Le 30 juillet 2016 avait lieu la grande manifestation à Berlin intitulée « Merkel muss weg », c’est-à-dire « Merkel dégage », comme on a notre « Hollande dégage ».
Julia, la charmante blondinette – à qui les plaisantins complices du Système rajouteront couettes et moustaches, par automatisme anti-allemand – se présente comme une citoyenne ordinaire de 24 ans, n’appartenant à aucun parti ni aucun appareil, et clamant tout simplement son ras-le-bol de la tournure des événements qui secouent l’Allemagne en particulier, et l’Europe en général. Elle associe la vague d’attentats qui touche son pays depuis peu et la France depuis 2015 à la pression migratoire infligée par les autorités européennes, dont la chancelière Merkel est la figure de proue.
Pour Julia, il est temps de se lever, de s’opposer, de résister, de gueuler qu’un enfant sur cinq en Allemagne est considéré comme pauvre, que les droits sociaux de ses compatriotes se réduisent, qu’il y a 850 000 sans-abri, qu’un retraité sur deux a du mal à vivre avec des revenus en deçà du minimum social. Autant de choses insupportables au moment où est décidée et renforcée une politique d’immigration massive.
« Lève-toi, peuple d’Allemagne, c’est notre patrie, notre culture et notre pays ! On ne doit pas accepter qu’on nous l’enlève ! L’Allemagne nous appartient ! L’Allemagne a besoin de nous, ici et maintenant ! »
Julia rappelle les propos de Merkel, selon lesquels il n’y avait « aucune islamisation » du pays, que tout était « sous contrôle » et qu’« on pouvait le faire ». Suit une charge sur les changements induits par l’entrée des 1 100 000 migrants en 2015 dans le pays [avec 600 000 arrivées prévues en 2016, 400 000 en 2017 et 300 000 par an dans les années à venir), en majorité musulmans, et les conséquences, par exemple, sur les fêtes de Noël, rebaptisées « foire d’hiver » pour ne pas déranger les « nouveaux citoyens », et l’explosion du halal dans les supermarchés. Le ton se fait plus dur lorsqu’elle aborde le thème de la souffrance animale, et des menus dans les cantines scolaires qui provoquent des conflits entre Allemands du sol et néo-Allemands.
Devant la paupérisation de la population allemande, Julia, qui rappelle que de plus en plus d’enfants ne font qu’un repas par jour, dénonce la poursuite de la politique d’immigration massive et le gâchis de l’argent public qui en découle. Elle accuse Merkel de se faire plus de souci pour les migrants que pour les Allemands. Elle aborde ensuite l’augmentation des viols perpétrés par des migrants qui considèrent les femmes locales comme à la fois « infidèles » et « inférieures ».
« Laissez-moi dire aux violeurs qu’avec une telle mentalité, ce sont eux qui sont inférieurs aux femmes ! »
Pour elle, le pays n’est plus sûr, et les juges sont complices de ceux qui contribuent à accroître l’insécurité. Car ils invoquent dans la plupart des cas un « manque de preuves » et de la part des accusés, une « ignorance des lois » allemandes. Julia exige alors de Merkel qu’elle s’occupe en priorité du peuple allemand, ce pourquoi elle a été élue. Et rappelle la phrase malheureuse de la dirigeante : « Si vous ne supportez pas ma politique d’accueil, alors ce n’est pas votre pays ». Elle rétorque avec passion que l’Allemagne appartient au peuple allemand, pas à sa chancelière.
« Vous, madame Merkel, vous êtes personnellement responsable de chaque crime, chaque viol, chaque agression et chaque attaque terroriste contre le peuple allemand ! Vous avez ce sang sur vos mains ! » (« Traître à la nation », hurle la foule)
« C’est pourquoi j’exige de votre part : fermez les frontières ! Ramenez nos soldats des champs de bataille étrangers, et expulsez les migrants criminels sur le champ ! » (la foule crie : « Que ceux qui n’aiment pas l’Allemagne la quittent ! »)
Julia se lance alors dans une défense très combative de la femme allemande :
« Les filles : souvenez-vous que nous ne sommes ni inférieures ni égales. Nous sommes les femmes allemandes, nous sommes fières et indépendantes ! Et nous l’assumons sans accepter de nous faire traiter de nazies ! La fierté patriotique n’a rien à voir avec la xénophobie ou le fait d’être nazi. »
Et pour finir :
« Nous ne sommes pas seulement une ville, non, nous sommes une Allemagne, et nous sommes un peuple. Et si nous nous unissons, alors nous serons forts ensemble ! »
Le peuple allemand, sevré de nationalisme pendant 60 ans (de 1945 à 2006), l’a redécouvert à l’occasion de la Coupe du Monde organisée sur son sol en 2006. Soudain, les drapeaux ont fleuri de partout, l’Allemagne était à nouveau fière d’elle-même, et la défaite en demi-finale face à une courageuse Italie est logiquement passée au second plan.
Les commentateurs ont trouvé comme raison de cette renaissance footballistique le fait que l’Allemagne étant « multi-culti » jusque dans son équipe nationale, avec des joueurs comme Boateng, Khedira ou Özil. Si le peuple s’est réjoui de cette équipe d’un nouveau genre, la politique migratoire de la chancelière – la mère du « multiculti » – a vite mis fin au rêve.
La campagne de viols massifs lors des fêtes du Nouvel An de décembre 2015, ainsi que la vague d’attentats de l’été 2016, ont précipité la prise de conscience d’un peuple longtemps enchaîné par la honte de son passé nazi. Ce sont ces événements, liés aux difficultés sociales croissantes du pays, qui ont sonné le glas de la tradition d’accueil nationale, et levé l’interdit sur le nationalisme. Qui s’exprime désormais sans honte, sans fard, et qui dégage en corner l’accusation de nazisme, qui ne manquera pas de qualifier toute expression populaire outre-Rhin, surtout de la part des médias mainstream européens.
Mais aujourd’hui, visiblement, les Allemands s’en foutent : le verrou « nazi » ne fonctionne plus. De gros changements sont à venir.