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Blog - Page 762

  • Marine Le Pen : tuer le père

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         Le 9 juin 2014    

    Quels que puissent être les mérites de la fille, c’est bel et bien le père, de son vivant, qui lui a remis les clés du magasin.
             

    N’allez pas lui dire que, sans lui, elle ne serait rien, qu’en tout cas elle ne serait pas où elle en est. Nul n’en est plus conscient qu’elle – si ce n’est lui-même. A cet homme, elle ne doit pas seulement la vie, ses traits physiques, son caractère, son tempérament, pas seulement son éducation, ses idées, sa vision du monde, mais aussi son ascension fulgurante au sein de l’entreprise familiale. Quels que puissent être les mérites de la fille, c’est bel et bien le père, de son vivant, qui lui a remis les clés du magasin qu’il avait fondé, qu’il avait dirigé d’une main de fer pendant quarante ans et dont il avait assuré la pérennité et la relative prospérité, à travers les orages et les vicissitudes, en dépit de la concurrence des grandes surfaces, des complots intérieurs et de l’hostilité de la plus grande partie du public.

    Quand Marine Le Pen, en février 2011, a pris la direction de la vieille maison, elle héritait d’une enseigne dont le nom était certes connu de tous sur la place, qui obtenait parfois de beaux résultats électoraux, qui pouvait à l’occasion troubler, voire fausser le jeu des partis de gouvernement, mais que son histoire, sa position extrême sur l’échiquier politique et son image également négatives semblaient définitivement exclure de l’espérance du pouvoir. En l’espace de trois ans, la présidente du Front national, qu’elle préfère voir désigner comme le Rassemblement bleu Marine et que, de notoriété publique, elle aurait déjà débaptisé si elle n’avait été précisément retenue par le souci de ménager son père, a porté son mouvement à un niveau inégalé, devancé l’UMP, bousculé le P.S, fait mieux que les pronostics les plus favorables lors des dernières élections européennes. L’hypothèse de sa présence au second tour de la prochaine élection présidentielle est la plus généralement admise, et les observateurs les moins bien disposés à son égard n’excluent plus de la voir un jour aller encore plus loin, encore plus haut, là où elle se voit dans des rêves qui ne semblent plus totalement insensés.

    Pour ce faire, la fille ne s’est pas contentée de repeindre la devanture et de ravaler la façade de la boutique que lui avait léguée son père. Elle a mis de nouveaux modèles en vitrine, elle a recruté et formé un personnel rajeuni et dynamique, elle a changé sa politique commerciale, elle a enfin tenté, non sans succès, de gommer la mauvaise réputation qui restait attachée à son parti. Pour ce faire, elle n’a pas hésité à sanctionner, à rétrograder, à éliminer peu à peu la vieille garde qui entourait son père et, on l’a vu lors de la dernière campagne, à chasser tous ceux dont le passé, le comportement, les propos, les affinités pouvaient nuire à sa grande entreprise de dédiabolisation et faire douter de la métamorphose dont elle a fait le thème de sa propagande et la base des élargissements et des compromis à venir.

    Tous, sauf jusqu’à présent celui à qui elle ressemble tant, celui à qui elle doit tout, à qui elle voue reconnaissance et amour, mais dont les boutades qui ne font plus rire que lui, dont les plaisanteries provocatrices, dont les dérapages plus ou moins prémédités, représentent désormais la pire menace et le plus lourd handicap qui pèsent sur son entreprise de crédibilité et de respectabilité. A plusieurs reprises, les écarts et les frasques de ce père devenu gênant, de ce fondateur et président d’honneur qui est plutôt désormais un poids, voire un boulet au pied de sa fille ont été relevés et utilisés par les adversaires de la fille comme la preuve que le changement qu’elle affirmait n’était qu’une apparence et que l’A.D.N. du Front était bien resté le même. La dernière incartade du patriarche, qui n’était pas forcément la pire de son long parcours, a été celle de trop. C’est la mort dans l’âme, n’en doutons pas, mais sans ambiguïté et sans ambages, que l’élève a fait la leçon au maître, que l’enfant désormais émancipée a rejeté la tutelle de son géniteur. Il faut parfois tuer le père. Avant qu’il vous tue.

    Dominique JAMET

    BOULEVARD VOLTAIRE

  • Calme miroir

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    Le golfe de Saint-Cyr-Les Lecques (Var)

    (Photos EB - 09 juin 2014)

  • Fournée/Le Pen : dérapage ou débat de fond – par Raoul Fougax

      

     

    09/06/2014 – Paris (via Métamag)
    Le tollé provoqué au FN par la « fournée » de Le Pen père, incluant la condamnation de sa fille et sa riposte, est sans doute la dernière étape de la mue du Fn. La mise à mort du « père » est un classique dynastique.

    Pour certains, il est temps que Jean-Marie Le Pen se taise et prenne sa retraite – c’est le très fantasque Collard qui l’affirme – sous entendu, il a fait son temps, il ne sait plus ce qu’il dit, il est gâteux. Ce jugement est le plus facile et permet au « FN canal respectable » de se laver les mains de la crucifiction médiatique de son ancien messie.

    Il y a cependant une autre explication, comme le disait un militant de la droite plus radicale : « Au FN les collabos font de la résistance ». Derrière cette boutade il y a une réalité, c’est une ligne de rupture entre le Front de Jean-Marie et le mouvement bleu marine. Pour les marinistes, il faut s’adapter à l’époque mais ils admettent aussi certaines valeurs et une lecture de l’histoire. Pour les frontistes purs et durs, il faut lutter contre l’idéologie dominante et ses vérités auto-proclamées. Seul un langage libre peut changer au fond les choses.

    En gros, d’un côté on veut prendre le pouvoir ou y participer, de l’autre il ne sert à rien de se normaliser en se reniant. Il y a deux logiques et deux sensibilités. Il y a certes un fossé de génération mais également un fossé idéologique. Si le Front de marine ne peut plus supporter les paroles du Front de Jean-Marie, cela prouve à quel point, en 30 ans, le politiquement correct a su s’imposer même chez ceux qui affirment le combattre. La preuve par la condamnation de Marine.

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    NOVOPRESS

  • Obama est agacé par les climatosceptiques. Et pourtant...

    09 juin 2014

     

     

    Il a basé une grande partie de sa politique économique et idéologique sur les causes humaines du réchauffement climatique. Forcément, il l'a mauvaise en ce moment et veut redonner un coup d'élan et s'en prend très durement à ceux qui ne pensent pas comme lui... 

    TreLoin des luxueux bureaux de la Maison blanche, un guide de haute montagne travaille depuis 3 ans sur les causes de ce réchauffement qu'il constate aussi. Et pour lui, la situation est claire

    "Vous affirmez que l’homme n’a rien à voir avec le réchauffement. Pourquoi?

    Précisons tout d’abord que je ne conteste pas le réchauffement lui-même. Je l’ai d’ailleurs constaté en tant que guide de montagne en voyant les glaciers reculer. Celui qui nous fait face par exemple a perdu 100 m depuis que j’ai acheté cet appart en 1989. En 2005, le pilier Bonatti des Drus s’est effondré à cause du réchauffement du permafrost. Ce que je remets en cause, ce sont les causes de ce réchauffement. Elles n’ont rien à voir avec l’homme ou avec le CO2 comme on nous le serine. Je suis arrivé à cette conclusion pour trois raisons.

    Quelles sont ces raisons?

    La première, c’est tout simplement l’analyse des données climatiques reconstituées sur des millions d’années. Rien que dans les 10 000 dernières années, il y a eu cinq pics de températures comparables à celui que nous vivons. Ces optima correspondent à des cycles naturels. Au Moyen Age, il était par exemple possible d’aller en vallée d’Aoste depuis Arolla avec les troupeaux car le glacier n’existait plus. Lors des deux premiers optima, le Sahara était une savane avec des lacs, des arbres et des éléphants. Avant cela, pendant des centaines de milliers d’années, il a fait plus chaud qu’aujourd’hui. Et parfois jusqu’à 7 degrés plus chaud! Or le GIEC se concentre sur les 150 dernières années. Autant dire qu’il regarde autour de son nombril. Les reconstructions paléoclimatiques montrent aussi que, pendant des centaines de millions d’années, il n’y a pas eu de corrélations entre le CO2 dans l’atmosphère et la température sur terre.

    Votre second argument?

    La concentration de CO2 – qui est soit dit en passant un gaz vital et non pas un poison – dans l’atmosphère est négligeable. Il y en a un peu moins de 0,5‰ dans l’atmosphère, et au maximum 5% de cette quantité est imputable à l’homme. Pour un million de molécules d’air, il y a seulement 20 molécules de CO2 produites par l’homme. Et chaque année, notre industrialisation rajoute 4 molécules de CO2 pour chaque million de molécules d’air, mais la moitié est absorbée par les océans et les plantes. Et on veut nous faire croire que cette infime proportion due à l’homme est une catastrophe? J’ai beaucoup de peine à le croire (rires).

    Pourquoi dès lors la thèse officielle fait quasi consensus? Vos collègues scientifiques ne sont pas tous des imbéciles!

    Ces théories visent à nous culpabiliser. Quand des scientifiques comme ceux du GIEC disent qu’ils veulent sauver la planète, je dis qu’ils ne sont pas crédibles. Ils mentent pour préserver des intérêts économiques dont les leurs. Car il y a tout un business derrière la lutte contre le réchauffement. Il y a une volonté de faire peur aux gens par exemple en dramatisant la montée des océans, alors que ceux-ci ne s’élèvent que de 2 à 3 mm par an! C’est aussi une manipulation intellectuelle de parler de CO2 en tonnes plutôt qu’en proportion. Des tonnes, ça impressionne, mais rappelons que l’atmosphère pèse 5 000 000 000 000 000 tonnes!" (suite).

    Le Salon Beige

  • Jean-Marie Le Pen renvoie "la faute politique" sur des "dirigeants du FN"

     

    Accusé d'avoir commis une "faute politique" par sa fille, le président d'honneur du Front national revendique sa qualité d"'homme libre" et se défend d'être "antisémite", lundi matin sur RMC.

                   
    David Namias
    Le 09/06/2014 à 8:49
    Mis à jour le 09/06/2014 à 10:42
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    Jen-Marie Le Pen, dimanche au micro de BFMTV se defendait d'être antisémite. (BFMTV)

    Jean-Marie Le Pen, dimanche au micro de BFMTV se défendait d'être antisémite. (BFMTV)

    "Je ne savais pas que Patrick Bruel était juif". "S'il s'était appelé Moshe... Je ne savais pas que c'était une qualité artistique", a confié à RMC Jean-Marie Le Pen, qui était l'invité lundi matin de Jean-Jacques Bourdin.

    Le président d'honneur du Front national s'expliquait à propos d'une vidéo diffusée sur le site internet du FN et depuis retirée, dans laquelle il proposait, goguenard, de faire "une fournée la prochaine fois" en parlant d'artistes publiquement hostiles au FN, dont le chanteur et acteur Patrick Bruel.

    Antisémite, Jean-Marie Le Pen?

    Pour le président d'honneur du Front national, l'accusation d'antisémitisme constitue "le crime parfait". "Trouvez une place dans ma carrière qui soit antisémite", lance-t-il. Jean-Marie Le Pen se demande "sous quelle influence" sont ceux, notamment Louis Alliot ou Florian Philippot, qui "ont déclenché une agression" à son égard. La figure historique n'en démord pas, "95% des gens sur Internet" et les réseaux sociaux donc, le soutienne. 

    S'il y a faute politique, c'est avant tout celle "commise par quelques dirigeants du FN qui ont donné de la consistance à une fantasmagorie de mes adversaires", fustigeait encore Jean-Marie Le Pen interrogé par Jean-Jacques Bourdin lundi matin.

    Collard distingue la "forme insupportable", du fond

    Gilbert Collard qui a réagi, lundi sur RMC, tient à distinguer la forme et le fond. Sur le fond, l'avocat "ne le croit pas antisémite". En revanche, il trouve la forme du propos "insupportable". Il s'agit selon lui "dans le meilleur des cas d'une maladresse inouïe pour un homme politique de cette expérience". "Que cherche-t-il? Que veut-il? Nous nuire?", s'interroge Gilbert Collard.

    L'avocat a aussi demandé à ce que soit sifflée la fin de "la récréation".

     

  • Le petit garçon avec une baguette de pain

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    Photo de Willy RONIS - Paris 1952

     

  • Jean-Marie Le Pen n'a «rien à répondre» à sa fille

     

    Face à la polémique qu'il a déclenchée sur Patrick Bruel et la condamnation d'une faute politique par sa fille, Jean-Marie Le Pen tient bon. Interrogé sur la réaction de Marine Le Pen, le président d'honneur du Front national dit : «Je ne lui répond rien». «Ce que j'ai à lui dire, je lui dirai au sein des instance officielles du FN.»

    Lorsqu'on lui demande s'il ne ressent pas cela comme une trahison, il répond tout de même «un petit peu».

    La figure tutélaire du parti d'extrême droite a balayé les critiques de Gilbert Collard, qui lui demande de partir à la retraite. «Ce n'est pas un membre du FN». Quant à Louis Aliot, qui avait jugé sa phrase «stupide politiquement et consternante», Jean-Marie Le Pen dit que «la sottise est quelque fois une excuse absolutoire».

    Le président d'honneur du FN a dit qu'il n'avait pas pu s'entretenir avec Marine Le Pen dans la journée. «Tout ce que je sais, je l'ai appris à la télévision. Personne n'a osé rien me dire.»

  • Antonio VIVALDI (1678-1741)

    Concerto for strings and basso continuo in C major (RV 109)

    I. Allegro - 0:05
    II. Adagio - 1:37
    III. Allegro molto - 2:50

    Budapest Strings / Béla Bánfalvi (conductor)
    http://www.budapeststrings.com

  • Nouvelle polémique sur l’antisémitisme présumé de Le Pen

     

    Le 8 juin 2014

    PARIS (Reuters) – SOS Racisme et l’UEJF ont annoncé leur intention de porter plainte à la suite d’attaques de Jean-Marie Le Pen envers les artistes français Yannick Noah et Patrick Bruel, notamment, pour leurs critiques contre l’essor du Front national.

    Dans une vidéo diffusée vendredi sur le site internet du FN et retirée depuis, le président d’honneur du parti s’en prend à la chanteuse américaine Madonna, à l’humoriste français Guy Bedos et à Yannick Noah et Patrick Bruel qui se sont publiquement alarmés du score sans précédent du FN aux élections européennes en France (25%).

    « M. Noah s’était engagé à ne plus chanter en France si le Front national arrivait en tête de l’élection. Cochon qui s’en dédit », dit-il, goguenard, aux côtés d’une intervieweuse qui lui rappelle que Patrick Bruel compte aussi parmi ses détracteurs.

    « Ça ne m’étonne pas. Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois », répond Jean-Marie Le Pen en riant.

    Le chanteur, de confession juive, a dénoncé dimanche sur Twitter et Facebook des propos à connotation antisémite qui montrent selon lui le « vrai visage » du FN, engagé dans une stratégie de normalisation sous l’égide de Marine Le Pen.

    Pour SOS Racisme, la déclaration de Jean-Marie Le Pen relève « du plus crasse logiciel antisémite et non du simple dérapage » et « renoue là avec ses sorties sur le ministre Durafour et sur la Shoah ».

    Jean-Marie Le Pen dénonce dans un communiqué une polémique infondée.

    « Le mot ‘fournée » que j’ai employé dans mon journal de bord hebdomadaire n’a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour des ennemis politiques ou des imbéciles », écrit-il.

    Plus tard, sur BFM TV, il s’est défendu, en « homme libre », de toute « provocation », mettant au défi quiconque « de trouver dans [s]es 60 ans de vie publique une déclaration antisémite ».

    Des membres de la direction du FN ont marqué leurs distances et leur désapprobation à l’égard du fondateur du parti.

    Sur BFM TV, le vice-président Florian Philippot a regretté la « brutalité » de l’attaque tout en lui déniant un caractère antisémite. « L’antisémitisme est contraire à toutes les valeurs du FN », a-t-il dit, déplorant un « mauvais procès » fait à Jean-Marie Le Pen.

    « ÇA FAIT DU MAL AU FRONT NATIONAL »

    Dans Le Parisien Dimanche, Louis Aliot, également vice-président de la formation, juge que « c’est une mauvaise phrase de plus. C’est stupide politiquement et consternant ».

    Le député Gilbert Collard, secrétaire général du Rassemblement bleu Marine (RBM), s’est élevé en termes vifs contre un propos « inacceptable, intolérable » dont les directions du FN et du RBM ne sont « pas responsables ».

    « Ça fait du mal au Rassemblement bleu Marine, ça fait du mal au Front national », a-t-il commenté sur BFM TV, se disant « fatigué » des « bourdes langagières » de Jean-Marie Le Pen.

    Se posant la question de la diffusion à l’avenir du « journal de bord » de Jean-Marie Le Pen sur le site du FN, Gilbert Collard a suggéré au président d’honneur de prendre sa retraite.

    SOS Racisme s’élève contre une indignation de « mascarade ».

    « Soit les responsables actuels du FN sont incapables de gérer leur parti alors qu’ils prétendent pouvoir gérer la France, soit, et de façon bien plus convaincante, il s’agit d’une hypocrite prise de distance face à la montée d’une polémique mettant à mal leur stratégie de dédiabolisation », écrit l’association dans un communiqué.

    Elle devrait formaliser sa plainte contre « X » dans les prochains jours.

    « Cette vidéo a été retirée à la hâte, sans aucune forme d’explication, ce qui est une volonté pour le Front national et sa présidente d’éluder toute responsabilité », a estimé sur BFM TV l’avocat de SOS Racisme, Me Patrick Klugman.

    « Nous attendons à tout le moins des excuses et sinon, le Front national devra assumer sa responsabilité pénale pour la diffusion de cette vidéo », a-t-il ajouté.

    L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) annonce pour sa part porter plainte pour « injure à caractère racial » contre Marine le Pen, directrice de publication du site du FN.

    En juin 1993, la cour d’appel de Paris avait condamné Jean-Marie Le Pen, condamné à plusieurs reprises pour des propos controversés sur la Shoah, à une amende pour avoir visé en 1988 du calembour « Durafour crématoire » le ministre Michel Durafour, qui avait appelé à « exterminer le Front national ».

    (Sophie Louet)

    BOULEVARD VOLTAIRE

  • Photo du jour : Little Skellig (Irlande)

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    08/06/2014 – DUBLIN (NOVOpress) - L’île Skellig, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la pointe de l’Irlande, dans le comté de Kerry, se présente comme un rocher abrupt, totalement inabordable et peuplé d’une colonie de phoques et d’oiseaux de mer : fous de Bassan, guillemots, macareux, pétrels, etc. Les fous de Bassan notamment y sont si nombreux que des pans entiers de rocher semblent blancs, lorsqu’ils sont vus à distance.

    Source : Wikipédia

  • Jacques Lebigre (UMP), proche de Serge Dassault, traite Jean-Marie Le Pen de nazi

     

     

    08/06/2014 – PARIS (NOVOpress) - Jacques Lebigre, secrétaire départemental de l’UMP pour l’Essonne (91), et bras droit du Sénateur Serge Dassault, est très actif sur Facebook malgré ses 72 ans : parmi ses nombreuses publications il s’en prend avec violence au Front National (“Le Pen Merah même combat”, “clan de malades”) et à Jean-Marie Le Pen, traité de nazi… Jacques Lebigre réagissait aux propos de Jean-Marie Le Pen évoquant une prochaine “fournée d’artistes” (Patrick Bruel, Madonna, Yannick Noah…). Selon L’Express, Jacques Lebigre “est l’homme clef de l’affaire Serge Dassault. Pendant quinze ans, Jacques Lebigre a été son bras droit, presque sa doublure, à la mairie de Corbeil. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir joué un rôle décisif dans les achats de voix lors des élections municipales.”

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  • La leçon de la chute de l’Empire romain

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    08/06/2014 – PARIS (via le blog de Guillaume Faye)
    Lisez d’urgence La chute de Rome, fin d’une civilisation, de Bryan Ward-Perkins, traduit de l’anglais chez Alma Éditeur. Cet ouvrage de l’historien, universitaire et archéologue britannique, est un pavé dans le jardin de l’idéologie dominante. La thèse défendue, avec toutes les précautions de langage d’un éminent professeur à Oxford, au rebours de toute l’historiographie bien pensante contemporaine, est que la chute de l’Empire romain, de la romanité, fut un recul de civilisation, une régression qu’il faudra plus de dix siècles pour rattraper. Et encore…

    La thèse de Ward-Perkins renoue avec le sentiment d’admiration qu’on avait pour l’Antiquité gréco-romaine, pensée comme supérieure, du Moyen-Âge nostalgique au XIXème siècle. Selon l’auteur la « post-romanité », à partir du catastrophique Vème siècle, c’est-à-dire le début du Moyen-Âge, fut une régression de la civilisation dans pratiquement tous les domaines. Voire même, dans certaines régions, comme la Grande-Bretagne, un retour à l’âge de fer…

    Les conclusions de Ward-Perkins, essentiellement fondées sur les plus récentes recherches archéologiques, mais aussi sur l’épigraphie et le décryptage des textes du Bas-Empire, ont de quoi choquer. On les croyait oubliées, tant l’idéologie pollue la recherche historique. Les historiens médiévistes (“la grande clarté du Moyen-Âge”) essaient de nous persuader que leur période fut la naissance d’une “autre” civilisation, qu’il n’y eut pas recul et déclin, mais transition progressive. Non, pour l’historien d’Oxford, il y eut un effondrement dans tous les domaines, dont on mettra plus de dix siècles à se remettre.

    En réalité, le haut Moyen-Âge fut pour lui une période de régression de civilisation dans pratiquement tous les secteurs : technique, économique, démographique, sanitaire, culturel … Le niveau de vie et de confort de la “bourgeoisie” de l’Empire romain, de la cour impériale aux casses moyennes, (par exemple, chauffage central, égouts et eau courante) ne sera retrouvé qu’à l’aube des temps modernes. En l’an 100, 50% de la population des Gaules savait lire et écrire, même imparfaitement ; en l’an Mil, à peine 1%. Les techniques architecturale, sculpturale, picturale de l’Empire ne furent retrouvées progressivement qu’entre le XIIème et le XVIème siècle. Les infrastructures routières et les vitesses de transports terrestres du IIe siècle ne seront égalées qu’au XVIIIème siècle. Il fallut attendre le début du XIXème siècle pour que des villes, comme Londres, dépassent le million d’habitant, alors que Rome et Alexandrie atteignaient les deux millions à l’apogée de l’Empire, au IIème siècle.

     

    "La chute de Rome, fin d’une civilisation", de Bryan Ward-Perkins

    La chute de Rome, fin d’une civilisation”, de Bryan Ward-Perkins

    Même Charlemagne, auteur de la ”renaissance carolingienne”, qui voulut succéder aux Empereurs romains en se faisant couronner en 800 dans une Rome en ruine et dépeuplée, et rétablir l’éducation de la jeunesse, était un semi illettré. Le Moyen-Âge (du Vème au XVème siècles, mille ans) fut, pour l’historien et archéologue, un âge de déclin brutal et de très lente renaissance.

    Les causes de cette chute de l’Empire romain, c’est-à-dire d’une civilisation supérieure, furent provoquée non pas tant par des facteurs endogènes (crise économique, christianisation et abandon du paganisme) que par les invasions barbares, notamment germaniques, qui désorganisèrent et ravagèrent la complexe organisation de l’immense Empire, qui s’étendait des marches de l’Écosse au Moyen-Orient. Dans la partie occidentale de l’Empire, ce furent les invasions germaniques qui s’avérèrent responsables de la régression, et dans la partie orientale, un peu plus tard, les invasions arabo-musulmanes. La catastrophe s’étala du IVème au VIIIème siècle.

    À notre époque où la notion de progrès est intouchable, quoi qu’on en dise, Ward-Perkins se demande pourquoi la notion de déclin est rejetée. Pour lui, c’est le signe d’un aveuglement et d’un optimisme obtus. Le mérite de l’historien anglais est aussi de réhabiliter la notion de ”civilisation” face à celle de barbarie, ce qui est un scandale face à l’idéologie actuelle, égalitariste, ”ethnopluraliste”, pour laquelle toutes les ”cultures” se valent.

    En cela, Ward-Perkins conteste donc le concept germanique et égalitaire de kultur, selon lequel tous les peuples sont égaux dans leurs productions historiques, pour lui opposer le concept de civilisation, fondamentalement gréco-romain, selon quoi les peuples sont inégaux. Vaste débat.

    Bien sûr, l’essai de Ward-Perkins peut choquer parce qu’il réhabilite l’image de ”la grande nuit du Moyen-Âge”, qui n’est pas acceptée par les historiens actuels. Il peut aussi inspirer les auteurs d’uchronie qui pourraient penser que si l’Empire romain ne s’était pas effondré, au Vème siècle, Louis XIV aurait surfé sur Internet. On ne refait pas l’histoire. Si la civilisation antique gréco-romaine ne s’était pas écroulée du IVème au VIIème siècles sous le double choc des invasions germaniques et arabes, le niveau technologique des XXème et XXIème siècles aurait peut-être été atteint dès l’an Mil.

    Citons, pour conclure, sans commentaires, le diagnostic de l’historien britannique :

    « J’affirme que les siècles post-romains connurent un déclin spectaculaire de la prospérité économique et de modèles élaborés, et que ce déclin frappa l’ensemble de la société, de la production agricole à la haute culture et des paysans jusqu’aux rois. Un effondrement démographique se produisit très probablement, et l’ample circulation des marchandises de qualité cessa tout à fait. Des outils culturels de haut niveau, tels que l’écrit, disparurent de certaines régions et se restreignirent dans toutes les autres. » Pour l’auteur, « l’hypertrophie que prennent les thématiques religieuses » participent du déclin intellectuel de l’Antiquité tardive et du haut Moyen-Âge.

    Il lui semble très nocif « d’éliminer toute notion de crise grave et de déclin dans la vision que l’on a du passé. Cela me semble dangereux, aujourd’hui et maintenant ». Il s’en prend en ces termes à l’aveuglement des élites contemporaines :

    « La fin de l’Occident romain s’accompagna d’un grand nombre d’horreurs et d’un processus de dislocation tel que j’espère sincèrement ne jamais m’y trouver confronté dans ma vie présente. Une civilisation complexe fut détruite, ramenant les habitants de l’Occident à des manières de vivre telles qu’aux temps préhistoriques. Les Romains, avant la chute, étaient aussi convaincus que nous le sommes, nous aujourd’hui, que leur monde resterait, pour l’essentiel, tel qu’il était. Ils avaient tort. À nous de ne pas répéter leur erreur et de ne pas nous bercer d’une fallacieuse assurance. »

    Photo Une : Forum antique de Rome. Crédit : Jean-Christophe Benoist via Wikipédia (cc).

  • Il y a 50 ans était publié à titre posthume “Le testament d’un européen” de Jean de Brem

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    “Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame.

    Jean de Brem

    Jean de Brem, tué en 1963 par la police gaulliste

    Chacun de nous est le dernier des Européens.

    Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires(…)Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume.

    Taxez-moi de romantisme, qu’importe !

    Pour moi, le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne.

    C’est le Romancero du Cid, ou le visage hugolien de “l’enfant grec”.

    C’est un tombeau des Invalides, ou le Grand Aigle de Schönbrunn, l’Alcazar de Tolède, ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres, ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la Porte de Brandebourg devenue le poste frontière de l’Europe mutilée.

    Pour toutes ces pierres, pour tous ces aigles et pour toutes ces croix, pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères, pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un grand passé, la lutte ne sera jamais vaine.

    Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, Alexandre, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et le sens de l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale”.

      

    NOVOPRESS

  • Le groupe de Nigel Farage sur la sellette

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    Le groupe Europe libertés démocratie au Parlement européen de Nigel Farage risque d’être isolé sans le soutien du Mouvement cinq étoiles de l’Italien Beppe Grillo.

    Les 17 eurodéputés du Mouvement cinq étoiles pourraient venir gonfler les rangs d’Europe libertés démocratie après avoir essuyé un refus auprès des Verts.

    L’Italie n’est pas encore représentée au sein du groupe de l’eurosceptique Nigel Farage (ELD). La présence du Mouvement cinq étoiles est donc cruciale puisqu’un groupe européen doit rassembler 25 eurodéputés d’au moins 7 États membres différents. L’UKIP compte par ailleurs déjà 24 eurodéputés à lui seul.

    Plusieurs sources ont expliqué à EurActiv qu’elles étaient « extrêmement confiantes » quant à l’adhésion du mouvement de Beppe Grillo au nouveau groupe ELD. Le parti italien devrait se prononcer sur la question le 12 juin. Selon des sources au sein du Mouvement cinq étoiles, les membres du parti voteront sur l’adhésion à l’ELD avant la fin du mois.

    De leur côté, le Parti populaire danois (DPP) et le Parti des Finlandais ont annoncé leur intention de quitte le groupe de Nigel Farage pour s’allier aux conservateurs de la CRE. L’eurodéputé néerlandais Bas Belder, également ancien membre de l’ELD, devrait en faire de même. Les Italiens de la Ligue du Nord ont déjà quitté le groupe pour rejoindre l’alliance menée par le Front national.

    Du coup, l’ELD a besoin de représentants de cinq États membres différents, sans compter le Mouvement cinq étoiles. Le parti lituanien Ordre et justice devrait faire partie de ses prétendants, mais selon des rumeurs, il pourrait aussi venir renforcer les rangs du groupe de Marine Le Pen.

    Un porte-parole de l’EFD a déclaré : « en ce qui concerne le Parti populaire danois, nous savions que cette décision était en préparation depuis quelque temps. Je suis convaincu que les membres de Parti populaire danois sont mécontents de se retrouver dans une famille politique qui comprend le parti musulman turc, AK. »

    « Le groupe ELD est maintenant sur le point d’avoir [le nombre de] délégations pour former un groupe. Nous avons bon espoir que le nombre total d’eurodéputés oscillera entre 50 et 55. Maintenant, il ne reste plus qu’à concrétiser les engagements verbaux en signatures sur papier. » a poursuivi le porte parole.

    Le plus petit groupe

    Rachel Franklin, de British Influence, groupe d’action qui milite en faveur du maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE, a affirmé : « Les partenaires de Nigel Farage dans le groupe ELD regardent ailleurs. L’UKIP devrait perdre des représentants clés du Danemark, de Finlande et d’Italie, ce qui l’isole vraiment. »

    « L’ELD est déjà le plus petit groupe. Il devra trouver de nombreux amis, rapidement, pour maintenir son existence. » a-t-elle souligné.

    Beppe Grillo et Nigel Farage se sont rencontrés à la suite des élections afin de discuter d’une coopération éventuelle, après avoir contacté les Verts. Nigel Farage a expliqué auparavant à EurActiv qu’il avait eu des « conversations très chaleureuses » avec Beppe Grillo dans le passé, tout en refusant de faire davantage de commentaires sur les négociations.

    Rachel Franklin a ajouté que « Beppe Grillo a d’abord essayé de rejoindre les Verts. Cette tentative rapidement et solidement rejetée met en avant la division idéologique entre le Mouvement cinq étoiles et l’UKIP. »

    Selon certaines sources, l’UKIP serait en mesure de former un groupe sans le soutien de Beppe Grillo. Elles estiment qu’il existe suffisamment de délégations nationales pour ce faire : les Démocrates suédois et le Congrès national polonais, non affiliés pour l’instant, pourraient apporter six eurodéputés supplémentaires. Pourtant, même avec l’adhésion du mouvement cinq étoiles, il manquera encore des représentants de deux autres États membres.

    Pieter Cleppe, du groupe de réflexion Open Europe a déclaré : « Je n’exclurais pas totalement cette possibilité, mais cela risque d’être très tendu. »

    Moins d’influence

    Même s’il arrive à former un groupe sans Beppe Grillo, l’ELD recevra moins de financements, de postes de présidents de commission et perdra également en influence.

    Malgré la défaite des Tories au Royaume-Uni, le triomphe de l’UKIP pourrait en réalité renforcer la CRE menée par les conservateurs britanniques. Ce groupe pourrait d’ailleurs arriver en troisième position dans le Parlement européen, avec 67 sièges. Si l’UKIP obtient 55 sièges, il aura la taille actuelle de la CRE.

    Des partis ont quitté l’ELD pour se diriger vers la CRE, plus modérée, ou vers l’alliance de Marine Le Pen, plus extrême. L’UKIP n’a « aucune chance » de rejoindre la CRE et il avait également exclu d’amblée une alliance avec le FN.

    E&R

  • Marine Le Pen condamne "la faute politique" de son père

    • Par Emmanuel Galiero
    • Mis à jour le 08/06/2014 à 19:13
    • Publié le 08/06/2014 à 18:39

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     S'exprimant en exclusivité pour Le Figaro, la présidente du Front national regrette les conséquences des propos de Jean-Marie Le Pen sur Patrick Bruel. Une première.

     

     

     Les propos tenus par Jean-Marie Le Pen sur son blog vendredi ont suscité une vague d'indignation. «On fera une fournée la prochaine fois», a lâché le président d'honneur du Front national en répondant à une question sur les anti-FN que sont Guy Bedos, Madonna, Yannick Noah et Patrick Bruel. Face à la polémique, Marine Le Pen a pris immédiatement la décision de supprimer la vidéo du site Internet. Pour la première fois de manière aussi forte, la présidente du Front national a également pris la parole pour critiquer clairement la déclaration de son père. Elle confiait dimanche, en exclusivité au Figaro: «Je suis convaincue que le sens donné à ses propos relève d'une interprétation malveillante. Il n'en demeure pas moins que, avec la très longue expérience qui est celle de Jean-Marie Le Pen, ne pas avoir anticipé l'interprétation qui serait faite de cette formulation est une faute politique dont le Front national subit les conséquences. Si cette polémique peut avoir une retombée positive, c'est celle de me permettre de rappeler que le Front national condamne de la manière la plus ferme toute forme d'antisémitisme, de quelque nature que ce soit.»

    Accusé d'antisémitisme, alors que l'association SOS Racisme a annoncé qu'elle portait plainte contre lui, Jean-Marie Le Pen affirmait ne pas comprendre l'impact de ses propos dans l'opinion. «Je parle français. Je fais partie des hommes politiques qui savent ce que les choses veulent dire, expliquait-il dimanche. Je réponds à des gens qui traitent le Front national de fasciste, de nazi, etc. Il faut être vicieux ou imbécile pour interpréter cela d'une autre manière. Il n'y a pas de connotation. Ce mot, “fournée”, n'a jamais été employé avec une acception antisémite. Jamais.»

     

    Le président d'honneur du Front national tient à rappeler «au passage» qu'il est «pupille de la nation et ancien très jeune résistant». Dans son communiqué officiel, il précisera: «La dénonciation médiatique des soi-disant dérapages de Jean-Marie Le Pen fait partie de l'arsenal de combat des ennemis du Front national. Le mot “fournée”, que j'ai employé dans mon journal de bord hebdomadaire, n'a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour des ennemis politiques ou des imbéciles.»

    Lorsqu'on lui fait observer que Louis Aliot, vice-président du FN, juge sa sortie «consternante» et «stupide», Jean-Marie Le Pen rétorque: «C'est lui qui est visé par mon dernier mot, mais je ne sais pas s'il est assez fin pour le prendre pour lui» ; avant de conclure: «Ces gens-là vivent dans la terreur de la pensée unique.»

    La colère de Collard

    Jean-Marie Le Pen estime également «choquant» le fait que la vidéo concernée ait été supprimée de son blog et s'en étonne. À l'évidence, Marine Le Pen a pris cette décision sans l'en informer.

    Florian Philippot, vice-président du FN, qui est aussi l'un des architectes de la stratégie de dédiabolisation du parti, dénonce un «mauvais procès» de la part de ceux «qui voient de l'antisémitisme partout». Mais il ajoute: «En revanche, il y a une brutalité du propos disproportionnée et inappropriée. Il a été retiré du site pour ne pas choquer ceux qui pourraient l'être de bonne foi. Nous rappelons que l'antisémitisme est parfaitement contraire à toutes les valeurs du Front national.»

    De son côté, Gilbert Collard, député du Gard et responsable du Rassemblement bleu Marine, ne cache pas sa colère: «Sur le fond, il appartient à Jean-Marie Le Pen de s'en expliquer vite. Quant à la forme, elle est intolérable. Je ne la supporte pas. Elle me fait mal.» Tout en rappelant «l'estime intellectuelle» qu'il porte au président d'honneur, il s'avoue cependant «peiné» pour ses «amis juifs». Gilbert Collard pense qu'une telle polémique «renforce la position du RBM (Rassemblement bleu Marine)» et ne croit pas au «fond antisémite» de Jean-Marie Le Pen, mais il insiste: «Il y a des mots que l'on ne peut pas employer. Il faut qu'il le comprenne. J'aime les jeux de mots, mais certains font du mal. C'est la raison pour laquelle on s'interdit de les employer. Et cela est aussi valable pour un type comme Bedos, qui est ignoble dans ses propos.»

    Le Figaro

  • Florian Philippot: les propos de Jean-Marie Le Pen "ne sont en rien antisémites"

  • Communiqué de presse de Jean-Marie Le Pen

    Communiqués / 8 juin 2014 / /

     


    La dénonciation médiatique des prétendus dérapages de Jean-Marie Le Pen fait partie de l’arsenal de combat des ennemis du Front National.

    Le mot « fournée » que j’ai employé dans mon journal de bord hebdomadaire n’a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour des ennemis politiques ou des imbéciles.

  • Quand Jean-Marie Le Pen suggère de faire une "fournée" d'artistes critiques envers le FN

     

    Dans une vidéo postée sur le site internet du Front national, retirée depuis, Jean-Marie Le Pen s'en prend directement à des artistes ayant critiqué la victoire du parti aux élections européennes. Et commet un nouveau dérapage.

                   
    A.S.
    Le 08/06/2014 à 10:08
    Mis à jour le 08/06/2014 à 14:29
         
       

        

    Dans une vidéo postée sur le site du Front national, Jean-Marie Le Pen s'en prend à des artistes, et dérape.

    Jean-Marie Le Pen n'a visiblement pas apprécié les critiques de certains artistes après la victoire du Front national aux dernières élections européennes. Dans une vidéo repérée par Le Lab d'Europe 1, publiée vendredi sur le site internet du Front national, avant d'être retirée samedi soir, l'ancien président du parti tacle ses cibles sans aucune retenue. A commencer par la chanteuse Madonna et l'humoriste Guy Bedos, rebaptisés pour l'occasion.

    "On fera une fournée la prochaine fois"

    "Monsieur Bedoche a comparé Marine Le Pen à Hitler, et Maldonna l'a accusée d'être fasciste", déclare-t-il dans cette vidéo postée dans son "Journal de bord". "Alors on va les pacser et ce sera un couple de pauvres cons", poursuit-il.

    Puis Jean-Marie Le Pen intensifie son attaque lorsqu'il s'en prend, rigolard, à Yannick Noah, qui, dans une interview à BFMTV, s'est dit "insulté par le score du FN", et à Patrick Bruel, qui a déclaré qu'il ne se produirait pas dans les villes ayant élu un maire frontiste. "On fera une fournée la prochaine fois", dit ainsi Jean-Marie Le Pen au sujet des deux artistes.

    Louis Aliot dénonce une "stupidité" et reçoit les foudres de Jean-Marie Le Pen

    L'insatiable goût pour la polémique de l'ancien président du FN reste un gros caillou dans la chaussure de sa fille, Marine Le Pen, qui s'efforce de dédiaboliser son parti. Mais cette nouvelle sortie devrait sans nul doute provoquer des remous, et le vice-président du FN, Louis Aliot, a d'ores et déjà tenté d'éteindre l'incendie en dénonçant, auprès du Parisien, une "mauvaise phrase de plus". "S'il a bien utilisé le terme de 'fournée', c'est une mauvaise phrase de plus. C'est stupide politiquement et consternant".

    Une interprétation fustigée quelques heures plus tard par Jean-Marie Le Pen. "A quel moment quelqu'un a utilisé le mot de fournée dans le sens que semblent avoir voulu croire un certain nombre? C'est dingue ça!", s'est emporté le président d'honneur du FN, sur France Info. Et d'ajouter: Je vois une réaction de Louis Aliot: s'il y a des gens de mon camp qui l'interprètent de cette manière, c'est que ce sont des imbéciles!".

    De son côté, l'ancien candidat frontiste à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, est moins tranchant. Il déplore une "polémique artificielle", affirmant au Parisien que Jean-Marie Le Pen a prononcé le mot "fournée" de "façon anodine".

    SOS Racisme va porter plainte

    L'association SOS Racisme a quant à elle dénoncé des propos relevant "du plus crasse logiciel antisémite et non du simple dérapage", et annonce, dans un communiqué, le dépôt "dans les jours qui viennent" d'une plainte "contre cette immonde et énième sortie" de Jean-Marie Le Pen, "qui renoue là avec ses sorties sur le ministre Durafour et sur la Shoah".

    Jean-Marie Le Pen a plusieurs fois été condamné pour incitation à la haine raciale ou contestation de crimes contre l'humanité, notamment pour ses propos qualifiant les chambres à gaz des camps de la mort nazis de "détail de l'histoire" ou pour un jeu de mot injurieux sur "Durafour crématoire" en 1988, visant le ministre Michel Durafour.

    BFM TV