Déroulez le texte jusqu'à la fin!
Aurélien Verhassel, identitaire nord
(merci à Dirk)
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Déroulez le texte jusqu'à la fin!
Aurélien Verhassel, identitaire nord
(merci à Dirk)
Nicolas Sarkozy a déclaré qu’à partir du moment où l’on acquiert la nationalité française, « on vit comme un Français et nos ancêtres sont les Gaulois.» Un lynchage politique et médiatique plus tard – dont la presse subventionnée a le secret – arrêtons nous sur cette « affaire ».
Oui, Nicolas Sarkozy commet une erreur quand il tente – avec cette image d’Épinal – d’apparaître comme « encore plus identitaire » que ne l’est Marine Le Pen, histoire de lui reprendre des voix. On voit d’ailleurs mal celle qui n’oublie jamais de saluer ses «compatriotes d’Outre mer» soutenir cette affirmation, et s’imaginer ainsi que le chanteur Francky Vincent descendrait directement de Vercingétorix.
Nicolas Sarkozy commet une erreur, car la civilisation européenne et donc la France se sont effectivement construites sur une série de rencontres, d’échanges et de mélanges, entre des Germains, des Latins, des Gaulois, des Celtes, des Scandinaves, des Saxons, des Angles etc.
Il suffit de se promener dans les Flandres françaises, en Bretagne, à Nice, ou au Pays Basque pour se rendre compte d’ailleurs des différences de mentalités, de culture, mais aussi physiques, entre les différents peuples qui composent la France.
Dans le capharnaüm parisien, où l’on passe d’un arrondissement africain à un quartier asiatique, non sans faire un détour par un marché d’Alger, effectivement, c’est sans doute difficile à comprendre : oui, les Européens, les Français de souche, sont divers.
Ils sont divers, mais ils font partie de la même CIVILISATION.
Ce n’est pas le cas des vagues en provenance du Maghreb, d’Afrique noire, d’Asie, qui sont arrivées depuis quelques décennies en Europe. Ils n’ont pas la même mémoire historique que la nôtre, celle qui forge les peuples au fil des siècles.
A moins de vouloir se mentir à soi-même, ils sont différents physiquement, culturellement, linguistiquement. Et c’est très bien ainsi : la diversité est la richesse du monde.
Quand un Européen, blanc, va en Afrique ou en Asie, ses hôtes le reconnaissent et le différencient à ce qu’il est : Européen et blanc. N’allons pas chercher plus loin.
Un homme politique courageux, à la recherche d’un avenir serein pour son peuple et sa civilisation aurait rappelé qu’aussi bien intégrés, et même naturalisés français qu’ils pourraient l’être, Mohamed, Issa, ou Sun-Lee ne seront JAMAIS vus comme des Européens tout comme François, Hans ou Paolo ne seront JAMAIS vus comme des Africains.
Un homme politique ne cherchant pas simplement la petite phrase pour faire hurler la bienpensance subventionnée de gauche aurait enfin rappelé une évidence pour celui qui se regarde chaque matin dans sa glace :
Héritiers de la longue mémoire de nos ancêtres, nous sommes les fils d’Europe !
Julien Dir
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
(merci à Dirk)
Excellent! A écouter!
Marine Le Pen a obtenu gain de cause en cassation mardi après avoir été déboutée à deux reprises contre l'animateur Laurent Ruquier qui avait montré un dessin la comparant à un étron, mais a perdu définitivement dans deux autres affaires, a-t-on appris ce vendredi de source judiciaire.
En 2012, lors de l'émission « On n'est pas couché » Laurent Ruquier avait montré, parmi d'autres affiches électorales imaginaires parues dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, un dessin représentant un étron fumant avec le slogan « Le Pen, la candidate qui vous ressemble ». La présidente du FN avait saisi le tribunal pour injure.
Mais la justice avait estimé que l'animateur s'était contenté de montrer l'ensemble des affiches en précisant « c'est satirique, c'est Charlie Hebdo ». Soit en prenant la distance nécessaire pour le tribunal. La présidente du Front national avait été déboutée en première instance comme en appel, mais avait formé un pourvoi en cassation.
Estimant que les limites de la liberté d'expression ont été dépassées, la Cour a ordonné la tenue d'un troisième procès, devant la cour d'appel de Paris, mais autrement composée, selon la décision consultée.
Le Parisien
Savez-vous qui fraude dans les transports en commun ? Au travers de ses affiches censément dissuasives, la RATP nous donne la réponse.
Savez-vous qui fraude dans les transports en commun ? Au travers de ses affiches censément dissuasives, la RATP nous donne la réponse. Les contrevenants responsables des pertes colossales de la régie sont des p’tits gars en costard cravate, des blondes et des p’tits jeunes en tee-shirt, genre premier de la classe. Et voilà le travail. Les blondes, on s’en doutait. Marine Le Pen elle-même passe systématiquement par-dessus les tourniquets lorsqu’elle prend le métro. On l’a vue ! Quant aux cravatés, il suffit d’aller à la Défense à l’heure de pointe pour voir des milliers de cadres sup’ se faufiler et se tortiller sous les portiques tournants. Certains restent coincés, d’autres s’empalent sur les grilles, c’est épouvantable.
Pour un tour d’horizon vraiment exhaustif du profil des resquilleurs, il manque les enfants de chœur, madame de Fontenay et les scouts de France qui fracturent les systèmes de sécurité au couteau suisse. Omission regrettable.
La diversité tant vantée par la RATP n’apparaît pas dans cette campagne. Un oubli, sans doute. L’imprimeur n’avait pas les couleurs adéquates… Pénurie de modèles masculins et féminins, on ne sait pas… Et puis, de toute façon, la diversité a toujours un ticket. Voire deux ! Des passes Navigo plein les poches ! Tout le monde le sait.
Le racisme inversé s’affiche une fois de plus sans aucun complexe. Les idéologues de la RATP savent très bien qu’ils mentent. Que la réalité n’est pas celle qu’ils montrent.
Mais le sacro-saint « faut pas stigmatiser » est plus fort que tout. Ces gens-là ne sont guidés que par un seul sentiment : la peur. Peur de stigmatiser, peur d’être catalogués racistes, peur de voir leur croyance en un monde parfait s’effondrer lamentablement sous le coup du réel. Alors, ils maquillent, ils truquent, ils escamotent… Ne savent quoi inventer pour contourner l’obstacle.
Au-delà du choix inepte des personnages, l’axe, disons « artistique », de la campagne est également d’une totale abstraction. L’usager du métro, bus ou tramway, donc plus blanc que blanc, est représenté avec un dragon sur l’épaule qui lui conseille, tel un mauvais génie, de frauder. Qu’est- ce que cet animal vient faire là-dedans ? Mystère et boule de gomme. À moins de s’imaginer que l’usager moyen ait un dragon chez lui… Peut-être… Dans une cage comme un hamster. La RATP connaît bien sa clientèle. Ils font des études de marché, donc ils savent. Ce qu’ils ne semblent pas savoir, en revanche, c’est qu’un visuel dépourvu de toute référence au sujet évoqué a peu de chance d’atteindre sa cible. En quoi le contrevenant avéré ou potentiel pourrait se sentir concerné par cette étrangeté ? Là encore, le mystère est opaque.
Avec des messages qui ne sont compréhensibles que d’elle-même, voilà la Régie des transports parisiens plus autonome que jamais. En autarcie intellectuelle complète. Coupée du public. Perdue dans l’obscurité des tunnels de sa pensée, elle demande à sa clientèle d’être honnête alors qu’elle-même fraude avec la réalité… Jusqu’où descendront-ils ?
P.S. : les responsables du métro londonien ont réglé le problème de manière beaucoup plus simple et moins onéreuse. Dans chaque station, des contrôleurs se tiennent de part et d’autre des tourniquets. Et l’affaire est réglée.
BRAVO!
FDS
A Antibes, trois conseillers municipaux se sont présentés en mairie vêtus de tee-shirts blancs barrés du slogan « Aujourd’hui le burkini, demain la charia« . Refusant de les retirer, ils ont été exclus de la séance municipale.
Conseil municipal agité. A Antibes, la séance de ce jeudi a été perturbée par trois élus frontistes portant un t-shirt fustigeant le burkini. Après avoir tenté de les rappeler à l’ordre, le maire Jean Leonetti, par ailleurs proche d’Alain Juppé, les a exclus de la séance pour « troubles à l’ordre public ». [...]
NdB: Honte au maire d'Antibes, ville française!
L’Alternative für Deutschland a fait une percée remarquée lors des derniers scrutins régionaux en Allemagne. A un an des législatives, la formation populiste qui refuse d’être assimilée à l’extrême-droite engrange de plus en plus de soutiens en affichant une position anti-immigration et anti-islam et en exploitant les craintes d’une partie de la population allemande face à l’afflux de réfugiés dans le pays ces derniers mois.
Le Premier ministre conservateur hongrois Viktor Orban a suggéré que l’Union européenne « expulse » l’ensemble de ses demandeurs d’asile et les parque dans des camps hors de l’UE, plutôt que de chercher à les répartir entre ses membres.
« Il y a une seule solution et elle est bonne pour tout le monde. Pour nous qui n’avons pas de problèmes car nous nous sommes défendus, comme pour ceux qui comme l’Allemagne ont des soucis: c’est d’expulser (les migrants) du territoire de l’UE », a-t-il déclaré dans un entretien avec le portail internet Origo.hu.
« De grands camps de réfugiés doivent être créés hors de l’UE, financés par l’UE et gardés par l’UE », où les migrants seraient transportés et « contraints de rester le temps que soient examinées leurs demandes d’asile », selon le dirigeant.
Référendum
Vent debout contre l’accueil de migrants, M. Orban organise pour le 2 octobre un référendum controversé destiné à valider son refus des relocalisations de réfugiés voulues par l’UE.
La Hongrie accuse la chancelière allemande Angela Merkel d’avoir favorisé la vague de migrants il y a un an en proclamant sa « politique de bienvenue » sans consulter ses partenaires européens.
Merkel regrette
Aujourd’hui désavouée dans les urnes, Mme Merkel a dit qu’elle « voudrait remonter le temps » pour faire les choses différemment, mais « cela n’est pas possible », a ironisé M. Orban.
Plus simplement, « quiconque est entré illégalement dans l’UE doit être appréhendé et expulsé », a-t-il martelé. « Cela peut résoudre tous les problèmes à ce stade ».
Merci à Stormisbrewing
Quand le livre où s'endort chaque soir ma pensée,
Quand l'air de la maison, les soucis du foyer,
Quand le bourdonnement de la ville insensée
Où toujours on entend quelque chose crier,
Quand tous ces mille soins de misère ou de fête
Qui remplissent nos jours, cercle aride et borné,
Ont tenu trop longtemps, comme un joug sur ma tête,
Le regard de mon âme à la terre tourné ;
Elle s'échappe enfin, va, marche, et dans la plaine
Prend le même sentier qu'elle prendra demain,
Qui l'égare au hasard et toujours la ramène,
Comme un coursier prudent qui connaît le chemin.
Elle court aux forêts où dans l'ombre indécise
Flottent tant de rayons, de murmures, de voix,
Trouve la rêverie au premier arbre assise,
Et toutes deux s'en vont ensemble dans les bois !
Victor Hugo |
Tableau de Nicolas Roerich
Pierre Le Vigan, urbaniste, auteur, essayiste ♦
A force de dire à chacun qu’il faut refuser l’empreinte du passé, le poids de tous les héritages culturels et cultuels, la marque de tous les conditionnements reçus, nos sociétés ont créé des individus qui « ne se donnent pas mais se prêtent » selon le mot de Montaigne. (« Mon opinion est qu’il faut se prêter à autrui et ne se donner qu’à soi-même » » dit Montaigne -Essais III).
Être libre peut pourtant vouloir dire être libre de s’engager, voire libre d’aliéner sa liberté apparente pour une liberté intérieure plus profonde. Mais la modernité refuse cette forme de liberté. La modernité voit l’engagé convaincu comme un aliéné. Il ne faut que des engagements de circonstances et surtout, des engagements qui n’engagent à rien.
Rester libre, pour les modernes, c’est surtout et d’abord, ne pas exercer la liberté de se lier. D’où le caractère antipolitique de la modernité libérale. On pense à ce que dit Carl Schmitt : « Il n’y a pas de politique libérale, il n’y a qu’une critique libérale de la politique » (La notion de politique).
La liberté est difficile : il faut rappeler cette évidence première. Être libre, c’est choisir. Mais choisir n’est pas « faire ce qu’on veut ». Ce n’est pas cela la vie ; la vie c’est choisir. Ne pas choisir, c’est aussi ce que permet la communication. C’est la nouvelle idole (Jean Laloux, « La communication comme idéologie », Krisis, n°9, 1991). Or la communication, c’est la communauté sans l’appartenance. C’est le partage du moment sans l’engagement du lendemain.
La technique réalise ainsi le rêve libéral : chacun devient une monade isolée, mais dotée de multiples droits et possibilités d’action. Le citoyen devient en fait un client de l’État (1), et la société devient un hôtel (selon la juste expression de Michel Houellebecq (2) ou encore un « parc multiculturel » (Alain Finkielkraut). « Les hommes suivent leur pente. Le noble a été remplacé par le bourgeois, à qui succédera un homme sans nom, vague émanation du prolétaire et de l’agrégé. Nous serons gouvernés, ou plutôt supprimés par des gens entichés de technique » (Jacques Chardonne, Le ciel de Nieflheim, 1943).
Nous sommes ainsi confrontés à la question du sens des droits. Affirmer le droit de faire, ce n’est pas résoudre la question : « que faire ? ». Ce n’est pas donner du sens, c’est transférer cette question à chacun. Mais pour savoir « que faire ? » il faut aussi répondre à la question : « d’où je parle ? ». Qui suis-je, moi qui agis ? Quelle est ma légitimité pour agir ? Je ne suis plus légitime parce que je suis ou essaie d’être bon chrétien.
Alors, d’où vient ma légitimité dans le monde moderne ?
Il n’y a pas une notion du bien qui puisse m’être commune avec les autres hommes. Mais il y a des savoirs. Il y en a en fait deux. Je dois savoir ce que je puis faire légalement, et c’est la science du Droit. Je dois savoir aussi comment rechercher mon intérêt, comment faire des choses qui me soient utiles, et c’est la science de l’économie. Il reste donc l’Économie – ou le Marché – et le Droit. Voilà la seule réponse que nous offre le monde moderne. Beaucoup s’en contentent. Mais cette réponse n’est pas satisfaisante. Elle ne convient pas à des hommes qui veulent encore être acteur de leur propre histoire.
Dans les sociétés aristocratiques, on ne se sentait semblable qu’à ses semblables. Dans les sociétés démocratiques, chacun est semblable à tout le monde, mais prêt à se dévouer pour personne. Dans les sociétés aristocratiques règne l’oubli de soi, l’impersonnalité (3), l’oubli de l’humanité mais aussi le sens de l’honneur et du sacrifice.
Dans les sociétés démocratiques règne l’impossibilité de s’oublier, et donc l’impossibilité de s’oublier pour une grande cause, ou tout simplement pour les autres. La religion de l’humanité d’Auguste Comte est un bon raccourci de ce que poursuit dans la durée le projet libéral. Il s’agit de sortir de la politique et de la remplacer par une religion : celle des droits de l’homme.
Si on veut dégager le principe spirituel à l’origine de la pensée des droits de l’homme, on rencontre l’amour d’autrui et d’une manière générale l’amour de l’humanité. C’est la pensée d’Auguste Comte. « L’Amour pour principe, l’Ordre pour base, le Progrès pour but » (Système de politique positive, II, 1854). Le principal reproche que lui faisait Nietzsche (qui l’admirait) est que l’homme ne visait rien d’autre que lui-même et son propre bonheur. Sans but qui amène l’homme à se dépasser, la terre devient trop petite. Nietzsche écrivait : « La terre alors devenue exigüe, on y verra sautiller le dernier homme qui rapetisse toute chose » (Ainsi parlait Zarathoustra, prologue, 1885). L’homme est ainsi passé du chant à l’ironie, de la danse au sautillement.
Nous sommes à l’époque de ce que Jean Baudrillard appelait la « réalité intégrale » qui est avant tout une réalité immédiate, où tout est déjà là, « à disposition », où il n’y a plus aucune distance, aucune transcendance. Il n’y a pas de commune mesure entre ce monde du dernier homme et le monde d’avant.
« Il ne s’agit donc pas d’un ‘’choc de civilisations’’, mais d’un affrontement, presque anthropologique, entre une culture universelle indifférenciée et tout ce qui, dans quelque domaine que ce soit, garde quelque chose d’une altérité irréductible. Pour la puissance mondiale, tout aussi intégriste que l’orthodoxie religieuse, toutes les formes différentes et singulières sont des hérésies. A ce titre, elles sont vouées soit à rentrer de gré ou de force dans l’ordre mondial, soit à disparaître. La mission de l’Occident (ou plutôt de l’ex-Occident, puisqu’il n’a plus depuis longtemps de valeurs propres) est de soumettre par tous les moyens les multiples cultures à la loi féroce de l’équivalence. Une culture qui a perdu ses valeurs ne peut que se venger sur celles des autres. Même les guerres — ainsi celle d’Afghanistan — visent d’abord, au-delà des stratégies politiques ou économiques, à normaliser la sauvagerie, à frapper d’alignement tous les territoires. L’objectif est de réduire toute zone réfractaire, de coloniser et de domestiquer tous les espaces sauvages, que ce soit dans l’espace géographique ou dans l’univers mental », notait Baudrillard (Jean Baudrillard, Le Monde diplomatique, Manières de voir, n° 75, juin-juillet 2004).
La religion de l’amour – la seule qui subsiste – aboutit ainsi à une vie aseptisée. « Ils auront abandonné les contrées où la vie est dure, car on a besoin de la chaleur. On aimera encore son prochain et l’on se frottera contre lui, car il faut de la chaleur. La maladie, la méfiance leur paraîtront autant de péchés ; on n’a qu’à prendre garde où l’on marche ! Insensé qui trébuche encore sur les pierres ou sur les hommes ! Un peu de poison de temps à autre, cela donne des rêves agréables ; beaucoup de poison pour finir, afin d’avoir une mort agréable. On travaillera encore, car le travail distrait. Mais on aura soin à ce que cette distraction ne devienne jamais fatigante »(Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra).
« Jadis tout le monde était fou, diront les plus malins en clignant de l’œil », écrit encore Nietzsche. Les plus malins sont bien entendu souvent les plus cultivés des Derniers Hommes. Tout le monde était fou. Nietzsche veut dire : tout le monde pensait qu’au-dessus de l’homme, il y avait quelque chose, qu’au-dessus de la vie de l’homme il y avait des biens encore plus précieux : la communauté, la lignée, le destin, l’honneur, la patrie. Tout le monde était fou : cela veut dire que tout le monde croyait encore à quelque chose, que le monde n’avait pas encore rétréci, que le nihilisme n’avait pas encore tout noyé dans les eaux du « à quoi bon » ou du « calcul égoïste ».
Renaud Camus remarque : « Sans doute pouvons-nous encore dire ’’nous’’, mais c’est à la condition expresse que ce nous soit en permanence ouvert, qu’il n’ait pas d’assise dans l’être, qu’il n’ait pas d’assise tout court, pas de fondation, pas de passé ; et que tous les ’’vous’’ et tous les ’’eux’’ puissent à tout moment s’y agréger à volonté, qu’aussitôt ils soient ’’nous’’. Or, ce ’’nous’’-là, ce ’’nous’’ nouvelle manière, est-ce que je suis le seul à trouver qu’il n’a plus beaucoup l’air d’un ’’nous’’ ? Ou plutôt qu’il n’en a que l’air, que c’est un cadavre de ’’nous’’, une dépouille, une coquille vide, un nom, sans vibration poétique dans l’air, sans épaisseur d’histoire et de culture, bien sûr, mais aussi sans consistance d’humanité. Car, si il n’y a plus de ’’nous’’, ou seulement ce ’’nous’’ de convention pure, il n’y a plus de ’’vous’’, et il n’y a plus d’’’eux’’. Les pronoms personnels ont toujours servi à nous définir et à nous constituer par rapport à l’autre. S’il n’y a plus de ’’nous’’, il n’y a plus d’autre. S’il n’y a plus d’ailleurs, il n’y a plus d’ici. S’il n’y a plus d’autochtone, il n’y a plus d’étranger, et s’il n’y a plus d’étranger, il n’y a plus d’habitant de la terre. L’homme n’a plus de lieu. Étant chassé du ’’nous’’, il est chassé de lui. Il va errant loin de ses morts, armé d’un pauvre petit ’’je’’ chaque jour vidé de son passé, et que tous les matins il faut réinventer »(Renaud Camus, Du sens, POL, 2002).
Les traces de l’histoire ne sont plus un héritage, c’est du tourisme. Ce que notait Nietzsche, et qui a depuis été relevé par de nombreux observateurs contemporains, tels Jean-Claude Michéa, Alain Finkielkraut, Serge Latouche, Jean-Pierre Le Goff et quelques autres, c’est que le Dernier Homme croit à sa supériorité par rapport aux hommes des générations précédentes qu’il regarde avec condescendance. C’est d’ailleurs pour cela qu’il manifeste aussi une certaine condescendance vis-à-vis des hommes et des peuples du Tiers-monde car il voit en eux, soit « des hommes non encore entrés dans l’histoire » soit des hommes « moins avancés »(4) [que nous, sur la route du Progrès (5) et de la Démocratie occidentale].
C’est pourquoi les intellectuels de la pensée dominante, les fonctionnaires de la pensée unique, pensent, non seulement que tout le monde peut devenir français, mais que tout le monde doit souhaiter le devenir, devenir citoyen du « pays des droits de l’homme » donc de la seule patrie qui n’est pas une patrie, qui ne se veut plus une patrie. Un pays transgenre, en somme. Ils ont pour le coup raison puisque, être français au sens actuel du terme, cela veut dire : être membre de « la patrie de la sortie de toutes les patries ». C’est le comble de l’hypermodernité (ou archimodernité), et, par là même, c’est le comble de l’humanité. Pourquoi ? Parce que c’est là le stade suprême du dessaisissement de soi, de la rupture avec tous les attachements. C’est la victoire du présentisme intégral.
METAMAG
NdB: Un brillant article de Pierre Le Vigan, à lire intégralement!
Par Ella Micheletti
Publié le 22/09/2016 à 07h49
À l'instigation du comité Stop Avortement, le parlement polonais examine ce jeudi une proposition de loi visant à interdire complètement l'IVG, actuellement autorisée en cas de viol, de danger pour la mère ou de grave malformation du fœtus.
Une Polonaise qui a été violée sera-t-elle encore autorisée à avorter? Le débat est pour l'heure en suspens, après la déposition d'une nouvelle proposition de loi par le comité Stop Avortement, composé de plusieurs associations pro-vie. Le parlement polonais se réunit ce jeudi pour trancher cette question. Le comité demande l'interdiction totale de l'IVG et une pénalisation des médecins et femmes concernés, par des peines allant jusqu'à 5 ans de prison. Est également prévue l'obligation à l'État et aux collectivités locales de soutenir les femmes et les familles, qui ont en charge des enfants handicapés ou issus d'un viol ou d'un inceste.
À la suite d'une initiative populaire, les associations pro-vie avaient recueilli plus d'un demi-million de signatures pour l'appuyer. 100.000 auraient cependant suffi pour que le texte puisse passer devant les députés polonais.
«Nous espérons que le texte sera adopté vite, dans les plus brefs délais et qu'il entrera en vigueur avant la fin de l'année», a déclaré à l'AFP Sylwia Zborowska, du Centre d'initiatives pour la vie et la famille, une des organisations non gouvernementales à l'origine de la proposition.
La bataille pour l'IVG, chemin de croix du pays
Les militants du droit à l'avortement craignent de voir la loi du 7 janvier 1993 réduite à peau de chagrin. Déjà considérée comme restrictive, cette loi, fruit d'une longue bataille entre pro-vie et pro-IVG, permet d'avorter en cas d'inceste ou de viol, de grave malformation du fœtus ou de danger pour la vie de la mère. Ainsi, le taux d'avortements légaux reste très faible en Pologne, avec moins de 2000 IVG par an. Le 28 mai 1997, le Tribunal constitutionnel avait aussi rejeté une autorisation de l'IVG en cas de difficultés matérielles ou personnelles de la mère, au nom du droit à la vie (article 38 de la constitution).
Mais les tentatives pour faire voter une loi d'interdiction totale se multiplient, surtout depuis l'arrivée au pouvoir, en novembre 2015, du parti conservateur PiS (Droit et Justice), fondé par les frères Kaczyński. Droit et Justice encourage ces initiatives, étant lui-même hostile à l'IVG. Par exemple, une proposition déposée en mars 2016 avait fait descendre des milliers de Polonais dans les rues de Varsovie en juin dernier.
Selon un sondage de l'institut CBOS réalisé du 2 au 9 mars dernier sur 1034 personnes, 80% des Polonais interrogés sont pour l'autorisation de l'IVG en cas de risque pour la vie de la mère. Ils sont 73% à y être favorables quand la grossesse est le résultat d'un viol ou d'un inceste, et 53% si le fœtus a des pathologies graves. Toutefois, les trois-quarts restent hostiles à l'avortement, si la femme ne veut pas devenir mère, ou si elle a des problèmes financiers et personnels. Un sondage qui paraît valider l'état actuel de la loi.
LE FIGARO
20/09/2016 – 08H45 France (Breizh-info.com) – Un rapport de l’Institut Montaigne – basé sur un sondage de l’Ifop – publié dimanche 18 septembre tente d’apporter une meilleure compréhension de la population musulmane et de l’islam en France. Si la presse subventionnée y voit « un rapport qui bouscule les idées reçues » (Le Télégramme), « un rapport qui s’oppose aux idées reçues sur l’islam français » (France 24),une lecture plus approfondie du rapport permet de constater qu’un million de musulmans en France déclarent être partisans de l’application de la Charia, la loi islamique, supérieure selon eux aux lois de la République. Précisions .
Qui sont les musulmans de France ? Comment vivent-ils ? Quels sont leurs rapports à l’islam, à la société ? Alors que la vague d’attentats djihadistes et l’approche de la présidentielle enflamment les débats sur la place de l’islam, l’Ifop a tenté de répondre à cette question à travers un sondage conduit auprès de 1.029 personnes de confession ou de culture musulmane, extraites d’un échantillon de 15.459 habitants de France métropolitaine – pas forcément français – âgés de 15 ans et plus.
L’Institut Montaigne qui affirme « qu’un islam français est possible », prétend avoir fait un travail en toute neutralité. Le contenu assez partisan de l’analyse permet toutefois d’en douter , d’autant plus qu’il n’a pas été possible, jusqu’à présent de prendre connaissance des résultats du sondage originel, celui de l’IFOP. Nous avons en effet contacté l’Institut Montaigne, qui nous a expliqué que ce sondage ne serait pas dévoilé publiquement, ce qui pose d’emblée le soucis de la transparence et de la neutralité.
Tout d’abord, sur le nombre de musulmans déclarés en France : selon l’enquête, seuls 5,6% des sondés se déclarent musulmans. Toutefois, cette proportion dépasse les 10% chez les moins de 25 ans, ce qui prouve la part croissante des enfants immigrés ou d’origine immigrées et de confession musulmane au sein de la jeunesse de France.
Le point clé de l’étude concerne la « typologie des musulmans selon leur religiosité ». L’Institut à défini 6 catégories, parmi les 1029 musulmans enquêtés. Là encore, sans avoir le sondage originel de l’IFOP, difficile de prendre ce que nous explique l’Institut Montaigne pour argent comptant.
Toutefois, si 18% des musulmans « sont favorables à la laïcité, ne formulent aucune revendication d’expression religieuse dans la vie quotidienne, qu’il s’agisse du monde du travail ou de l’école, ne souhaitent pas de nourriture halal à la cantine et sont très largement d’accord avec l’idée que la laïcité permet de pratiquer librement sa religion.», les autres catégories interpellent :
28% disent partager les mêmes valeurs mais se distinguent « par un attachement plus fort à la consommation de nourriture halal et une partie de ses membres est favorable à l’expression religieuse au travail. ». Que faut-il entendre par « expression religieuse au travail » ? Nous n’aurons pas la réponse.
13% explique que la laïcité ne permet pas de pratiquer librement sa religion, et critique le modèle républicain dans ses modalités d’application, tout en souhaitant pouvoir exprimer sa religion au travail – là encore, sans plus de précisions.
Dans la quatrième catégorie (12%) dont l’Institut explique qu’elle « se distingue par une plus grande acceptation de la laïcité » et qu’elle est composé majoritairement de ressortissants étrangers, on note une critique massive de l’interdiction de la polygamie en France.
La cinquième catégorie (13 % des effectifs) représente les individus dont 40 % de ses membres sont favorables au port du niqab, à la polygamie, contestent la laïcité et considèrent que la loi religieuse passe avant la loi de la République. « Dans leur immense majorité, les membres de ce groupe ne considèrent pas que la foi appartienne à la sphère privée, ils sont d’ailleurs majoritairement favorables à l’expression de la religion au travail. »
La sixième catégorie (15 % des effectifs) se distingue de la cinquième en prônant une vision plus « dure » des pratiques religieuses. « Presque tous ses membres valorisent le port du niqab et près de 50 % contestent la laïcité tout en étant favorables à l’expression de la religion sur le lieu de travail.»
En résumé, selon ce rapport de l’Institut Montaigne – dont il n’est pas possible de prendre connaissance de la base de travail – 28% des musulmans sondés (un million d’individus en France si on l’applique aux chiffres obtenus par l’institut) seraient pour l’application de la Charia, la loi islamique, en France, jugée par eux plus importante que nos lois. Tandis que 25% semblent inclassables, et que 46% (les deux premières catégories) semblent réellement « intégrés » à la civilisation européenne .
Parmi ces 46%, les jeunes représentent une minorité tandis qu’ils dépasseraient 50% dans les 5ème et 6ème catégories, les plus rigoristes, mais également les plus croissantes démographiquement …
Dans l’attente d’obtenir le sondage de l’IFOP permettant un décryptage sur l’islam de France et sur les musulmans de France, nous n’irons pas plus loin dans l’analyse – le rapport ne donne pas les chiffres dans leur globalité. On renverra donc le lecteur à prendre connaissance de ce rapport qui se veut « dépourvu de toute attache partisane ».
Pourtant, lorsque l’on lit les préconisations , on peut s’interroger :
. Étendre le concordat à l’islam en Alsace-Moselle afin de permettre le financement de la formation des imams par l’État. Coût supplémentaire : 5, 5 millions d’euros.
2. Perception, par la Fondation des œuvres de l’islam, d’une contribution sur la consommation halal. Gain espéré : 50 millions d’euros.
3. Création d’une École nationale d’aumônerie pour former et recruter des aumôniers fonctionnaires.
4. Création du TIF, le test d’islam français pour les imams et les aumôniers.
5. Implication des collectivités pour favoriser l’émergence d’un islam local.
6. Enseignement de l’arabe classique à l’école publique pour réduire l’attractivité des cours d’arabe dans les mosquées.
7. Suivre la situation par des statistiques religieuses.
8. Rédiger un livre d’histoire équitable commun aux pays des deux rives de la Méditerranée.
9. Créer un secrétariat d’État à la laïcité et aux cultes actuellement rattachés au ministère de l’Intérieur.
10. Revoir la politique étrangère de la France pour endiguer l’influence des régimes wahhabites(Qatar, Arabie saoudite…).
Les «attaches» de l’Institut Montaigne avec le monde économique et financier sont par ailleurs certifiées, puisque à sa tête, on retrouve notamment Claude Bébéar (Président d’honneur d’Axa assurances),Henri de Castries (président d’Axa),Marwan Lahoud (Airbus),Marguerité Bérard (PBCE),Philippe Wahl (La Poste),David Azema (Bank of America) ou encore Jean-Dominique Senard (Michelin).
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