Jean Ansar, journaliste ♦
Le pouvoir médiatique fera campagne jusqu’au bout contre Marine Le Pen
On peut déjà vous donner le résultat du match médiatique de l’entre deux tours : Macron vainqueur.
Ce résultat fait partie de la stratégie des médias pour battre la candidate ex_Front national. Macron peut donc perdre le match et être déclaré vainqueur. Il ne court qu’un risque, celui de “péter un boulon” et, se croyant investi d’une mission divine, perdre tout contrôle devant la contradiction.
Mais à part ça, qui peut croire qu’une chaîne de télé pourra estimer que Marine Le Pen sorte confortée du face à face. Toutes les chaînes sont pro- Macron. Il y a, en France ,des chaînes d’informations en continue qui disent toutes la même chose.
La mobilisation mémorielle ou celle sur le stupide plagiat des formules de Fillon en sont un formidable exemple. Tous les propos, relativement élogieux sur la dynamique Le Pen, n’ont qu’un but, mobiliser l’électorat de Macron. Car même s’ils sont quasi certains de gagner, ils ont tellement peur du vote populiste qu’ils tremblent. D’où la campagne médiatique contre les abstentionnistes et la diabolisation de Jean-Luc Mélenchon qui, après avoir été adoré, est brûlé sur le bûcher du politiquement correct.
Cela concerne au premier chef l’audiovisuel idéologique immigrationiste et mondialiste, mais pas seulement.
Ce matin d’ailleurs, Le Figaro prend position non pas pour Macron mais contre Marine Le Pen. Ce journal, considéré à droite mais dépendant des financiers, s’en prend au programme “Europe – Euro” de la candidate. Le Figaro qui a soutenu Fillon et critiqué Hollande est donc pour la continuation du pouvoir sortant dans la personne de Macron. Il reviendra à droite sans doute pour les législatives, mais le numéro de ce matin prouve qui décide de la ligne éditoriale du journal, les puissances financières et européïstes qui préfèrent Macron. C’est bien le journal des bobos de droite.
Il aura manqué à Marine Le Pen pendant toute cette campagne un média pour elle ou au moins impartial. Pas de journal, pas de télé. Heureusement il y a internet, mais ce n’est pas suffisant et cela ne touche pas tous les électeurs notamment les plus âgés qui ont peur de l’inconnu et du vrai changement.
Au pays de la fausse liberté de la presse, garante paraît-il du pluralisme, aucun journaliste ne s’interroge sur le fait qu’aucun média ne soit proche de 40 % des électeurs. Ils méprisent les auditeurs et les lecteurs qui ne pensent pas comme eux.
La médiacratie est bien une fausse démocratie. C’est contre ce système qu’il faut voter dimanche.
METAMAG