C’est les yeux brouillés de larmes que je rédige cette chronique. Des larmes d’impuissance, devant cette mer de drapeaux rouges, turcs, qui flottent par milliers sur la rive droite de Cologne, en cette fin du mois de juillet 2016.
Ils souillent ma terre, ma ville, ma cathédrale, ces partisans du sultan du Bosphore. Une vision cauchemardesque de la conquête islamique en temps réel. Les génocidaires des Arméniens rassemblés sur mon sol, ma ville, presque au pied de ma cathédrale, me plongent dans une profonde mélancolie.
Colonia Agrippinensis, nom de cette ville romaine fondée sur la rive gauche du Rhin, devenue ensuite chrétienne, sur le sol de laquelle on compte des églises romanes des plus somptueuses comme Sankt Gereon, Sankt Maria im Capitol, Sankt Andreas à l’ombre de la cathédrale, Colonia est désormais l’une des villes les plus islamisées d’Allemagne.
Je fus baptisée dans cette cathédrale par le cardinal Frings, dont le directeur de cabinet était Joseph Ratzinger, un jour d’hiver de 1949, où les vents glacés balayaient l’enfant nouvellement née que j’étais, tenue sur les fonts baptismaux par ses parents. Cologne que j’ai vu renaître de ses cendres, que j’ai tant aimée, devenue aujourd’hui la proie de l’islam. Toute mon existence est effacée par les envahisseurs ottomans qui se trouvaient ce dimanche sur la rive droite de ma ville, en soutien à leur sultan-dictateur, dont l’ambition est de devenir le chef d’un califat perdu, qu’il dispute au sombre tueur Al Baghdadi qui règne sur l’État islamique.
Enhardis par le discours honteux du 17 mai 2010, à Cologne déjà, qu’ils doivent tous avoir en mémoire, ces Turcs, lorsque leur dictateur-sultan du Bosphore venait leur assener que « l’assimilation est un crime contre l’humanité », déclaration mollement contestée par la Merkel soumise, sont venus en grand nombre (des milliers) soutenir cette crapule que l’on soupçonne d’avoir fomenté un coup d’État contre lui-même et qui n’a pas hésité à tuer des centaines de militaires et en arrêter des milliers, sans oublier journalistes et autres intellectuels, afin d’asseoir son pouvoir par la force. C’est ce qu’on appellera une « attaque sous fausse bannière ». Dans l’Histoire, grand nombre d’États ont eu recours à ce genre de procédé, pour faire avaler à leurs populations leurs funestes projets.
Cologne, devenue soudain le terrain géopolitique d’intérêts confus. Erdoğan est embarrassant pour l’OTAN et les États-Unis. Merkel lui accorde toutefois, généreusement, des fonds issus de nos impôts pour endiguer le flot d’envahisseurs islamisés, flot qui est loin d’être tari. Cologne, scène d’horreur cette nuit de la Saint-Sylvestre. Cologne, finalement devenue martyre malgré elle avec le soutien des Verts rouges, qui ont rendu possible cet infâme rassemblement.
Ô Cologne, relève-toi, tu fus bombardée, rasée, rien ne restait plus de toi, que ma somptueuse cathédrale dont les deux flèches touchaient encore le ciel, comme si les Alliés avaient voulu la préserver. Alors, Cologne, tu ne rendras pas l’âme face à l’islam. Berlin était là, ce samedi, pour réveiller les Allemands devant ce péril, auquel tu devras faire face, ô Cologne, puisque tu ne seras pas abandonnée, car à Berlin, ce samedi, il y avait nombre d’autres pays européens présents prêts à se battre. Hélas, la France était cruellement absente.