En 2017, un rapport de la police suédoise, « Utsatta områden 2017 » (« Zones sensibles 2017 »,) a recensé 61 « no-go zones » en Suède. Près de 200 réseaux criminels composés d'environ 5 000 criminels opèrent dans ces zones. Vingt-trois de ces no-go-zones présentent une situation critique : des enfants de 10 ans sont impliqués dans des trafics graves, y compris les armes et la drogue. La plupart des habitants sont des immigrants non occidentaux, principalement musulmans.
Un nouveau rapport du BRÅ (Brottsförebyggande Rådet), le Conseil suédois pour la prévention du crime, montre que plus de la moitié des habitants de ces quartiers - environ 500 000 personnes - estiment que les criminels terrorisent la population, les empêchent de comparaître en tant que témoins, d'appeler la police, de se déplacer librement, et d'intervenir quand ils sont témoins de vandalisme. Les habitants craignent les représailles des criminels locaux, contre eux-mêmes mais aussi contre leur famille.
Des voitures ont été incendiées à l'occasion d'une émeute dans la banlieue de Stockholm, le 20 février 2017. (Source de l'image : Capture d'écran vidéo de YouTube / gladbecker82)
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Selon BRÅ, « le silence est devenu une norme établie du comportement des habitants » de ces quartiers. Le nouveau rapport fait également état de l'existence d'un système judiciaire parallèle. 12% des personnes vivant dans ces zones de non droit ont déclaré que leur famille et les communautés religieuses poussent à éviter tout contact avec les autorités et à avoir recours à des systèmes alternatifs locaux, comme la mosquée. Parfois, les gangs criminels locaux recommandent aux résidents de faire appel à eux plutôt que la police, pour minimiser la présence des forces de l'ordre sur la zone. Ces justices alternatives traitent des crimes liés à la « réputation » et à « l'honneur », mais s'occupent aussi de chantage et de vol. Les problèmes relationnels, comme le divorce et la garde des enfants, relèvent plutôt du domaine de compétence de la mosquée locale.
Depuis 2005, date à laquelle la dernière étude a été publié, BRÅ, à qui incombe la publication des statistiques relatives à la criminalité en Suède, refuse de rendre publiques les données sur l'identité ethnique des criminels. Néanmoins, un article récent d'Expressen a indiqué que sur 32 cas de viol collectifs jugés en 2016 et 2017, 42 des 43 violeurs étaient des migrants ou des descendants de migrants; 32 étaient nés à l'étranger ; 10 étaient nés en Suède de un ou deux parents eux-mêmes nés à l'étranger. Les hommes avaient en moyenne 21 ans au moment du crime et 13 d'entre eux avaient moins de 18 ans.
Stina Holmberg, enquêtrice et conseillère de recherche à BRÅ, ne voit pas d'urgence à mener une nouvelle étude sur la criminalité des migrants, même si la dernière étude remonte à 2005. Holmberg estime que l'important est « l'intégration » des migrants, qui, seule, à l'en croire mettra un terme aux crimes. Les 42 migrants coupables de viols collectifs ne représenteraient à l'en croire qu'un pourcentage négligeable de l'ensemble des migrants, rapportés aux 163 000 personnes ayant demandé l'asile en 2015.
En février, Peter Springare, un policier suédois, a déclaré que les viols collectifs étaient un phénomène culturel nouveau en Suède – et aussi la conséquence de 10 à 15 ans de politique d'immigration.
« Des Suédois de souche aussi sont impliqués dans des viols collectifs, mais pas dans les mêmes proportions que les délinquants nés à l'étranger », a expliqué M. Springare. Les propos de Springare lui ont valu un signalement et la police a annoncé qu'une enquête interne allait avoir lieu. La secrétaire générale du Barreau suédois, Anne Ramberg, a déclaré que les commentaires de Springare étaient « presque racistes ». S'il est généralement considéré comme « répréhensible » en Occident d'avoir un regard critique sur les migrants, en Suède, de tels propos sont criminalisés.
Le gouvernement suédois de son côté, ne s'émeut guère des risques accrus de viols collectifs et autres crimes potentiels commis par les migrants. Un projet de loi est en cours de discussion pour doter d'un permis de séjour temporaire les 9000 mineurs non accompagnés dont les demandes d'asile ont été rejetées. Ces personnes qui auraient dû être expulsés – presque tous sont de sexe masculin et il est avéré que 7 000 d' entre eux ont plus de 18 ans et ne peuvent pas être considérés comme mineurs -, pourront donc demeurer en Suède à condition de s'inscrire dans un établissement d'enseignement du secondaire s'ils n'y sont pas déjà inscrits. Point important, seront également autorisés à résider en Suède tous les mineurs dont l'identité n'a pu être vérifiée – faute de papiers sans doute -.
La police et les services d'immigration ont vivement critiqué ce projet de loi qui viole la loi suédoise, laquelle exige que tous les candidats au séjour aient une identité avérée. La baisse du niveau d'exigence réduit la capacité des autorités suédoises à connaître les habitants du pays.
Le gouvernement a répondu que la proposition visait à autoriser 9 000 migrants à terminer ou à entamer un cycle d'études secondaires et non à obtenir l'asile. Brusquement, il est dit que les 9 000 migrants de sexe masculin ne sont pas venus demander asile, mais acquérir une éducation secondaire suédoise. Qui le savait ? La question de savoir pourquoi des adultes nés à l'étranger et à l'identité invérifiable seraient autorisés à s'inscrire dans une école du secondaire demeure sans réponse. Permettre à 9.000 mineurs de rester coûterait aux finances publiques près de deux milliards de couronnes [près de 200 millions d'euros] en 2019 seulement.
Fredrik Modeus, évêque de Växjö a lancé l'idée « d'un permis séjour pour circonstances spéciales et particulièrement dévastatrices » ; il a ajouté que la Suède devrait être considérée comme une « superpuissance humanitaire » : « il faut permettre aux jeunes non accompagnés de rester. Pas de manière temporaire, mais définitive », a-t-il dit.
La mosquée de la ville de Mgr Modeus a récemment demandé la permission d'appeler à la prière par haut-parleur pendant deux fois trois minutes, chaque vendredi. Deux mosquées suédoises, une à Botkyrka depuis 2013 - et une à Karlskrona, sont déjà autorisées à sonoriser leurs appels à la prière le vendredi. L'imam local, Ismail Abu Helal, a déclaré que l'appel public à la prière permettrait aux musulmans de mieux s'intégrer dans la société suédoise. « Je me réjouis de cette requête et j'ai hâte d'entendre à la fois les cloches des églises et les annonces de prières dans notre ville », a déclaré Mgr Modeus .
Le Premier ministre Stefan Löfven a refusé de se prononcer sur la question de l'appel islamique public à la prière. Cela « dépend de l'emplacement de la mosquée » et la décision en incombe à la municipalité a-t-il dit. En mai, la police de Växjö a autorisé les appels publics à la prière tous les vendredis pendant trois minutes. La police a expliqué que son évaluation était fondée sur des considérations de circulation, d'ordre public et de sécurité. Le contenu de l'appel à la prière ne semble pas avoir été pris en considération. Mgr Modeus a déclaré que « la décision de la police était judicieuse et serait bénéfique pour l'intégration ».
Le genre « d'intégration » que la mosquée de Växjö conseille aux musulmans passe par le refus de participer à la célébration de Noël des « kouffars » [un terme péjoratif pour « incroyants »] ; quant aux juifs, ils sont mentionné comme les ennemis d'Allah. L'école de la mosquée utilise des programmes scolaires saoudiens. Elle encourage les femmes à ne pas s'habiller « à l'occidentale » et affirme que les filles doivent apprendre à « s'habiller décemment dès l'enfance ».
A l'évidence, c'est la Suède qui s'intègre dans la culture islamique. Récemment, un tribunal suédois a rendu un jugement conforme aux principes de la charia. Le jury - qui comprenait deux musulmans - a estimé qu'il n'était pas possible de faire confiance à une plaignante victime de mauvais traitements conjugaux dans la mesure où elle venait d'une famille « d'un niveau social inférieur » à celui du mari et qu'il était « courant » que les femmes mentent sur les violences dont elles prétendent être victimes. Le jury a également réprimandé la plaignante pour avoir impliqué la police, au lieu d'avoir recours à la famille du mari violent pour régler l'affaire. L'affaire a provoqué un tel scandale en Suède que les deux jurés ont été révoqués.
Dans une autre affaire récente, une jeune suédoise musulmane âgée de 12 ans avait été emmenée de force en Irak dans le but d'épouser son cousin de 22 ans, qui l'aurait violée ; de retour en Suède, elle a donné naissance à des jumeaux. Sa famille l'a obligée à retourner en Irak pour vivre avec son « mari ». Cette même famille a ensuite accepté que la jeune femme divorce à condition qu'elle renonce à la garde de ses enfants. Ces derniers sont toujours en Irak. Le tribunal suédois a confié au père, citoyen irakien, la garde de jumeaux âgés de 10 ans.
Judith Bergman est chroniqueuse, avocate et analyste politique.
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