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  • Niger: des forces spéciales pour protéger les mines d'uranium d'Areva ?

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    Après le déclenchement de l'intervention française au Mali et la prise d'otages en Algérie, des commandos français vont-ils être envoyés au Niger pour protéger les mines d'uranium d'Areva ? C'est ce qu'affirme lepoint.fr, selon qui le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a donné son accord "en début de semaine".

    "Dans un délai très rapide, le COS (commandement des forces spéciales) viendra renforcer la sécurité des principaux sites (...) au Niger, à Imouraren, ainsi qu'à 80 kilomètres de là à Arlit, où cinq des actuels otages français du Sahel avaient été capturés", écrit le journaliste Jean Guisnel. Il précise que "jusqu'à présent, les forces spéciales françaises ne participaient pas directement à la sécurité d'intérêts privés".

    Le président d'Areva, Luc Oursel, a simplement répondu sur BFM Business que le groupe nucléaire français avait renforcé ses mesures de sécurité au Niger. "Nous sommes amenés à renforcer nos mesures de sécurité (...) pour tenir compte de cette situation", a dit Oursel. Il a refusé de confirmer ou non les informations du Point : "Sur tous ce sujets de sécurité, vous comprenez bien qu'une partie de l'efficacité c'est évidemment la confidentialité".

    Francetv info - 25/01/13

     

  • Florence Cassez, ce n'est pas Jeanne d'Arc non plus !

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    Bon, c’est la fête. On avait oublié de vous dire, Jeanne d’Arc n’est pas morte brulée à Rouen, mais vient d’être libérée du Mexique. Et accueillie en quasi chef d’État, ce jeudi, par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères qui semble, là, être assez étranger aux affaires de la France.

    D’accord, soixante années de prison pour Florence Cassez, c’était sûrement un peu trop. Il faut dire aussi qu’au Mexique, on ne l’avait pas arrêtée pour trafic de cigarettes. Elle partageait la vie d’un chef de gang qui lui, a pris quasi perpète pour enlèvement ; sans compter quelques autres présomptions de meurtres à mettre au crédit de son casier, un poil plus lourd que le panier de la ménagère de moins de cinquante ans.

    Il parait aussi que la pauvre petite ne savait pas ce que son coquin faisait dans la vie. Évidemment… L’homme qui partageait celle de la défunte Lolo Ferrari était quant à lui persuadé de cohabiter avec une nonne. Tout comme un certain DSK, dans sa suite du Carlton lillois, voyant débarquer deux ou trois nénettes nues sous leurs manteaux de fourrure pour lui jouer du tirlipompon sous la couette, aurait pu jurer sur les Saintes écritures qu’elles étaient bénévoles de l’Armée du Salut.

    On ajoutera ensuite que notre « otage » est revenue, pour reprendre la sémantique en vogue dans les médias. Mais « otage » de qui et de quoi ? L’information tourne en boucle sur les paraboles. Mais quel rapport, « en attendant qu’elle se reconstruise », pour reprendre l’involontaire humour de Laurent Fabius, avec ces journalistes de terrain qui eux, mettent leurs idées ou leur métier au bout de leur peau. Allez, comptons large, même Ingrid Betancourt, autre idole du showbiz qui, elle au moins, prit des risques avant de se faire attraper par les FARC colombiennes. Mais Florence Cassez ?

    À en croire ce que l’on voit dans le poste, elle a plutôt bonne mine, au propre comme au figuré, la petite Florence. Comme quoi le Mexique n’est pas forcément la Turquie. Ou, tout au moins l’idée qu’on s’en fait à travers des films tels que Midnight Express.

    La presse mexicaine, assez peu citée en nos contrées, et c’est bien dommage, ne semble pas donner dans le panneau. « Libre mais pas innocente » pour La Razén. « Indignation des victimes, libération de Cassez » pour El Sol de Acapulco. « L’indignation du pays » pour Tabasco Hoy, équivalent d’un truc local, à mi-chemin entre Le Monde et Voici. Pour résumer, nous la voulions et ils nous l’ont rendue. Et voici l’ambiance politique ainsi décrite.

    Car c’est également de politique dont il s’agit : la subite libération de Florence Cassez, nonobstant les indéniables errements des institutions mexicaines, justice et télé-réalité incluses, nous interrogent aussi quant à la manière dont Nicolas Sarkozy avait le douteux talent de vouloir tout résoudre en ce vaste monde, infirmières bulgares retenues en Libye comprises.

    Tout d’abord, en prenant le Mexique pour un pays de couillons arriérés. Ce qui, après ses douteuses déclarations relatives à la justice mexicaine – venant de lui, la tortilla ne manque pas de sel, vu ce qui l’attend dans les prétoires –, est à mettre en regard de la diplomatie plus pateline de son successeur, moins agressive à l’évidence, mais en l’occurrence manifestement plus efficace.

    À l’heure où ces lignes sont écrites, l’équivalente tropicale de madame Dodo la Saumure devrait donc être reçue sous les ors de la République à l’Élysée. Juste avant, juste après ou entre un autre rendez-vous avec Frigide Barjot, dont le seul crime aura été d’avoir mis plus d’un million de Français dans la rue. Non point pour avoir tenté de sauver l’avenir d’une fille un brin perdue, mais pour avoir seulement voulu assurer celui de l’institution familiale.

    Entre ces deux causes, il n’y avait effectivement pas à barguigner. Et François Hollande a tranché.

    Nicolas Gauthier, le 24 janvier 2013
     
    BOULEVARD VOLTAIRE
  • Yann Desjeux, otage français tué en Algérie, sera inhumé jeudi prochain à Bayonne

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    Les obsèques de Yann Desjeux (52 ans), l'otage français tué lors de l'assaut de l'armée algérienne contre les terroristes qui tenaient un site gazier du Sahara, seront célébrées jeudi à Bayonne,

    Selon le général Etienne Leclère, président de l'association "Qui ose gagne", regroupant des anciens du 1er RPIMa dont Yann Desjeux faisait partie, "les obsèques auront lieu jeudi à 10h à l'Eglise Saint-André de Bayonne".

    La dépouille de l'otage est arrivée hier (jeudi 24) à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Elle a été accueillie par la famille du défunt, lors d'une cérémonie intime à laquelle a assisté la ministre déléguée des Français de l'étranger, Hélène Conway-Mouret.

    Une autopsie du corps va être pratiquée dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Paris pour "enlèvement suivi de mort en relation avec une entreprise terroriste".

    Yann Desjeux, un ancien adjudant-chef du 1er Régiment de parachutistes de l'infanterie de marine de Bayonne, s'occupait de la logistique sur la base de vie du site gazier où a eu lieu la prise d'otages. Il avait ouvert depuis un an et demi un restaurant à Anglet (Pyrénées-Atlantiques).

    Ouest-France - 25/01/13

    NdB:  http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Actualite/Temoignage-de-la-soeur-de-l-otage-francais-mort-en-Algerie-Mon-frere-etait-un-homme-d-honneur-587076

  • Fermeture définitive des Intransigeants

     

    El Cristero animateur du célèbre blog « les Intransigeants » nous fait parvenir ce communiqué :

    Le combat continue …

    La Paix de Jésus-Christ soit avec vous,

     

    Nos lecteurs ont pu découvrir aujourd’hui 23 Janvier que Les Intransigeants étaient à nouveau fermés … Cette fois-ci, apparemment, c’est la bonne …

    Nous prions nos lecteurs de ne pas s’inquiéter pour nous … Le combat continue … Cependant, pour l’instant, nous ne comptons pas relancer à court et à moyen terme Les Intransigeants … Nous allons à présent travailler au développement d’autres projets et nous espérons qu’ils seront, avec l’aide de Dieu, tout aussi fructueux …

    Vous pouvez nous écrire un petit courriel de réconfort à l’adresse elcristero777 ( @ ) gmail (.) com … N’hésitez pas à l’accompagner d’une brève et courte présentation, cela fait toujours plaisir …

    A bientôt pour de nouvelles aventures !

    A bas la république ! Vive le Christ-Roi !

    En Union de Prières,
    Les Intransigeants

    Contre-Info.com

  • Twitter : retour aux z’heures-les-plus-sombres-de notre-histoire…

     

    Après diffusion, en octobre, de tweets jugés antisémites, le réseau social Twitter avait été assigné en référé par l’Union des étudiants juifs de France et plusieurs autres associations. Hé bien, le Tribunal de grande instance de Paris vient d’ordonner hier à Twitter de communiquer les données permettant d’identifier les auteurs de messages racistes ou antisémites !

    En un mot, la justice française incite à la délation, mieux, elle l’ordonne ! Le bien commun est-il en cause ? Non, évidemment. Cette mesure est donc frappée d’un caractère exclusivement idéologique qui la discrédite totalement : la loi est détournée, confisquée à des fins politiques !

    Car tout le monde sait parfaitement que l’accusation de racisme est un élément de langage qui vise aujourd’hui à disqualifier un adversaire politique. Ni plus, ni moins. A telle enseigne que ce mot ne recouvre plus aucune réalité sérieuse, tant il a été galvaudé : sont ainsi racistes, par exemple, ceux qui s’opposent à l’islam et à la structure philosophico-politique qu’il incarne. Sauf que l’islam n’est pas une race, précisément. Ceux qui s’opposent au Christianisme et à son enseignement sont-il également racistes ? Porter un jugement de valeur sur la portée d’une religion, d’une philosophie ou d’une politique sociétale n’a évidemment aucune mesure avec un comportement raciste.

    Disons-le, le racisme est sans doute aujourd’hui, dans le vocabulaire français, le concept le plus confus qui soit : il n’est donc pas étonnant qu’il soit l’instrument de toutes les manipulations intellectuelles et partisanes. Pour noyer son chien, ne faut-il pas d’abord l’accuser de la rage ?

    Car le racisme, s’il doit être défini sérieusement, est une doctrine qui introduit une hiérarchie entre les races : certaines seraient alors – ontologiquement ?- supérieures à d’autres. Position qui n’est tenu par aucun courant de nos jours.

    Nous revoilà donc revenus aux heures les plus sombres des procès staliniens : car c’est seulement à l’aune de la vulgate médiatico-politique que seront déterminés les comportements racistes. Qui donc ne consent pas à épouser les vues dictées par la doxa sera systématiquement soupçonné de dérapage. Odieuse arrogance d’un milieu qui, quoique concentrant tous les pouvoirs, ne représente pourtant guère plus que lui-même !

    JdR

    Contre-info.com

  • VIDEO - Florence Cassez: sa première nuit dans un palace parisien

    Permalien: http://videos.tf1.fr/jt-13h/florence-cassez-une-premiere-nuit-dans-un-palace-7794285.html

    25/01/13

     

  • Qu'est devenu Israël Vallarta, l'ex-petit ami de Florence Cassez ?

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    Emprisonné dans un établissement de haute sécurité, celui qui est considéré comme le chef du gang des Zodiacs attend toujours d'être jugé, sept ans après son arrestation.

    "Je souhaite que justice soit faite pour mon ex-compagnon". Interrogée sur I-télé jeudi soir après son retour en France, Florence Cassez est revenue sur le sort de celui par qui rien ne serait peut-être arrivé pour elle.

    Le 8 décembre 2005, le couple, qui s'était rencontré à l'été 2004, est déjà séparé. Mais Florence Cassez, qui a gardé des liens avec son ancien fiancé, se trouve dans le ranch d'Israël Vallarta pour récupérer des affaires. C'est à ce moment que la police mexicaine investit les lieux. Depuis, Florence Cassez a été jugée et condamnée trois fois pour complicité d'enlèvements avant d'être libérée mercredi sur décision de la Cour suprême mexicaine

    Pas de date pour un procès

    Rien de tout ça pour Israël Vallarta. Considéré par les autorités comme le chef du gang "Los Zodiacos", spécialisé dans les enlèvements, un fléau au Mexique, il est emprisonné dans un établissement de haute sécurité, en compagnie des narcotrafiquants les plus dangereux du pays. Placé à l'isolement, il reçoit très peu de visite et il est très difficile de communiquer avec lui, même pour ses proches.

    Sur le plan de la procédure, il attend toujours d'être jugé. Aucune date pour un éventuel procès n'a d'ailleurs encore été fixée. Ses partisans affirment, qu'à l'instar de Florence Cassez, son dossier est vide et que son arrestation avait surtout permis à l'époque au gouvernement de montrer qu'il était ferme face aux kidnappeurs.

  • Nîmes: une jeune femme partie faire son jogging retrouvée morte

    Une femme de 34 ans a été retrouvée morte jeudi soir vers 21h30 à Nîmes (Gard). Elle était partie faire son jogging vers 17 heures. Sa disparition a été signalée quand il s'est avéré qu'elle n'avait pu se rendre à l'école de son enfant à 18 heures. Elle n'avait pas non plus rejoint son domicile.

     



    D'importants moyens techniques et humains ont été mis en place par les autorités pour retrouver la trace de cette personne. Finalement, c'est un chien qui a fait la macabre découverte du corps sans vie, à moitié dénudé, dans un chemin communal du quartier de Courbessac, situé en périphérie de la ville.

    Les enquêteurs privilégient la piste criminelle. Peu après minuit, la police judiciaire est arrivée sur les lieux.

    LeParisien.fr

  • Marseille : le mineur responsable de la mort de Maryse, 74 ans, jugé aujourd'hui

     

     Publié le mercredi 23 janvier 2013 à 16H13
     

    En janvier 2011, un mineur causait la mort de Maryse, 74 ans, lors d'un vol à l'arraché. Son procès s'ouvre ce matin

     
    "Mamie attentionnée" et "mère idéale", Maryse Féraud, 74 ans, n'avait pas survécu à ses nombreuses blessures infligées lors du violent vol de son sac à main, à deux pas de chez elle. ; le 23/01/2013 04:48

    "Mamie attentionnée" et "mère idéale", Maryse Féraud, 74 ans, n'avait pas survécu à ses nombreuses blessures infligées lors du violent vol de son sac à main, à deux pas de chez elle.

    Photo DR

    C'est le procès de la banalité du mal qui gangrène Marseille depuis trop longtemps. Celui d'une tragédie involontaire mais, pourtant, prévisible. Celui de gamins, pas même majeurs, qui ont ôté la vie en arrachant un sac à main au contenu modeste, un beau matin, à deux pas d'un arrêt de bus, dans les quartiers Nord de Marseille. Pour deux chéquiers, une carte bancaire, un permis de conduire, une carte d'identité et 20 euros, ils n'ont pas hésité à traîner leur proie, repérée quelques instants plus tôt, sur 50 mètres. Quelques jours plus tard, ces gamins du Parc Kalliste apprendront que leur victime avait succombé à un oedème cérébral. Ils apprendront aussi qu'elle s'appelait Maryse Féraud. Et qu'elle avait l'âge de leur grand-mère, 74 ans. Un âge où l'on est censé recevoir de l'aide pour porter ses paquets. Pas mourir, la peau déchirée par le bitume et les os du visage éclatés par la violence de la chute, en allant, tout simplement, faire ses courses.

    Aujourd'hui, dans le box de la cour d'assises des mineurs, à Aix-en-Provence, le jeune Anri, à peine 17 ans au moment des faits, devrait expliquer que ce matin-là, ce funeste 19 janvier 2011, il voulait juste le sac de Maryse. Pas sa mort. Avec son complice, le pilote du scooter condamné à 6 ans de prison en mars dernier par le tribunal pour enfants, ils avaient même renoncé à arracher le sac d'une autre dame, présente aussi à l'arrêt de bus du chemin des Bourrely (15e). "Trop fragile", avaient-ils jugé. Malheureusement, Maryse ne l'était guère moins. Plus coriace, peut-être, puisqu'elle s'est cramponnée à son bien jusqu'à la mort. Mais tout aussi vulnérable.

    Leur misérable forfait accompli et leur minable butin à la main, ils avaient pris la fuite sans un regard sur leur victime au visage tuméfié. À peine parviendra-t-elle à décrire sommairement ses agresseurs avant d'être hospitalisée et de sombrer dans le coma. Les voleurs de sac, eux, n'attendront pas bien longtemps pour faire fructifier leur butin. Dans la journée, ils tenteront de retirer de l'argent dans plusieurs banques, puis céderont les objets de valeurs à deux petites "frappes", pas bien plus vieilles qu'eux, de leur cité, avant de jeter le sac dans un gymnase désaffecté.

    Un appel anonyme avait fourni les noms des deux agresseurs

    À l'issue du drame, l'émotion avait été telle que les langues, d'ordinaire paralysées par la peur des représailles, s'étaient rapidement déliées. Un appel anonyme avait, quelques jours après les faits, fourni aux enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale les noms des deux agresseurs ainsi que ceux des deux receleurs. Avec les images captées par les caméras de vidéosurveillance des banques et du centre commercial Grand Littoral, les investigations avaient très vite été concluantes. Le 10 février suivant, les quatre suspects étaient interpellés lors d'une vaste opération de police au Parc Kalliste.

    Mis en examen pour "vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner", le pilote du scooter et son passager, l'arracheur du sac, passaient sans difficulté aux aveux, en se renvoyant, toutefois, la paternité du projet. "Ils ont exprimé des regrets et ont affirmé n'avoir jamais voulu tuer cette femme", confiait un des enquêteurs à l'issue de leur garde à vue. Même attitude, en mars dernier, lors du procès du jeune pilote. "Il était à la fois perdu et désemparé, avait noté Me Alain Guidi, un des conseils en partie civile de la famille Féraud. Mais il était aussi arrogant et indifférent. On a éprouvé un sentiment mitigé".

    Reste que l'enjeu du procès qui s'ouvre ce matin est de susciter une réelle prise de conscience. Seule victoire de la Justice sur cette violence banale, trop souvent meurtrière. "Qu'ils fassent de la prison ferme, c'est le minimum. C'est impardonnable", lâche Régis Féraud, inconsolable. "Après, insiste-t-il, ça ne fera pas revenir ma mère. Tous les jours, je la pleure."

    La Provence

  • La stèle du Rond-point Bigeard à Aix-en-Provence vandalisée dans le plus grand silence médiatique

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     25/01/2013 00h30
    AIX-EN-PROVENCE (NOVOpress) - Bien loin de l’irrationnel et indécent emballement médiatique qui encadre la libération de Florence Cassez, il est des faits graves dont l’absence de révélation accroît encore plus le dégoût que ces faits entraînent. Pour preuve, la dégradation de la stèle du Rond-point Bigeard (figure mythique de l’armée française et plus particulièrement des parachutistes et qui n’avait pas sa langue dans sa poche) dans la ville d’Aix-en-Provence.

     

    Le 10 janvier dernier donc, la plaque (noire – sur laquelle apparaissait le visage de Bigeard) a été détruite (photo ci-dessus). Il ne reste plus qu’un tout petit morceau du liseré bleu-blanc-rouge, en haut, à gauche.

     

    La plaque avait été inaugurée le 5 décembre 2012, en présence de Mme le Maire d’Aix, du Général Piquemal et des membres de l’UNP (Union nationale parachutiste).

     

    Crédit photo : http://generalbigeard.hautetfort.com

    [cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

  • L'islam, une religion "intolérante" pour 74% des Français

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    Huit Français sur dix estiment que la religion musulmane cherche "à imposer son mode de fonctionnement aux autres". (MAXPPP)

     

    Créé le 24-01-2013 à 17h34 - Mis à jour à 19h02
     

    Une grande enquête sur les fractures sociales révèle des crispations profondes chez les Français, en proie à l'anxiété et au repli identitaire.

     

    La France a peur. "Le Monde" publie ce jeudi 24 janvier une grande enquête Ipsos réalisée avec le Centre d'études politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean-Jaurès sur les nouvelles fractures de la société. Un sondage qui met en évidence "des crispations alarmantes".

    Un Français sur deux considère ainsi que "le déclin" de la France est inéluctable. Ils sont trois sur cinq à voir dans la mondialisation "une menace pour la France" et à estimer que "la France doit se protéger davantage du monde d'aujourd'hui". Deux sur trois souhaitent "renforcer les pouvoirs de décision de notre pays, même si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe".

    Quant à la défiance des Français envers la politique, elle atteint des sommets : 75% d'entre eux considèrent que "le système démocratique fonctionne plutôt mal en France", 82% que "les hommes et les femmes politiques agissent principalement pour leurs intérêts personnels" et 62% que "la plupart d'entre eux sont corrompus".

    "La société française semble taraudée dans ses profondeurs : elle glisse de l'inquiétude à l'anxiété, du repli sur soi à la peur de l'autre", analyse "Le Monde". En réponse à ces craintes, la demande d'autorité est en effet massive : 87% des sondés pensent que "[l']on a besoin d'un vrai chef pour remettre de l'ordre". 86% estiment que "l'autorité est une valeur trop souvent critiquée".

    Une "substitution de l'islamophobie à l'antisémitisme"

    Mais surtout, 70% des personnes interrogées (jusqu'à 83% chez les électeurs de l'UMP) sont d'accord pour dire qu'il y a "trop d'étrangers en France", 62% que l'on "ne se sent plus chez-soi comme avant"… Et 74% jugent que l'islam est une religion "intolérante", qui n'est pas compatible avec les valeurs républicaines. Plus radical encore, huit Français sur dix estiment que la religion musulmane cherche "à imposer son mode de fonctionnement aux autres". Plus de la moitié pensent que les "intégristes" représentent "la majorité" (10%) ou "une partie" (44%) des musulmans en France et non "une toute petite minorité" (45%).

    Le rejet est profond. Certes, les réponses varient en fonction des affinités politiques et des catégories d'âge. 65% des gens de gauche et 68% des moins de 35 ans répondent ainsi que l'islam n'est pas une religion tolérante, tandis que 61% des premiers et 66% des seconds jugent que l'islam n'est pas une religion compatible avec les valeurs de la France.

    Mais "ce n'est plus, majoritairement, le travailleur immigré, susceptible de 'prendre le travail des Français qui est pointé du doigt, mais le musulman, volontiers assimilé à 'l'intégrisme' et dont la religion est jugée (…) intolérante et incompatible avec la société française", analyse "Le Monde". Interrogé par le quotidien, l'historien Michel Winock va jusqu'à considérer que "c'est la résurgence des stéréotypes connus (…), la substitution de l'islamophobie à l'antisémitisme".

    "Un avertissement à l'islam"

    Pour le philosophe Abdennour Bidar, spécialiste de l'islam et la laïcité, en revanche, les musulmans ne devraient pas tomber dans "les réflexes de défenses" : "Si, face à ces nouveaux chiffres, les musulmans une fois de plus parlent de stigmatisation (...) il s'agira une nouvelle fois d'une réaction de déni et d'auto-déresponsabilisation", lance-t-il. "C'est un avertissement à l'islam ; l'idée que l'islam a un problème avec lui-même et qu'il a du mal à se régénérer. Il est urgent que les musulmans s'interrogent de façon critique sur leur religion et sur leur communication."

    Quoi qu'il en soit, entre l'ancrage du "tous pourris", du déclinisme et le rejet de l'autre, le tableau est bien sombre. Michel Winock, lui est très clair : "Les ingrédients du populisme sont là et dépassent les rangs des électeurs de Marine Le Pen". Reste à savoir quels en seront les fruits.

    L.T.

  • Ce que dit la presse mexicaine sur Florence Cassez : la cour "libère la coupable"

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    Si les journaux mexicains célébraient l'arrestation de la Française en 2005, ils sont divisés sur l'issue du procès

    Face à la multiplication des enlèvements contre rançon, l'arrestation de Florence Cassez en 2005 était du pain bénit pour les médias mexicains. Aujourd'hui, le dénouement heureux - pour la Française - de cette affaire ne fait pas l'unanimité au Mexique, loin s'en faut . Selon une enquête du journal Reformapas moins 83% des sondés ne sont pas d'accord avec la décision de la Cour suprême de justice.

    Les premiers mots de Florence Cassez arrivée en France ont été : "J'ai été innocentée". Ce n'est pas de l'avis du quotidien Milenio, comme le relève Courrier international. "La Cour rend son verdict et libère la coupable", annonce le journal. "La manœuvre légale à laquelle on a assisté hier est celle dont rêvait toute une ribambelle de kidnappeurs et d'assassins", écrit le directeur du journal. D'après lui, les criminels pourraient désormais se servir de l'argument des avocats de Cassez quant à la violation de la procédure, montre Courrier international.

    Au contraire, pour Proceso, le gouvernement de Felipe Calderón avait fini par convertir le cas Cassez en emblème de sa propre impunité et de celle de son ministre de l'intérieur Genaro García Luna. Il a eu recours à toutes sortes de subterfuges, des pressions et des menaces contre quelques membres du pouvoir judiciaire, particulièrement quelques membres de la Cour suprême de justice qui étaient favorables à l'amparo - et au final la liberté - de la Française.

    El Universal relate les derniers instants de Florence Cassez au Mexique. Elle s'envole libre, mais sans avoir été déclarée innocente, affirme le journal. Mais au-delà du cas de Florence Cassez, la société mexicaine ne pourra être sereine avec une police et des ministères incapables de faire leur travail, ou pire, qui fabriquent des coupables, indique le journal dans son édito. Car les innocents sont plus faciles à condamner que les coupables.

    Sud-Ouest - 24/01/13

  • Libération de Florence Cassez: réactions mitigées au Mexique

    Si en France on se félicite de la libération de Florence Cassez, au Mexique les réactions sont moins positives.

    Dans les médias locaux, l'image d'une femme circule. Veuve d’une victime présumée de l’ex-petit ami de Florence Cassez, elle hurle devant les caméras : "Nous avons vécu ce calvaire pendant plus de trois mois. J’étais enceinte lorsqu’ils m’ont envoyé une oreille de mon mari. Ils croient quoi ? Que c’est juste que cette femme horrible soit libre ?" La presse aussi évoque "des doutes". Si elle a évolué en sept ans, l'opinion mexicaine est loin d'être unanime.

    BFM TV

  • Florence Cassez: " libre mais pas innocente "

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    "Libre, mais pas innocente". Le titre de cet article du quotidien mexicain El Universal en dit long sur l'état d'esprit des médias mexicains. Florence Cassez, remise en liberté mercredi par la Cour suprême mexicaine, a certes pu enfin quitter le pays après sept années d'incarcération, mais n'a pas pour autant disparu du paysage mexicain. L'incroyable imbroglio judiciaire dont elle a été victime a révélé les inégalités d'une justice corrompue et la manipulation des médias par les forces de police dans l'épineux dossier des prises d'otages. Loin de se contenter d'un mea culpa sur ce terrible constat, les Mexicains, qui se sont toujours révélés très partagés sur l'affaire Cassez, n'en disculpent toujours pas pour autant la Française.

     

    Car si Florence Cassez est revenue en France, ce n'est pas parce qu'elle a été innocentée, comme l'affirme jeudi son avocat, Frank Berton, mais parce que la justice mexicaine a reconnu une violation de ses droits. La Cour suprême a annulé ainsi sa condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées sans autre forme de procès, et a ordonné sa libération "immédiate et absolue". Principal motif de ce revirement de situation : Genaro Garcia Luna, l'ancien chef de la police judiciaire (AFI) au moment de l'arrestation de la Française en décembre 2005, et devenu ministre du président Felipe Calderon de 2006 à 2012, a reconnu avoir bidonné une pièce maîtresse de l'accusation. Il a notamment admis avoir procédé à une fausse interpellation, reconstituée le lendemain et dans un autre lieu, comme si elle s'était déroulée en direct. Des images qui ont profondément marqué une opinion publique bouleversée par les histoires récurrentes d'enlèvements et en quête de coupables.

    "Fondement de l'État de droit"

    Pour la presse mexicaine, c'est donc lui, le nouveau coupable tout désigné. Le site d'information Sin Embargo titre "L'heure de Garcia Luna", évoquant un "montage organisé en toute conscience et réalisé dans le but de manipuler l'opinion publique, fait pour simuler une action exemplaire et lancer ainsi la carrière politique de Garcia Luna". Un autre site, Terra, évoque un "coup dur pour la crédibilité" de l'ancien responsable, "tourné en ridicule" et accablé par les soupçons de corruption et de collusions avec les trafiquants dans d'autres affaires rendues publiques récemment. Pour autant, pas question a priori que Garcia Luna abdique, même s'il n'a désormais plus de responsabilités politiques : selon le quotidien Proceso, l'ancien responsable aurait d'ores et déjà engagé l'un des pénalistes mexicains les plus redoutables, la star du barreau local, Alonso Aguilar Zinser, pour se défendre. Un aveu de culpabilité ou une perte de confiance en la justice de son pays ?

    Pour Ricardo Sepulveda, éditorialiste du quotidien El Universal, "la prochaine étape consistera à déterminer les responsabilités et sanctionner ceux qui ont empêché la tenue d'une procédure régulière", se félicitant que "la décision de la Cour suprême renforce la justice et, de manière générale, les fondements de l'État de droit au Mexique". Un éditorial du quotidien Excelsior va dans le même sens et vante l'avancée que constitue l'épilogue de ce dossier pour la société mexicaine : "En défendant les droits de Cassez, la Cour suprême défend nos droits à tous de bénéficier d'une procédure judiciaire convenable."

    Les coupables font toujours défaut

    La désignation d'un coupable responsable du fiasco judiciaire ne résout pas cependant le fond de l'affaire pour l'opinion publique. Certes, les Mexicains sont satisfaits d'avoir pu montrer au monde entier que la justice de leur pays avait su reconnaître ses erreurs et qu'elle en sortait grandie, la tête haute. Mais il leur manque toujours des coupables pour ces affaires d'enlèvements qui se succèdent et instillent terreur et colère au sein de la population.

    "Peut-être que la Française a effectivement séquestré des gens", se demande l'éditorialiste Leo Zuckermann dans l'Excelsior. Dans le même quotidien, Jorge Fernandez Menendez pose la question de manière frontale : "Cassez est libre... Était-elle coupable ?" Et de s'interroger : "Les violations des droits de Cassez dans ce procès suffisent à la remettre en liberté, sans se demander si elle est coupable ou non. En réalité, cela ne devrait pas fonctionner de la sorte [...] : il aurait fallu, dans un tel cas, supprimer les preuves qui n'étaient pas essentielles [...] pour établir sa culpabilité et, à partir de là, organiser un nouveau procès et décider alors si Florence devait rester en prison ou non."

    En l'absence d'autres coupables désignés, et la Française n'étant pas innocentée, elle reste ainsi la principale suspecte dans l'esprit des Mexicains. Maria Elena Morera, la présidente de l'organisation Causa en Común, a dénoncé un jugement "excessif" de la Cour suprême, qui a ordonné selon elle la remise en liberté immédiate et absolue de Florence Cassez pour de simples "erreurs". Et l'activiste de redouter que d'autres cas soient concernés par un tel précédent et qu'une "exposition médiatique" puisse suffire à la "libération de personnes aujourd'hui en détention". Preuve que la justice mexicaine a encore beaucoup à faire pour que ses administrés retrouvent confiance en elle.

    Le Point -24/01/13

  • EN DIRECT - Florence Cassez: "J'étais dans la survie" - Tapis rouge pour l'accueillir à Paris

    Lire l'article: http://lci.tf1.fr/monde/amerique/florence-cassez-est-attendue-a-14h15-a-paris-7788281.html

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  • Affaire Lagarde-Tapie: perquisitions aux domiciles de Bernard Tapie et de Stéphane Richard

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    L'affaire Lagarde-Tapie a connu une brutale accélération, jeudi 24 janvier au matin. Les policiers de la brigade financière ont mené, à Paris, deux spectaculaires perquisitions, aux domiciles de Bernard Tapie et de l'actuel PDG de France Télécom, Stéphane Richard. Les enquêteurs ont agi sur commission rogatoire de trois juges du pôle financier parisien, Serge Tournaire, Guillaume Daïeff et Claire Thépaut, qui conduisent depuis septembre 2012 une information judiciaire ouverte initialement pour "usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit" au préjudice du Consortium de réalisation (CDR), la structure créée en 1995 afin de gérer le passif du Crédit lyonnais après sa quasi-faillite.

    Cette procédure vise les conditions dans lesquelles a été réglé l'arbitrage du conflit entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais, le CDR étant soupçonné d'avoir favorisé les intérêts de l'homme d'affaires dans le cadre de la procédure d'arbitrage mise en œuvre fin 2007 afin de mettre un terme au litige l'opposant à la banque publique dans le cadre de la cession d'Adidas. En juillet 2008, un tribunal arbitral avait accordé un total de 403 millions d'euros à M. Tapie.

    La veille des deux perquisitions, mercredi, les juges de droit commun, qui travaillent en concertation avec les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR), ont obtenu du parquet de Paris l'extension de leur saisine aux faits de "détournement de fonds publics" et de "faux".

    M. TAPIE REÇU À DE NOMBREUSES REPRISES PAR M. SARKOZY

    L'enquête pourrait aussi éclabousser Nicolas Sarkozy, président de la République au moment des faits. Selon nos informations, le juge Jean-Michel Gentil, chargé à Bordeaux de l'affaire Bettencourt, dans laquelle l'ex-chef de l'Etat est témoin assisté, a récemment transmis aux magistrats de la Cour de justice une copie de certains agendas de M. Sarkozy susceptible d'éclairer leur enquête.

    Il apparaît que sur la période-clé 2007-2008, M. Tapie a été reçu à de nombreuses reprises par M. Sarkozy, d'abord au ministère de l'intérieur, puis à l'Elysée, une fois ce dernier élu président de la République, en mai 2007. L'homme d'affaires, proche de M. Sarkozy, a appelé à voter pour lui lors des élections présidentielles de 2007 et 2012. Les agendas transmis par M. Gentil attestent également de rencontres entre M. Sarkozy et Pierre Mazeaud, l'un des trois arbitres (avec Pierre Estoup et Jean-Denis Bredin) choisis pour trancher le litige.

    Entendu par les enquêteurs, M. Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, a assuré avoir cessé toute relation avec Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier annonça en janvier 2009 son projet de suppression des juges d'instruction.

    Par ailleurs, les enquêteurs ont désormais entre les mains une lettre anonyme, expédiée dans une enveloppe à en-tête du ministère des finances. Ils aimeraient bien en connaître l'auteur. Ce courrier a été adressé à François Bayrou. Dans cette missive, dont le président du Modem a confirmé au Monde l'existence, le "corbeau" assure que Mme Lagarde ne saurait être tenue responsable d'une procédure qui lui aurait été imposée par l'ex-avocat de M. Tapie, Jean-Louis Borloo (éphémère ministre des finances entre mai et juin 2007) et Nicolas Sarkozy. "C'était une 'note blanche' que j'ai immédiatement transmise à la justice", explique M. Bayrou.

    L'enquête des trois juges est le pendant de l'instruction ouverte, en août 2011, par la CJR pour "complicité de détournement de biens publics" et "complicité de faux", procédure qui vise explicitement l'actuelle patronne du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, qui était à l'époque des faits ministre de l'économie et qui avait, via le directeur de son cabinet, Stéphane Richard, donné son feu vert à un arbitrage privé, puis refusé d'exercer un recours contre la sentence alors que plusieurs spécialistes l'y encourageaient.

    CHRISTINE LAGARDE PROCHAINEMENT CONVOQUÉE

    La pression devrait maintenant s'accroître sur les épaules de Mme Lagarde, qui sera prochainement convoquée par la CJR, sous un statut qui reste à déterminer (témoin assisté ou mise en examen). Dans son rapport de saisine de la CJR, en mai 2011, Jean-Louis Nadal, alors procureur général près la Cour de cassation, avait mis en avant "l'implication personnelle de la ministre" dans le dossier, l'accusant d'avoir "constamment exercé ses pouvoirs ministériels pour aboutir à la solution favorable à Bernard Tapie".

    Bernard Tapie, lors de son audition à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'affaire Adidas, en septembre 2008.Bernard Tapie, lors de son audition à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'affaire Adidas, en septembre 2008. | Reuters/BENOIT TESSIER

     

    Dans la plus grande discrétion, l'homme d'affaires a fait parvenir le 28 juillet 2012 aux magistrats de la CJR, par l'entremise de son avocat Me Maurice Lantourne, un mémorandum destiné à démontrer que "la saisine de la Cour de justice est irrégulière". Selon le conseil de M. Tapie, les neuf parlementaires socialistes – parmi lesquels figurait Jean-Marc Ayrault –, plutôt que s'adresser à M. Nadal, auraient dû saisir, en avril 2011, "la commission des requêtes, qui était seule compétente pour recevoir leur plainte".

    Par ailleurs, selon Me Lantourne, "cette plainte était irrecevable puisque les plaignants n'ont subi aucun préjudice personnel". Enfin, l'avocat observait que, dès octobre 2009, M. Ayrault avait été débouté par le tribunal administratif de Paris de sa requête en contestation de la décision de Mme Lagarde. "En conséquence, M. Ayrault ne pouvait saisir une juridiction pénale des mêmes faits", selon Me Lantourne.

    Gérard Davet et Fabrice Lhomme

    Le Monde - 24/01/13

     

  • L'état-major français à plat ventre devant la presse

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    Edouard
    Frémy
    Journaliste.

    Beaucoup de bruit pour rien, comme d’habitude. Mais quand même ce vieux parfum antimilitariste qui, passé les premières griseries des premières odeurs de poudre, renaît dans la presse française. On s’y réveille avec la gueule de bois honteuse d’avoir été enthousiaste de voir nos soldats lâcher les chevaux sur le sol africain. Brièvement, inconsciemment sans doute, les rédactions se sont abandonnées à l’étreinte que la France est une grande Nation, elles ont découché quelques heures du logis bien-pensant, et maintenant elles regrettent d’avoir trompé. Alors, tout prétexte est bon pour se racheter en pilonnant l’armée, l’un des dernières incarnations de la patrie et donc, à ce titre, forcément coupable.

    Il faut dire que la photo est très réussie, elle fait son job : illustrer la guerre. La guerre, c’est la mort, et la mort est en majesté, sereine comme la certitude qu’elle va faucher, auréolée d’une lumière poussiéreuse, attendant de remonter sur son char pour aller chasser du terroriste puisque c’est le destin que leur a donné le chef des armées, « les détruire ». Alors, que la presse enthousiaste aux nouveaux habits de guerre du président Hollande soit solidaire, elle aussi, de l’armée, au lieu de se faire l’écho de l’écho et par conséquent de sonner creux. Cette photo a circulé sur les petits écrans, la presse en a fait une polémique sur les grands écrans.

    Il aurait tout simplement suffi de demander à l’auteur de cette photo, Issouf Sanogo, pour savoir qu’un « hélicoptère était en train d’atterrir et soulevait d’énormes nuages de poussière. Instinctivement, tous les soldats à proximité ont mis leurs foulards devant leurs visages pour éviter d’avaler du sable. (…) Le soldat ne posait pas. Il n’y a aucune mise en scène dans cette image. Le gars ne faisait que se tenir là en se protégeant le visage de la poussière. »

    Voilà, c’est tout : un foulard de circonstance. Mais tous les panurges y ont vu un masque permanent pour monter à l’assaut, à l’effigie d’un jeu vidéo violent (et alors ?). En fouillant, on découvre que c’est surtout un foulard pour motard, ce légionnaire est peut-être un biker. Ce foulard est peut-être un cadeau d’un proche, un gri-gri trompe-la-mort, une lacune de l’intendance qui n’a pas fourni de foulard. Ou une tolérance de l’officier qui se fout du qu’en-twittera-t-on : il fait la guerre, pas des relations publiques. Pour se mettre à plat ventre devant la presse, il y a l’état-major français, c’est d’ailleurs ce qu’il a fait.

    Edouard Frémy, le 23 janvier 2013
     
    BOULEVARD VOLTAIRE
     
    NdB: On apprend que ce soldat a été identifié et que l'état-major étudie une possible sanction à son égard.