28/04/2014 – FRANCE (NOVOpress)
En Hollandie, comme sous l’ère Sarkozy d’ailleurs, les vies brisées ne nous enseignent rien. Médiatiquement, elles servent juste à créer de l’émotion, une indignation passagère strictement contrôlée. Elles permettent aux incapables et aux fautifs de se justifier en donnant l’illusion d’être des personnes responsables. Mais au rythme de la désinformation continue, ces vies brisées entrent vite dans l’oubli pour l’immense majorité des consommateurs d’images que sont devenus les citoyens dociles de la Vème République.
Après bien d’autres, Chloé et Aurélie (photos) rejoignent la cohorte des innocents sacrifiés sur l’autel d’un système décadent. Ce qui est le plus tragique, c’est d’écouter, sans résistance, les leçons de morale de ceux qui devraient normalement garantir notre sécurité et dont les échecs s’affichent jour après jour. Dans un esprit soixante-huitard, libéral et libertaire, mondialiste et sans-frontiériste, ils continuent de transformer les coupables en victimes et les victimes en coupables, sans jamais se remettre en cause.
Face à l’ignominie, notre peuple, en voie de dislocation, ne réagit plus que par intermittence par le biais de marches blanches.
Du pourquoi et du comment, il ne veut pas savoir, il préfère le confort même si celui-ci mène tout droit à un suicide collectif. Face à l’horreur, il préfère détourner le regard en prétextant, comme le lui ont appris les nouveaux censeurs, que rien ne peut être fait contre l’inéluctable, que le risque zéro n’existe pas, que l’insécurité et la barbarie ont toujours été présentes, que tout cela est bien malheureux mais que c’est inévitable dans le monde du bien vivre ensemble. C’est le prix à payer pour vivre le rêve, pour ne pas dire l’utopie, de nos dirigeants déracinés. Le poids de la fatalité pèse sur les épaules du bon peuple tout en lui donnant bonne conscience car elle lui permet de faire comme si de rien n’était. Le relativisme ambiant justifie le pire et l’égalitarisme explique et conforte les actes les plus odieux. Tout ce cirque médiatique n’est qu’une mascarade car la réalité est bien plus cruelle. Elle a le goût du sang, du carnage, de la honte car elle nous dévoile notre incapacité à protéger les nôtres.
La lâcheté guide nos actions et la peur annihile toute réaction. Pourtant, dans notre société multiculturelle où « le droit de l’hommisme » règne sur nos consciences comme peut le faire une religion orientale, où l’emballement de la procédure judiciaire à l’américaine broie tout sur son passage, nous serions en droit de réclamer justice.
Dans les morts de Chloé et d’Aurélie, nous connaissons tous les vrais responsables. Ces meurtres sont le reflet des défaillances, voulues et entretenues par nos politiques, de notre système judiciaire et de notre politique d’immigration.
Comment pouvons-nous continuer à ne pas voir ? Pourquoi sommes-nous encore si peu nombreux à vouloir essayer de sauver ce qui nous unit ? Débarrassons-nous de l’esprit de culpabilité qui nous accable et nous terrasse. Tournons le dos à ce consumérisme individualiste et à ce communautarisme violent qui nous détruisent de l’intérieur.
Soyons lucides et élevons-nous contre cette oligarchie cosmopolite capable de nous faire croire au lendemain d’actes terroristes islamistes que le remède à nos maux se résume par la nécessité d’avoir plus de mosquées sur notre territoire, d’avoir aussi une loi plus intransigeante contre le racisme et une autre loi liberticide sur le renseignement pour mieux contrôler les groupes identitaires ! Leurs mensonges sont tellement énormes que plus personne n’y prête attention. Il n’est pas normal que des faits divers comme ceux auxquels nous sommes confrontés (l’enlèvement et le meurtre d’une enfant de 9 ans par un délinquant étranger interdit de territoire et l’arrestation de Sid Ahmed Ghlam soupçonné du meurtre d’une jeune femme et d’un projet d’attentat islamiste contre plusieurs églises, après avoir bénéficié généreusement du regroupement familial) ne nous fassent pas plus réagir. Il est anormal que nous ne soyons pas plus nombreux à nous détourner définitivement de nos bonimenteurs. Cette indifférence est inquiétante car elle ne fait que confirmer l’idée défendue, entre autres par Éric Zemmour, que « l’âme du lieu s’est envolée ».
« Nous ne savons plus où nous allons, car nous ne savons plus d’où nous venons. » Nous sommes perdus alors nous faisons mine de relativiser des évènements et des faits inacceptables, en évitant scrupuleusement les amalgames et les stigmatisations, de peur d’être ostracisés. Il n’y a pas de fatalité dans la vie des Hommes. Nous récoltons juste ce que nous semons et le pire reste à venir.
Vincent Revel
Crédit photo : DR.