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  • Idéologie ou concorde nationale, il faut choisir…

     

    pantheon paris

    « Toute guerre civile introduit l’étranger dans les affaires d’un pays » notait Jacques Bainville. Une  remarque qui s’applique  aussi bien au  terrible conflit qui ravage la Syrie  qu’aux  soubresauts violents qui ont agité ces dernières semaines une Ukraine rongée par la corruption, nouveaux lieux d’affrontements géopolitiques entre les Etats-Unis et une Russie en pleine renaissance… Esprit de guerre civile qui appartient à la mythologie d’une gauche française d’essence totalitaire et qu’elle ne parvient pas toujours à dissimuler.  « En deux ans, 84 nouvelles taxes ont été créées. Les Français ont été jetés dans la détresse. Et je conseille aux Français de mettre leur ciré car après les Européennes cela va tomber comme à Gravelotte. Le gouvernement cache de futures hausses d’impôts. »  Cet avertissement de Marine Le Pen, formulé  hier soir  lors du débat RTL-LCI l’opposant  à Arnaud Montebourg, attire l’attention sur une duplicité qui irrigue de nombreux aspects de la tortueuse politique gouvernementale. Notamment dans sa gestion/instrumentalisation de l’extrême gauche (baptisée ultra-gauche dans les médias…), dont les milices sont  utilisées (protégées par Manuel Valls avancent certains)  contre le FN pour l’entourer d’un climat de violence  anxiogène. Militants antifas qui se sont encore  livrés à de nombreux saccages  à Nantes samedi. Cette fois  lors de la  manifestation soutenue avec enthousiasme par le ministre EELV Cécile Duflot contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes… soutenu à bout de bras par le Premier ministre  Jean-Marc  Ayrault.

     Duplicité qui émaille aussi l’annonce par  François Hollande,  vendredi  au  Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine), et en présence de ministres, de  Lionel Jospin, Robert Badinter, Harlem Désir,  du  transfert  au Panthéon des cendres de quatre « grandes figures » incarnant  «l’esprit de Résistance». Comme nous le pronostiquions  en février 2013, Stéphane Hessel est écarté du Panthéon mais deux femmes et deux hommes, selon « l’esprit de parité »,  devraient  y faire leur entrée  le 27 mai 2015, lors de la Journée nationale de la Résistance.

     En l’espèce deux humanistes Germaine Tillion et  Geneviève de Gaulle-Anthonioz  toutes deux résistantes authentiques, toutes deux  déportées à Ravensbrück,  Pierre Brossolette au courage indéniable,  homme de gauche, franc-maçon, membre de Conseil  National de la Résistance, proche de Jean Moulin,  qui se défenestra  le 22 mars 1944 pour être certain de ne pas dénoncer ses camarades ,   et Jean Zay, ministre de l’Éducation du Front populaire, abattu  en juin 1944 par des miliciens.

     «Deux femmes et deux hommes qui ont incarné les valeurs de la France quand elle était à terre» et «autant d’exemples pour la nation», a dit François Hollande ce 21 février, date qui ne fut pas choisi au hasard mais aussi pour des raisons idéologiques. C’est en effet celle  du soixante-dixième anniversaire de l’exécution de 22 membres   du  controversé  groupe communiste FTP-Moi dit  Manouchian, qui regroupait  « immigrés » et « apatrides ».

     Ces derniers auraient été  dénoncés   par un agent de Moscou, Jean Jérôme,  qui  aurait volontairement livré aux Allemands le groupe suspect de déviationnisme  trotskiste, selon la thèse émise par Philippe Robrieux dans son Histoire intérieure du parti communiste. Un ouvrage qui rejoint les interrogations douloureuses de  Mélinée Manoukian dans son livre « Manoukian »  mais ceci est une autre histoire….

     Bref , contrairement à ce qu’ont annoncé un certain nombre de chroniqueurs, M. Hollande est  ici une nouvelle fois non pas dans le  dépassement des clivages, pour célébrer en cette période de  crise aiguë,  la «Résistance » et le «l’esprit de  sacrifice »,   mais bien dans l’idéologie. Celle là même  qui conduit ce gouvernement à célébrer encore et toujours  les heures les plus sombres qui ont suivi la défaite de 40. Et ce constate Bruno Gollnisch ,   alors que la France  commémore officiellement  cette année le centenaire de la cataclysmique  première  guerre  mondiale, jusqu’alors bien  absente du devoir de mémoire!

     Idéologie qui conduit aussi à taire le fait que la Résistance  fut très largement menée  sur le terrain  par des hommes et des femmes appartenant  à la droite nationaliste (lire à ce sujet notamment la remarquable « Histoire critique de la Résistance » de  Dominique Venner), à cette « extrême droite » honnie par  le Système. Idéologie qui  fait   entrer a contrario  au Panthéon, et comme le réclame officiellement le Grand Orient depuis  2007,  le ministre de  Léon Blum,  Jean Zay, auquel M.  Hollande avait rendu hommage le  jour de son investiture à l’Élysée en mai 2012, comme incarnation de  « la République », de « l’école de la République»,de la  «la laïcité»…

     Or, estime Paul Véglio sur le site Boulevard Voltaire, « Agnès de La Barre de Nanteuil,  ardente patriote, chrétienne exemplaire, chef scout et authentique résistante (…) officier du deuxième bureau de l’état-major départemental de l’Armée secrète », «  tuée en 1944 dans un train de déportés » à l’âge de 22 ans, « aurait mieux mérité que Jean Zay » d’entrer au Panthéon.

     Agnès de La Barre de Nanteuil ,  médaillée  de la Résistance et de la  Légion d’honneur à titre posthume,  « marraine de la XXVIe promotion de l’École militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan (2002) «  est, avec Jeanne d’Arc, la seule femme à avoir donné son nom à une promotion de cette prestigieuse école d’officiers ». A  l’âge ou elle  s’engageait dans la résistance, Jean Zay lui, crachait sur le drapeau français. Mais contrairement à ce dernier «  aucune école publique  (ne porte le  nom d’Agnès de La Barre de Nanteuil) puisqu’elle n’était pas une résistante communiste ou athée ». A contrario, 150 établissements scolaires  ( !) porte le nom de M. Zay, tout comme  la promotion 2012-2013 de l’ ENA tandis qu’ il y a  cinq ans, la fondation maçonnique du Grand Orient de France a  crée à Sciences Po Bordeaux, une  chaire Jean Zay. 

     Dans son très médiocre  poème  Le Drapeau   écrit en 1924 à l’âge de vingt ans,  Jean Zay fustigeait  en effet celui-ci, «cette immonde petite guenille », « terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement »,  « je te hais dans l’âme »,  « tu es pour moi de la race vile des torche-culs » écrivait-il notamment .

     Si le traumatisme suscité par  la  boucherie de 14-18 a suscité une forte  réaction antimilitariste,  et beaucoup  plus largement   un fort  attachement vaille que vaille au maintien de la paix -les pacifistes issus de la gauche furent d’ailleurs nombreux en 40  à soutenir le Maréchal Pétain  et Vichy…- Jean Zay fut surtout   un  militant radical-socialiste,   franc-maçon comme il se doit  (loge Etienne Dolet du Grand Orient).

     Benjamin de l’Assemblée  nationale, élu à 27 ans, ministre très dynamique non sans mérites parfois (notamment lors de son passage au ministère des  Beaux-Arts), Jean Zay fut beaucoup de choses mais certainement  pas un modèle de  résistant, malgré sa fin tragique.

     En juin 1940  il quitta  l’armée sans « l’accord de ses supérieurs », comme cela  a été pourtant  asséné dans   la légende dorée que constitue  sa biographie officielle,  pour gagner le Maroc sur le Massilia  en compagnie  de Mendès-France, Daladier, Mandel  et une vingtaine d’ autres  parlementaires – le  récit qu’en fait l’historien Jacques  Benoist-Méchin dans « Soixante jours qui ébranlèrent l’occident »  est très éclairant…. Il est arrêté le 15 août pour désertion, condamné à la déportation à vie et à la dégradation militaire. Les radicaux-socialistes ralliés à Philippe Pétain ont certainement usé alors  de leur  influence car  sa peine sera finalement  commuée en  peine de prison à Clermont-Ferrand,  jusqu’à son assassinat le 20 juin 1944.

     Rallié lui aussi à Vichy, décoré de la francisque avant de rejoindre opportunément la Résistance en 43,  François Mitterrand fut le premier chef d’Etat à rendre officiellement  hommage à Jean Zay à Orléans en 1994. Mais sans aller jusqu’à le « panthéoniser ». Un sens de la mesure, et il suffisait encore hier soir d’entendre les âneries professées par M Montebourg face à Marine hier soir pour s’en convaincre, qui  décidément,  a définitivement  abandonné les  socialistes depuis la disparition du très madré Mitterrand. Lui  au moins savait souvent  se tenir et  à quoi s’en tenir…

    Bruno Gollnisch

  • En prison pour avoir refusé de polluer!

    Emmanuel Giboulot, le viticulteur bio, qui passera le 24 février au tribunal correctionnel pour avoir refusé un pesticide, parle !
    Un témoignage poignant.
    Merci de le soutenir en signant la pétition ICI

    ALTERMEDIA

    NdB: Que fait Cécile Duflot  qui soutient "deux fois plutôt qu'une" les émeutes de Nantes?

    Pétition signée!

  • Débat Arnaud Montebourg / Marine Le Pen


    Le Grand Jury du 23 février 2014 - Arnaud... par rtl-fr


    Le Grand Jury du 23 février 2014 - Arnaud... par rtl-fr

  • Ukraine: Catherine Ashton rend hommage aux victimes

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    http://www.leparisien.fr/international/ukraine-un-mandat-d-arret-lance-contre-ianoukovitch-pour-meurtres-de-masse-24-02-2014-3620283.php

  • Ianoukovitch se trouve sur une base d’infanterie de marine russe (médias)

    Aujourd'hui, 18:38
     

     Ianoukovitch se trouve sur une base d’infanterie marine russe (médias)

     

    Par La Voix de la Russie | L'ancien président Viktor Ianoukovitch se trouverait à Sébastopol, en Russie, sur une base d’infanterie marine russe dans la baie Kozatchia.

     

    Selon les sources de la chaîne ATR, l’ancien président serait monté à bord d’un navire de débarquement de la Flotte de la mer Noire de Russie, qui était préparé pour lui à l’avance.

  • Journée de violences organisée par l’extrême-gauche à Nantes : Le Chaos de l’Etat Socialiste, tribune de Franck Guiot

    À la une

    Journée de violences organisée par l’extrême-gauche à Nantes : Le Chaos de l’Etat Socialiste, tribune de Franck Guiot

     

    Je ne rentrerai pas dans le débat sur la nécessité ou non  de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, toutes les manifestations sont légitimes  et font partie du droit fondamental de chacun à s’exprimer, quel que soit le sujet.

    Mais devant de telles violences qualifiées de « Guérilla Urbaine » par Manuel Valls dans la soirée du 22 février 2014, je voudrais simplement dénoncer l’étonnant  « deux poids, deux mesures » d’un pouvoir socialiste en fin de course et d’une police à ses ordres.

    Journée de violences organisée par l’extrême-gauche à Nantes : Le Chaos de l’Etat Socialiste, tribune de Franck Guiot

    Que dire de l’appel à manifester de la ministre Cécile Duflot, membre du gouvernement Ayrault ? Peut-elle rester au gouvernement après avoir déclaré  « plutôt 2 fois qu’une » pour soutenir cette manifestation ?

    Que dire des dégâts occasionnés par ces véritables « milices d’extrême-gauche » dans la belle ville de Nantes ? Les photos parlent d’elles-mêmes.

     

    Que dire du silence assourdissant des responsables du Parti Socialiste, alors que ceux –ci ont livré une véritable « fatwa » envers les manifestants de la Manif Pour Tous, par des déclarations très choquantes, et très stigmatisantes pour les familles françaises ? Harlem Désir allant jusqu’à employer le terme « agissements d’extrémistes » pour qualifier la Manif Pour Tous  alors qu’aucune casse n’a eu lieu.

    Que dire sur le nombre d’arrestations ? Au nombre de dix alors que des millions de dégâts matériels ont eu lieu et de nombreux policiers pris à partie par des projectiles (6 policiers blessés), comparés au Jour De Colère à Paris le 26 janvier 2014 où 262 interpellations ont eu lieu qui ont donné lieu à 4 condamnations pour lesquelles les journalistes de l’AFP ont révélé les noms et prénoms, âge et profession des condamnés … comme si il s’agissait de dangereux criminels … Pauvre Presse !

    Déjà, des incidents graves avaient eu lieu à Rennes lors d’un meeting organisé par le FN , ou ces mêmes milices d’extrême-Gauche avaient mis la ville à feu, sous la bénédiction cuisante de la gauche et de la justice puisque les quelques personnes interpellées ont été relâchées sans suite

    Journée de violences organisée par l’extrême-gauche à Nantes : Le Chaos de l’Etat Socialiste, tribune de Franck Guiot

    Nantes,22 février 2014

    Nantes montre hélas que nous ne sommes plus dans un état de droit, car la police et la justice laissent agir certains individus et en musèle d’autres. Ce qui s’est passé à Nantes est à l’image de ce qui se passe chaque jour en France dans nos quartiers, où les racailles agressent en toute impunité.

    - – Impunité pour les racailles qui ont dévalisé les passagers d’un RER à Grigny, impunité pour les milices d’extrême-gauche de Rennes …. Les exemples sont multiples… impunité pour ceux qui squattent des terrains et qui violent la loi (Toulouse)

    - – Mais :

    - Emprisonnement pour un manifestant pacifique opposé au Mariage Pour Tous (Nicolas). Nombre impressionnants de personnes mises en garde à vue pendant les manifestations contre ce même mariage pour tous. Véritable nasse policière mise en place lors du Jour De Colère pour ficher, mettre en garde à vue, les manifestants du jour de colère opposés au gouvernement Hollande .

    - Véritable acharnement judiciaire envers ceux qui réclament la démission de François Hollande, exemple de la banderole « Hollande Démission » au Trocadéro, posée de manière pacifique, qui a donné lieu à 3 mises en GAV et à un procès pas encore terminé.

    - Ou encore contre ceux qui ont posé pacifiquement le 26 mai 2014, une banderole « Hollande Démission » sur la terrasse du siège du parti socialiste rue de Solferino. Cela a donné lieu à  19 gardes à vue et à 19 condamnations.

    Comment François Hollande pourra-t-il terminer son mandat dans un climat qui se rapproche chaque jour d’un climat de guerre civile tellement  ce pouvoir piétine les principes de la république et de la démocratie ?

    Les élections municipales et européennes suffiront-elles à infliger un désaveu suffisamment clair du peuple Français à l’égard du pouvoir Socialiste pour que François Hollande tire les conséquences de son échec ?

    Le député de droite Jacques Bompard, Maire d’Orange, a déposé une proposition de loi visant à destituer François Hollande cosignée rapidement par les 2 députés du Front National, Marion-Maréchal Le Pen et Gilbert Collard .

    A noter qu’aucun député de la « Droite Traditionnelle » n’a soutenu l’initiative osée mais intéressante du Député Maire d’Orange. Où se situe donc la vraie Opposition au pouvoir Socialiste ?

    Franck Guiot pour Novopress

    Crédit photos en Une et la première dans le texte : Sébastien Hermann , via Flickr, (cc). Crédit 2ème image dans le texte : copie d’écran d’une vidéo sur internet, DR.

  • Massy : cinq jeunes interpellés pour acte de cruauté envers une chèvre

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    Florence Méréo | Publié le 23.02.2014, 11h06

     

     

                                    

    ILLUSTRATION. Cinq jeunes ont été interpellés samedi soir pour actes de cruauté envers une chèvre dans les Grands-Ensembles de Massy (Essonne). | Le Parisien

                    

     Tenue en laisse. Face à un chien qui, lui, ne l’était pas. Samedi, vers 20 h 10, cinq jeunes hommes ont été interpellés dans les Grands-Ensembles de Massy (Essonne) pour acte de cruauté envers un animal.

    Âgés de 18 à 20 ans, ils avaient récupéré une chèvre naine, l’avaient attachée en laisse avant d’énerver passablement le chien de race staff de l’un d’entre eux et de l’inciter à attaquer l’animal.



    Voyant le chien se lancer à l’assaut de la chèvre, des passants ont prévenu la police qui a pu interpeller les cinq individus tous déjà connus des services de police. Ils ont passé la nuit en garde à vue. La chèvre blessée a été conduite chez un vétérinaire où elle a pu être soignée.

      

    LeParisien.fr

    Les salauds!

  • L'Ukraine, guerre civile: coup d'Etat ou début du ''grand coup'' ?

     

    L'Ukraine, guerre civile  - Coup d'Etat ou début du ''grand coup'' ?


    Michel Lhomme
    le 21/02/2014 

    L'Ukraine paralyse la diplomatie européenne. Ce qui s'est passé sur la scène internationale depuis l'affront russe aux Etats-Unis à propos de la Syrie, démontre qu'il s'agit pour l'Empire US de se venger et de reprendre la main. Les Européens éclairés ont bien compris où l'on veut en venir, où l'on veut mener l'Europe, à son corps défendant. L'Europe est  impuissante, prise au piège de sa dérive occidentaliste. Elle se révèle comme la somnambulique de la place Maidan, kidnappée par les événements et ayant compris que tôt ou tard, elle se retrouvera en Ukraine, dans une Ukraine dépecée ou coupée en deux mais une Ukraine divisée dont elle devra porter le Sud pauvre à bout de bras, servi sur un plateau rouillé par l'idéologie démocratique. 

     
    Victime de sa crédulité aux médias et ignorant les soubresauts des diplomates européens et des intellectuels du mondialisme comme BHL ou Daniel Cohn-Bendit, il faudra pour l'Histoire retenir le nom de l'ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt et diffuser en boucle sa conversation avec Victoria Nuland. Comme dans un roman de Gérard de Villiers, c'est Victoria Nuland qui donne ses instructions à l'Ambassadeur américain sur la façon de se comporter pour qu’ Arseni Iatseniouk devienne rapidement le nouveau chef du gouvernement, pour que Vitaly Klitschko, favorisé pourtant par l'Union Européenne et la chancelière allemande Angela Merkel, soit expulsé, et comment tout cela devrait ensuite "coller" à l'ONU ! « Fuck The UE », a souligné Mme Nuland dans sa détermination à imposer en Ukraine la stratégie américaine du chaos. Que faut-il aux analystes de plus transparent ?

    L'administration Obama est donc bien derrière la tentative de coup d'Etat contre le président élu, Victor Ianoukovitch. Selon l'économiste russe Sergueï Glaziev, conseiller du président Poutine sur l'Ukraine, ce sont environ 20 millions de dollars qui ont été dépensés ces dernières semaines pour armer les combattants de rue dans la perspective du coup d'état pro-américain. Obama aurait-il décidé de jouer quitte ou double ? Il attend, semble-t-il, le faux pas de Poutine, l'intervention imminente de la Russie pour fournir le prétexte à une confrontation. Si les choses continuent sur un tel chemin, nous pouvons être en quelques jours, conduits dans un ''grand coup''.

     
    Tout repose sur la Russie et sa maîtrise froide de la situation. Il semblerait que sa doctrine soit pour une fois plus chinoise que russe, reposant sur le non-agir, le laisser-faire stratégique de Lao-Tseu, belle tactique déconcertante pour les stratèges du Pentagone. Laisser faire, s'asseoir et regarder les manipulations occidentales jusqu'à ce que la guerre civile ukrainienne se propage ? Dans l'effondrement économique qui est le sien, l'Etat étatsunien y résisterait-il ? Diplomatiquement, les Etats-Unis ont violé le Mémorandum de Budapest de 1994, qu'ils avaient signé avec l'Ukraine et la Russie, où celle-ci acceptait d'abandonner en partie l'arsenal nucléaire soviétique ukrainien tout en s'engageant conjointement à la responsabilité pour la sécurité et la souveraineté de l'Ukraine. L'ingérence des États-Unis, dans le problème ukrainien est de fait une violation manifeste et flagrante de cet accord. C'est déjà en soi une déclaration de guerre.

    Par ailleurs, la République autonome de Crimée, russophone, a pris acte le 19 février d'une sécession possible de l'Ukraine. Un appel de la Crimée à la Douma d'Etat russe a même été enregistré demandant à la Russie d'être le garant de l'inviolabilité du statut de la Crimée. Compte tenu du Mémorandum de Budapest et de l'appel imminent du Parlement de Crimée, une intervention russe en Ukraine aurait alors un fondement juridique. Une intervention russe en Ukraine pour ''sauver'' la Crimée est l'un des scénarios russes posés sur la table. Poutine ayant compris la stratégie du chaos appliquée par les Etats-Unis en Ukraine, cherche l'épreuve de vérité avec les USA, ce moment fatal où les Etats-Unis seront obligés de reconnaître leurs vrais objectifs à savoir l'encerclement systématique de la Russie par l'élargissement à l'Est de l'OTAN et l'entrée de l'Ukraine dans une Union Européenne devenue un pur satellite appauvri du mondialisme transatlantique en construction. 

     
    Cette politique du changement de régime par l'idéologie démocratique est pourtant l'exacte continuité de la politique américaine depuis la dissolution de l'Union soviétique.  L'Histoire du monde devra être jugée demain sur l'histoire de cet empire anglo-américain, basé sur une relation spéciale avec Israël, pour une vision et une suprématie hégémonique sur le continent européen. Angela Merkel et la Pologne ont compris tardivement qu'ils avaient tout à y perdre. Peu ont relevé le fait significatif que  Victoria Nuland, la porte-parole du Département d'Etat, est mariée à Robert Kagan, le co-fondateur du Projet pour le Nouveau Siècle Américain c'est-à-dire qu'elle est l'épouse de l'auteur de la Bible de l'idéologie impérialiste des néo-conservateurs. Robert  Kagan, c'était le propagandiste zélé de la guerre en Irak où à l'époque, Victoria Nuland était conseillère en politique étrangère, adjointe au vice-président Dick Cheney, l'ambassadeur américain à l'OTAN de 2005 à 2008. 

    On sourit à voir la presse française faire maintenant l'éloge de Maidan, la Place de l'Indépendance à Kiev, occupée par les manifestants. Ils évoquent comme hier Tahrir ou les places arabes et turques, un ''agora'', un "espace physique" anti-autoritaire, un espace où l'on pourrait respirer «l'esprit de la Maidan " malgré le froid et le gel, les plaques de verglas et les matraques. On sourit parce qu'on sait regarder les images, on reconnaît la symbolique de certains ''boucliers'', on a lu les papiers de Svoboda et de toutes les organisations néo-nazies qui gravitent autour des barricades érigées. Toute avant-guerre est d'ailleurs trouble (qui manipule qui ?) mais surtout, elle reste noircie de contre-vérités officielles La tentative de prise de contrôle de l'Ukraine doit donc être considérée dans le contexte du système de défense antimissile américain en cours de déploiement en Europe centrale et orientale et dans celui de la doctrine de la "Prompt Global Strike". 

    Sommes-nous à deux doigts de tester grandeur nature cette théorie ? La doctrine militaire américaine repose sur la croyance théorique que les capacités nucléaires de l'adversaire pourraient être neutralisées par une première frappe nucléaire. En ce qui concerne cette doctrine jointe souvent chez les Américains à la doctrine de la "Air-Sea Battle," la Russie et la Chine ont parfaitement fait entendre ces derniers temps que, si nécessaire, ils déploieront leurs arsenaux nucléaires. Si donc l'Allemagne et d'autres pays européens ne veulent pas se laisser entraîner dans un conflit armé, ils doivent s'identifier dès à présent. Ils doivent faire entendre fortement la voix d'une renaissance de la puissance européenne. Ils doivent désigner par son nom le caractère impérialiste de l'Etat américain. Ils doivent souligner la nature de la tentative de coup d'Etat en Ukraine. C'est maintenant que l'Europe de la puissance doit se lever. Nous en sommes malheureusement loin.

     
     
    METAMAG
  • Najat Belkacem va-t-elle interdire Victor Hugo à l'école ?

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    Dans Les Misérables (2ème partie "Cosette", Livre 3, Chapitre 8) :

    "La poupée est un des plus impérieux besoins et en même temps un des plus charmants instincts de l'enfance féminine. Soigner, vêtir, parer, habiller, déshabiller, rhabiller, enseigner, un peu gronder, bercer, dorloter, endormir, se figurer que quelque chose est quelqu'un, tout l'avenir de la femme est là. Tout en rêvant et tout en jasant, tout en faisant de petits trousseaux et de petites layettes, tout en cousant de petites robes, de petits corsages et de petites brassières, l'enfant devient jeune fille, la jeune fille devient grande fille, la grande fille devient femme. Le premier enfant continue la dernière poupée."

    Le Salon Beige - 23 02 14

  • Ukraine : Ianoukovitch reste introuvable, les puissances occidentales poussent leur avantage

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    Le président du Parlement ukrainien Alexandre Tourtchinov a été nommé chef de l’État par intérim en remplacement de Viktor Ianoukovitch suite à un vote de la Rada. Il restera en poste jusqu’à l’élection présidentielle anticipée du 25 mai.

    Des milices issues des rangs de l’opposition continuent de patrouiller dans le centre de Kiev.

    La maison de Ianoukovitch a été saisie et est devenu propriété de l’État. L’ancien président reste introuvable depuis sa tentative de quitter le pays samedi.

    « Le parti des régions » de Viktor Ianoukovitch a désavoué son ancien chef, qu’il juge « responsable des événements tragiques », affirmant que « l’Ukraine a été trahie, les Ukrainiens dressés les uns contre les autres » et pointant « la responsabilité de Ianoukovitch et de ses proches ».

    Le siège du parti communiste, allié du parti des régions, a été mis à sac par des émeutiers. Une quarantaine de statues de Lénine ont été détruites ou vandalisées depuis une semaine.

    L’Agence juive a envoyé des fonds pour « financer l’achat de systèmes de surveillance et de protection des institutions juives telles notamment que des écoles, des synagogues ».

    La Commission européenne a indiquée être disposé à conclure très prochainement un accord commercial avec l’Ukraine.

    Les États-Unis et le FMI se sont dit « prêts à aider l’Ukraine dans ses efforts de retour à la démocratie, à la stabilité et la croissance ».

    Le Royaume-Uni a lancé un avertissement à Moscou : « Il ne serait vraiment pas dans l’intérêt de la Russie d’intervenir militairement en Ukraine. »

    E&R

  • Ukraine : l’Union européenne a soutenu un putsch contre un gouvernement démocratiquement élu. Par Aymeric Chauprade

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    Quelles leçons pouvons-nous tirer ?

    1) Les récents événements dramatiques démontrent qu’il n’existe aucune solution politique viable et durable pour l’Ukraine dans les frontières actuelles car l’Ukraine est divisée géopolitiquement.

    2) Le président Ianoukovitch, qui a quitté le pouvoir de lui-même, et afin que le bain de sang cesse, avait certes des torts sérieux (corruption, incapacité à agir dès le début de la crise) mais il avait été élu démocratiquement (aucune contestation de l’OSCE) et était le président légal. C’est donc un coup de force, un coup d’État même, qui l’a poussé vers la sortie et ce coup d’État a bel et bien été soutenu par l’Union européenne.

    3) Le sang a coulé parce que l’opposition a tiré la première à balles réelles sur les forces de l’ordre. Les premiers morts ont été des policiers. Qu’aurait fait un gouvernement occidental si des manifestants avaient tiré à balles réelles sur ses forces de l’ordre ? On se souvient que l’autoritaire M. Valls aura quand même fait jeter en prison des petits jeunes de la Manif pour tous ou de Jour de colère pour un simple jet de canette !

    4) Dans cette situation dramatique, l’Union européenne et les États-Unis portent une très lourde responsabilité. Ils ont encouragé la rébellion qui a débouché sur la violence ; ils ont cautionné un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu.

    5) La trame de fond de cette affaire, ne l’oublions pas, est, premièrement l’affrontement entre les États-Unis et la Russie, les premiers voulant « otaniser » l’Ukraine, les seconds voulant y conserver leur influence stratégique.

    C’est, deuxièmement, un affrontement historique entre l’Allemagne, qui a toujours voulu contrôler (Hitler) l’ouest de l’Ukraine (ce qui explique les néo-nazis de Svoboda) et la Russie, qui tente de refouler cette influence (ce qui explique les slogans anti-nazis des ouvriers de Donetsk).

    6) L’affaire ukrainienne, après la Syrie, la Libye et tant d’autres depuis 1990, apporte la démonstration que l’antifascisme et [la lutte contre] l’antisémitisme sont une posture pour les partis dominants en France et non un combat réel, posture qui ne vise qu’à diaboliser les forces politiques réellement alternatives. Ce n’est en effet pas une conviction puisque, au nom de l’Union européenne, ces partis inféodés aux oligarchies pro-américaines ont soutenu les néo-nazis ségrégationnistes et antisémites de Svoboda, le fer de lance du coup de force contre le gouvernement légal d’Ukraine.

    Une fois de plus, l’Union européenne prouve qu’elle n’est rien devant les tendances lourdes de l’Histoire et les enjeux de puissance. Sa rhétorique sur la démocratie et les droits de l’homme est instrumentalisée. Les gesticulations bellicistes de BHL en sont l’illustration pathétique.

     

    L’Ukraine face au réel

    L’opposition est divisée : que peut-il y avoir de commun en effet entre Ioulia Timochenko et les néo-nazis de Svoboda ?

    Les différents clans d’opposants vont devoir faire face à la réalité économique et géopolitique :

    - Banqueroute de Naftogaz, la compagnie gazière.

    - Plus de service public, fonctionnaires non-payés, caisses vides. L’UE ne donnera pas suffisamment. Donc Iatsenouk va devoir aller mendier l’argent russe et on imagine comment il sera accueilli.

    - Chaos dans l’Ouest de l’Ukraine où des bandes ont pris le contrôle.

    - Qui fera partir les extrémistes qui tiennent Maïdan ?

    Le retour à la Constitution de 2004 n’arrangera rien. Bien au contraire. Leonid Kuchma, sentant le vent tourner en sa défaveur pendant la Révolution orange, avait imaginé une constitution perverse qui diluait tout les pouvoirs si bien que personne ne dirigeait vraiment l’Ukraine.

    Revenir à cette Constitution sera une catastrophe quand on connaît la fragilité géopolitique intérieure de l’Ukraine et ses difficultés économiques. Selon Standard & Poor’s, l’Ukraine fera défaut sur sa dette (elle doit rembourser 13 milliards de dollars cette année) si la Russie arrête son aide, ce qui est désormais probable.

    Que peut-on souhaiter ?

    Pour ramener la paix, il ne reste qu’une solution viable. Diviser l’Ukraine en deux États. Une Ukraine de l’Ouest tournée vers l’Allemagne, la Pologne et donc l’Union européenne. Ce sera l’Ukraine pauvre, nous serons perdants, sauf les Allemands qui vont y trouver une main d’œuvre à bas coût pour continuer à maintenir leur avantage compétitif sur nous.

    Une Ukraine de l’Est, indépendante ou rattachée à la Russie (après tout, les habitants y sont russes) avec la Crimée bien sûr, éminemment stratégique pour Moscou.

    Conclusion

    Nous ne sommes qu’au début du chaos ukrainien et l’Union européenne porte une très lourde responsabilité. Manipulée par les États-Unis, l’Union a voulu exclure la Russie, acteur essentiel dans la zone, du règlement. Rappelons qu’après le Sommet de Vilnius de novembre 2013, le Kremlin a proposé de régler la question de l’Ukraine lors d’une conférence qui aurait rassemblé les Ukrainiens, les Russes et les Occidentaux.

    La crise ukrainienne est donc une nouvelle preuve de l’échec de l’Union européenne. L’Union européenne n’est pas un facteur de paix, elle est un facteur de guerre.

    Aymeric Chauprade

    E&R

  • Timochenko: "L'Ukraine va devenir un membre de l'Union européenne"

    http://lejournaldusiecle.com/2014/02/23/timochenko-lukraine-va-devenir-un-membre-de-lunion-europeenne/

    "Vous savez, malheureusement, que la politique ce n’est que du théâtre. Eh bien je vous garantirai que vous saurez ce qui se passe." (Timochenko)

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  • Washington peut-il renverser trois gouvernements à la fois ?

     

    La puissance d’un État se mesure à sa capacité à se défendre et à celle d’attaquer sur un ou plusieurs fronts. Dans cette optique, Washington tente pour la première fois de montrer qu’il peut renverser trois gouvernements simultanément, en Syrie, en Ukraine et au Venezuela. S’il y parvenait personne ne serait plus en mesure de lui résister.

    | Damas (Syrie) | 23 février 2014
     
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    Depuis quand les révolutions sont-elles soutenues par l’impérialisme ? (ici : place Maidan, Kiev).

    Washington, qui a échoué en 2011 à bombarder simultanément la Libye et la Syrie, est en train de tenter une nouvelle démonstration de sa force : organiser des changements de régime dans trois États à la fois, dans des régions du monde différentes : la Syrie (CentCom), l’Ukraine (EuCom) et le Venezuela (SouthCom).

    Pour ce faire, le président Obama a mobilisé presque toute l’équipe de son Conseil de sécurité nationale.

    D’abord la conseillère Susan Rice et l’ambassadrice à l’ONU, Samatha Power. Ces deux femmes sont des championnes du parler « démocratique ». Elles se sont faites une spécialité, depuis de nombreuses années, de préconiser l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États sous prétexte de prévenir des génocides. Mais derrière ce discours généreux, elles se moquent des vies non-états-uniennes comme l’a montré Mme Power lors de la crise des armes chimiques de la ghoutta. L’ambassadrice, qui connaissait parfaitement l’innocence des autorités syriennes, était partie avec son époux assister en Europe à un festival de cinéma consacré à Charlie Chaplin, tandis que son gouvernement dénonçait un crime contre l’humanité dont il rendait responsable le président el-Assad.

    Puis, les trois responsables régionaux : Philip Gordon (Proche-Orient et Afrique du Nord), Karen Donfried (Europe et Eurasie) et Ricardo Zuñiga (Amérique latine).
    Phil Gordon (ami personnel et traducteur de Nicolas Sarkozy) a organisé le sabotage de la Conférence de paix de Genève 2, tant que le dossier palestinien ne serait pas réglé à la manière US. Durant la seconde session de la conférence, alors que John Kerry parlait de paix, il réunissait à Washington les chefs des services secrets jordaniens, qataris, saoudiens et turcs pour préparer une énième attaque. Les comploteurs ont réuni une armée de 13 000 hommes, dont seul 1 000 ont reçu une brève formation militaire, pour conduire des blindés et prendre Damas. Le problème est que la colonne risque d’être détruite par l’Armée syrienne avant d’arriver sur la capitale. Mais ils ne parviennent pas à s’entendre sur la manière de la défendre sans distribuer des armes anti-aériennes qui puissent ultérieurement servir contre Israël.
     Karen Donfried est l’ancienne officier national de renseignement pour l’Europe. Elle a longtemps dirigé le German Marshall Fund à Berlin. Aujourd’hui, elle manipule l’Union européenne pour masquer l’interventionnisme de Washington en Ukraine. Malgré la fuite d’une conversation téléphonique de l’’ambassadrice Victoria Nuland, elle est parvenue à faire croire aux Européens que l’opposition à Kiev voulait les rejoindre et se battait pour la démocratie. Pourtant, plus de la moitié des émeutiers de la place Maidan sont membres de partis nazis et arborent des portraits du collaborateur Stepan Bandera.
    • Enfin Ricardo Zuñiga est le petit fils du président homonyme du Parti national du Honduras qui organisa les putschs de 1963 et de 1972 en faveur du général López Arellano. Il dirigea la station de la CIA à La Havane où il recruta des agents et les finança pour former l’opposition à Fidel Castro. Il a mobilisé l’extrême gauche trotskiste vénézuélienne pour renverser le président Nicolás Maduro, accusé d’être stalinien.

    L’ensemble des opérations est médiatisé sous la houlette de Dan Rhodes. Ce spécialiste de la propagande a déjà écrit la version officielle du 11-Septembre 2001, en rédigeant le rapport de la commission d’enquête présidentielle. Il a réussi à faire disparaître toute trace du coup d’État militaire (le pouvoir a été retiré des mains de George W. Bush vers 10h du matin et ne lui a été restitué que le soir ; tous les membres de son cabinet et ceux du Congrès ont été placés dans des bunkers sécurisés pour « garantir leur sécurité ») pour que l’on ne se souvienne que des attentats.

    Dans les trois cas, la narration US repose sur les mêmes principes : accuser les gouvernements d’avoir tué leurs propres citoyens, qualifier les opposants de « démocratiques », prendre des sanctions contre les « meurtriers », et en définitive opérer des coups d’État.
    Chaque fois, le mouvement débute par une manifestation au cours de laquelle des opposants pacifiques sont tués, et où les deux camps s’accusent des violences. En réalité des forces spéciales US ou de l’Otan, placées sur les toits, tirent à la fois sur la foule et sur la police. Ce fut la cas à Deraa (Syrie) en 2011, à Kiev (Ukraine) et à Caracas (Venezuela) cette semaine. Manque de chance, les autopsies pratiquées au Venezuela montrent que deux victimes, un opposant et un pro-gouvernement, ont été tuées par la même arme.
    Qualifier les opposants de démocratiques est un simple jeu rhétorique. En Syrie, ce sont des takfiristes soutenus par la pire dictature de la planète, l’Arabie saoudite ; en Ukraine quelques pro-européens sincères entourés de nombreux nazis ; au Venezuela de jeunes trotskistes de bonnes familles entourés de milices patronales. Partout le faux opposant US, John McCain, vient apporter son soutien aux vrais et faux opposants locaux.
    Le soutien aux opposants incombe à la National Endowment for Democracy (NED). Cette agence du gouvernement états-unien se présente mensongèrement comme une ONG financée par le Congrès. Mais elle fut créée par le président Ronald Reagan, en association avec le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie. Elle est dirigée par le néoconservateur Carl Gershman et la fille du général Alexander Haig (ancien suprême commandeur de l’Otan, puis secrétaire d’État), Barbara Haig. C’est la NED (en réalité le département d’État) qui emploie le sénateur d’« opposition » John McCain.
    À ce dispositif, il faut ajouter l’Albert Einstein Institute, une « ONG » financée par l’Otan. Créé par Gene Sharp, il a formé des agitateurs professionnels à partir de deux bases, en Serbie (Canvas) et au Qatar (Academy of change).
    Dans tous les cas Susan Rice et Samantha Power prennent des airs outragés avant d’arrêter des sanctions —bientôt relayées par l’Union européenne—, alors qu’elles sont les commanditaires des violences.
    Reste à réussir les coups d’État. Et ce n’est pas gagné.

    Washington tente ainsi de montrer au monde qu’il est toujours le maître. Pour être plus sûr de lui-même, il a lancé les opérations ukrainiennes et vénézuéliennes durant les Jeux Olympiques de Sotchi. Il était certain que la Russie ne bougerait pas de peur de voir sa fête troublée par des attentats islamistes. Mais Sotchi a pris fin ce week-end. C’est désormais au tour de Moscou de jouer.

  • Coup d’État pro-US en Ukraine

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    Olexandre Tourtchinov

     

     
    | 23 février 2014
     

    Sous le contrôle et en présence de diplomates états-uniens, la Verkhvna Rada ukrainienne a opéré un coup d’État, les 22 et 23 février 2014.

    Le Parlement a d’abord pris acte de la démission forcée de son président et élu à sa place l’ancien patron des services secrets, Olexandre Tourtchinov.

    Puis, 328 députés sur 450 ont abrogé la Constitution et lui ont substitué celle de 2004 , c’est-à-dire sans référendum et en situation d’urgence en violation des articles 156 et 157 de la Constitution.

    Dans la foulée, les députés ont destitué le président de la République, Viktor Ianoukovytch, sans respecter la procédure d’impeachment et sans contrôle de la Cour constitutionnelle, c’est-à-dire en violation de l’article 111 de la Constitution.

    Ils ont voté la libération de l’ancien Premier ministre et milliardaire, Ioulia Tymochenko, condamnée à 7 ans de réclusion pour abus de pouvoir, et dont Olexandre Tourtchinov est le fondé de pouvoir.

    Enfin, le lendemain, ils ont proclamé Olexandre Tourtchinov président par intérim, en violation de l’article 112 de la Constitution.

    Outrepassant ses pouvoirs intérimaires, Olexandre Tourtchinov a nommé son ami Valentin Nalivaytchenko à la tête des services secrets.

    Olexandre Tourtchinov a convoqué une élection présidentielle au 25 mai à laquelle Ioulia Tymochenko devrait être candidate.

    Ce coup d’État a été immédiatement salué comme un « retour à la démocratie » (sic) par les puissances occidentales.

  • EN DIRECT - Ukraine: la Maison-Blanche met en garde contre une partition du pays

    http://www.leparisien.fr/international/en-direct-ukraine-timochenko-demande-aux-manifestants-de-ne-pas-quitter-le-maidan-23-02-2014-3617329.php

  • La phrase du jour

     « Rien ne peut compenser une seule larme d'un seul enfant.  »

     Fiodor Dostoïevski

    Extrait de Les Frères Karamazov                   
  • Conférence de presse Belghoul, Boutin, Escada : le retour de l’infâme contre la République laïque

     

    Ils étaient une dizaine, le mercredi 19 février dernier, à donner une conférence de presse animée et présidée par l’inénarrable Farida Belghoul dont nous avons déjà dit tout le mal que nous pensions.

    On ne s’arrêtera pas sur le prétexte donné à la conférence de presse, créer un regroupement, une alliance, pour lutter contre le genre à l’école. Certes, nous refusons quant à nous toute manipulation enfantine, toute instrumentalisation au profit d’idéologies d’adultes et nous l’avons déjà dit, clairement, dans 3 articles au moins :

    http://christinetasin.over-blog.fr/article-ils-osent-enseigner-le-gender-a-l-ecole-76112085.html

    http://www.resistancerepublicaine.eu/2013/papa-porte-une-robe/

    http://www.resistancerepublicaine.eu/2014/ecole-de-peillon-autopsie-dun-cours-sur-labcd-de-legalite/

    Mais ce n’est pas de cela qu’il est question. Nous nous arrêterons sur les non-dits mais aussi les paroles explicites autour de la table. 

    En voici quelques extraits. Je n’ai rien inventé, j’ai scrupuleusement relevé, en écoutant, ce qui était dit. Mis bout à bout ça fait froid dans le dos.

    On signalera au passage que, sur les 10 présents il y avait 5  musulmans déclarés et 5  catholiques déclarés. Beau souci d’égalité de traitement… qui en dit long sur le projet de société, conforme aux religions, qui était présenté. Et il est clair que les 5 catholiques présents ont été les idiots utiles de Belghoul ; venus là pour combattre le gender, ils sont récupérés dans une alliance  qui dépasse de beaucoup le combat anti-gender comme le prouvent les propos entendus et devant lesquels ils sont restés cois et même souriants et approbateurs…

     J’ai relevé deux séries, fort intéressantes. 

    La première, c’est l’omni-présence du modèle musulman et de la référence à Allah pour les uns et celle d’une norme religieuse « dite naturelle » évoquée par certains catholiques.  Pour certains leur haine de l’homosexualité atteint les mêmes sommets que leur mauvaise foi. 

    La foi, la détermination humaine remplacent l’argent. [...] J’en appelle aux hommes de toutes les religionsFarida Belghoul.

    Le modèle de la famille c’est celui qui a été révélé par AllahAhmed Miktar, président des imams de France.

    Je fais appel à notre classe dirigeante musulmane. Si nous transmettons notre civilisation à une armée d’eunuques et de LGTB, à quoi bon. [...] Je refuse de retrouver mon fils dans un bar LGTB. [...] Si vous ne nous rejoignez pas, vous n’aurez pas de progéniture pour encenser votre mémoireAlbert Ali, essayiste musulman, fidèle de Alain Soral qu’on voit souvent sur Egalité et Réconciliation.

    On passera sur la lettre envoyée par un « savant musulman » qui n’est que références à Satan, au démon (tiens, tiens, encore un mystique iranien comme le gourou de Dieudonné…) pour finir par invoquer Vercingérorix et Belghoul qui serait la nouvelle Jeanne d’Arc… Bref,  ils sont prêts à tout pour imposer leur domination et leur vision musulmane du monde, même à nous prendre nos héros qu’ils ne trouvent pas, cette fois, trop blancs, trop « de souche. ».. et pas assez diversifiés…

    Je retire mon enfant de l’antre du mal. Mourad Salah, qui a contribué à la construction de différentes mosquées en France.

    Les chrétiens ont été les dhimmis de la République depuis un siècleAbbé de Tanouarn. 

    La deuxième, c’est la volonté de créer, à travers cette alliance anti-gender, un mouvement destiné à détruire la République et la laïcité, rien que ça.

    Il y a convergence entre musulmans et catholiques. Farida Belghoul.

    Je rejoins Tata Farida car la mère indigne Marianne n’est plus à la hauteur. [...] Notre but, c’est de gagner du temps pour préparer l’alliance des forces traditionnelles de ce pays. [...] Nos amis catholiques nous le disent, ils s’en prennent plein la tronche depuis des siècles dans ce pays. Il est parfois difficile de prononcer le nom de Dieu sur un plateau de TV de peur d’être ostracisé. Nous avons, nous, musulmans, la possibilité, parce que nous n’avons pas de passé historique, de régénérer le combat français, la vitalité française dans la résistance. Albert Ali, essayiste musulman, fidèle de Alain Soral qu’on voit souvent sur Egalité et Réconciliation.

    Il va falloir qu’on sorte de nos mosquées. [...] Les enseignants sont des lâches. Ils ont fait de moi ce que je suis, un pur produit de l’échec scolaire.[...] Nous, de confession musulmane, on ne partage pas ce que fait l’école. Mourad Salah, qui a contribué à la construction de différentes mosquées en France.

    Il y a un nouveau spectre politique qui est en train de s’ouvrir. A partir de notre référentiel islamique, nous devons être indépendants politiquementavec nos amis catholiques. Nabil (El Asri ou Naceri ? nom non compris ), porteur d’un message du Cheikh Zakaria, diplômé de l’université Al Azhar, l’université des sunnites…

    Ce régime nihiliste, la République, ne croit à rien. Nous devons être ensemble pour créer un grand ébranlement. La Manif pour Tous a été une création catholique et on a attendu les musulmans. Si les musulmans avaient été là, la République aurait tremblé, la République nihiliste qui doit être détruiteAbbé de Tanouarn. 

    On passera, pour sourire un peu, malgré tout, sur les incohérences et contradictions.

    Par exemple, comment Farida Belghoul qui commence la conférence de presse par une déclaration de méfiance à l’égard des medias officiels peut-elle dire aux journalistes des medias alternatifs présents :

    Je ne veux pas entendre parler de votre neutralité de journaliste, vous devez prendre parti contre le gender. 

    Il nous restera à analyser d’autres paroles, étonnantes et inquiétantes, prononcées ainsi que les énormité proférées et inventées à propos du gender. Il y a suffisamment à dire sur le sujet du gender, inquiétant, sans qu’on l’utilise pour de la propagande anti-homo et anti-athées, au nom d’une prétendue « nature humaine » qui puiserait son modèle fantasmé dans les religions, comme l’a fait, entre autres, Escada, le Président de Civitas. Ce sera l’objet d’un autre article sur le sujet.

    Christine Tasin

    RIPOSTE LAÏQUE