08/09/09/2015 – SOCIÉTÉ (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
Depuis quelques jours, nous assistons à l’intensification de la campagne de communication autour de l’immigration clandestine.
Depuis quelques jours on assiste à une intensification visible et drastique de la campagne de communication, il n’y a pas d’autres mots, autour de la question de l’immigration clandestine. Après le recadrage sémantique qui a fait des clandestins des « sans papiers » puis des « migrants », cette nouvelle campagne voudrait tous les transformer en « réfugiés » malgré les faits. De fait, une fois ce nouveau glissement sémantique opéré, la campagne a pu se recentrer autour de deux éléments : la sidération par l’émotion et l’argumentaire économico démographique.
Quelles formes prend cette campagne de sidération ?
Lancée en grande pompe par la diffusion massive de la photo du petit garçon syrien noyé sur une plage turque après que son père eut quitté la Turquie où ils résidaient depuis trois ans pour venir profiter des soins dentaires européens, la campagne de sidération par l’émotion a été alimentée par les associations ainsi que par les figures médiatiques et artistiques. Après l’appel des 66 artistes à la solidarité avec les clandestins, c’est un florilège de figures politiques, culturelles et religieuses qui se sont pressées derrière les micros et les caméras pour y aller de leur effet d’annonce. Ainsi, on a pu entendre Nathalie Kosciusko Morizet, vice présidente des Républicains, rabâcher que
Accueillir les clandestins est une question de principe
Ou encore entendre le président de l’Union des étudiants juifs de France déclarer
Nos sociétés doivent aujourd’hui élaborer l’accueil autrement et apprendre à vivre avec des gens différents. Il en va de la préservation de nos valeurs juives comme de celles de nos idéaux républicains
Cette dernière citation étant d’autant plus savoureuse qu’Israël, État juif s’il en est, a déclaré refuser catégoriquement d’accueillir des réfugiés sur son sol. Pendant ce temps, France 2 consacrait une journée entière à la question des immigrés clandestins avec une série de reportages destinés à émouvoir le téléspectateur, et le pape François a appelé chaque paroisse d’Europe à accueillir une famille de réfugiés.
Un appel qui a visiblement été entendu puisque certaines paroisses françaises se sont empressées d’annoncer publiquement qu’elles feraient leur part en logeant des clandestins chez leurs paroissiens, ou tout du moins en leur venant en aide. On ne cessera de s’étonner de l’absence d’un tel engouement pour les SDF ou les étudiants précaires…
Il y a aussi une « campagne des experts »
Effectivement, nous avons assisté ces derniers jours à un bal des « experts » en tout genre chargés de nous vendre cette arrivée sans précédent de clandestins comme un phénomène positif. L’argument avancé économico démographique, à savoir que nos sociétés vieillissantes et prospères auraient désespérément besoin de ces immigrés. On a pu entendre Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, déclarer que
C’est aussi une opportunité économique, car ce sont des femmes et des hommes qui ont aussi des qualifications remarquables.
Des propos appuyés par Daniel Cohen, économiste, qui dira à la télévision « Sur le très long terme, il n’y a aucun doute que c’est bénéfique économiquement ». Tariq Ramadan quant à lui assènera que l’Europe a besoin d’immigrés et que la Suisse blanche fait partie du passé.
Mais cette vieille rengaine libérale de l’immigration bienfaisante pour l’économie a tendance à se heurter violemment aux faits. En effet, la France compte déjà trois millions de chômeurs, et les chiffres du ministère de l’Intérieur montrent que sur 200 000 entrées légales en France, seuls 7 % des immigrés ont un contrat de travail. Sous cet angle, on a vraiment du mal à voir, malgré le rabâchage idéologique, les bénéfices d’une arrivée massive d’immigrés clandestins.
Avec plus de la moitié des Français encore hostiles à l’accueil des clandestins, force est de constater que cette campagne de propagande sans précédent ne prend pas !