L’ancienne députée frontiste, qui multiplie les interventions publiques depuis quelques jours, était l’invitée ce jeudi d’une soirée ayant pour thème mai 68.
Ne surtout pas y voir un retour dans la vie politique. Marion Maréchal - désormais délestée du « Le Pen » de son patronyme - invitée vedette de la soirée « Débranchons 68 » organisée par le magazine de droite conservatrice l’Incorrect et les Eveilleurs d’Espérance, a voulu d’entrée de jeu couper court aux spéculations. « A l’époque de Balance ton porc, il est particulièrement mal venu de vouloir faire dire oui à une fille qui n’arrête pas de dire non », a balayé l’ex-députée du Vaucluse. Et de préciser : « Ce n’est pas un retour politicien. Peut-être un retour à la vie publique, mais pour la métapolitique ».
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Un non-retour qui suscite toutefois un véritable engouement. Ils étaient près de 1000 participants à avoir acquitté les 15 euros nécessaires pour participer à cette réunion organisée dans la salle un peu kitch de la « Palmeraie » dans le XVe arrondissement. Plutôt jeunes dans l’ensemble, bien habillés et pour certains d’entre eux, des électeurs… traditionnels de droite.
« Je suis adhérent les Républicains », confie ainsi Emmanuel, 44 ans, venu de Sartrouville (Yvelines). Il a beau être un fan de Laurent Wauquiez, la démarche de Marion Maréchal l’intéresse : « Elle veut rassembler des gens de différents horizons. Depuis la Manif pour Tous, on sait que cela n’a pas de sens de rester chacun dans son coin », précise-t-il. Erik Tegner, qui a renoncé à la présidence des Jeunes avec Calmels (NDLR, la numéro deux des Républicains) a lui aussi fait le déplacement : « Ce n’est pas le FN ici », s’amuse-t-il, tout en assénant : « Marion Maréchal-Le Pen a des points communs avec Laurent Wauquiez. »
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Quelques têtes connues -l’homme d’affaires ex-UMP Charles Beigbeder, le conseiller régional Olivier Bettati, Samuel Maréchal, le père de Marion Maréchal, la députée Emmanuelle Ménard, ou encore Philippe Martel, l’ex chef de cabinet de Marine Le Pen- sont également de la partie. Après avoir poliment écouté la première table ronde sur Mai 68, la salle se réveille vraiment lorsque Marion Maréchal monte sur scène. Son intervention consiste avant tout à vanter les mérites de sa future nouvelle école, l’Issep, qui ouvrira ses portes en septembre. S’emportant au passage contre les grandes écoles « défaillantes » qui forment des « moules à Macron ». Son objectif : sortir « les conservateurs de leur état de zombification ». Histoire d’être, comme elle le résume, « les nouveaux 2068-ards ».
Le Parisien