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  • Nîmes: une jeune femme partie faire son jogging retrouvée morte

    Une femme de 34 ans a été retrouvée morte jeudi soir vers 21h30 à Nîmes (Gard). Elle était partie faire son jogging vers 17 heures. Sa disparition a été signalée quand il s'est avéré qu'elle n'avait pu se rendre à l'école de son enfant à 18 heures. Elle n'avait pas non plus rejoint son domicile.

     



    D'importants moyens techniques et humains ont été mis en place par les autorités pour retrouver la trace de cette personne. Finalement, c'est un chien qui a fait la macabre découverte du corps sans vie, à moitié dénudé, dans un chemin communal du quartier de Courbessac, situé en périphérie de la ville.

    Les enquêteurs privilégient la piste criminelle. Peu après minuit, la police judiciaire est arrivée sur les lieux.

    LeParisien.fr

  • Marseille : le mineur responsable de la mort de Maryse, 74 ans, jugé aujourd'hui

     

     Publié le mercredi 23 janvier 2013 à 16H13
     

    En janvier 2011, un mineur causait la mort de Maryse, 74 ans, lors d'un vol à l'arraché. Son procès s'ouvre ce matin

     
    "Mamie attentionnée" et "mère idéale", Maryse Féraud, 74 ans, n'avait pas survécu à ses nombreuses blessures infligées lors du violent vol de son sac à main, à deux pas de chez elle. ; le 23/01/2013 04:48

    "Mamie attentionnée" et "mère idéale", Maryse Féraud, 74 ans, n'avait pas survécu à ses nombreuses blessures infligées lors du violent vol de son sac à main, à deux pas de chez elle.

    Photo DR

    C'est le procès de la banalité du mal qui gangrène Marseille depuis trop longtemps. Celui d'une tragédie involontaire mais, pourtant, prévisible. Celui de gamins, pas même majeurs, qui ont ôté la vie en arrachant un sac à main au contenu modeste, un beau matin, à deux pas d'un arrêt de bus, dans les quartiers Nord de Marseille. Pour deux chéquiers, une carte bancaire, un permis de conduire, une carte d'identité et 20 euros, ils n'ont pas hésité à traîner leur proie, repérée quelques instants plus tôt, sur 50 mètres. Quelques jours plus tard, ces gamins du Parc Kalliste apprendront que leur victime avait succombé à un oedème cérébral. Ils apprendront aussi qu'elle s'appelait Maryse Féraud. Et qu'elle avait l'âge de leur grand-mère, 74 ans. Un âge où l'on est censé recevoir de l'aide pour porter ses paquets. Pas mourir, la peau déchirée par le bitume et les os du visage éclatés par la violence de la chute, en allant, tout simplement, faire ses courses.

    Aujourd'hui, dans le box de la cour d'assises des mineurs, à Aix-en-Provence, le jeune Anri, à peine 17 ans au moment des faits, devrait expliquer que ce matin-là, ce funeste 19 janvier 2011, il voulait juste le sac de Maryse. Pas sa mort. Avec son complice, le pilote du scooter condamné à 6 ans de prison en mars dernier par le tribunal pour enfants, ils avaient même renoncé à arracher le sac d'une autre dame, présente aussi à l'arrêt de bus du chemin des Bourrely (15e). "Trop fragile", avaient-ils jugé. Malheureusement, Maryse ne l'était guère moins. Plus coriace, peut-être, puisqu'elle s'est cramponnée à son bien jusqu'à la mort. Mais tout aussi vulnérable.

    Leur misérable forfait accompli et leur minable butin à la main, ils avaient pris la fuite sans un regard sur leur victime au visage tuméfié. À peine parviendra-t-elle à décrire sommairement ses agresseurs avant d'être hospitalisée et de sombrer dans le coma. Les voleurs de sac, eux, n'attendront pas bien longtemps pour faire fructifier leur butin. Dans la journée, ils tenteront de retirer de l'argent dans plusieurs banques, puis céderont les objets de valeurs à deux petites "frappes", pas bien plus vieilles qu'eux, de leur cité, avant de jeter le sac dans un gymnase désaffecté.

    Un appel anonyme avait fourni les noms des deux agresseurs

    À l'issue du drame, l'émotion avait été telle que les langues, d'ordinaire paralysées par la peur des représailles, s'étaient rapidement déliées. Un appel anonyme avait, quelques jours après les faits, fourni aux enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale les noms des deux agresseurs ainsi que ceux des deux receleurs. Avec les images captées par les caméras de vidéosurveillance des banques et du centre commercial Grand Littoral, les investigations avaient très vite été concluantes. Le 10 février suivant, les quatre suspects étaient interpellés lors d'une vaste opération de police au Parc Kalliste.

    Mis en examen pour "vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner", le pilote du scooter et son passager, l'arracheur du sac, passaient sans difficulté aux aveux, en se renvoyant, toutefois, la paternité du projet. "Ils ont exprimé des regrets et ont affirmé n'avoir jamais voulu tuer cette femme", confiait un des enquêteurs à l'issue de leur garde à vue. Même attitude, en mars dernier, lors du procès du jeune pilote. "Il était à la fois perdu et désemparé, avait noté Me Alain Guidi, un des conseils en partie civile de la famille Féraud. Mais il était aussi arrogant et indifférent. On a éprouvé un sentiment mitigé".

    Reste que l'enjeu du procès qui s'ouvre ce matin est de susciter une réelle prise de conscience. Seule victoire de la Justice sur cette violence banale, trop souvent meurtrière. "Qu'ils fassent de la prison ferme, c'est le minimum. C'est impardonnable", lâche Régis Féraud, inconsolable. "Après, insiste-t-il, ça ne fera pas revenir ma mère. Tous les jours, je la pleure."

    La Provence

  • La stèle du Rond-point Bigeard à Aix-en-Provence vandalisée dans le plus grand silence médiatique

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     25/01/2013 00h30
    AIX-EN-PROVENCE (NOVOpress) - Bien loin de l’irrationnel et indécent emballement médiatique qui encadre la libération de Florence Cassez, il est des faits graves dont l’absence de révélation accroît encore plus le dégoût que ces faits entraînent. Pour preuve, la dégradation de la stèle du Rond-point Bigeard (figure mythique de l’armée française et plus particulièrement des parachutistes et qui n’avait pas sa langue dans sa poche) dans la ville d’Aix-en-Provence.

     

    Le 10 janvier dernier donc, la plaque (noire – sur laquelle apparaissait le visage de Bigeard) a été détruite (photo ci-dessus). Il ne reste plus qu’un tout petit morceau du liseré bleu-blanc-rouge, en haut, à gauche.

     

    La plaque avait été inaugurée le 5 décembre 2012, en présence de Mme le Maire d’Aix, du Général Piquemal et des membres de l’UNP (Union nationale parachutiste).

     

    Crédit photo : http://generalbigeard.hautetfort.com

    [cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

  • L'islam, une religion "intolérante" pour 74% des Français

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    Huit Français sur dix estiment que la religion musulmane cherche "à imposer son mode de fonctionnement aux autres". (MAXPPP)

     

    Créé le 24-01-2013 à 17h34 - Mis à jour à 19h02
     

    Une grande enquête sur les fractures sociales révèle des crispations profondes chez les Français, en proie à l'anxiété et au repli identitaire.

     

    La France a peur. "Le Monde" publie ce jeudi 24 janvier une grande enquête Ipsos réalisée avec le Centre d'études politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean-Jaurès sur les nouvelles fractures de la société. Un sondage qui met en évidence "des crispations alarmantes".

    Un Français sur deux considère ainsi que "le déclin" de la France est inéluctable. Ils sont trois sur cinq à voir dans la mondialisation "une menace pour la France" et à estimer que "la France doit se protéger davantage du monde d'aujourd'hui". Deux sur trois souhaitent "renforcer les pouvoirs de décision de notre pays, même si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe".

    Quant à la défiance des Français envers la politique, elle atteint des sommets : 75% d'entre eux considèrent que "le système démocratique fonctionne plutôt mal en France", 82% que "les hommes et les femmes politiques agissent principalement pour leurs intérêts personnels" et 62% que "la plupart d'entre eux sont corrompus".

    "La société française semble taraudée dans ses profondeurs : elle glisse de l'inquiétude à l'anxiété, du repli sur soi à la peur de l'autre", analyse "Le Monde". En réponse à ces craintes, la demande d'autorité est en effet massive : 87% des sondés pensent que "[l']on a besoin d'un vrai chef pour remettre de l'ordre". 86% estiment que "l'autorité est une valeur trop souvent critiquée".

    Une "substitution de l'islamophobie à l'antisémitisme"

    Mais surtout, 70% des personnes interrogées (jusqu'à 83% chez les électeurs de l'UMP) sont d'accord pour dire qu'il y a "trop d'étrangers en France", 62% que l'on "ne se sent plus chez-soi comme avant"… Et 74% jugent que l'islam est une religion "intolérante", qui n'est pas compatible avec les valeurs républicaines. Plus radical encore, huit Français sur dix estiment que la religion musulmane cherche "à imposer son mode de fonctionnement aux autres". Plus de la moitié pensent que les "intégristes" représentent "la majorité" (10%) ou "une partie" (44%) des musulmans en France et non "une toute petite minorité" (45%).

    Le rejet est profond. Certes, les réponses varient en fonction des affinités politiques et des catégories d'âge. 65% des gens de gauche et 68% des moins de 35 ans répondent ainsi que l'islam n'est pas une religion tolérante, tandis que 61% des premiers et 66% des seconds jugent que l'islam n'est pas une religion compatible avec les valeurs de la France.

    Mais "ce n'est plus, majoritairement, le travailleur immigré, susceptible de 'prendre le travail des Français qui est pointé du doigt, mais le musulman, volontiers assimilé à 'l'intégrisme' et dont la religion est jugée (…) intolérante et incompatible avec la société française", analyse "Le Monde". Interrogé par le quotidien, l'historien Michel Winock va jusqu'à considérer que "c'est la résurgence des stéréotypes connus (…), la substitution de l'islamophobie à l'antisémitisme".

    "Un avertissement à l'islam"

    Pour le philosophe Abdennour Bidar, spécialiste de l'islam et la laïcité, en revanche, les musulmans ne devraient pas tomber dans "les réflexes de défenses" : "Si, face à ces nouveaux chiffres, les musulmans une fois de plus parlent de stigmatisation (...) il s'agira une nouvelle fois d'une réaction de déni et d'auto-déresponsabilisation", lance-t-il. "C'est un avertissement à l'islam ; l'idée que l'islam a un problème avec lui-même et qu'il a du mal à se régénérer. Il est urgent que les musulmans s'interrogent de façon critique sur leur religion et sur leur communication."

    Quoi qu'il en soit, entre l'ancrage du "tous pourris", du déclinisme et le rejet de l'autre, le tableau est bien sombre. Michel Winock, lui est très clair : "Les ingrédients du populisme sont là et dépassent les rangs des électeurs de Marine Le Pen". Reste à savoir quels en seront les fruits.

    L.T.

  • Ce que dit la presse mexicaine sur Florence Cassez : la cour "libère la coupable"

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    Si les journaux mexicains célébraient l'arrestation de la Française en 2005, ils sont divisés sur l'issue du procès

    Face à la multiplication des enlèvements contre rançon, l'arrestation de Florence Cassez en 2005 était du pain bénit pour les médias mexicains. Aujourd'hui, le dénouement heureux - pour la Française - de cette affaire ne fait pas l'unanimité au Mexique, loin s'en faut . Selon une enquête du journal Reformapas moins 83% des sondés ne sont pas d'accord avec la décision de la Cour suprême de justice.

    Les premiers mots de Florence Cassez arrivée en France ont été : "J'ai été innocentée". Ce n'est pas de l'avis du quotidien Milenio, comme le relève Courrier international. "La Cour rend son verdict et libère la coupable", annonce le journal. "La manœuvre légale à laquelle on a assisté hier est celle dont rêvait toute une ribambelle de kidnappeurs et d'assassins", écrit le directeur du journal. D'après lui, les criminels pourraient désormais se servir de l'argument des avocats de Cassez quant à la violation de la procédure, montre Courrier international.

    Au contraire, pour Proceso, le gouvernement de Felipe Calderón avait fini par convertir le cas Cassez en emblème de sa propre impunité et de celle de son ministre de l'intérieur Genaro García Luna. Il a eu recours à toutes sortes de subterfuges, des pressions et des menaces contre quelques membres du pouvoir judiciaire, particulièrement quelques membres de la Cour suprême de justice qui étaient favorables à l'amparo - et au final la liberté - de la Française.

    El Universal relate les derniers instants de Florence Cassez au Mexique. Elle s'envole libre, mais sans avoir été déclarée innocente, affirme le journal. Mais au-delà du cas de Florence Cassez, la société mexicaine ne pourra être sereine avec une police et des ministères incapables de faire leur travail, ou pire, qui fabriquent des coupables, indique le journal dans son édito. Car les innocents sont plus faciles à condamner que les coupables.

    Sud-Ouest - 24/01/13

  • Libération de Florence Cassez: réactions mitigées au Mexique

    Si en France on se félicite de la libération de Florence Cassez, au Mexique les réactions sont moins positives.

    Dans les médias locaux, l'image d'une femme circule. Veuve d’une victime présumée de l’ex-petit ami de Florence Cassez, elle hurle devant les caméras : "Nous avons vécu ce calvaire pendant plus de trois mois. J’étais enceinte lorsqu’ils m’ont envoyé une oreille de mon mari. Ils croient quoi ? Que c’est juste que cette femme horrible soit libre ?" La presse aussi évoque "des doutes". Si elle a évolué en sept ans, l'opinion mexicaine est loin d'être unanime.

    BFM TV

  • Florence Cassez: " libre mais pas innocente "

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    "Libre, mais pas innocente". Le titre de cet article du quotidien mexicain El Universal en dit long sur l'état d'esprit des médias mexicains. Florence Cassez, remise en liberté mercredi par la Cour suprême mexicaine, a certes pu enfin quitter le pays après sept années d'incarcération, mais n'a pas pour autant disparu du paysage mexicain. L'incroyable imbroglio judiciaire dont elle a été victime a révélé les inégalités d'une justice corrompue et la manipulation des médias par les forces de police dans l'épineux dossier des prises d'otages. Loin de se contenter d'un mea culpa sur ce terrible constat, les Mexicains, qui se sont toujours révélés très partagés sur l'affaire Cassez, n'en disculpent toujours pas pour autant la Française.

     

    Car si Florence Cassez est revenue en France, ce n'est pas parce qu'elle a été innocentée, comme l'affirme jeudi son avocat, Frank Berton, mais parce que la justice mexicaine a reconnu une violation de ses droits. La Cour suprême a annulé ainsi sa condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées sans autre forme de procès, et a ordonné sa libération "immédiate et absolue". Principal motif de ce revirement de situation : Genaro Garcia Luna, l'ancien chef de la police judiciaire (AFI) au moment de l'arrestation de la Française en décembre 2005, et devenu ministre du président Felipe Calderon de 2006 à 2012, a reconnu avoir bidonné une pièce maîtresse de l'accusation. Il a notamment admis avoir procédé à une fausse interpellation, reconstituée le lendemain et dans un autre lieu, comme si elle s'était déroulée en direct. Des images qui ont profondément marqué une opinion publique bouleversée par les histoires récurrentes d'enlèvements et en quête de coupables.

    "Fondement de l'État de droit"

    Pour la presse mexicaine, c'est donc lui, le nouveau coupable tout désigné. Le site d'information Sin Embargo titre "L'heure de Garcia Luna", évoquant un "montage organisé en toute conscience et réalisé dans le but de manipuler l'opinion publique, fait pour simuler une action exemplaire et lancer ainsi la carrière politique de Garcia Luna". Un autre site, Terra, évoque un "coup dur pour la crédibilité" de l'ancien responsable, "tourné en ridicule" et accablé par les soupçons de corruption et de collusions avec les trafiquants dans d'autres affaires rendues publiques récemment. Pour autant, pas question a priori que Garcia Luna abdique, même s'il n'a désormais plus de responsabilités politiques : selon le quotidien Proceso, l'ancien responsable aurait d'ores et déjà engagé l'un des pénalistes mexicains les plus redoutables, la star du barreau local, Alonso Aguilar Zinser, pour se défendre. Un aveu de culpabilité ou une perte de confiance en la justice de son pays ?

    Pour Ricardo Sepulveda, éditorialiste du quotidien El Universal, "la prochaine étape consistera à déterminer les responsabilités et sanctionner ceux qui ont empêché la tenue d'une procédure régulière", se félicitant que "la décision de la Cour suprême renforce la justice et, de manière générale, les fondements de l'État de droit au Mexique". Un éditorial du quotidien Excelsior va dans le même sens et vante l'avancée que constitue l'épilogue de ce dossier pour la société mexicaine : "En défendant les droits de Cassez, la Cour suprême défend nos droits à tous de bénéficier d'une procédure judiciaire convenable."

    Les coupables font toujours défaut

    La désignation d'un coupable responsable du fiasco judiciaire ne résout pas cependant le fond de l'affaire pour l'opinion publique. Certes, les Mexicains sont satisfaits d'avoir pu montrer au monde entier que la justice de leur pays avait su reconnaître ses erreurs et qu'elle en sortait grandie, la tête haute. Mais il leur manque toujours des coupables pour ces affaires d'enlèvements qui se succèdent et instillent terreur et colère au sein de la population.

    "Peut-être que la Française a effectivement séquestré des gens", se demande l'éditorialiste Leo Zuckermann dans l'Excelsior. Dans le même quotidien, Jorge Fernandez Menendez pose la question de manière frontale : "Cassez est libre... Était-elle coupable ?" Et de s'interroger : "Les violations des droits de Cassez dans ce procès suffisent à la remettre en liberté, sans se demander si elle est coupable ou non. En réalité, cela ne devrait pas fonctionner de la sorte [...] : il aurait fallu, dans un tel cas, supprimer les preuves qui n'étaient pas essentielles [...] pour établir sa culpabilité et, à partir de là, organiser un nouveau procès et décider alors si Florence devait rester en prison ou non."

    En l'absence d'autres coupables désignés, et la Française n'étant pas innocentée, elle reste ainsi la principale suspecte dans l'esprit des Mexicains. Maria Elena Morera, la présidente de l'organisation Causa en Común, a dénoncé un jugement "excessif" de la Cour suprême, qui a ordonné selon elle la remise en liberté immédiate et absolue de Florence Cassez pour de simples "erreurs". Et l'activiste de redouter que d'autres cas soient concernés par un tel précédent et qu'une "exposition médiatique" puisse suffire à la "libération de personnes aujourd'hui en détention". Preuve que la justice mexicaine a encore beaucoup à faire pour que ses administrés retrouvent confiance en elle.

    Le Point -24/01/13

  • EN DIRECT - Florence Cassez: "J'étais dans la survie" - Tapis rouge pour l'accueillir à Paris

    Lire l'article: http://lci.tf1.fr/monde/amerique/florence-cassez-est-attendue-a-14h15-a-paris-7788281.html

    + 23 VIDEOS

     

     

     

  • Affaire Lagarde-Tapie: perquisitions aux domiciles de Bernard Tapie et de Stéphane Richard

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    L'affaire Lagarde-Tapie a connu une brutale accélération, jeudi 24 janvier au matin. Les policiers de la brigade financière ont mené, à Paris, deux spectaculaires perquisitions, aux domiciles de Bernard Tapie et de l'actuel PDG de France Télécom, Stéphane Richard. Les enquêteurs ont agi sur commission rogatoire de trois juges du pôle financier parisien, Serge Tournaire, Guillaume Daïeff et Claire Thépaut, qui conduisent depuis septembre 2012 une information judiciaire ouverte initialement pour "usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit" au préjudice du Consortium de réalisation (CDR), la structure créée en 1995 afin de gérer le passif du Crédit lyonnais après sa quasi-faillite.

    Cette procédure vise les conditions dans lesquelles a été réglé l'arbitrage du conflit entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais, le CDR étant soupçonné d'avoir favorisé les intérêts de l'homme d'affaires dans le cadre de la procédure d'arbitrage mise en œuvre fin 2007 afin de mettre un terme au litige l'opposant à la banque publique dans le cadre de la cession d'Adidas. En juillet 2008, un tribunal arbitral avait accordé un total de 403 millions d'euros à M. Tapie.

    La veille des deux perquisitions, mercredi, les juges de droit commun, qui travaillent en concertation avec les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR), ont obtenu du parquet de Paris l'extension de leur saisine aux faits de "détournement de fonds publics" et de "faux".

    M. TAPIE REÇU À DE NOMBREUSES REPRISES PAR M. SARKOZY

    L'enquête pourrait aussi éclabousser Nicolas Sarkozy, président de la République au moment des faits. Selon nos informations, le juge Jean-Michel Gentil, chargé à Bordeaux de l'affaire Bettencourt, dans laquelle l'ex-chef de l'Etat est témoin assisté, a récemment transmis aux magistrats de la Cour de justice une copie de certains agendas de M. Sarkozy susceptible d'éclairer leur enquête.

    Il apparaît que sur la période-clé 2007-2008, M. Tapie a été reçu à de nombreuses reprises par M. Sarkozy, d'abord au ministère de l'intérieur, puis à l'Elysée, une fois ce dernier élu président de la République, en mai 2007. L'homme d'affaires, proche de M. Sarkozy, a appelé à voter pour lui lors des élections présidentielles de 2007 et 2012. Les agendas transmis par M. Gentil attestent également de rencontres entre M. Sarkozy et Pierre Mazeaud, l'un des trois arbitres (avec Pierre Estoup et Jean-Denis Bredin) choisis pour trancher le litige.

    Entendu par les enquêteurs, M. Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, a assuré avoir cessé toute relation avec Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier annonça en janvier 2009 son projet de suppression des juges d'instruction.

    Par ailleurs, les enquêteurs ont désormais entre les mains une lettre anonyme, expédiée dans une enveloppe à en-tête du ministère des finances. Ils aimeraient bien en connaître l'auteur. Ce courrier a été adressé à François Bayrou. Dans cette missive, dont le président du Modem a confirmé au Monde l'existence, le "corbeau" assure que Mme Lagarde ne saurait être tenue responsable d'une procédure qui lui aurait été imposée par l'ex-avocat de M. Tapie, Jean-Louis Borloo (éphémère ministre des finances entre mai et juin 2007) et Nicolas Sarkozy. "C'était une 'note blanche' que j'ai immédiatement transmise à la justice", explique M. Bayrou.

    L'enquête des trois juges est le pendant de l'instruction ouverte, en août 2011, par la CJR pour "complicité de détournement de biens publics" et "complicité de faux", procédure qui vise explicitement l'actuelle patronne du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, qui était à l'époque des faits ministre de l'économie et qui avait, via le directeur de son cabinet, Stéphane Richard, donné son feu vert à un arbitrage privé, puis refusé d'exercer un recours contre la sentence alors que plusieurs spécialistes l'y encourageaient.

    CHRISTINE LAGARDE PROCHAINEMENT CONVOQUÉE

    La pression devrait maintenant s'accroître sur les épaules de Mme Lagarde, qui sera prochainement convoquée par la CJR, sous un statut qui reste à déterminer (témoin assisté ou mise en examen). Dans son rapport de saisine de la CJR, en mai 2011, Jean-Louis Nadal, alors procureur général près la Cour de cassation, avait mis en avant "l'implication personnelle de la ministre" dans le dossier, l'accusant d'avoir "constamment exercé ses pouvoirs ministériels pour aboutir à la solution favorable à Bernard Tapie".

    Bernard Tapie, lors de son audition à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'affaire Adidas, en septembre 2008.Bernard Tapie, lors de son audition à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'affaire Adidas, en septembre 2008. | Reuters/BENOIT TESSIER

     

    Dans la plus grande discrétion, l'homme d'affaires a fait parvenir le 28 juillet 2012 aux magistrats de la CJR, par l'entremise de son avocat Me Maurice Lantourne, un mémorandum destiné à démontrer que "la saisine de la Cour de justice est irrégulière". Selon le conseil de M. Tapie, les neuf parlementaires socialistes – parmi lesquels figurait Jean-Marc Ayrault –, plutôt que s'adresser à M. Nadal, auraient dû saisir, en avril 2011, "la commission des requêtes, qui était seule compétente pour recevoir leur plainte".

    Par ailleurs, selon Me Lantourne, "cette plainte était irrecevable puisque les plaignants n'ont subi aucun préjudice personnel". Enfin, l'avocat observait que, dès octobre 2009, M. Ayrault avait été débouté par le tribunal administratif de Paris de sa requête en contestation de la décision de Mme Lagarde. "En conséquence, M. Ayrault ne pouvait saisir une juridiction pénale des mêmes faits", selon Me Lantourne.

    Gérard Davet et Fabrice Lhomme

    Le Monde - 24/01/13

     

  • L'état-major français à plat ventre devant la presse

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    Edouard
    Frémy
    Journaliste.

    Beaucoup de bruit pour rien, comme d’habitude. Mais quand même ce vieux parfum antimilitariste qui, passé les premières griseries des premières odeurs de poudre, renaît dans la presse française. On s’y réveille avec la gueule de bois honteuse d’avoir été enthousiaste de voir nos soldats lâcher les chevaux sur le sol africain. Brièvement, inconsciemment sans doute, les rédactions se sont abandonnées à l’étreinte que la France est une grande Nation, elles ont découché quelques heures du logis bien-pensant, et maintenant elles regrettent d’avoir trompé. Alors, tout prétexte est bon pour se racheter en pilonnant l’armée, l’un des dernières incarnations de la patrie et donc, à ce titre, forcément coupable.

    Il faut dire que la photo est très réussie, elle fait son job : illustrer la guerre. La guerre, c’est la mort, et la mort est en majesté, sereine comme la certitude qu’elle va faucher, auréolée d’une lumière poussiéreuse, attendant de remonter sur son char pour aller chasser du terroriste puisque c’est le destin que leur a donné le chef des armées, « les détruire ». Alors, que la presse enthousiaste aux nouveaux habits de guerre du président Hollande soit solidaire, elle aussi, de l’armée, au lieu de se faire l’écho de l’écho et par conséquent de sonner creux. Cette photo a circulé sur les petits écrans, la presse en a fait une polémique sur les grands écrans.

    Il aurait tout simplement suffi de demander à l’auteur de cette photo, Issouf Sanogo, pour savoir qu’un « hélicoptère était en train d’atterrir et soulevait d’énormes nuages de poussière. Instinctivement, tous les soldats à proximité ont mis leurs foulards devant leurs visages pour éviter d’avaler du sable. (…) Le soldat ne posait pas. Il n’y a aucune mise en scène dans cette image. Le gars ne faisait que se tenir là en se protégeant le visage de la poussière. »

    Voilà, c’est tout : un foulard de circonstance. Mais tous les panurges y ont vu un masque permanent pour monter à l’assaut, à l’effigie d’un jeu vidéo violent (et alors ?). En fouillant, on découvre que c’est surtout un foulard pour motard, ce légionnaire est peut-être un biker. Ce foulard est peut-être un cadeau d’un proche, un gri-gri trompe-la-mort, une lacune de l’intendance qui n’a pas fourni de foulard. Ou une tolérance de l’officier qui se fout du qu’en-twittera-t-on : il fait la guerre, pas des relations publiques. Pour se mettre à plat ventre devant la presse, il y a l’état-major français, c’est d’ailleurs ce qu’il a fait.

    Edouard Frémy, le 23 janvier 2013
     
    BOULEVARD VOLTAIRE
     
    NdB: On apprend que ce soldat a été identifié et que l'état-major étudie une possible sanction à son égard.
     
  • Fiamma Nirenstein au Conseil de l’Europe : ce que doivent dire et ne pas dire les parlementaires grecs et hongrois

     

    Revue de presse
    Publié le 23 Janvier 2013

     

     
    Lundi 21 janvier 2013, à l’ouverture de la session du Conseil de l’Europe, un groupe dirigé par la députée juive d’Italie Fiamma Nirenstein s’est adressé aux élus grecs, Eleni Zaroulia du parti Aube dorée, et hongrois, Tamas Gaudi Nagy du parti Jobbik, qu’elle a qualifiés de « néo-fascistes, racistes et antisémites ».
     
     

    « Nirenstein a déclaré que les positions exprimées par les deux parlementaires "ne sont pas compatibles" avec le statut du Conseil de l'Europe »

     

    Nirenstein a déclaré que les positions exprimées par les deux parlementaires "ne sont pas compatibles" avec le statut du Conseil de l'Europe, dont tous les membres doivent «accepter les principes de la primauté du droit et de la jouissance par toutes les personnes relevant de sa compétence des droits de l'homme et des libertés fondamentales. "

    Crif

     
  • Otages: un haut responsable japonais à Alger pour demander des explications

     

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    Shunichi Suzuki

    Lire l'article: http://www.algeriedz.info/2013/01/23/algerie-otages-un-emissaire-japonais-a-alger-pour-demander-des-explications/

  • Florence Cassez libérée: "c'est fabuleux!" - Hollande, Trierweiler et Sarkozy se réjouissent

    Lire l'article: http://www.europe1.fr/International/Florence-Cassez-liberee-c-est-fabuleux-1390553/

  • Carlton : DSK soupçonné d'être «l'instigateur» du réseau

     

    Par Marie-Amélie Lombard Mis à jour le 23/01/2013 à 21:20 | publié le 23/01/2013 à 20:00)
    DSK en décembre à Paris.
    DSK en décembre à Paris.Crédits photo : © Gonzalo Fuentes / Reuters/REUTERS
     

     

    INFO LE FIGARO - Le Figaro s'est procuré la décision judiciaire qui a validé l'enquête des juges. Très accusatrice pour l'ex-directeur du FMI, cette analyse est totalement réfutée par la défense.

    L'enquête sur l'affaire du Carlton entre dans sa dernière ligne droite. Les juges avaient mis le dossier en sommeil plusieurs mois, le temps que d'importantes questions de procédure soient tranchées. Désormais, les magistrats de Lille ont relancé leurs investigations. Dodo la Saumure, soupçonné d'avoir fourni des filles au réseau présumé, est interrogé depuis mardi. De nouvelles auditions et des confrontations, notamment entre les prostituées et les participants aux soirées de Lille, Paris ou Washington, doivent être organisées. Selon un calendrier très indicatif, l'instruction pourrait être bouclée avant l'été.

    Le 19 décembre dernier, la cour d'appel de Douai a entièrement validé la procédure. Principalement la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn pour «proxénétisme aggravé en bande organisée» que ses avocats, qui ont déposé un pourvoi en cassation, contestent vigoureusement. Le Figaro a eu connaissance de l'arrêt rendu à Douai. Les juges estiment que des indices graves ou concordants rendent «vraisemblable la participation effective et déterminante» de DSK dans des «actes de proxénétisme». Voici leur raisonnement.

    • Des prostituées, pas des libertines

    Le premier objectif des magistrats est de démontrer que DSK savait que les femmes présentes lors de ces rencontres étaient, non des «libertines», mais des prostituées rémunérées, condition sine qua non pour le soupçonner ensuite d'avoir pu «aider, assister ou protéger la prostitution d'autrui ou en tirer profit», tel qu'est défini le proxénétisme dans le Code pénal. Les juges s'appuient donc sur un faisceau d'indices censés prouver que l'ancien directeur du FMI ne pouvait pas se méprendre sur la qualité des jeunes femmes. Certains sont plutôt subjectifs comme «leur accoutrement et comportement, aussi provocants que vulgaires». Ou reposent sur le témoignage d'une jeune femme, «maîtresse un temps de DSK», qui évoque des prostituées «se connaissant toutes, ne participant ni aux conversations ni au repas, se déshabillant dès le début de la soirée et entamant des relations sexuelles sans aucun préliminaire». Sans compter les dépositions crues de professionnelles ayant participé à ces soirées. L'une, «Jade», parle d'«une véritable boucherie», l'autre d'ambiance «bestiale» à Washington et de «pure consommation sexuelle». Les juges ne se privent alors pas de rappeler les déclarations de l'ex-ministre qui assurait, sur procès-verbal, que «le libertinage suppose le consentement et le plaisir commun».

    • Une garçonnière avenue d'Iéna

    C'est un vieil ami de Dominique Strauss-Kahn qui lui aurait laissé l'usage de cet appartement, situé avenue d'Iéna, dans le XVIe arrondissement de Paris. Comme, auparavant, celui de la rue Mayet, rive gauche, où la romancière Tristane Banon affirme avoir subi une tentative de viol en 2003. Cette garçonnière est l'une des cartes de l'accusation - «l'acte matériel de proxénétisme», est-il écrit -, qui estime que DSK «a mis ces lieux à la libre disposition de soirées à caractère sexuel, en présence de prostituées dont il connaissait l'activité» pour des prestations payées de 500 à 1000 euros.

    Lui est encore reproché le fait d'avoir réglé des chambres à L'Hermitage gantois à Lille et à l'Hôtel Amigo à Bruxelles, lieux de diverses rencontres tarifées.

    • Un «instigateur» présumé

    Les magistrats franchissent là un pas supplémentaire, estimant que DSK n'aurait pas été un simple bénéficiaire de ces parties fines mais aurait «initié et largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place d'un système fondé sur la complaisance de son entourage immédiat dans le but de satisfaire ses besoins sexuels». Ils rappellent le témoignage d'une jeune femme affirmant avoir été «sélectionnée» pour répondre aux attentes de l'ex-patron du FMI, les trois voyages à Washington en 2010 et 2011 «à l'invitation» de ce dernier et cette remarque d'un des participants à propos de l'homme politique: «C'est le leader qui nous aime moins sans les filles.»

    L'ambiance dans le petit cercle réunissant souvent deux chefs d'entreprise et un commissaire de police autour de DSK est ainsi décrite: «Il s'est installé autour d'un homme puissant ayant un destin national un petit cercle relationnel jouant sur le secret pour conserver son caractère privilégié et sur la flatterie.» Et les magistrats de conclure: «La programmation de ces soirées ne se faisait qu'en fonction de ses disponibilités d'agenda. Il ne laissait aucun message sans réponse, relançant même son homme de confiance (Fabrice Paszkowski, le chef d'entreprise du Pas-de-Calais avec qui il échangeait de multiples textos, NDLR) (…), exprimant ses désirs (…), lançant des options voire des exigences sur la représentation féminine.»

    La cour d'appel de Douai a donc jugé fondée la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn car reposant sur «des indices graves ou concordants». À la fin de l'instruction, si les juges maintiennent cette analyse et renvoient l'ancienne figure socialiste devant un tribunal, cette thèse sera évidemment combattue par la défense. Les avocats de DSK, qui accusent déjà les magistrats de «faire de la morale», s'emploieront à démolir «une aberrante construction intellectuelle».

    Non sans arguments puisque la plupart des protagonistes - quelques prostituées exceptées - ont, jusqu'à présent, validé la thèse d'un homme à l'emploi du temps surchargé croyant participer à des soirées libertines et ne se préoccupant pas de leur organisation. Ce mur solide entourant DSK est d'ailleurs l'un des principaux atouts de la défense. C'est lui que les juges vont tenter de fissurer en organisant des confrontations.

    Outre DSK, huit personnes sont mises en examen dans ce dossier et, encourraient, si l'affaire venait à être jugée en correctionnelle, jusqu'à sept ans de prison.

  • Mexique - La Cour suprême ordonne la libération immédiate de Florence Cassez

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    MEXICO (Reuters) - La Cour suprême du Mexique a ordonné mercredi la libération immédiate de la française Florence Cassez, condamnée en 2008 à une peine de 60 ans de prison pour complicité d'enlèvements.

    Bureau de Mexico; Jean-Loup Fiévet pour le service français

    23/01/13

     

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    23 janvier 2013 : la Cour suprême du Mexique décide la libération immédiate de la Française Florence Cassez en raison de la violation de ses droits fondamentaux.

  • Jean Sarkozy prof de TD à Créteil ? La fac n'est pas au courant

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    La direction des ressources humaines de l'université de Créteil a indiqué mercredi n'avoir pas reçu "à ce jour" de dossier au nom de Jean Sarkozy pressenti, selon une information du Lab/Europe 1, pour occuper un poste de chargé de travaux dirigés à la faculté de droit.

    "Les recrutements des vacataires sont soumis aux conseils de gestion des facultés et instituts puis sont transmis pour vérification des pièces à la direction des ressources humaines", a indiqué l'université Paris-Est Créteil (Upec) dans un communiqué transmis. Et "à ce jour, la direction des ressources humaines de l'Upec n'a pas reçu de dossier au nom de Jean Sarkozy", précise le texte qui souligne que "c'est par voie de presse" que l'Upec a "découvert le possible recrutement de Jean Sarkozy comme chargé d'enseignement vacataire à la faculté de droit".

    Vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, Jean Sarkozy qui avait été au coeur d'une controverse en 2009 autour de sa nomination avortée à la tête de l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (Epad), doit occuper un poste de vacataire, chargé d'enseignement en Licence 3, en droit spécial des sociétés, selon le Lab/Europe 1, une information relayée par plusieurs sources syndicales au sein de l'Upec.

    "Il correspond aux critères et a tout à fait le droit d'enseigner"

    Titulaire d'une licence de droit et inscrit en M2 à l'université Paris-1, Jean Sarkozy qui peut selon les textes réglementaires, être recruté comme vacataire, est censé dispenser quelques heures de cours lors du second semestre. "Cette nomination est un non événement, un non sujet", a estimé dans lemonde.fr Philippe Dupichot, responsable de la formation où officiera M. Sarkozy. "J'ai eu Jean Sarkozy en cours au premier semestre à Paris 1 où je donne un cours. C'est un étudiant remarquable (...) Chaque professeur constitue son équipe comme il le peut. On est ravi quand on a des étudiants motivés", a-t-il indiqué.

    Interrogée, Catherine Deville-Cavelin représentante du Snesup-FSU, un syndicat d'enseignants du supérieur à l'Upec s'est déclarée surprise" par ce recrutement. "Ca serait un étudiant de l'Upec avec une licence, personne ne l'aurait recruté comme chargé de TD", a-t-elle poursuivi. Moins critique, la présidente de l'Unef à l'Upec, Mélanie Vasselin, a pour sa part estimé que le recrutement du conseiller général âgé de 26 ans, ne posait a priori, pas de "souci". "Ce n'est pas comme l'Epad. Il ne devient pas prof. Il n'y a aucun souci pour être chargé de TD car il est en master 2. Il correspond aux critères et a tout a fait le droit d'enseigner", a souligné la syndicaliste étudiante.

  • Mali : la France met la pression sur les États-Unis

     

     

    Par Laure Mandeville Mis à jourle 23/01/2013 à 15:13 | publiéle 23/01/2013 à 08:09

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    Des avions de l'US Air Force ont commencé à transporter des troupes françaises et du matériel vers le Mali.Crédits photo : ERIC GAILLARD/REUTERS
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    • DÉCRYPTAGE - Dans le contexte du désengagement en cours de l'Amérique de ses longues guerres extérieures, la négociation du soutien logistique américain à l'opération française au Mali suscite des tiraillements.

    Correspondante à Washington

    Des avions américains ont commencé le transport de troupes et de matériel de France vers le Mali, en réponse aux demandes de soutien aérien émises par les Français depuis plusieurs jours. Les avions de ravitaillement en vol de l'Hexagone se comptant sur les doigts d'une main, la France va aussi disposer des avions ravitailleurs de l'US Air Force (l'Amérique dispose d'une flotte de quelque 350 avions ravitailleurs), dont elle a un cruel besoin vu le caractère éloigné du théâtre d'opération malien.

    Mais derrière ces annonces, présentées à Paris et à Washington comme l'exemple de «l'excellente coopération» militaire et politique qui lie les deux pays, se joue une partie diplomatique un brin plus compliquée entre la France et son grand allié d'outre-Atlantique. La réalité est que Paris bute sur la fatigue d'une Amérique qui, après dix ans d'engagement de ses boys dans des pays lointains pour des guerres «antiterroristes» coûteuses en hommes et en dollars, rêve de se replier un temps sur ses frontières, pour se consacrer à ses propres défis.

    Cette hostilité à s'engager à nouveau sur un terrain aussi incertain que le Mali, où les Américains ont subi récemment de lourds déboires, après avoir formé et encadré une armée malienne dont une partie a finalement organisé un putsch tandis que l'autre ralliait la rébellion islamiste du nord, a été tangible ces derniers jours pendant la négociation qui s'est engagée sur les contours de l'aide que l'Amérique apporterait à l'intervention surprise décidée par la France au Mali. Si une consultation permanente prévaut à tous les niveaux - les présidents Obama et Hollande se sont parlé avant l'envoi des troupes françaises et plusieurs fois depuis - il reste difficile de démêler jusqu'à quel point les Américains vont s'engager et ce qu'ils ont en tête. Mais le savent-ils eux-mêmes?

    Une contrepartie financière demandée

    Certes, au Pentagone, comme au département d'État et à la Maison-Blanche, la satisfaction, voire le soulagement que les Français y soient allés et assument, s'exprime. Les Américains restent admiratifs des capacités de l'armée française et fascinés par la rapidité du processus de décision, sans débat public préalable, et concentré à la présidence, qui prévaut à Paris en matière d'intervention. Une situation impensable à Washington où l'exécutif doit passer sous les fourches caudines du Congrès pour décider d'entrer en guerre. «Dans le jeu de cartes de la puissance, notre capacité à intervenir en Afrique est une de nos cartes clé vis-à-vis des Américains», note d'ailleurs une source diplomatique française.

    Mais cela n'empêche pas les Américains de traîner les pieds pour assumer leur rôle de soutien. Ainsi les Français ont-ils été très «surpris», selon une source indépendante qui s'est confiée au Figaro, de la manière dont Washington aurait traité leurs demandes de soutien aérien. S'ils ont donné un accord de principe, les États-Unis restent peu coulants sur les modalités exactes de cette aide. Washington a notamment demandé que la France paie pour les avions alloués par l'Amérique, une exigence qui en dit long sur les préoccupations budgétaires du moment. «Une demande sans précédent» en matière de coopération occidentale, nous confie la même source indépendante.

    Paris conteste l'existence d'un blocage politique, parlant au contraire d'une négociation technique et d'un débat américano-américain bureaucratique. Outre la question des compensations financières, les Américains ont invoqué des arguments légaux pour expliquer leur réserve, se disant gênés par le fait d'avoir à ravitailler des avions qui seraient destinés à frapper des cibles, car cela les mettrait, expliquent-ils, en situation de «cobelligérance». La France cherche de son côté à s'assurer que le soutien aérien américain sera au rendez-vous si ses troupes se retrouvent en difficulté. Le débat est toujours en cours. Mais selon une source indépendante, l'ambassadeur de France a accentué la pression ce week-end, appelant plusieurs contacts à la Maison-Blanche, dont la conseillère du président, Valerie Jarrett, et le sénateur John Kerry, pour rappeler l'importance du soutien américain.

    Un projet de résolution «de m…»

    Dès le début de la crise, les Américains ont apporté une aide immédiate et totale en matière de renseignement à leurs alliés français, notamment grâce à leurs satellites. Mais les observateurs avertis soulignent qu'ils semblent en revanche peu pressés de s'engager plus directement dans un engrenage malien dont ils ne voient pas clairement l'issue. Il y a quelques mois, certains au Pentagone avaient préconisé des frappes de drones sur les intérêts d'al-Qaida au Maghreb islamique. La France, qui connaît bien le terrain et craignait que des frappes spectaculaires n'attirent en terre malienne des hordes de djihadistes (et ne mettent en péril les otages français détenus par Aqmi), les avaient alors freinés, préférant privilégier des missions de contre-terrorisme plus discrètes.

    Quand la situation s'est gâtée à l'automne, le gouvernement de François Hollande a en revanche été en première ligne pour accélérer la mise en place d'un dispositif de forces africaines susceptibles de se déployer en tampon entre le nord et le sud, avec pour objectif ultime de rétablir l'intégrité territoriale du Mali. Mais les États-Unis ont alors ralenti le processus, traînant des pieds et jugeant que le projet était mal ficelé et trop précipité. Ils ont préconisé des élections préalables à Bamako, aujourd'hui tenu par un gouvernement issu d'un putsch. Les désaccords ont été suffisamment forts pour que l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, qualifie le projet de résolution française de projet de «m…», avant qu'un vote n'ait finalement lieu fin décembre pour confirmer le droit à l'utilisation de la force et le déploiement futur de troupes africaines.

    Une prise de conscience progressive du danger

    Aujourd'hui, après la surprise suscitée par la marche forcée des islamistes vers le sud et la décision d'intervention éclair de Paris, le credo actuel américain consiste à affirmer «son soutien» à la France et à encourager le déploiement des forces africaines aussitôt que possible. Les États-Unis promettent aussi d'être très actifs dans la phase 3 d'africanisation du conflit, notamment en matière d'aide financière et de formation. Mais certains observateurs, notamment américains, soulignent qu'en dehors des Tchadiens, rompus à la guerre dans le désert, les autres forces africaines impliquées ne sont pas vraiment préparées à se battre sur le terrain désertique du nord du Mali et auront du mal à prendre la relève des Français.

    Une réalité qui pose avec d'autant plus d'acuité la question des forces occidentales susceptibles de venir en renfort, si la situation se gâte ou s'éternise. La spectaculaire prise d'otages en Algérie, par les mêmes groupes terroristes islamistes qui agissent au Mali, semble avoir suscité une prise de conscience de certains pays, comme la Grande-Bretagne. La mort de 3 otages américains pourrait potentiellement changer les paramètres de l'équation d'engagement de Washington, supputent certains experts. Mais le sujet est resté pour l'instant relativement absent des télévisions américaines, sans doute en raison des festivités d'investiture.

    L'idée que l'Amérique, sous l'effet de la mort de ses compatriotes et de la propagation de l'instabilité, finisse par s'engager dans des opérations secrètes pour frapper Aqmi et ses alliés est théoriquement envisageable. Mais pour l'instant, cela n'apparaît pas dans les cartes, assurent les experts. «Ils ne prennent que progressivement conscience du danger que représente Aqmi, dit une source diplomatique française. Pour eux, le terrorisme, c'est l'Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Somalie et un peu le Nigeria. Cela fait des années que nous nous efforçons de les sensibiliser à cette problématique sahélienne. Il faut du temps pour faire bouger le paquebot américain, mais cela progresse», ajoute-t-il, sûr que la présence de John Brennan à la tête de la CIA aidera les intérêts français, car cet expert du contre-terrorisme «connaît très bien le sujet».

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    Le Figaro