"Je ne ferai rien contre l'avis des français... par radioclassique
- Page 7
-
-
PROMENADE - Une nouvelle de Jacques Aboucaya
Promenade
Je n'ai jamais désiré le printemps
Avec un sourire d’une telle impatience
J’ai cru que l’hiver m’avait épousée,
laissée sur une île pelée
Claudia Solal, Parmi les arbres pensifs
Ce matin-là, Lydia était de méchante humeur. Mécontente d’elle-même, mécontente du monde entier. Dès son réveil, les causes s’étaient accumulées. Minuscules, certes, mais leur multiplication avait de quoi justifier sa morosité. D’abord, l’ampoule de sa lampe de chevet avait rendu l’âme. Puis c’est la bouilloire électrique qui avait refusé de fonctionner. Dans un faux mouvement, elle avait renversé et brisé le vase de cristal dans lequel elle avait disposé, la veille, avec amour, le bouquet de pervenches cueillies dans son jardin. Et elle avait failli éclater en sanglots quand son miroir lui avait rappelé, sans ménagement, qu’elle avait, sur une foucade, sacrifié la belle chevelure qui ondulait hier encore sur ses épaules. Comme si sa beauté, sa grâce naturelles dussent bénéficier en quoi que ce soit de ce geste sacrilège !
Quant à la consultation de sa messagerie, une vraie douche froide : un mail lui apprenait l’annulation du concert qu’elle devait donner la semaine suivante à La Salamandre. Pour couronner le tout, les vocalises auxquelles elle s’astreignait quotidiennement avaient tourné court. Un enrouement aussi tenace que subit. Le ciel lui-même, un ciel d’avril, incertain, parcouru de nuages, avec des alternances d’éclaircies, participait de l’accablement général.
Oberon paraissait lui aussi sensible à cette atmosphère délétère. Au point de fuir dans une autre pièce dès que sa maîtresse apparaissait. Il entretenait pourtant avec elle des relations quasiment fusionnelles depuis qu’elle l’avait recueilli et nourri, encore chaton, jusqu’à sa métamorphose en un superbe matou. Sans race bien définie, certes, mais affectueux et fidèle. Lydia l’avait pourtant, ce matin, privé de sa caresse matutinale. Voilà qui en disait long sur son état de trouble, et ce n’était pas un bon présage. Pourtant, lorsqu’il la vit enfiler son anorak et chausser ses sandales de marche, il se posta sur le pas de la porte, prêt à lui emboîter le pas, comme à l’accoutumée.
Il n’y avait pas long de la maison à la destination choisie par la promeneuse. A peine une demi-lieue, sur un chemin de terre serpentant à travers les prés constellés de pâquerettes, et qui allait en s’étrécissant. Au bout, des arbres, chênes, hêtres, bouleaux. Non une forêt, tout juste un petit bois. Un coin de nature demeuré sauvage, où une source alimentait un filet d’eau. Un endroit épargné par la frénésie humaine prompte à s’arroger le moindre lopin. C’est ce caractère indompté qui avait séduit la jeune femme. Inutile d’être grand clerc en psychologie pour en saisir la raison.
Oberon suivait, mais à distance respectueuse. Comme pour éviter de troubler les pensées de sa mère nourricière. Aussi s’arrêta-t-il à l’orée du bosquet dès qu’il la vit pénétrer sous les frondaisons encore dénudées, mais où pointaient déjà, çà et là, prémisses d’un printemps désiré, de minuscules bourgeons. Lydia s‘assit sur le gazon. Les touffes de renoncules, de jonquilles, de crocus sauvages à peine éclos offraient au regard des taches colorées. Elles étaient disposées au hasard, sans doute. Toutefois, elles semblaient respecter un agencement mystérieux concourant à l’harmonie du lieu. Le moindre déplacement, la moindre rupture dans la succession des teintes eussent suffi à rompre ce miraculeux équilibre.
Soudain, Lydia se mit à pleurer. Comme si un trop-plein d’amertume la submergeait. Comme s’il s’agissait d’expulser tout le marasme qu’elle sentait bouillonner au tréfonds d’elle-même, sans parvenir à le dominer, et dont elle se rendait confusément responsable. Les oiseaux s’étaient tus, soucieux sans doute de respecter une douleur aussi manifeste.
Lorsqu’elle leva enfin les yeux, elle vit, en face d’elle, un grand chêne qu’elle avait souvent remarqué au cours de ses promenades. Et le chêne lui sourit. Du moins ressentit-elle, émanant de lui, une telle bienveillance qu’un élan irrépressible la poussa et qu’elle se blottit contre son tronc pour l’enlacer de ses deux bras. Presque instantanément, elle sentit une sorte d’engourdissement de sa conscience tandis qu’une grande paix descendait en elle.
« Il ne sert à rien, murmurait l’arbre à son oreille, de se rebeller contre l’ordre du monde. De prétendre infléchir les événements. Le hasard n’existe pas. Tout est prévu, l’enchaînement des causes et des effets obéit à un plan que tu ne saurais discerner, mais dont la réalité sous-tend la marche de l’univers. La seule sagesse consiste non à s’insurger, ou à se lamenter, mais à accepter cette harmonie supérieure. Mieux encore, à y participer consciemment. A se couler dans le fleuve du temps. A se fondre dans un monde à la cohérence duquel participe le moindre atome qui nous constitue, toi, moi et toutes les créatures. Sois sereine. Prépare-toi, comme je le fais, à l’avènement du printemps. Tout ce qui arrive a un sens. Apprends à discerner, sous les apparences, les aspects positifs de toute chose. C’est la clef du bonheur. »
Comme si elle émergeait d’un long sommeil, la jeune femme prit brusquement conscience qu’elle n’avait pas cessé d’étreindre le grand chêne et que sa position pouvait faire naître, chez un éventuel promeneur, un soupçon de dendrophilie d’un genre insolite. Se retournant, elle s’aperçut qu’Oberon l’avait rejointe. Assis dans l’herbe, à ses pieds, il attendait avant de prendre à son tour la parole. Son œil était plein de malice. « Ce chêne a raison, dit-il. J’espère que tu comprends maintenant que tout prend son sens dans un ordre plus vaste. Ainsi, chaque fois que je chasse un oiseau pour déposer à tes pieds sa dépouille encore palpitante, tu devrais me remercier au lieu de me gronder. Car sache-le : c’est une offrande que je te fais, ô maîtresse adorée. »
Lydia se baissa, prit le chat qui se blottit contre elle. Sa fourrure était douce et chaude.
Jacques Aboucaya
NdB: Je vous conseille de lire cette nouvelle ravissante!
-
Les Brigantes -Elections blues
(merci à Dirk)
-
Le huis clos de Marine Le Pen avec des intellectuels
Par Emmanuel Galiero
Publié le 12/04/2017 à 19h52La présidente du Front national s'est prêtée au jeu de la discussion-déjeuner, mercredi, avec sept essayistes et enseignants, réunis par l'économiste Hervé Juvin.
Marine Le Pen préfère les penseurs de la souveraineté aux «intellectuels en chaise longue», comme elle l'a dit lundi soir lors d'une conférence de presse. Et elle était ravie de pouvoir échanger, mercredi, avec sept essayistes et enseignants, réunis par l'économiste Hervé Juvin.
Outre Thibaud Collin - qui avait cosigné avec Nicolas Sarkozy le livre La République, les religions, l'espérancepublié en 2004 -, il y avait notamment autour de la candidate FN Bérénice Levet, Vincent Coussedière, Guillaume Bernard, Olivier Battistini. «Nous avons tous en commun une réflexion sur la souveraineté, l'identité et la diversité des civilisations», explique Juvin, qui a profité de l'occasion pour inviter les participants à signer son «Appel d'avril, pour que vive la France! ».
Volonté d'en finir avec l'euro
Le Pen s'est volontiers prêtée au jeu de la discussion-déjeuner. On s'interroge sur ce qui fait rêver la France et sur l'école. On se questionne sur sa volonté d'en finir avec l'euro. Elle écoute, réagit, prend des notes. Son projet d'interdire le voile dans l'espace public suscite un débat mais tout le monde, en revanche, semble être de son avis lorsqu'elle considère que la France «s'est beaucoup affaiblie quand elle a oublié que son peuple était un peuple politique». Les intellectuels acquiescent aussi lorsque Le Pen affirme que cette même France, dont il est question à onze jours du premier tour, doit «redevenir le cœur politique de l'Europe».
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 13/04/2017.
-
Le salon des islamistes de l’UOIF doit être interdit ! – par Fabrice Robert
Ce rassemblement se tient depuis déjà 34 ans et a compté jusqu’à 170.000 visiteurs en 2013. Il s’agit de la réunion islamique la plus importante d’Europe…
Du 14 au 17 avril 2017 se tiendra, comme chaque année, le rassemblement annuel des musulmans de France (RAMF). L’événement est organisé par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), faux nez des Frères musulmans dans notre pays. Ce mouvement est considéré comme terroriste par plusieurs pays, notamment l’Égypte (où il fut fondé en 1928), la Russie, mais aussi bientôt, peut-être, par les États-Unis selon le souhait exprimé par le président Trump. Voulant brouiller les pistes, l’UOIF s’est d’ailleurs renommée récemment en « Musulmans de France »…
Également connu comme le congrès du Bourget, ce rassemblement se tient depuis déjà 34 ans et a compté jusqu’à 170.000 visiteurs en 2013.
Il s’agit donc de la réunion islamique la plus importante d’Europe, ce qui n’est naturellement pas sans causer quelques débordements, souvent de la part des intervenants.
On a ainsi pu voir au cours des années divers invités être purement et simplement empêchés de pénétrer sur le territoire français. En 2012, par exemple, ce sont les prédicateurs Youssef al-Qaradawi – qui recommandait au mari de « battre légèrement [sa femme], avec ses mains, en prenant soin d’éviter le visage ou d’autres parties sensibles » – et Mahmoud al-Masri qui furent interdits de séjour suite à leurs écrits et prises de position.
L’UOIF regrettait alors ce qu’elle nommait pudiquement une « controverse ». Pourtant, cette année, trois individus du même calibre sont attendus : Nabil Ennasri, agent du Qatar et des Frères musulmans en France, qui avait déclaré que « le djihad, dans le cadre d’une lutte armée défensive contre un système oppressif, est parfaitement légitime pour le peuple syrien ».
Ahmed Jaballah, ancien président de l’UOIF, qui expliquait en 2005, dans un entretien accordé à L’Express, le plan de conquête de son organisation en des termes laissant peu de place au doute : « L’UOIF est une fusée à deux étages. Le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique. »
Moncef Zenati est membre du bureau national de l’UOIF et, ainsi que l’explique l’ex-Frère musulman Mohamed Louizi, prône à travers ses traductions des livres de Al-Qaradawy en français un « processus stratégique [qui] part d’abord et essentiellement de l’éducation de l’individu – d’où la priorité accordée aux « jeunes musulmans », entre autres. Ensuite de l’individu, il faut former le foyer musulman, puis le peuple musulman, puis atteindre le gouvernement islamiste, puis établir le califat, puis reconquérir l’Occident puis atteindre le Tamkine planétaire. »
Ce rassemblement sera, comme chaque année, le lieu de diffusion d’un islamisme toujours plus conquérant. À l’heure où tous les pays d’Europe sont endeuillés par le terrorisme islamique, les Identitaires réclament l’interdiction du RAMF et la dissolution de l’UOIF !
Fabrice Robert,
directeur national à l’action des Identitaires -
Philippe Poutou (NPA) : "il faut accueillir encore plus de migrants..."
-
VIDEO - Stoppons Macron !
Avec Charlotte d'Ornellas
TVLibertés
(merci à Dirk)
-
Réunion publique de Marine Le Pen à Arcis-sur-Aube (11.04.2017)
-
Syrie : Poutine avertit que d’autres fausses attaques au gaz sont en préparation pour justifier l’invasion du pays par les USA
BREIZATAO – ETREBROADEL (11/04/2017) Vladimir Poutine a rompu le silence (source) après les frappes américaines de vendredi dernier contre la Syrie, les premières en six ans de conflit entre le gouvernement syrien et les djihadistes soutenus par les USA et ses vassaux.
S’exprimant devant les journalistes, le président russe a averti qu’il disposait de « sérieuses informations » sur de fausses attaques chimiques en préparation.
« Nous avons des informations de sources variées indiquant que de telles provocations – et je ne peux pas les appeler autrement – sont en train d’être préparées dans d’autres régions de Syrie, y compris dans les quartiers sud de Damas, où ils veulent diffuser des substances chimiques et ensuite blâmer les autorités syriennes officielles pour leur utilisation » a assuré le président russe.
Alors qu’il recevait le président italien, Vladimir Poutine a fait un parallèle avec la guerre d’Irak de 2003 où les USA avaient accusé Saddam Hussein de disposer d’armes de destruction massive sur la base de fausses preuves. Ce mensonge avait été utilisé par Washington pour envahir le pays, faisant entrer le Moyen-Orient dans le chaos et donnant ultérieurement naissance à l’État Islamique.
« Nous avons discuté de la situation avec le président Sergio Mattarella et je lui ai dit que ces événements ressemblent fortement à ceux de 2003 » a ajouté Vladimir Poutine.
Les commentaires du président russe font écho à ceux du Col. Gen. Sergei Rudskoy, de la direction opérationnelle de l’état-major russe. Ce dernier a indiqué que les djihadistes préparaient de nouvelles attaques chimiques afin d’accuser le gouvernement syrien et inciter les USA à frapper le pays.
-
Frappes US sur la Syrie
https://www.officierunjour.net/actualit%C3%A9s/frappes-us-sur-la-syrie-du-7-avril-2017/
Donald Trump a-t-il vendu son âme au diable?
-
Reportage - Elections 2017 - Petite étude comparative...
Ajoutée le 10 avr. 2017Les 4 et 5 février 2017, l’équipe d’ERTV a rencontré à Lyon le public des meetings de Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Petite étude comparative...
-
Attentat en Suède : des fleurs contre le terrorisme
Est-ce avec des fleurs, des lampions, des larmes et des manifestations d’amour qu’on aurait vaincu le fanatisme national-socialiste ou bolchevique ? Assurément non. Alors pourquoi donc tant d’Européens s’imaginent-ils pouvoir combattre ainsi le fanatisme islamique ? Ou islamiste, chacun choisira, l’islamisme n’étant qu’un néologisme pour désigner, en faisant croire qu’il s’agit d’une nouveauté, la voie violente de l’islam telle qu’elle a toujours existé depuis les origines de cette religion-idéologie.
Après les larmes de Mogherini, « Haute Représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité », suscitées par les attentats de Bruxelles en mars 2016, nous avons eu droit vendredi aux larmes de Löfven, Premier ministre suédois, après l’attaque au camion contre les passants dans une rue piétonne de Stockholm. Commentaire d’une députée polonaise, qui s’est ainsi étonnée d’une telle réaction :
« Suédois ! Descendant des valeureux Vikings ! Qu’êtes-vous devenus ? »
Des fleurs partout, des lampions et une grande manifestation pour l’amour lancée sur Facebook qui a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes dimanche à Stockholm : les Charlies suédois étaient de sortie ce week-end.
Quelques fausses notes, toutefois, dans ce concert de bonnes intentions dégoulinantes. Ainsi du chef de la police de l’agglomération de Göteborg, qui a appelé sur Twitter à l’expulsion des immigrés soutenant l’Etat islamique. Mais le ministre de la Justice a vivement réagi, demandant au grossier personnage de s’expliquer après cette déclaration, car la Suède est un pays ouvert : « Nous avons la liberté de parole en Suède, ce qui veut dire que les gens ont le droit d’avoir des opinions répugnantes ici », lui a rappelé le gentil ministre Morgan Johansson.
Car le principal suspect de l’attentat est un Ouzbek de 39 ans, Rachat Akilov (ci-contre), qui ne cachait pas sur internet sa sympathie pour le terrorisme islamique. Par contre, dans la vie de tous les jours, c’était « un type normal » et pas religieux pour un sou. Il aurait, d’après les médias suédois, avoué et serait même content d’avoir réalisé son projet de tuer des « infidèles », soutenant avoir agi pour le compte de l’Etat islamique.
Venu en Suède en laissant au pays sa femme et ses quatre enfants, sa demande d’asile avait été rejetée et il avait reçu l’ordre de quitter le pays en décembre mais avait disparu dans la nature, comme beaucoup d’autres.
Sans doute inspiré par les attentats de Nice, de Berlin et de Londres, pour ne citer que ceux-là, l’Ouzbek a, au volant d’un camion volé, fait quatre morts et 15 blessés.
Selon les déclarations de la police suédoise, il y a environ 12 500 autres immigrants ayant reçu l’ordre de quitter le territoire et dont les autorités ont perdu la trace.
Difficile de contrôler tout ce beau monde quand on a laissé venir, pour ne pas dire encourager à venir, 163 000 « réfugiés » rien qu’en 2015 dans un pays de dix millions d’habitants. Finalement, les larmes que l’on a vues couler sur les joues du Premier ministre Stefan Löfven étaient peut-être celles d’un homme rongé par le remords…
Olivier Bault
Article paru dans Présent daté du 12 avril 2017
-
Explosions près du car Dortmund/ Monaco
-
Mélenchon, un projet dévastateur pour la France à 270 milliards d'euros !
Le coût faramineux du programme du candidat de La France insoumise se traduirait par une explosion des impôts et de la dette.
Il a des idées fixes, Jean-Luc Mélenchon. Plus les campagnes passent, plus il est convaincu que «les puissants ne sont jamais rassasiés», que «nous étouffons sous le règne de la finance», que «les traités européens nous retirent toute liberté d'action», que «le protectionnisme est nécessaire». Et donc que les politiques de l'offre, dans ce contexte, sont vouées à l'échec. Qu'au contraire, il faut relancer l'activité par la dépense publique. En d'autres termes, remettre l'État au centre du jeu et sortir le carnet de chèques! Il a même chiffré le montant qui devrait y être inscrit, en toutes lettres: 270 milliards d'euros. Rien de moins.
«C'est une sorte de programme commun dopé aux hormones! Dans l'histoire, les résultats de l'étatisation de l'économie ont été tellement mirifiques que ça donne envie de recommencer!», ironise l'économiste Olivier Babeau, professeur à l'université de Bordeaux. D'inspiration keynésienne, le projet du candidat de La France insoumise n'est pas sans rappeler celui mis en œuvre par Pierre Mauroy en 1981. À l'époque, l'électorat de François Mitterrand attendait que l'État reprenne le pouvoir et lui redonne du pouvoir d'achat. Pas moins de 10 milliards de francs avaient alors été injectés pour relancer la consommation et une grande vague de nationalisations lancée. Avec le succès et les conséquences que l'on connaît: des attaques sur le franc, trois dévaluations et l'obligation pour le gouvernement de revenir en arrière deux ans plus tard en instaurant une politique de rigueur…
Mais qu'à cela ne tienne! Jean-Luc Mélenchon est plus «ambitieux». Lui injectera donc 270 milliards d'euros dans la «machine». Son programme se fonde d'abord sur un plan de relance des investissements de 100 milliards, financés par l'emprunt. Un premier chèque de 50 milliards sera consacré à «l'urgence écologique». Avant un second, de 45 milliards, pour répondre à «l'urgence sociale», notamment le logement et la «fin du pillage économique de la nation», via des renationalisations (aéroports, autoroutes…). Enfin, 7 milliards doivent aller aux services publics.
Mais il ne s'arrêterait pas en si bon chemin. Tout cela serait, en cas de victoire, accompagné d'un programme de hausse de la dépense publique de 173 milliards d'euros sur le quinquennat. Et ce, pour financer la lutte contre la pauvreté, la Sécurité sociale intégrale, le retour de la retraite à 60 ans, l'augmentation des salaires, la création de postes dans le secteur non marchand… «Si le fait que l'État dépense plus aboutissait à la prospérité, la France serait un des pays les plus prospères d'Europe, insiste Olivier Babeau. Mais nos voisins qui ont réduit la dépense publique sont dans une situation plus enviable que la nôtre.»
Comme l'endettement ne peut pas être le remède miracle à tous les maux - et qu'il aura déjà servi pour financer le programme d'investissements -, la hausse des dépenses courantes annoncées par le candidat sera rendue possible grâce à… une «réforme fiscale». Autrement dit, par 120 milliards d'euros, selon le chiffrage du candidat lui-même, d'augmentation des impôts. Et des hausses ciblées, de préférence. En 2012, Mélenchon avait fait un slogan - «au-dessus, on prend tout» - de sa proposition de fixer un taux marginal de 100 % sur les revenus supérieurs à 360.000 euros annuels. Il revient cinq ans plus tard avec un dispositif à peine remanié: ce taux concernera les revenus au-dessus de 20 fois le revenu médian, soit 400.000 euros annuels. Ce qui revient, admet-il, à fixer un «revenu maximum autorisé». Parce que les plus aisés sont dans son viseur, il compte également «renforcer» l'ISF et augmenter les droits de succession sur les gros patrimoines. Au-delà de ces mesures, il veut rendre l'impôt sur les revenus plus progressif avec un barème à 14 tranches contre 5 aujourd'hui.
Et les finances de l'État dans tout ça? «Sur ce plan-là, et parce qu'il envisage une sortie de l'Union européenne, il nous envoie dans le décor», assure François Ecalle, ancien magistrat de la Cour des comptes et fondateur du site Fipeco. L'intéressé n'est pas du même avis. Le candidat s'appuie en effet sur les projections arrangeantes de ses deux économistes, Jacques Généreux, maître de conférences à Sciences Po Paris, et Liêm Hoang-Ngoc, ancien eurodéputé PS. Ces derniers assurent en effet que l'effet multiplicateur du projet est de 1,4. En d'autres termes, que 140 euros d'activité supplémentaire seraient, par un effet boule de neige, générés pour chaque centaine d'euros dépensée. Du coup, les dépenses creuseraient certes le déficit public à 4,8 % du PIB en 2018. Mais celui-ci se résorberait à mesure que les retours sur investissements s'accumuleraient, pour finalement retomber à 2,5 % à la fin du quinquennat. Quant à la dette, elle tomberait à 87 % du PIB en 2022, soit dix points de moins qu'aujourd'hui.
Reste qu'aucune évaluation du programme Mélenchon, faite ces dernières semaines par les multiples instituts de conjoncture et autres think-tanks, ne parvient à ce résultat. L'Institut Montaigne estime au contraire que l'endettement se creusera de 180 milliards en cinq ans ; la Fondation Concorde le voit exploser à 110 % du PIB quand l'iFRAP le chiffre à 116 %. Si bien, selon ce dernier, que la dette française serait alors sur une pente non soutenable «et les taux d'intérêt augmenteraient de manière importante». Mais les contraintes de la finance, Jean-Luc Mélenchon s'en moque bien… Pour lui, les scénarios catastrophes sont moins importants que les convictions.
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 12/04/2017.
-
Marine Le Pen: "Mes 10 mesures immédiates"
-
JOURNAL TVL DU MARDI 11 AVRIL 2017
-
Florian Philippot: "Vous nous rendez responsable de tout"
-
La Paix n'est jamais l'oeuvre des pacifistes
En 24 heures, Trump a su prendre une décision dont son prédécesseur avait été incapable. Celle-ci a deux effets positifs.
La réaction de Donald Trump a surpris tout le monde. Lui qui conseillait en 2013 à Obama de ne pas s’engager en Syrie, qui paraissait vouloir concilier les politiques américaine et russe sur le terrain au point d’être suspecté d’avoir été élu grâce au soutien occulte de Vladimir Poutine, le voilà qui fait raser une base aérienne syrienne en représailles après un bombardement chimique sur un village rebelle. La rapidité de la riposte unilatérale des États-Unis, alors que ceux-ci avaient temporisé et finalement laissé paraître leur impuissance sous la présidence Obama, pourrait être l’expression d’un manque de maturité et d’expérience du nouveau locataire de la Maison-Blanche, un signe inquiétant de son caractère bouillant.
Mais l’action a été menée de manière très maîtrisée. La base aérienne a été détruite mais sans faire beaucoup de victimes, et notamment aucune parmi les Russes, prévenus de la frappe. Les échanges verbaux entre Moscou et Washington sont vifs. On peut y voir un revirement total par rapport au rapprochement esquissé encore récemment. La visite au Kremlin de Rex Tillerson semble cependant maintenue. La décision de Trump pourrait donc bien être plus intelligente, voire subtile, que les esprits superficiels l’imaginent.
En 24 heures, Trump a su prendre une décision dont son prédécesseur avait été incapable. Celle-ci a deux effets positifs. D’abord, l’Amérique revient dans le jeu et à son niveau. Elle ne s’embarrasse pas de discours moralisateurs. Elle pose un acte de guerre qui transgresse la souveraineté syrienne sans passer par l’ONU. Ensuite, Donald Trump, affaibli par ses échecs relatifs sur l’immigration et l’Obamacare, consolide sa présidence auprès du Parti républicain, de l’opinion publique toujours soudée derrière le chef d’une guerre juste, et il déligitime des critiques moins faciles contre celui qui réagit avec vigueur à des actes inhumains.
Cette interprétation très favorable à Donald Trump doit cependant être tempérée en amont et en aval. Même s’il a su saisir une occasion plus qu’il n’a réagi, comme il le dit, à une émotion, encore faut-il que la cause et les effets de sa décision n’en affaiblissent pas l’autonomie.
Le bombardement chimique d’un village par l’aviation syrienne est lui-même surprenant. Comment imaginer que Bachar el-Assad soit assez stupide pour entreprendre une action aussi dangereuse alors qu’elle ne s’impose nullement sur le plan stratégique et risque, au contraire, de compromettre une situation rétablie, avec un rapport de force favorable, une image améliorée et, surtout, une déclaration américaine écartant des priorités son éviction ? Il y a là un mystère et des secrets difficiles à percer. Certains vont jusqu’à susurrer que le « Donald » a été repris en main par les néo-conservateurs influents au Congrès, aux armées et dans les services de renseignement.
Ce serait oublier que Donald Trump est avant tout un habile négociateur. Il sait que, pour négocier, il faut être en position de force et avoir des arguments. Obama était sorti de la négociation par faiblesse. Trump y rentre en force. Poutine et lui savent qu’ils ne peuvent ni se faire la guerre, ni aller jusqu’à l’humiliation de l’adversaire. Il leur faudra donc discuter, et pas seulement du Moyen-Orient. Donald Trump a montré ses muscles alors que le président chinois est en visite aux USA. La Corée du Nord, qui menace le Japon et la Corée du Sud, est une voisine et un allié turbulent de la Chine. Elle sera sans doute au menu, elle aussi. L’avenir n’appartient pas aux moralistes verbeux qui encombrent les « machins » onusien ou européen. Le président Poutine avait rappelé le monde au réalisme politique. Le président Trump vient sans doute de le rejoindre.
La France, qui voulait en 2013 répéter la faute libyenne, s’est hélas mise hors jeu. La paix n’a jamais été l’œuvre des pacifistes mais des réalistes prêts à poursuivre la politique au moyen de la guerre.
BV
-
Attentat islamiste de Stockholm : la première victime identifiée est une fillette de 11 ans
20h43La première victime de l’attaque terroriste de vendredi à Stockholm (Suède) a été identifiée : Ebba, une fillette de 11 ans qui revenait de l’école et rentrait chez elle.
Sa mère avait précédemment lancé un appel désespéré pour obtenir des informations sur son sort sur Facebook.
Un membre de la famille a déclaré à Expressen que la police a visité la maison de la fille en demandant de recueillir son ADN.
L’identité de la victime a été confirmée par sa famille au journal.
Comme elle avait l'air gentille!
RIP Ebba
-
Pays-Bas: A cheval et à coups de bêton, la police repousse les antifas à Groningue ( VIDEO)
https://francais.rt.com/international/36715-a-cheval-a-coups-baton-police-reposse-antifas-Groningue