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  • OXI : vers l'espoir déçu d'une victoire sur les technocrates et les banques ?

       Tribunes libres / 10 juillet 2015 / Étiquettes : /   

    Edito de Nicolas Bay (10.07.2015), Secrétaire Général du Front National

    Dimanche dernier, avec plus de 60% des suffrages, le peuple grec a montré que sa soif de liberté était plus forte que toutes les pressions et les menaces. Ce rejet massif du programme d’austérité était un cri du cœur faisant écho au NON souverain qu’avait opposé le peuple français au Traité constitutionnel européen voici dix ans. Si le contexte est bien sûr très différent, dans les deux cas la révolte contre l’emprise illégitime de l’Union Européenne sur le sort des nations et des peuples s’est manifestée de manière retentissante.

    Non contente d’avoir perpétué et même aggravé le désastre grec, la troïka avait pourtant usé d’un large éventail de stratagèmes pour inciter les Grecs à voter « oui ». Au fond, voir la Grèce s’enfoncer encore, sous les coups de plans d’austérité qui sont le prix du maintien dans la monnaie unique, chagrine bien moins Juncker et Schulz, (lequel réclamait encore quelques jours auparavant un « gouvernement technique » en Grèce), que l’aspiration – en constante progression – des peuples européens à retrouver leur souveraineté. C’est-à-dire la maîtrise de leur destin.

    L’inquiétude des « élites » de Bruxelles, de leur supplétifs et relais, ne concerne donc pas tant l’état de misère sociale qui accable le pays que l’éventualité d’une sortie de l’euro, qui permettrait pourtant à la Grèce de retrouver des marges de manœuvre, de relancer son économie, notamment le tourisme et l’agriculture, et ainsi d’apporter la démonstration qu’elle réussit mieux en dehors du carcan que constitue l’eurozone. Au risque d’inspirer de nombreux pays, et ainsi de créer un effet domino qui ruinerait le projet hors-sol, sans âme et sans racines, de l’Union Européenne standardisée.

    Ces événements grecs sont cruciaux pour tous les peuples d’Europe. Deux visions antagonistes du monde s’affrontent : d’un côté l’adhésion au mondialisme et au processus d’uniformisation globalisée, de l’autre la défense des identités et des souverainetés, des peuples et des nations.

    C’est ainsi que partout en Europe, des voix dissidentes s’élèvent : au Royaume-Uni, David Cameron a fait savoir qu’il consultera son peuple sur le maintien, ou non, du Royaume-Uni dans l’Union européenne; en Autriche, 20 000 signatures ont été recueillies et ont contraint la Ministre de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, à accepter également un référendum d’initiative populaire sur une sortie de l’UE; en Hongrie, Viktor Orbán remet en cause les dogmes de la Commission européenne sur la question de l’immigration massive et incontrôlée.

    Pour en revenir à la Grèce, seule une sortie ordonnée de l’euro permettrait de libérer ce pays de la spirale infernale de la sous-croissance compensée artificiellement par un surendettement destructeur. Mais si Alexis Tsipras capitulait devant les exigences des créanciers, en proposant les mêmes mesures rejetées par le peuple grec à peine une semaine plus tôt, alors ce serait une nouvelle trahison de la démocratie. Une reddition qui mettrait en pleine lumière l’inconsistance, l’incohérence, la faiblesse, du projet politique de la gauche radicale. C’est en réalité aux patriotes des différentes nations européennes, et à eux seuls, que revient la lourde tâche d’incarner la véritable force alternative à la dictature des banques et des technocrates !

  • Jacques Sapir : Tsipras a-t-il capitulé ?

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      Home FIGARO VOX Vox Monde

     

     

    FIGAROVOX/ANALYSE - Tout ça pour ça ? Présent au Parlement européen de Bruxelles, Alexis Tsipras a accepté des réformes très similaires à celles qu'il avait rejetées avant le référendum. Jacques Sapir analyse ce que d'aucuns qualifient déjà de «reddition».

     

    Jacques Sapir dirige le groupe de recherche Irses à la FMSH, et coorganise avec l'Institut de prévision de l'économie nationale (IPEN-ASR) le séminaire franco-russe sur les problèmes financiers et monétaires du développement de la Russie. Vous pouvez lire ses chroniques sur son blog RussEurope.


    Les propositions qui ont été soumises par Alexis Tsipras dans la nuit de jeudi à vendredi ont provoqué la stupeur. Elle reprennent largement, mais non totalement, les propositions formulées par l'Eurogroupe le 26 juin. La réaction très positive des marchés financiers est à cet égard un signe important. On sait par ailleurs qu'elles ont été en partie rédigées avec l'aide de hauts fonctionnaires français, même si cela est démenti par Bercy. Ces propositions résultent d'un intense travail de pressions tant sur la Grèce que sur l'Allemagne exercées par les Etats-Unis. La France a, ici, délibérément choisi la camp des Etats-Unis contre celui de l'Allemagne.

    Les termes de la proposition grecque

    Si ces propositions sont proches de celles de l'Eurogroupe, on peut cependant noter certaines différences avec le texte du 26 juin, et en particulier la volonté de protéger les secteurs les plus fragiles de la société grecque: maintien du taux de TVA à 7% pour les produits de base, exemptions pour les îles les plus pauvres, maintien jusqu'en 2019 du système d'aide aux retraites les plus faibles. De ce point de vue, le gouvernement n'a pas cédé. De même, le gouvernement a inclus dans ce plan des mesures de luttes contre la fraude fiscale et la corruption, qui faisaient partie du programme initial de Syriza. Mais, il faut bien reconnaître qu'il s'est, pour le reste, largement aligné sur les demandes de l'Eurogroupe. Faut-il alors parler de capitulation comme le font certains?

    Le gouvernement grec insiste cependant sur trois points: un reprofilage de la dette (à partir de 2022) aboutissant à la reporter dans le temps, l'accès à 53 milliards sur trois ans, et le déblocage d'un plan d'investissement, dit «plan Juncker», mais qui inclut largement des sommes prévues - mais non versées - par l'Union européenne au titre des fonds structurels. Surtout, le gouvernement grec insiste sur un engagement contraignant à l'ouverture de négociations sur la dette dès le mois d'octobre. Or, on rappelle que c'était justement l'une des choses qui avaient été refusées par l'Eurogroupe, conduisant à la rupture des négociations et à la décision d'Alexis Tsipras de convoquer un référendum.

    Les Etats-Unis, inquiets des conséquences d'un « Grexit » sur l'avenir de la zone euro, ont mis tout leur poids dans la balance pour amener Mme Merkel à des concessions importantes.

    De fait, les propositions transmises par le gouvernement grec, si elles font incontestablement un pas vers les créanciers, maintiennent une partie des exigences formulées précédemment. De ce point de vue une interprétation possible de ces propositions est qu'elles ont pour fonction de mettre l'Allemagne, et avec elle les autres pays partisans d'une expulsion de la Grèce de la zone Euro, au pied du mur. On sait que les Etats-Unis, inquiets des conséquences d'un «Grexit» sur l'avenir de la zone Euro, ont mis tout leur poids dans la balance pour amener Mme Merkel à des concessions importantes. Mais, ces propositions présentent aussi un grave problème au gouvernement grec.

    Le dilemme du gouvernement grec

    La volonté des institutions européennes de provoquer un changement de gouvernement, ce qu'avait dit crûment le Président du Parlement européen, le social-démocrate Martin Schulz, n'a pas changé.

    Le problème auquel le gouvernement Tsipras est confronté aujourd'hui est double: politique et économique. Politiquement, vouloir faire comme si le référendum n'avait pas eu lieu, comme si le «non» n'avait pas été largement, et même massivement, majoritaire, ne sera pas possible sans dommages politiques importants. Le Ministre des finances démissionnaire, M. Yannis Varoufakis, a d'ailleurs critiqué des aspects de ces propositions. Plus profondément, ces propositions ne peuvent pas ne pas troubler non seulement les militants de Syriza mais aussi, et au-delà, l'ensemble des électeurs qui s'étaient mobilisés pour soutenir le gouvernement et Alexis Tsipras. Ce dernier prend le risque de provoquer une immense déception, qui le laisserait sans défense faces aux différentes manœuvres tant parlementaires qu'extra-parlementaires dont on peut imaginer que ses adversaires politiques ne se priveront pas. La volonté des institutions européennes de provoquer un changement de gouvernement, ce qu'avait dit crûment le Président du Parlement européen, le social-démocrate Martin Schulz, n'a pas changé. Hier, jeudi, Jean-Claude Juncker recevait les dirigeants de la Nouvelle Démocratie (centre-droit) et de To Potami (centre-gauche). Or, privé d'un large soutien dans la société, ayant lourdement déçu l'aile gauche de son parti, aile gauche qui représente plus de 40% de Syriza, Tsipras sera désormais très vulnérable. Au minimum, il aura cassé la logique de mobilisation populaire qui s'était manifestée lors du référendum du 5 juillet. Cela aura, bien entendu des conséquences. Si les députés de la gauche de Syriza vont voter ces propositions au Parlement, il est néanmoins clair que les extrêmes, le KKE (les communistes néostaliniens) et le parti d'extrême-droite «Aube Dorée», vont pouvoir tirer profit de la déception que va susciter ces propositions.

    Au-delà, la question de la viabilité de l'économie grecque reste posée. Certes, elle sera posée dans des termes moins immédiatement dramatiques qu'aujourd'hui si un accord est conclu. Les banques, à nouveau alimentées par la BCE, pourront reprendre leurs opérations. Mais rien ne sera réglé. Olivier Blanchard, l'ancien économiste en chef du Fond Monétaire International signale que les pronostics très négatifs réalisés par son organisation sont probablement en-deçà de la réalité. Après cinq années d'austérité qui l'ont saigné à blanc, l'économie grecque a désespérément besoin de souffler. Cela aurait pu passer par des investissements, une baisse de la pression fiscale, bref par moins d'austérité. Ce n'est pas le chemin vers lequel on se dirige. Cela aurait pu aussi passer par une sortie, et non une expulsion, hors de la zone euro qui, en permettant à l'économie grecque de déprécier sa monnaie de -20% à -25%, lui aurait redonné sa compétitivité. On ne fera, à l'évidence, ni l'un ni l'autre. Dès lors, il faut s'interroger sur les conditions d'application des propositions soumises par la Grèce à ses créanciers. Même en admettant qu'un accord soit trouvé, la détérioration de la situation économique induite par l'action de la Banque Centrale Européenne, que M. Varoufakis a qualifiée de «terroriste», venant après cinq années d'austérité risque de rendre caduques ces propositions d'ici à quelques mois. Une chute des recettes de la TVA est prévisible. Une nouvelle négociation sera donc nécessaire. En ce sens, ces propositions ne règlent rien.

    L'Euro c'est l'austérité?

    Il faut poser clairement le problème d'une sortie de l'euro, qu'il s'agisse de la Grèce ou de nombreux autres pays.

    Il faut, alors, s'interroger sur le sens profond de ces propositions. Alexis Tsipras a déclaré ce vendredi matin, devant le groupe parlementaire de Syriza, qu'il n'avait pas reçu mandat du peuple grec pour sortir de l'euro. Le fait est aujourd'hui débattable. Il est clair que telle n'était pas l'intention initiale du gouvernement. Mais, on peut penser que mis devant l'alternative, refuser l'austérité ou refuser l'euro, la population grecque est en train d'évoluer rapidement. En réalité, ce que l'on perçoit de manière de plus en plus claire, et c'est d'ailleurs l'analyse qui est défendue par l'aile gauche de Syriza, c'est que le cadre de l'euro impose les politiques d'austérité. Si Tsipras a cru sincèrement qu'il pourrait changer cela, il doit reconnaître aujourd'hui qu'il a échoué. Dès lors il faut poser clairement le problème d'une sortie de l'euro, qu'il s'agisse d'ailleurs de la Grèce ou de nombreux autres pays.

  • Découverte à Arles de fresques dignes de Pompéi

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    Découverte à Arles de fresques dignes de Pompéi

    10/07/15 à 11:27 - Mise à jour à 11:26

    Source : Le Monde

    Un programme de fouille a lieu depuis deux ans dans le quartier de Trinquetaille, sur la rive droite d'Arles. Ces dernières semaines les archéologues vont de découverte en découverte. Notamment des fresques d'une rare beauté, digne de Pompéi.

     

    © JULIEN BOISLÈVE/INRAP/MUSÉE DÉPARTEMENTAL ARLES ANTIQUE

    Dans un quartier, qui devait être à l'époque romaine le Beverly Hills d'Arles, des archéologues ont trouvé des vestiges d'une somptueuse et luxueuse villa romaine. Surtout, et c'est beaucoup plus rare, de superbes fresques qui s'étalent sur trois murs. Elles sont datées entre 70 et 20 avant Jésus-Christ, soit du IIe style pompéien précise Le Monde. Onze personnages y sont représentés avec beaucoup de finesse sur un fond vermillon et conservé dans un bon état au vu des couleurs chatoyantes. Il s'agit d'un "véritable trésor archéologique" selon les archéologues du Musée départemental Arles Antique.

    Une découverte due au hasard

    Ces superbes fresques ont été trouvées en dessous d'un drive de supermarché, le site avait déjà permis la trouvaille de splendides mosaïques romaines datant des Ier et IIe siècles après J.-C en 1983. Puisqu'il existait des preuves d'occupations encore plus anciennes du site, la municipalité procède en 2012 à un remblaiement de l'endroit. Une ultime campagne de fouille aura lieu en 2016 pour dégager une troisième salle de la maison.

    Pour reconstituer les fresques, il faudra assembler les différents fragments découverts à la manière d'un puzzle. Un travail de titan qui reste mystérieux puisque les archéologues ne savent pas ce qui va apparaître devant leurs yeux une fois le travail terminé. Selon les estimations, le public ne devrait pas avoir accès à ce chef-d'oeuvre avant huit ans.

  • TVA, réformes, privatisations : ce que propose Athènes à ses créanciers

    http://www.leparisien.fr/economie/grece-que-propose-athenes-10-07-2015-4932315.php

  • L'Allemagne renvoyée à son passé sur la question de la dette grecque

     

    10/07/15 à 14:30 - Mise à jour à 14:30

    Source : Belga

    L'Allemagne, qui refuse tout effacement de la dette grecque, est renvoyée à son passé par Athènes et des économistes de renom qui lui rappellent qu'elle a bénéficié d'une réduction drastique de ses créances pour se reconstruire après la Guerre mais Berlin réfute la comparaison.

     

     

     

    Devant les députés européens mercredi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras, qui réclame une restructuration de la dette abyssale de son pays en échange de réformes économiques, a pris l'Histoire à témoin.

    "En 1953, les peuples européens ont montré à la conférence de Londres ce qu'était la solidarité européenne", a-t-il rappelé à Strasbourg. "60% de la dette de l'Allemagne a été effacée. Ce fut la manifestation la plus significative de solidarité de l'Histoire". Jusqu'ici plutôt discret sur une question qui n'agite guère le débat public en Allemagne, le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a rétorqué jeudi que la situation de la Grèce, avec son économie en lambeaux, ne pouvait être comparée à celle de l'Allemagne post-nazie occupée par les Alliés en 1945. "Ce parallèle prête à confusion, ne faisons pas cette erreur", a insisté M. Schäuble lors d'un colloque à Francfort. "Évidemment, il y a eu le nazisme et les Alliés ont pris la décision fort intelligente de lever la dette allemande après la Deuxième Guerre mondiale mais les circonstances étaient totalement différentes", a-t-il dit.

    Plusieurs économistes se sont récemment tournés vers la chancelière allemande Angela Merkel pour l'interpeller sur l'énorme dette grecque alors que M. Tsipras souhaite dans ses dernières propositions transmises aux créanciers une solution "pour régler" ce problème. Parmi les voix les plus fortes, et les plus médiatiques, celle de l'économiste français Thomas Piketty.

    Dans un appel adressé à la dirigeante allemande dans un journal américain, il écrit avec plusieurs de ses pairs américains: "dans les années 50, l'Europe était fondée sur le pardon concernant les dettes anciennes, en particulier celles de l'Allemagne, ce qui a constitué une contribution importante à la croissance et la paix de l'Après-guerre".

    "L'Allemagne est LE pays qui n'a jamais remboursé ses dettes. Elle n'est pas légitime pour faire la leçon aux autres nations", a-t-il également relevé dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit. Mais Mme Merkel a encore assuré jeudi qu'il était "hors de question" d'annuler une dette grecque qui atteint 320 milliards d'euros. M. Piketty n'est pas le premier à donner un cours d'histoire à l'Allemagne.

    Il y a quatre ans déjà, le professeur d'histoire économique Albrecht Ritschl affirmait dans un entretien-choc accordé au 'Spiegel' que "l'Allemagne (avait) été le plus mauvais payeur de dettes du XXème siècle". De fait, après près de deux ans de négociations avec tous ses créanciers - dont la Grèce -, la République fédérale d'Allemagne avait signé un accord le 27 février 1953 qui lui permit de diviser par deux le montant des dettes contractées avant et après la Seconde Guerre mondiale. Celles-ci concernaient des réparations de guerre décidées après le premier conflit mondial, des créances de la République de Weimar (1918-1933) et des prêts consentis en 1945 par les Alliés. Au total quelque 30 milliards de deutschmarks, soit 28% du Produit intérieur brut (PIB) de l'époque. Une "goutte d'eau" par rapport à la situation grecque où la dette culmine à quelque 180% du PIB et paraît insoutenable pour une économie déjà asphyxiée.

    A l'époque les grandes puissances, au premier rang desquelles les Etats-Unis, voulaient éviter de renouveler les erreurs commises après la Première Guerre mondiale. L'Allemagne avait dû s'acquitter de gigantesques réparations de guerre, une mesure perçue comme une punition et qui avait alimenté le ressentiment des Allemands dans les années 30, sur lequel a surfé Adolf Hitler pour accéder au pouvoir. A Londres, il fut également décidé que seule une partie minime des revenus tirés des exportations serait consacrée au remboursement des créances. "L'Allemagne a eu ensuite un service de la dette qui se situe bien en dessous de ce que des pays en voie de développement ou la Grèce doivent payer", explique Jürgen Kaiser, qui coordonne une initiative de plusieurs centaines d'organisations pour une réduction des dettes des pays pauvres.

    Pour certains économistes, ce "cadeau" consenti à la RFA explique le miracle économique qu'a ensuite vécu le pays. L'historienne Ursula Rombeck-Jaschinski, auteure d'une thèse sur le traité de Londres, estime toutefois que le contexte géopolitique était radicalement différent. L'Allemagne, de par sa situation géographique, avait un rôle stratégique pour la stabilité de l'Europe de l'ouest en ces temps de Guerre froide. Ce qui explique aussi selon elle la "générosité" des Etats-Unis.

  • Anne Hidalgo: le ramadan fait partie du patrimoine culturel français

    Non le ramadan ne fait pas partie de notre patrimoine culturel: aucun Français n'a jamais jeûné pour le ramadan!

    Anne Hidalgo ment!

  • Décapitations: l'histoire sanglante de l'Islam de Mahomet à aujourd'hui

    http://ripostelaique.com/decapitations-lhistoire-sanglante-de-lislam-de-mahomet-a-aujourdhui-attention-videos-horribles.html

    Attention vidéos horribles !

    (les vidéos sont données en lien dans l'article)

  • Lille (59) : Bouches d’incendie vandalisées, 30 millions de litres gaspillés

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    20h48

    La mode de l’ouverture sauvage des bouches d’incendie aura eu des conséquences impressionnantes sur la consommation d’eau. Rien que sur la métropole lilloise, ce petit jeu a causé la perte de 30.000.000 litres.

     

    C’était la grande mode apparue avec la canicule de ces derniers jours. Un peu partout en France, des bouches d’incendie étaient ouvertes illégalement afin de se rafraîchir et de s’amuser. Un geste aux conséquences notables pour la consommation: d’après la Voix du Nord, ce jeu a causé le gaspillage de pas moins de 30.000 m3 d’eau, rien que dans la métropole lilloise. L’équivalent de la consommation quotidienne d’une ville de 200.000 habitants, un peu moins que la population de Lille. [...]

    Source

    Merci à quidam

  • Migrants : les Européens veulent la fin de Schengen

     

     

    SONDAGE - Quasiment 7 Français sur 10 seraient pour un rétablissement des contrôles aux frontières des États de l'UE, selon un sondage exclusif Ifop-Le Figaro.

     
     

    En Europe, toutes les opinions publiques sont favorables à la suppression des accords de Schengen! C'est ce qui ressort d'un sondage exclusif Ifop-Le Figaro sur «Les Européens et la gestion des flux migratoires» , dont voici le résultat:


     

    Quasiment 7 Français sur 10 veulent rétablir les frontières des Etats de l'U. 53 % de sondés se disant proches du Parti socialiste sont prêts à réclamer cette suppression, contre 77 % à l'UMP (Les Républicains aujourd'hui) et 89 % au Front national.

    En revanche, le sujet des quotas de migrants divise. Plus le pays sondé est concerné par la crise migratoire, plus il appelle à la solidarité des autres États membres: l'Italie, sas d'entrée de l'Union pour des centaines de milliers de clandestins, réclame les quotas à 81 % ; l'Allemagne, première destination des demandeurs d'asile en Europe, à 69 %. La Grande-Bretagne, en revanche, sans doute favorisée par sa situation insulaire, est la moins favorable à l'idée d'ouvrir ses portes aux nouveaux migrants: 68 % des Britanniques refusent.

    LE FIGARO

  • Un tweet de Stéphane RAVIER

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  • Chouchoutons nos djihadistes ! (Présent 8393)

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    09/07/2015 – FRANCE (NOVOpress)

    « Réinsertion au cas par cas », « suivi individualisé »… Remis mercredi au Premier ministre par son auteur, le rapport sur la « déradicalisation » rédigé par le député socialiste des Hauts-de-Seine Sébastien Pietrasanta est l’exemple-type d’une réponse totalement inadaptée et particulièrement coûteuse au « djihadisme français »

    Des « nounous » pour les égorgeurs !
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    Commandé par Valls au lendemain des attentats de janvier, ce rapport de 90 pages intitulé La déradicalisation, outil de lutte contre le terrorisme, était censé apporter une réponse percutante au problème des djihadistes français. Mais, comme l’on pouvait s’y attendre, la trentaine de propositions formulées par Pietrasanta montrent que le gouvernement socialiste n’a pas pleinement réalisé que notre pays était en guerre.
    L’idée même d’une possible réinsertion de ces individus fanatisés au point d’avoir perdu toute notion de la valeur de la vie humaine, ayant pratiqué la décapitation à tour de bras et prêts à se faire exploser à la première occasion, montrait à quel point nos élus sont à côté de la plaque. Mais avec Pietrasanta, l’affaire tourne à la farce.
    Partant en effet du principe que les djihadistes français présentent des profils divers et que « la question religieuse est en réalité peu présente dans la radicalisation », le député socialiste préconise alors des réponses « au cas par cas » et un « suivi individualisé » des personnes concernées.

    Concrètement, Pietrasanta propose de « mettre en place un système de mentor à la danoise pour l’accompagnement des radicalisés ». Certains étant traités en milieu ouvert par des équipes de psys, éducateurs et autres assistantes sociales. D’autres dans un centre de déradicalisation tourné vers la réinsertion, avec une réponse pluridisciplinaire pour répondre à des parcours de vie où les individus sont « en rupture avec leur famille, la société, et (…) en quête de reconnaissance ». Les plus dangereux, enfin, allant en prison, dans de nouveaux quartiers dédiés où serait proposé « un programme de déradicalisation spécifique pour chaque détenu », supposant une meilleure formation du personnel pénitentiaire et des aumôniers musulmans.

    Il faut surtout empêcher leur retour

    Enfin, le rapporteur de la loi antiterroriste précise qu’« un contre-discours (…) doit être porté par des associations ou des acteurs publics reconnus et sur lequel la jeunesse peut s’identifier ». Un « contre-discours » totalement improbable dans un pays qui se refuse obstinément à désigner l’ennemi et ne cesse de crier à l’amalgame…
    Bref, des propositions qui, non contentes d’être totalement irréalistes, seraient aussi, si elles étaient mises en œuvre, très coûteuses pour les Français qui ne souhaitent pas voir revenir chez eux des gens qui n’ont rien à y faire. Lutter contre ces ennemis de notre pays, c’est en effet d’abord les déchoir de leur nationalité française, leur interdire de poser le pied sur le sol national, et par conséquent rétablir nos frontières.

    Franck Delétraz

  • LMPT se désolidarise d’une manifestation pro-famille en Russie

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     Certains participants d’une manifestation organisée à Moscou par le groupe Russie Unie (pro-Poutine) se sont promenés avec des drapeaux ressemblant à ceux de LMPT avec en sous-titre : La vraie famille (avec 3 enfants et pas 2).

    Andrey Lisovenko, l’un des responsables de Russie unie à Moscou, assure vouloir mettre en avant « la famille russe standard ». « Nous disons à la société et au monde entier que ce sont nos valeurs, explique-t-il face caméra. C’est comme ça que nous sommes, comme ça que nous vivons et comme ça que nous vivrons pour assurer notre descendance. »

    Sa ligne politique est encore plus juste dans le journal Izvestia (en russe). « C’est notre réponse au mariage homosexuel, à la parodie du concept même de famille, dénonce-t-il, cité par RT (en anglais). Nous devons prévenir la fièvre gay dans notre pays et soutenir les valeurs traditionnelles. »

    Rien de plus normal que le discours de cet homme politique russe.

     

    Beaucoup trop extrémiste pour Ludovine de la Rochère (présidente des restes de LMPT) qui se désolidarise immédiatement :
    « Nous nous désolidarisons de cette action« , affirme Ludovine de la Rochère. « Pour avoir le droit de reprendre notre logo, il faut signer une charte qui demande notamment d’être non partisan , aconfessionnel, et de condamner l’homophobie« .

    En somme, il faut être une merde pour adhérer à la charte de LMPT.

    Source

  • Tsipras en force

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    08/07/2015 – EUROPE (NOVOpress)

    Tsipras avait donc raison : le non massif des électeurs l’a mis en position de force pour négocier à Bruxelles. La preuve en est que, quoiqu’ayant annoncé qu’une réponse négative vaudrait sortie immédiate de l’euro, la Grèce y est toujours et la BCE continue sa perfusion fiduciaire. Malgré les déclarations péremptoires, l’exigence de « propositions crédibles », les mouvements de menton sur le thème : « Si ça continue, ça ne peut plus durer », l’Union recule, accordant de nouveaux délais. Si vendredi au plus tard le Premier ministre grec ne fournit pas un programme de réformes détaillées et sérieuses, alors là, dimanche, le Conseil européen prendra sa décision… ou non. Car Hollande veut toujours « tout faire » pour que la Grèce reste dans la zone euro. Tout ? Angela Merkel, elle, considère que l’on a déjà tout fait pour les Grecs.
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    Tsipras aura eu ce bénéfice collatéral de semer la discorde dans le vieux couple franco-allemand, sans lequel rien ne se fait ni ne se défait en Europe. Dès le début de la semaine, Hollande et Merkel ont pris la situation en mains. Cette hégémonie franco-allemande n’a aucune justification dans les traités fondateurs qui, au contraire, stipulent que tous les pays sont sur un pied d’égalité, la voix d’un État membre ayant le même poids que celui de n’importe quel autre. Si, de fait, Français et Allemands s’imposent aux autres, c’est au nom de la loi du plus fort, qui n’est pas celle de la démocratie. Aujourd’hui, Hollande tente d’imposer son attentisme à Merkel, qui veut en finir avec la crise grecque.

    S’ils ont tant de peine à chasser le mouton noir hellène du troupeau, ce n’est pas par compassion, et ce n’est par philanthropie qu’ils ont déversé des milliards dans le tonneau des Danaïdes. Car ce ne sont pas des dons, mais des prêts et, malgré l’effacement partiel de 2012, la Grèce doit régler quelque 40 milliards d’intérêts à ses créanciers. Lesquels lui prêtent pour qu’elle rembourse ses anciens prêts…
    Au-delà de ce motif financier, la raison principale est qu’un abandon de l’euro par un seul pays sonnerait le glas du grand dessein européiste qui figure dans les traités, à savoir promouvoir « une union toujours plus étroite » entre les États, le stade ultime étant l’Europe fédérale. Le départ de la Grèce serait un recul qui pourrait en entraîner d’autres surtout si, après avoir renoncé à l’euro, le pays s’en trouvait beaucoup mieux.

    Hors Europe, il y eut, en 2001, le précédent de l’Argentine, en faillite, déclarée en défaut sur sa dette publique. Dès 2003, la situation de l’économie s’améliore. La forte dévaluation, en soutenant l’activité, fait reculer le chômage. La hausse de l’inflation permet d’accroître les recettes fiscales. En 2004, le PIB, l’investissement et le taux de chômage retrouvent leur niveau d’avant la crise. En 2004 et 2005, son PIB a crû de 8 % chaque année, et le FMI prévoit qu’en 2016 elle aura le taux de croissance le plus élevé de toute l’Amérique latine, sans son concours. Peut-être est-ce cela que redoute l’Union : qu’un pays aille mieux sans elle qu’avec elle…

    Guy Rouvrais

  • France TV lance une campagne de culpabilisation des Blancs

    http://www.contre-info.com/france-tv-lance-une-campagne-de-culpabilisation-des-blancs

    + 4 VIDEOS !

  • Marion Maréchal-Le Pen invitée de Jean-Jacques Bourdin

    NdB: Merveilleuse Marion!  Quel talent politique - et quelle ardeur bien française!

  • La Caroline du Sud vote le retrait du drapeau confédéré

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    @zlauwereys | 09 Juil. 2015, 16h10 | MAJ : 09 Juil. 2015, 16h25

     
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                                                         Le drapeau confédéré devant le Parlement local le 19 juin 2015 à Charleston

    La Chambre des représentants de Caroline du Sud (sud-est des Etats-Unis) a voté ce jeudi à une forte majorité en faveur du retrait du drapeau confédéré qui flotte devant le parlement local et qui est considéré comme un symbole de racisme.

    Le vote s'est déroulé avant l'aube après une journée et une nuit de débats : 94 voix ont été favorables au retrait, contre 20.

     

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    Il fallait une majorité des deux tiers pour entériner la mesure. Tard dans la nuit, l'élue républicaine Jenny Horne a prononcé un discours emprunt d'émotion : «Je ne peux pas croire que nous n'aurons pas le coeur dans cette assemblée de faire quelque chose de significatif, et de supprimer ce symbole de haine vendredi», assène-t-elle, la voix empreinte d'émotion.



    «Ce n'est pas à propos de moi, c'est à propos du peuple de Caroline du Sud qui a réclamé que ce symbole de haine soit retiré dans les jardins de l'Etat. Retirez ce drapeau et faites-le aujourd'hui !», martèle l'élue qui rappelle qu'elle est une descendante de Jefferson Davis, président confédéré.

    La décision, déjà adoptée mardi par le Sénat de Caroline du Sud par 37 voix contre 3, doit être transmise à la gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley, qui y est favorable.

      

    «C'est un nouveau jour pour la Caroline du Sud, un jour dont nous devons tous être fiers, un jour qui nous rapproche tous ensemble alors que nous continuons à nous remettre» du massacre du 17 juin à Charleston, a notamment écrit Nikki Haley sur sa page Facebook.

    Ce vote a également été salué par Hillary Clinton. Dans un communiqué, la candidate à la présidentielle reconnaît que c'est un «pas vers l'égalité et les droits civils aux Etats-Unis» mais elle prévient : «Nous devons encore nous confronter et agir sur les inégalités qui existent toujours dans notre pays.»



    La gouverneure Haley pourrait demander d'ici à la fin de la semaine le retrait du drapeau, qui flotte depuis une quinzaine d'années à côté d'un monument en souvenir de la Guerre de Sécession (1861-1865), dans les jardins du parlement de Columbia, la capitale de l'Etat.

    Le retrait de ce drapeau, régulièrement critiqué par les associations noires car symbolisant l'esclavage, a été demandé depuis le massacre de neuf Noirs le 17 juin dans une église de Charleston par un partisan de la suprématie blanche, Dylann Roof, 21 ans.

    Le pasteur et sénateur Clementa Pinckney, à qui ses collègues ont rendu hommage en accueillant sa veuve,
    faisait partie des victimes. Son pupitre avait été recouvert d'un drap noir pendant les deux jours de débats, lundi et mardi. Les quelques opposants au retrait du drapeau avaient fait un baroud d'honneur au Sénat en évoquant avant le vote l'histoire du Sud.

                    

    LE PARISIEN
     
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  • L’opinion, l’Europe et les menaces du terrorisme

    Ecrit le 9 juil 2015 à 0:12 par Jean-Gilles Malliarakis dans Poing de vue

      
     




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    L'opinion, l'Europe et les menaces du terrorismeSi j’en crois Le Figaro en date de ce 8 juillet, dans la« Crise grecque : les Français font davantage confiance à Merkel qu’à Hollande. »Certains pourraient y voir une avancée imprévue de l’idée européenne. Les jacobins et autres révolutionnaires qui criaient « à mort l’Autrichienne » doivent se retourner dans leurs tombes.

    Mme Merkel dès sa rencontre « au sommet » avec Hollande n’a pas manqué de souligner l’urgence de résoudre d’autres questions que la gestion, par ses interlocuteurs exaspérés, du démagogue Tsipras, continuateur du lamentable Cléon plus que du glorieux Thémistocle.

    La famille des peuples européens, se trouve en effet confrontée à des défis et des dangers que n’avaient vraiment prévus ni le traité de Rome de 1957, ni le traité de Maastricht négocié en 1992, ni le pacte de stabilité, etc. Certaines illusions du « soft power » et du mondialisme se sont dissipées. Nous savons tous que certains rêves dont on nous berce depuis des décennies relèvent de l’illusion.

    Même l’idée de la sous-traitance chinoise pourrait se dissiper plus vite que prévue, avec la crise boursière de Shanghaï.

    Les migrations massives et dramatiques, l’islamisme conquérant, le terrorisme représentent des dangers encore plus redoutables.

    L’Europe, au sens vrai de ce mot, va-t-elle donc enfin, face à de tels périls, se découvrir pour autre chose qu’une zone monétaire approximative ? Autre chose qu’une structure de subventions ?

    Sans doute se révèle-t-il toujours difficile, quand on vit au rythme de la démocratie d’opinion, de penser collectivement les mutations du monde. Les dirigeants politiques, à cet égard, n’échappent pas, bien au contraire, aux idées moutonnières de leurs administrés. Les progrès vertigineux de l’inculture y contribuent, d’ailleurs, aussi bien dans les palais nationaux que dans les plus humbles chaumières.

    Ne perdons jamais de vue, d’abord, que le terrorisme auquel nos pays sont confrontés de nos jours est celui de l’islamo-terrorisme… ce qui veut dire qu’il cherche à se légitimer par une référence particulière et par une identité millénaire que ses maîtres lisent à leur façon.

    Les racines du terrorisme telles que nous entendons ce mot aujourd’hui, au-delà de la Terreur « légale » de la révolution jacobine et de ses guillotines, la Terreur des attentats aveugles prend racine dans le nihilisme principalement russe, ayant germé chez les nihilistes et dans le cerveau destructeur de Netchaïev.

    Bien que Marx lui-même ait écrit à son sujet que : « Toute l’histoire de Netchaïev n’est qu’un abominable mensonge. – Lénine, lui, a pris pour argent comptant la légende du personnage.

    Bien que l’Internationale ouvrière ait déclaré en 1871 qu’elle n’avait « rien de commun avec la soi-disant conspiration de Netchaïev, et que celui-ci a traîtreusement usurpé et exploité le nom de l’Internationale »… c’est bien la paranoïa conspiratrice qui a traversé l’histoire du communisme, du trotskisme comme du stalinisme et leurs épigones dans les services secrets.

    Cette conspiration a inspiré à Dostoïevski son fondamental testament politique « Les Possédés/Les Démons ». Et c’est bien elle, en dépit des réserves du marxisme officiel, qui a servi de matrice à la naissance du bolchevisme comme appareil fanatique de révolutionnaires professionnels.

    Lénine, admirateur de Netchaïev, a maintes fois théorisé la terreur sous ses diverses formes. Par exemple dans son discours au XIe congrès de 1922, il n’hésite pas à proclamer qu’il répond ainsi aux mencheviks et aux socialistes-révolutionnaires end désaccord avec sa politique : « nous répondons : permettez-nous pour cela de vous coller au mur ». Quelques jours auparavant il avait écrit à Kamenev : « c’est une très grande erreur de penser que la NEP a mis fin à la terreur. Nous allons encore recourir à la terreur et à la terreur économique ».

    Le bolchevisme lui-même n’a cependant encore recours ni aux attentats aveugles ni au type de violence que nous appelons aujourd’hui « terroriste ». Mais l’appareil communiste légitime la violence la plus extrême qu’il fera évoluer, plus tard, dans le contexte de la résistance après 1941 et de la guerre révolutionnaire.

    Or la pratique actuelle va se généraliser à partir de deux dates.

    La première est la conférence de La Havane de 1966. Celle — ci reprend le flambeau de « la lutte des peuples de l’orient » sous le nom de Tricontinentale. L’instrumentalisation de la question palestinienne, que ces appareils ne se proposent certes pas de résoudre, mais au contraire d’attiser, va remettre en selle la grande idée de la conférence de Bakou de 1920 : convergence du communisme international et des nationalismes musulmans. Les prétextes de ces derniers sont devenus les références communes avec le pacte de Badawi, mis en place sous l’égide du KGB en 1972.

    Nous les avons connus pendant la guerre d’Algérie, où les précurseurs de Daësh égorgeaient leurs victimes dans les conditions atroces que nous connaissons. Difficile, de ce point de vue, de faire confiance pour les combattre aux continuateurs des porteurs de valise. Oublier l’Histoire c’est se condamner à perdre toutes les guerres.

    > Jean-Gilles Malliarakis anime le blog L’Insolent.

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