Coucher avec quelqu’un, c’est une coucherie. Le faire pour de l’argent, c’est de la prostitution.
La république exemplaire de monsieur Hollande, celle qui a accouché des Cahuzac, Thévenoud et consorts, celle qui prend ses ministres comme Taubira ou Fioraso la main dans le sac à mensonges, celle qui se renie en permanence, celle du scooter et des courbes, cette république vient d’inventer la prostitution fiscale. Vous dénoncez votre voisin que vous soupçonnez de fraude fiscale et vous touchez un pourboire, ou un pourcentage de la somme récupérée, on parle de 10%.
Soyons juste : ce n’est pas une invention. Le système a existé, mais a été supprimé il y a dix ans. Sapin frétille de le remettre en place, mais attention, prévient-il, pour les gros fraudeurs uniquement ! « Pas question que chaque voisin se considère comme l’aviseur de ce qui se passe chez sa voisine » déclare-t-il, la main sur le portefeuille. Ah, oui ? Et puis, c’est chic, « aviseur » ! C’est plus classe que « délateur » ou « dénonciateur », n’est-ce pas ? Faux cul !
Question : qu’est-ce qu’un gros fraudeur dans un pays ou plus de la moitié des foyers fiscaux ne paient pas d’impôt sur le revenu ? Un petit boulot au noir et hop, à la trappe ! Une facture « oubliée » dans la comptabilité de l’artisan, bonjour les polyvalents ? Quand on sait que le ressort principal de l’acte de dénonciation, c’est la vengeance, on peut s’attendre à des encombrements sur les lignes téléphoniques de Bercy.
C’est son boulot, à l’État, de débusquer les fraudeurs et d’agir, non ? Demander aux braves gens de dénoncer leur voisin, quel aveu d’impuissance, quelle faiblesse et, pour tout dire, quelle indignité. À propos : si je compare les déclarations de patrimoine des gouvernants avec la réalité connue, est-ce que je ne pourrais pas arrondir mes fins de mois ?
Et puis on ne paye pas ceux qui appellent le numéro vert antiterroriste. Pourquoi payer pour la fraude fiscale ? Où est la priorité ? Arrêter un terroriste ou faire cracher un fraudeur fiscal ? La bande à Hollande, encore dégoulinante des larmes de crocodile du 13 novembre, vient de répondre. J’ai honte ! Nous faire ce coup là quand les cadavres sont encore tièdes, c’est vil.
Les heures de « gloire » de la délation, on les trouve dans le régime nazi, dans le fascisme de Mussolini, dans la France de l’épuration, dans les paradis du communisme pur et dur. Il est piquant de voir un régime comme « notre » Socialie prôner, sans rougir, le retour de cette méthode facho, en même temps qu’ils éructent à pleine gueule contre le FN !
La déconstruction morale du pays se poursuit, méthodiquement, inexorablement. Bien sûr, cette bande d’incultes n’a jamais lu Malesherbes : « Il est de l’intérêt de tout gouvernement de rejeter le système affreux des délations : c’est la source intarissable des haines et des vengeances, des méfiances intestines, de la perte des mœurs. »
Tout est dit. La « perte des mœurs », c’est leur but ; le seul objectif qu’ils soient en passe d’atteindre. Hélas !