Un entretien très animé!
GAELLE MANN - Page 626
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Marion Maréchal-Le Pen invitée de Bourdin Direct 03 02
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Marine Le Pen sur i24 news - 02 02 2015
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Carlton: l'émouvant témoignage de Jade, une des prostituées
L'une des quatre anciennes prostituées qui se sont constituées parties civiles dans le procès de l'affaire dite du Carlton a raconté comment elle avait été amenée à travailler avec René Kojfer, l'ancien chargé de relations publiques de l'hôtel, personnage central du dossier selon l'accusation.
De notre envoyé spécial à Lille
«J'ai ouvert mon frigo, il était vide, ou presque. Je me suis dit qu'il fallait que je me lance. J'ai répondu à une annonce, dans un journal. On m'a donné un rendez-vous avec un chauffeur. De trouille, je me suis trouvée indisposée, il a fallu s'arrêter sur une aire d'autouroute. Voilà comment j'ai mis le pied dedans».
Jade (1) pleure à la barre du tribunal de Lille. L'huissière lui apporte un mouchoir en papier. La jeune femme est l'une des quatre anciennes prostituées qui se sont constituées parties civiles dans le procès de l'affaire dite du Carlton. En quelques mots, émue mais pas larmoyante, ferme mais jamais vipérine, précise mais nullement inconvenante, elle dit toute la détresse de ces femmes sans ressources - elle élève seule deux enfants -, éduquées mais sans travail stable - elle parle pourtant trois langues -, qui décident, contraintes et forcées, de vendre leur corps.
Elle a commencé en 2007. Dès qu'elle a accumulé assez d'argent, elle se remet à la quête d'un emploi dans l'interim: «Je ne me suis jamais acheté des sacs ou des bottes de marque», précise-t-elle. Puis elle replonge dans cet univers glauque. C'est ainsi qu'elle échoue dans l'un des clubs belges de Dodo la Saumure, le Madame, dans lequel René Kojfer, personnage central du dossier selon l'accusation, a table ouverte, au sens le plus large du terme. «Je suis quelqu'un d'assez jovial, relate Jade, avec une grande franchise. Lui aussi. On était un peu les gais lurons de la bande».
«À Lille, c'était classe, pas la grosse boucherie»
Bien avant de rencontrer Dominique Strauss-Kahn - le tribunal y reviendra la semaine prochaine -, Jade participe à des réunions dans un bel appartement du centre de Lille, rue Faidherbe, attenant au Carlton dont les propriétaire et gérant disposent à leur gré. M. Kojfer, officiellement en charge des relations publiques de l'hôtel, passe commande en Belgique, Dodo donne un ordre, et les filles, trois ou quatre, arrivent en voiture. «Il y avait du champagne et un pain garni, explique Jade. Ils étaient plusieurs messieurs à l'arrivée. On avait un rapport, mais chacun avec son partenaire, dans des pièces différentes, ce n'était pas du libertinage. Les messieurs faisaient leur choix. Hervé Franchois (le propriétaire) faisait son choix d'abord, il a toujours choisi les plus jeunes. Il avait un statut plus haut que l'autre (Francis Henrion, le gérant), il fallait qu'il soit aux petits oignons».
Le président: «On vous offrait le déjeuner?»
Jade: «Oui. Nous étions peut-être le dessert…».
Pour ces prestations, chacune des jeunes femmes touche 200 €, le plus souvent réglés une fois de retour au club. Sauf une fois: «René nous a remis 120 € en disant: «les temps sont durs»».
Le président: «Quel est votre sentiment à l'égard de MM. Kojfer, Henrion et Franchois?»
Jade: «Il est mitigé. À Lille, c'était classe, pas la grosse boucherie. Ils étaient courtois, ce n'était pas une ambiance où on se sentait diminuées, ils ne nous rabaissaient pas. Quand on venait à Lille, on était sûres d'être rémunérées, ce qui n'était pas le cas au club: si on n'était pas choisie, on ne gagnait rien».
«Je me suis reconstruite»
A contrario, elle évoque une soirée crasseuse dans un restaurant italien de la banlieue lilloise, durant laquelle une très jeune femme de «moins de 20 ans», ivre morte, est livrée aux assauts successifs de «je ne sais pas combien de messieurs». Ce soir-là, René Kojfer avait guidé Jade au téléphone jusqu'à l'établissement, où il l'attendait. Elle précise toutefois qu'il n'a pas participé à cette scène abjecte.
«La dernière fois [NDLR: qu'elle s'est prostituée], c'était en 2010. Je me suis reconstruite, avec l'aide de l'association Le Nid. Si je suis encore debout, c'est grâce à elle».
Il y a dans cette déposition une résignation bouleversante, une dignité de chaque instant. Écouter Jade, c'est aussi réviser à la baisse la notion de «libres relations entre adultes consentants», qui sert de paravent aux zélateurs de la prostitution: elle n'a pas choisi cette voie, mais s'est sentie contrainte, en son for intérieur, de s'y engager, pour nourrir ses enfants. Plus elle parle, plus Jade se redresse à la barre, tandis que les trois hommes dont il a été question, ces messieurs de la rue Faidherbe, se tassent sur leur banc. La roue a tourné et c'est pour eux, à présent, que les temps sont durs.
(1) Pseudonyme de la jeune femme dans le cadre de la prostitution.
LE FIGARO
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VIDEO Les principaux acteurs de l'affaire du Carlton de Lille
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Militaires agressés au couteau à Nice devant un centre israélite : l'antiterroriste se saisit de l'enquête
Trois militaires ont été agressés à l'arme blanche mardi à Nice (Alpes-Maritimes) alors qu'ils étaient en faction devant un centre communautaire juif dans le cadre du plan Vigipirate, selon une source policière. Les trois hommes en renfort pour la surveillance de ce site en plein centre de Nice ont été blessés légèrement.
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête.
Les militaires, dont l'un a été blessé au bras et un autre au visage, ont été pris en charge par les services de secours sur le lieu de l'agression, avenue Jean Médecin, à côté de la place Masséna. Leur pronostic vital n'est pas engagé, selon la source policière, qui précise que l'auteur a été interpellé. D'après Nice-Matin, «il avait été contrôlé sans ticket de transport quelques minutes plus tôt dans le tramway de Nice. Il a payé son amende sans sourciller avant de sortir du tram. Il s'est alors précipité sur les soldats. Les motivations de cet homme étaient inconnues dans l'immédiat.
Les militaires assuraient la sécurité dans le cadre du plan Vigipirate devant un immeuble abritant le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association israélite.
Le député et maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a aussitôt réagi sur Twitter. Il a, par ailleurs, annoncé qu'une «deuxième personne qui pourrait être complice de l'agresseur» a également été arrêtée. Selon plusieurs sources proches de l'enquête, l'homme interpellé s'appellerait Moussa Coulibaly mais n'aurait «a priori» aucun lien avec Amédy Coulibaly, un des auteurs des attentats de Paris en début d'année.Selon un communiqué de Christian Estrosi, l'agresseur a été interpellé grâce aussi à l'intervention d'un commerçant, d'un agent de la régie des transports locaux et des membres de la police nationale et municipale. Il serait connu des services de police pour des faits assez anciens.
Le Parisien
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Chandeleur marseillaise au Four des navettes
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Beaucaire: Julien Sanchez veut signaler les parents qui profitent sans payer des cantines scolaires
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Payés 25 euros pour manifester contre Pegida….
Posté le 2 février 2015
https://www.facebook.com/pages/Chemnitz-Sachsen-Deutschland-gegen-noch-mehr-Scheinasylanten/821798511216875?fref=photo
Pour Dresden « on » offre 25 € l’heure aux étudiants pour contre manifester, le double pour Leipzig…
Qui paye ? Merkel ? Le LAND ? Des puissances étrangères ? Tout est possible. Ce qui est certain c’est que nos élites islamophiles sont prêtes à tout pour étouffer la voix des anti-islam.
Jamais dans l’histoire un peuple ne s’est laissé acheter. Aucune raison pour que ça change, et ça n’est pas quelques dizaines de milliers d’antifas haineux et payés qui pourront imposer leur loi.
Christine Tasin
Résistance Républicaine
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Le procès DSK du Carlton de Lille : l'aspect maçonnique
Posté le 2 février 2015 à 15h42 | Lien permanent |
Toute la presse relaie le procès qui s'ouvre en ce moment, visant Dominique Strauss-Kahn et treize autres prévenus pour proxénétisme.
Rappelons que dans leur décision du 19 décembre 2012, où ils confirment les mises en examen pour « proxénétisme aggravé commis en bande organisée », les magistrats de la Cour d’appel de Douai affirment au sujet de la franc-maçonnerie :
"Celle-ci apparaît dès l’origine de la procédure être un des liens unissant plusieurs des protagonistes dont la plupart s’en sont d’ailleurs ouverts spontanément en le présentant comme un lien social parmi d’autres venant s’ajouter à celui de la police, de la politique ou du monde de l’entreprise."
Les magistrats soulignent que c’est en raison des liens maçonniques existants entre eux qu’Eric Vanlerberghe [ancien policier devenu détective privé] avait informé André Orsini [chef de division à la sous-direction de l’information générale] de la mise en cause de René Kojfer dans une affaire de proxénétisme une quinzaine de jours avant que l’affaire ne sorte dans les journaux.
Parmi les personnes mises en examen, 6 au moins sont francs-maçons. 4 appartiennent au Grand Orient de France :
- René Kojfer, 70 ans, ex-chargé des relations publiques de l’hôtel Carlton ;
- Francis Henrion, 46 ans, ancien directeur de l’établissement;
- Emmanuel Riglaire, 44 ans, avocat ;
- David Roquet, 44 ans, ex-cadre d’une filiale d’Eiffage (entreprise de travaux publics).
Les trois premiers faisaient partie de la même loge lilloise (les Amis réunis), le quatrième étant affilié à la loge Thémis de Cambrai.
Le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde est membre de la Grande Loge de France.
Fabrice Paszkowski, 45 ans, patron d’une entreprise du secteur paramédical, il fait partie de la Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra (GLTSO).
Le Salon Beige
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Les Maires, lâches et islamo-complaisants, s’attaquent au carnaval des Belges !
Les signes de l’introduction de la charia en Belgique sont de plus en plus visibles et ses conséquences se font ressentir dans la vie quotidienne des Belges, bouleversant nos lois, nos traditions et mettant à mal notre patrimoine culturel. Vacances de Noël renommées, Saint-Nicolas boycotté, abattage rituel autorisé, le voile islamique, profusion de mosquées, piscines islamisées, … Ajoutons-y pour couronner tout ça le fait que la Belgique est devenue une exportatrice importante de djihadistes.
Cette fois, c’est la tradition du carnaval qui est attaquée !
Afin de ne pas mécontenter la population musulmane, plusieurs bourgmestres ont déjà décidé d’interdire le port de tout masque pendant les festivités carnavalesques dans leur commune, se soumettant ainsi à la charia, la loi islamique. C’est déjà le cas à Bastogne et à Nivelles. D’autres communes se limitent à interdire les masques représentant Mahomet ! Ahurissant ! Les photos et les vidéos de Mahomet étant rares (!), cela empêche sa représentation fidèle sous la forme d’un masque… On peut donc considérer que ce sont tous les masques représentant un personnage barbu portant un turban qui seront interdits. Pour ceux qui voudront de déguiser en Abraham ou en Moïse, c’est raté !
Toutes ces interdictions sont ahurissantes et insupportables. Elles sont les signes que notre pays est en train de basculer tout doucement dans la soumission à la loi islamique. Rappelez-vous les déclarations du porte-parole et élu du parti ISLAM lors des communales à Bruxelles : « …La Belgique deviendra tôt ou tard un parti islamique… » . On y arrive… On y est ! C’est au vu de tels événements que les revendications de PEGIDA et de NONALI prennent tout leur sens !
NON A LA CHARIA ! NON A L’ISLAMISATION ! OUI A LA LIBERTE D’EXPRESSION !
Pierre Renversez
RIPOSTE LAÏQUE
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Affaire du Sofitel : Nafissatou Diallo a ouvert un restaurant
02 Févr. 2015, 15h32 | MAJ : 02 Févr. 2015, 18h58
réagir54Nafissatou Diallo accompagnée de son ex-avocat Kenneth Thompson en décembre 2012.Le 14 mai 2011, Nafissatou Diallo, une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de New-York, accusait Dominique Strauss-Kahn de viol. Celui qui est alors patron du Fonds monétaire international est arrêté à l'aéroport le jour même.
S'ensuit un an et demi de procès au pénal, puis au civil. En décembre 2012, l'affaire du Sofitel se conclut par un accord entre les deux parties : DSK aurait versé environ 1,5 million de dollars à la trentenaire.
Plus de deux ans après la fin de la procédure, Nafissatou Diallo a pu refaire sa vie, notamment grâce à cet argent touché au civil pour dommages et intérêts. Selon l'un de ses ex-avocats, interrogé par RTL ce lundi, elle est revenue à New York pour ouvrir un restaurant aux spécialités américaines et ouest-africaines.
«Elle et sa fille vont bien. Elles essayent de mener leur vie comme n'importe quel New-Yorkais. Elle a peut-être plus d'argent qu'elle n'en a jamais eu, mais je sais de façon certaine qu'elle aurait préféré rester femme de chambre et que rien de tout ça ne soit arrivé car elle était heureuse», explique Douglas Wigdor.
Ni Nafissatou Diallo, ni Dominique Strauss-Kahn n'ont confirmé ou infirmé le montant des indemnités versées. «Si les gens découvrent que vous êtes devenu millionnaire du jour au lendemain, ils peuvent accourir pour l'argent», conclut l'avocat
De son côté, Dominique Strauss-Kahn est inquiété dans une nouvelle affaire, celle du Carlton de Lille, dont le procès a commencé ce lundi.Le Parisien
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Chandeleur. Mais pourquoi mange-t-on des crêpes aujourd'hui ?
Tous les ans, la Chandeleur tombe le 2 février, 40 jours exactement après Noël. Mais que représente cette fête et pourquoi mange-t-on des crêpes ?
La chandeleur, ou fête des chandelles, est célébrée chaque année 40 jours après Noël, soit le 2 février. Dans la tradition chrétienne, elle est le jour de la présentation de Jésus au Temple.
Retour de la lumière
Comme beaucoup de fêtes religieuses, il s'agit d'une fête païenne plus ancienne récupérée par le pape Gélase 1er au Ve siècle, qui institua chaque 2 février une procession avec des chandelles. On raconte que ce pape faisait distribuer des crêpes aux pèlerins arrivant ce jour-là à Rome.
À l'origine, la chandeleur marque le moment où les jours commencent à s'allonger plus rapidement. On fêtait alors le retour à la lumière en marchant aux flambeaux, puis en disposant des chandelles dans sa maison, et enfin... en mangeant des crêpes !
Pourquoi des crêpes ?
Pourquoi des crêpes le jour de la chandeleur ? Tout d'abord, leur forme ronde et leur couleur symbolisent le disque solaire, et le retour de la lumière.
Ensuite, elles demandent peu d'ingrédients et sont réalisées avec l'excédent de farine de l'année précédente. On les tourne en espérant prospérité et abondance dans les prochaines récoltes.
Ranger sa crèche
Certains les font sauter de la main droite, en tenant une monnaie dans la main gauche. D'autres conservent la première crêpe en haut d'une armoire.C'est aussi le jour de la chandeleur qui clôt le cycle de Noël. Et, si ce n'est pas déjà fait, c'est le 2 février que l'on range sa crèche.
Le jour de la marmotte
Aux États-Unis et au Canada, la chandeleur est concurrencée le 2 février par le jour de la marmotte (Groundhog Day). On doit se tenir ce jour-là devant le terrier de la marmotte de son choix, et attendre patiemment.
Si l'animal sort de son abri et ne voit pas son ombre à cause du temps nuageux, l'hiver s'achèvera bientôt. Si par contre, le temps est lumineux, l'animal retournera dans sa tanière et on reprendra pour six semaines d'hiver supplémentaires...
Le jour de la marmotte est au centre de la comédie américaine Un jour sans fin, où Bill Murray revit chaque jour la même journée dans une petite bourgade où il est venu faire un reportage .
Dans beaucoup de régions, des traditions sont ainsi liées à des animaux hibernants, en particulier l'ours dans l'est de la France et dans les Pyrénées, le hérisson en Irlande, la loutre en Lorraine...
Ouest-France
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Pourquoi les bébés finlandais dorment dans des boîtes en carton
Depuis 77 ans, les futures mamans finlandaises reçoivent une boîte en carton de l'Etat. Remplie de vêtements, de draps, de produits, de langes et de jouets pour le bébé, la boîte elle-même peut être utilisée comme berceau.
Lancée en 1938, la tradition a été mise en place pour permettre à tous les enfants finlandais, quelle que soit leur origine, de démarrer dans la vie avec les mêmes chances. Dans les années trente, la Finlande était un pays pauvre et la mortalité infantile touchait 65 enfants sur 1000.
Au cours des décennies suivantes, la situation s'est rapidement améliorée, entre autres grâce au kit offert aux femmes enceintes ainsi qu'aux soins prénataux renforcés. Pour recevoir la boîte en carton, les futures mères étaient en effet obligées de se rendre chez un médecin ou dans une clinique prénatale avant le quatrième mois de leur grossesse.
Interrogée par la BBC, Titta Vayrynen revient sur les avantages du kit. "Il est facile de savoir en quelle année est né un bébé, parce que les vêtements changent un peu chaque année. Il est amusant de comparer et de se dire 'Ah, cet enfant est né la même année que le mien'" explique-t-elle.
À l'heure actuelle, la Finlande figure parmi les pays à la mortalité infantile la plus basse du monde.
Le Vif be
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ALDO CICCOLINI - La Dolce Volta
Ajoutée le 22 oct. 2013La valse selon Aldo Ciccolini !
Grand maître du piano, Aldo Ciccolini, garde, à 88 ans, l'âme d'un jeune homme ! Et c'est à la danse qu'il nous invite dans un programme consacré entièrement à la valse pour La Dolce Volta. -
Hommage à Aldo Ciccolini, un des plus grands de l'histoire de la musique
Le pianiste français d'origine italienne est mort à l'âge de 89 ans dans la nuit de samedi à dimanche.
Ce n'est pas seulement un géant du piano qui vient de s'éteindre en la personne d'Aldo Ciccolini, mort à l'âge de 89 ans dans la nuit de samedi à dimanche. C'est un monument de l'histoire de la musique. Né à Naples en 1925, il avait bénéficié d'une dérogation de la part du compositeur Francesco Cilea pour intégrer à 9 ans la classe de composition. Mais c'est en tant qu'interprète qu'il ne tarda pas à se faire un nom.
Sa formation fait de lui tout à la fois un descendant en ligne directe de Liszt et Busoni, à travers son professeur Paolo Denza, et un héritier de l'école française, puisque l'adolescent reçut après-guerre les conseils d'Alfred Cortot et Marguerite Long. C'est d'ailleurs à Paris qu'il obtint en 1949 le premier prix au troisième concours Long-Thibaud, qui lui ouvrit les portes de la carrière internationale et fit de lui un parisien d'adoption. C'est presque logiquement qu'il adopta en 1971 la nationalité française, un an avant d'être nommé professeur au Conservatoire de Paris. Là, il forme entre autres Jean-Yves Thibaudet et Nicholas Angelich, le premier héritant son élégance, le second sa science de la sonorité.
Ses premières années de carrière sont celles d'un virtuose itinérant, imbattable dans la dextérité flamboyante de Liszt, mais aussi grand défenseur d'un répertoire français délaissé, d'Alexis de Castillon à Déodat de Séverac, auquel il donne ses lettres de noblesse par son jeu pudique et racé. Au Conservatoire, il se dévoue avec abnégation à sa tâche de pédagogue, puis connaît une phase d'oubli au cours de laquelle organisateurs de concerts et maisons de disques le considèrent un peu vite comme has been. Il opère un retour spectaculaire à l'approche de ses 80 ans.
On découvre alors que l'on tient en lui un des plus grands maîtres du clavier, un magicien des sons qui nous livre les secrets de sept décennies de fréquentation des chefs-d'œuvre, qu'il sert avec une dévotion quasi sacerdotale. Ses interprétations tardives de Mozart, Schubert, Chopin, Grieg, Debussy, nous donnent l'impression de revivre un âge d'or qui nous met directement en relation avec les racines mêmes de l'art pianistique. Jouant sur des pianos Fazioli qu'il préférait aux traditionnels Steinway de concert, il avait développé un art du toucher qui laissait tout à la fois béat et perplexe: on aurait donné cher pour comprendre comment le même instrument joué par des dizaines de pianistes interchangeables sonnait différemment dès qu'il y posait ses doigts.
Un son chaud, rond, mordoré, sans rien de heurté, métallique ou anguleux. Il en arrivait à magnifier des musiques banales sous d'autres doigts, comme le Cinquième Concerto de Saint-Saëns où l'on aimerait savoir comment il parvenait à faire sonner son piano comme une harpe éolienne ou un carillon. Comme son modèle Liszt, il passa par la virtuosité la plus démonstrative et la profondeur la plus méditative, mais la célébrité ne lui monta jamais à la tête: il est de ceux pour qui le nom du compositeur devait être écrit en plus grosses lettres que le sien propre.
LE FIGARO