Le gouvernement a un gros besoin d'argent, alors il accélère sa politique de cessions immobilières.
François Baroin a confirmé le mercredi 9 juin la mise en vente prochaine de pas moins de 1 700 biens immobiliers appartenant à l’Etat, et cela dans les quatre ans à venir.
Un plan pluriannuel de cessions de biens immobiliers appartenant à l’Etat, a été établi couvrant le période 2010-2013.
Bureaux, châteaux, immeubles en pierre de taille, hôtels particuliers… Tour d’horizon rapide de quelques uns des biens mis en vente par le ministère du Budget.
Situés en majorité en province, car les cessions à Paris ne représentent en volume qu'un peu plus de 2 % des cessions totales, ces biens sont composés de bureaux (28 %), de terrains (24 %), de logements (15 %) et de casernes (4,5 %)
Ils ont tous été jugés " inutiles et inadaptés " d'après les déclarations du ministre du Budget , lors d'une conférence de presse.
Les Français peuvent actuellement, en cliquant sur le site Internet www.budget.gouv.fr/cessions/prochaines-ventes, connaître la liste des 1700 immeubles et terrains que l'État compte vendre entre 2010 et 2013.
Le ministre du Budget confirme que les biens seront mis en vente par le biais d’appels d’offres , qu'il juge être une procédure jugée à la fois " plus transparente et plus égalitaire " que la technique du gré à gré, qui a été privilégiée jusqu’à maintenant. Il a également promis qu'il publierait une fois par an " des points, des rapports d’étape ", même si aucun calendrier précis ne semble avoir été arrêté.
Si on regarde d'un peu plus près on découvre que ces ventes touchent par exemple pour Paris : un immeuble haussmannien de plus de 1 700 mètres carrés de surface utile situé au 19 boulevard de la Tour Maubourg, à proximité des Invalides, et un ancien hôtel particulier de 470 mètres carrés, édifié dans les années 1920 au 28 rue de Bourgogne, de l’autre côté de l’esplanade.
Le Figaro nous révèle également, que l'État va vendre des maisons forestières de l'Office national des forêts (ONF), certaines n'ont rien d'une cabane! notamment le relais de chasse en forêt de Saint-Germain-en-Laye, une très belle demeure du XVIIIe siècle.
On découvre également en province : une propriété sur les bords du lac Léman, à Thonon-les-Bains (74). Construit en 1800, ce bien d’exception dispose d’un port privé et est assorti d’une maison de gardiens d’environ 150 mètres carrés.
Interrogé sur l’utilisation des recettes du nouveau plan, François Baroin en se basant sur l'utilisation des cessions réalisées depuis 2005, estime que seulement 15 % est destiné au désendettement de l'État, le reste étant réinvesti dans des opérations immobilières. Mais il espère que le pourcentage de 15 % sera plus élevé dans les jours à venir du fait de l'augmentation des déficits.
Selon une information de l’AFP, retranscrit dans LaVieImmo.com Jack Lang, ancien ministre de la Culture, regrette que le patrimoine immobilier de l’Etat soit " petit à petit dilapidé ", déclaration faite en marge de l’ouverture de la vingt-septième édition des Journées européennes du patrimoine ce week end.
Le fondateur des Journées nationales du patrimoine affirme alors " En cherchant à renflouer les caisses de l'État à court terme, on risque de provoquer des pertes irréparables ", et d'ajouter " ce patrimoine n'est pas une charge, mais une chance inouïe pour la Nation que les pays étrangers nous envient ".
En conclusion il déclare : "C'est justement en raison de la crise financière que l'on ne doit pas baisser la garde et qu'il faut investir dans la culture. Elle peut rapporter en retour beaucoup d'argent grâce au tourisme".
Hélas, ce gouvernement n'analyse pas la situation comme Jack Lang, pour lui il faut combler le déficit de l'État par tous les moyens, sans état d'âme. Ma question au gouvernement est : quand vous aurez vendu la plupart de nos biens nationaux, comment allez-vous faire pour boucher ce "tonneau des Danaïdes" qu'est le déficit ?
Il est bon de rappeler que ces biens nationaux n'appartiennent aucunement au gouvernement, ils appartiennent au peuple français, uniquement au peuple français et personne ne leurs a demandé s'ils étaient d'accord pour que le gouvernement dilapide gaiement, ce qui a été amassé, construit, et crée avec la sueur de leurs ancêtres.
Sources : lavieimmo.com, Le Figaro
LE POST - 18/09/10