Kenneth Thompson, l'avocat de la plaignante, a contre-attaqué de façon virulente à la sortie de l'audience au cours de laquelle le juge a accepté de libérer sur parole Dominique Strauss-Kahn, vendredi 1er juillet.
Il a dénoncé des "mensonges" et soutenu que sa cliente a bien été agressée.
"La victime a décrit un acte d'agression sexuelle par DSK a de nombreuses reprises. Aucun élément n'a été changé dans cette narration", a-t-il insisté devant les caméras. "La seule défense de DSK est que cette relation sexuelle a été librement consentie : c'est faux, c'est un mensonge", a-t-il répété.
"Hématomes", "déchirures"...
Il a alors longuement et crûment retracé l'agression décrite par Nafissatou Diallo.
"Il est venu en courant nu vers elle. Ensuite, il lui a saisi violemment le vagin. Les infirmières ont constaté les hématomes à son vagin." Il a poursuivi : "Il a jeté la victime au sol, il lui a déchiré un ligament de l'épaule : il s'agit d'un fait médical."
Kenneth Thompson a évoqué d'autres preuves de l'agression : "des trous dans son collant", ainsi que "du sperme sur les murs et la moquette", ce que "tout le personnel de l'hôtel a constaté", selon lui.
Il a ensuite dénoncé un "mensonge" à propos de l'implication potentielle de sa cliente dans du trafic de drogue, et affirmé qu'elle avait bien été violée et excisée en Afrique.
Kenneth Thompson a également accusé le procureur Cyrus Vance d'avoir "maltraité" Nafissatou Diallo, avançant par ailleurs qu'il avait sans doute "peur de perdre ce procès."
Mail au NYT
Plus tôt dans la journée, Kenneth Thompson, qui n'a pas démenti les accusations ni publié, pour l'instant, de communiqué, avait fait savoir par mail au New York Times que "rien ne change concernant le fait le plus important, à savoir que Dominique Strauss-Kahn a agressé sexuellement la victime dans cette chambre de l'hôtel Sofitel", rapporte Le Figaro.
Lors de la publication de leur article, les journalistes du New York Times, qui précisent que la plaignante maintient qu'elle a été victime d'une agression, n'avaient pas pu joindre l'avocat de la plaignante.
Source Le Nouvel Obs - 01/07/11