La présidente du FN s'est félicitée, vendredi soir, du "bond spectaculaire" des idées du parti d'extrême-droite. Elle a ainsi pris en exemple un sondage selon lequel, entre autres, 70% des Français estiment qu'il a "trop d'étrangers" en France.
Elle a accueilli les résultats de ce sondage de manière très positive. Marine Le Pen s'est réjouie, vendredi soir, de l'enquête publiée la veille dans Le Monde, montrant une crispation de la société française, une forte défiance vis-à-vis de la classe politique et une demande plus forte d'autorité. "Tous les jours nous apportent la démonstration que le niveau de corruption nous place probablement dans les 10 premiers pays les plus corrompus du monde", a assuré la présidente du FN, énumérant les affaires qui ont mis en cause des politiques (affaire Tapie, DSK, Karachi...), devant environ 200 sympathisants, à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Selon le classement 2012 de l'ONG Transparency International, la France se situe au 22e rang des pays perçus comme les moins corrompus, sur 176.
"Et après, Le Monde s'étonne de la défiance" illustrée par ce sondage Ipsos paru dans le quotidien, a-t-elle ajouté. Une enquête dont elle a martelé les chiffres, 61% des Français perçoivent la mondialisation comme "une menace", 62% jugent les politiques "corrompus", 70% qu'"il y a trop d'étrangers en France" et 74% que l'islam n'est "pas compatible avec les valeurs de la société française". Enfin, 87% sont globalement d'accord avec l'idée qu'"on a besoin d'un vrai chef en France pour remettre de l'ordre".
Objectif : municipales 2014
"Cette étude, elle dit quoi? Elle dit que les Français pensent comme nous", a souligné la présidente du FN, parlant d'un "bond spectaculaire" de "nos idées". Dans ce contexte, Marine Le Pen a encouragé ses sympathisants à s'engager davantage, avec les municipales de mars 2014 en ligne de mire. "Une des grandes missions qui est la nôtre, c'est de convaincre les abstentionnistes (...) vous ne devez plus être des spectateurs, vous devez être des acteurs", a-t-elle lancé.
"Les Français, nous devons leur donner des preuves: des preuves de nos compétences", "de notre éthique", "de nos convictions". Et pour cela, "il faut avoir des maires", a-t-elle insisté. Peu avant, le patron de la fédération FN des Hauts-de-Seine, Rémi Carillon, avait lancé le même message. "Il y a 36 communes dans les Hauts-de-Seine, ça fait 1.456 candidats" (pour avoir des listes dans toutes les villes). Ici nous sommes moins de 200, ça représente 4 listes", a-t-il prévenu. "Si nous ne sommes pas présents (aux municipales), il y a peu de chances qu'on fasse mieux que ces 18% à la présidentielle" en 2017, a-t-il ajouté, après avoir demandé aux journalistes de ne pas photographier les sympathisants
Source sur TF1 News : Marine Le Pen : "Les Français pensent comme nous"