initiées en octobre dernier, ces manifestations ne rassemblaient au départ que quelques centaines de personnes, avant de croître très rapidement pour attendre des rassemblements de milliers d’Allemands ces derniers jours dans de nombreuses villes du pays.
Immédiatement assimilées au « retour-nauséabond-des-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire » par les médias français, quand elles ne sont pas minimisées, voire carrément passées sous silence (la désinformation fonctionne à plein régime !), ces manifestations montrent bien que même chez nos voisins européens, la coupe est pleine, et que la folie immigrationniste et mondialiste n’est pas l’apanage de la gauche (Angela Merkel est de droite, membre du parti chrétien-démocrate CDU).
Nous, Français, aurons-nous le courage de manifester aussi massivement et longtemps que nous l’avons fait contre le soi-disant « mariage » gay ?
On peut l’espérer, mais il y a fort à parier que nous ne serons pas aidés et relayés par nos politiques, à quelques exceptions près, et que nombre de ceux qui ont participé, voire organisé et dirigé les défilés bleus et roses, se défileront par lâcheté, par crainte du qu’en-dira-t-on (manifester avec le Bloc identitaire et Riposte laïque, quand même ?), par confort bourgeois et au nom de ces « idées chrétiennes devenues folles », chères à Chesterton et à Zemmour…
Non, décidément, les patriotes français ne pourront compter que sur eux-mêmes pour fédérer, canaliser, et organiser la colère identitaire qui gronde. Le peuple de France n’est pas encore totalement réveillé des vieilles lunes soixante-huitardes, antiracistes, et droit-de-l’hommistes ; la tâche de libérer les consciences est immense et exaltante, mais rien n’est trop dur pour un patriote ! Alors au travail !