18/08/2012 — 08h00
PARIS (via l’Observatoire de l’islamisation) — Interrogé hier matin sur France Inter, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a parlé de “rumeurs” quant aux liens pourtant avérés entre le Qatar et les mouvements islamo-terroristes, puis a déclaré vouloir financer la formation des imâms :
“Nous nous retrouvons ensemble avec les représentants du culte musulman notamment pour traiter de l’avenir de la fondation des œuvres de l’islam qui doit permettre à travers des financements publics ou privés de traiter la question de la formation des imams.
(…)
Je veux aider l’islam de France à se construire et à traiter des questions du financement des mosquées, de la viande halal, de la formation des imams, des carrés musulmans, comme des pèlerinages à la Mecque, voilà les points qu’il faut traiter et moi j’appelle chacun à sa responsabilité, à ne pas se diviser et à travailler pour le bien commun.”
Si l’étatisation de l’islam peut permettre, en surveillant le contenu des enseignements (ou en nommant et rémunérant les imams) d’orienter le personnel religieux vers un cadre empêchant les excès radicaux, il nous semble que cette technique ne puisse marcher que dans des pays musulmans. Le Grand mufti de Syrie, Ahmed Badr Eddine Hassoun, a démontré ces dernières années dans ses discours une exemplarité dans l’approche du respect des minorités et de la séparation du politique et de l’islam. Mais perçu comme “vendu” au régime laïc de Bachar, il fut visé via son fils, lâchement assassiné par les islamo-terroristes l’année dernière (les médias français n’en ont pas parlé). En France, la dépréciation d’imams formés par la république serait évidente, des instituts instigués par des pays occidentaux ne pouvant gagner le millième de légitimité qu’ont les universités sunnites multiséculaires comme celles de Constantine (Abdelkader), Fez (Qarawine), la Zeitouna en Tunisie et Le Caire (Al-Azhar).
De plus, le laïcisme hystérique franco-français disqualifierait politiquement l’homme politique qui mettrait en œuvre une telle entreprise, bénéfique ou non.
Crédit photo : Jackolan1 via Wikipédia (cc)
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