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Blog - Page 1247

  • Tuerie de Toulouse: l'émotion nationale

    La tuerie de Toulouse a suscité une émotion nationale. Toulouse est bien évidemment sous le choc mais tout le territoire est touché. La campagne présidentielle a même été suspendue. Du jamais vu. Toute la presse en parle.

     
    Une marche silencieuse a eu lieu lundi soir
     

    « La tragédie qui bouleverse la France ». Le journal Le Parisien donne une tendance. En France, de nombreuses personnes sont bouleversées après la tuerie de Toulouse qui a fait quatre morts dont trois enfants. Ce mardi, la presse française s'indigne et salue l'unité nationale retrouvée des candidats à la présidentielle mais appelle à éviter toute récupération politique.

    « En l'état de l'enquête, dans le feu de la campagne électorale, les candidats, et le candidat-président en particulier, doivent se garder de toute surenchère, interprétation abusive ou exploitation politicienne de ces crimes » écrit François Sergent dans Libération. « Puisse ce drame inciter les différents responsables politiques à la retenue et à la prudence, dans l'usage des mots, dans l'agitation des antagonismes, dans la dénonciation de boucs émissaires », exhorte Dominique Quinio dans La Croix. Pour Jean-Paul Piérot de L'Humanité,« l'exigence de dignité interdit à quiconque d'instrumentaliser ces crimes et la douleur qu'ils provoquent ». Dans Le Figaro, Yves Thréard reconnaît, avec un certain réalisme, que « l'assassin a le souci de sa publicité et de la mise en scène de sa barbarie ».

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    "La parenthèse d'unité nationale sera vite refermée dans le contexte électoral"

    « Le débat politique, ses joutes et ses petites phrases sont mis entre parenthèses » mais, ajoute-t-il, « la France, en deuil, meurtrie, consternée, ne doit pas rester prostrée ». Yves Harté dans Sud Ouest constate, pour sa part, qu'il est « heureux » que l'on puisse faire une pause dans une campagne présidentielle « dont la tonalité mauvaise et les arguments employés n'augurent rien de bon. Car, selon lui, on oublierait volontiers que montrer l'autre du doigt arrive, un jour, à le désigner avec un pistolet ».

    Dans le Midi Libre (qui consacre 10 pages à la tragédie), Yann Marec estime qu'« en l'espace de quelques heures, l'unité de la Nation a supplanté les aboiements partisans et les viles querelles des présidentiables », ce qui pour l'éditorialiste est « un bien. Mais pour combien de temps ? » s'interroge-t-il. La réponse pourrait venir d'Hervé Favre dans La Voix du Nord qui reconnait que « la parenthèse d'unité nationale sera vite refermée dans le contexte électoral » bien qu'il soit « trop tôt pour mesurer l'impact du drame sur une campagne qui reprendra vite ses droits ».

    Jacques Camus dans la République du Centre se « réjouit » cependant de cette « trève républicaine » forcée mais pour lui, ce serait l'occasion de « méditer sur la médiocrité » des « joutes électorales» des candidats. Même si « l'heure est à la solidarité, à l'émotion, au respect, au recueillement », d'après Hervé Cannet (La Nouvelle République du Centre-ouest), « l'ombre de ce tueur glacial va désormais planer sur la campagne ».

  • Mélenchon en 6 minutes !

  • Halal/casher: qu'en pensent les moutons ?

     

    Loin d’être anecdotique, la polémique sur la viande halal/casher est révélatrice d’un véritable enjeu pour la civilisation européenne. Elle participe à transformer une législation anthropocentrée en une législation écocentrée.

    Marine Le Pen a lancé le débat. Puis, Claude Guéant, François Fillon, Nicolas Sarkozy l'ont relayée, chacun tentant d'attirer quelques électeurs de plus en pointant les pratiques halal/casher.

    Choquée que ce thème soit utilisé à des fins électorales, la bien-pensance monta au front arguant que des sujets bien plus importants devaient être privilégiés. Pourtant, le maintien de rites ancestraux au nom d'identités d'essence religieuse manifeste la volonté de minorités d'être en contravention avec la règle commune. Notons que les représentants de l'Ecologie politique officielle sont d'une discrétion absolue sur ce sujet. Eva Joly a même osé qualifier cela de « rideau de fumée qui masque les véritables enjeux ». Elle préfère parler de chômage ou de politique étrangère… Si les «écologistes patentés ne s'intéressent pas à la nature et aux animaux, qui va le faire ?

    Plus globalement, la singularité religieuse casher/halal affirme une volonté de se singulariser au sein d'une civilisation européenne qui accorde de plus en plus de droits à la nature, en général, et à l'animal, en particulier. Parmi ceux-ci : celui de ne pas souffrir. Relevons que sur ce thème aucun mouton, vache, poulet, etc., n'a été interrogé alors qu'ils sont les premiers concernés. Personne ne peut légitimement se revendiquer leur tuteur. Ce constat, entre autres, amène de nombreux juristes à considérer que le droit anthropocentré qui organise nos écosystèmes artificiels est désormais obsolète.

    Hier, la souffrance animale était envisagée comme une illusion. Assimilé à une machine dans la philosophie de Descartes, car dépourvu d'âme, l'animal était offert à toutes les abominations. La vivisection du XIXe siècle fut la conséquence paroxystique de cette conception. En parallèle émerge une conscience naturaliste dont la législation actuelle est l'héritière. Dès le XIIIe siècle, saint François d’Assise diffuse l’idée d’une nature distincte de l’homme, certes, mais dont les éléments comme les oiseaux sont nos frères. Aussi, on trouve dans la tradition chrétienne l'idée que l'homme n'est que le « gérant » ou l' « intendant » de la Création divine à laquelle il doit rendre compte de ses actes. Hans Jonas (1903-1993), philosophe allemand, fut une des personnalités ayant popularisé les enjeux philosophiques de cette relation à la nature.

    Les historiens considèrent que c'est au XIXe siècle que cette reconnaissance des droits de l'animal prend forme. Les modifications industrielles qui conduisent au remplacement de l'énergie animale par la vapeur ou l'électricité font que l'animal de référence n'est plus seulement l'animal de travail, usé à la tâche, souvent traité avec indifférence ou cruauté, mais l'animal de compagnie, observé et aimé. C'est ainsi qu'après les guerres napoléoniennes apparaissent les premières sociétés de protection des animaux. Les traitements inhumains des animaux (élevage ou abattage des animaux de boucherie, dressage des animaux de cirque, bêtes de trait maltraitées) sont stigmatisés. Les chasses cruelles sont condamnées. On dénonce la vivisection. On fait interdire les combats d'animaux. Toute une série de lois assure la protection juridique des animaux. En Angleterre comme en France, le combat contre la souffrance animale est associé à la lutte contre l'esclavage et au développement de la démocratie. C’est une composante du Progrès de l’HOMME.

    Jeremy Bentham dans Introduction aux principes de la morale et de la législation, déclarait ainsi en 1789 : « Il y eut une époque, et j'avoue avec tristesse qu'en bien des lieux ce temps n'est pas révolu, où la plus grande partie de l'espèce, sous la dénomination d'esclaves, était considérée aux yeux de la loi de la même manière que les animaux des races inférieures sont traités en Angleterre par exemple. Le jour viendra peut-être où le reste du règne animal retrouvera ses droits qui n'auraient jamais pu lui être enlevés autrement que par le bras de la tyrannie. Les Français ont déjà réalisé que la peau foncée n'est pas une raison pour abandonner sans recours un être humain aux caprices d'un persécuteur. Peut-être finira-t-on un jour par s'apercevoir que le nombre de jambes, la pilosité de la peau ou l'extrémité de l'os sacrum sont des raisons tout aussi insuffisantes d'abandonner une créature sensible au même sort. »

    Depuis, le droit de la nature et des animaux est devenu un pilier de notre civilisation européenne. La directive 2004/35/CE du Parlement européen et du Conseil, du 21 avril 2004, sur la responsabilité environnementale en est la pierre angulaire. Auparavant, en mai 1999 était entré en vigueur le protocole sur la protection et le bien-être des animaux. Ils y sont reconnus comme des êtres sensibles. S'appuyant sur des législations anticipatrices, la directive 74/577/CEE du Conseil du 18 novembre 1974 imposait l'étourdissement des animaux avant leur abattage. Les procédés d'étourdissement autorisés doivent plonger les animaux dans un état d'inconscience qui doit durer jusqu'à leur abattage, de manière que toute souffrance leur soit épargnée. Or, les pratiques casher/halal s’affranchissent de cette règle de fond.

    Pourtant, la pression est forte. La chaîne de télévision Arte alimente le combat pour le droit des animaux. Le mardi 27 mars 2012, elle diffusera un reportage sous le titre : « Doit-on encore manger des animaux ? » Hier, elle faisait une large publicité au livre Faut-il manger les animaux ? de Jonathan Safran Foer. Une multitude de vidéos sur l'abattage casher ou halal circulent sur le Web. Personne ne peut dire : je ne sais pas. Alors pourquoi des dérogations halal/casher ? Beaucoup de juifs et de musulmans n'approuvent pas leurs coreligionnaires extrémistes. Mais ils sont discrets.

    En imposant, on ne sait comment, des pratiques d'un autre âge, et alors que le combat pour la dignité animale est loin d'être gagné, le maintien de ces pratiques d'abattage halal/casher trahit une volonté de se situer résolument à la marge d'une évolution organique de la civilisation européenne. La polémique déclenchée par Marine Le Pen est donc symptomatique d’un enjeu de civilisation fondamental. Au contraire d’une dispute factice sur les avantages réciproques de la prime pour l’emploi ou de la TVA sociale, elle est digne d’une élection présidentielle. Encore faudrait-il l’aborder franchement et appeler un mouton, un mouton. Cela participerait à la mutation d’un droit anthropocentré en un droit écocentré, seul garant de l’avènement d’une réelle société écologique.

    En guise de conclusion, et pour étouffer d'emblée toutes déformations de ces lignes, précisons que si les prosélytes du halal/casher apportaient la preuve que leurs pratiques limitaient la souffrance animale, alors il faudrait immédiatement que tous les abattoirs s'y adonnent.

    Frédéric Malaval
    13/03/2012

    Voir le dossier halal de Polémia :

    Tout halal : la dictature des minorités religieuses et des marchands
    Le Bobard par euphémisation ; « De la boucherie traditionnelle au halal, passage de témoins en douceur »
    « Garanti non halal » (Suite)
    « Garanti non halal »: l'affichage est possible immédiatement !
    Tout halal ? Un abattage contestable - Risque sanitaire
    Vaucluse : 220 000 euros pour le halal
    Le vrai scandale n'est pas celui qu'on imagine
    Proposition de loi «visant à améliorer l'information du consommateur quant au mode d'abattage des animaux»
    Abattage rituel: Brigitte Bardot censurée
    Halal : intolérance islamique et société marchande
    Le Conseil français du culte musulman : une influence grandissante sur les autorités françaises
    Halal, ramadan, émeutes : trois armes islamistes pour conquérir la France laïque
    Obésité, banalisation du goût et hallalisation (« Polémia » du 10/06/2010)
    Comment échapper au halal ? Obtenir la traçabilité des conditions d'abattage des boeufs, moutons et poulets !
    Apéro-saucisson : Polémia fait le point sur le phénomène halal

    Correspondance Polémia - 17/03/2012

  • Les deux pistes privilégiées par les enquêteurs

    L'enquête sur les tueries de Toulouse et Montauban connaît un nouveau rebondissement. Le meurtre des soldats du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban, celui du parachutiste de Toulouse, et l'attaque, lundi matin, de l'école juive qui a coûté la vie à quatre personnes, dont trois enfants, sont bel et bien liés. C'est le même scooter T-Max Yamaha qui a été utilisé par le ou les tireurs. Sa plaque d'immatriculation aurait été enregistrée sur les bandes de vidéosurveillance de la ville de Montauban. C'est aussi la même arme, un calibre de 11,43 mm, qui a servi aux trois attaques. Selon nos informations, trois hommes, dont l'un se serait déjà manifesté, sont actuellement recherchés : des anciens militaires du 17e RGP.

    En 2008, le 17e régiment de génie parachutiste de Montauban s'était fait tristement connaître. La hiérarchie militaire y avait identifié des soldats proches des mouvements "néonazis". Jamel Benserhir, un ancien militaire, avait dénoncé à sa hiérarchie les agissements de trois "frères d'armes", qui avaient poussé le mauvais goût jusqu'à se faire prendre en photo faisant le salut nazi derrière un drapeau à croix gammée. Ce cliché avait alors été publié par Le Canard enchaîné.

    Un ancien militaire ?

    Le colonel Michel Esparsa, chef de corps du 17e RGP, avait donc porté plainte contre ces trois militaires, qui ont "reconnu les faits" et devaient être "lourdement sanctionnés". Le portrait-type de ces sinistres personnages correspond aux maigres signalements dont disposent les enquêteurs pour identifier le tueur fou de Toulouse : tout en muscle et tatoué. "Plusieurs soldats ont des tatouages particulièrement explicites", avait à l'époque affirmé leur accusateur...

    Plus troublant encore, les militaires abattus à Montauban et à Toulouse sont trois Français d'origine maghrébine, tandis que le soldat blessé est d'origine antillaise. Ce matin, le tueur - sans que l'on ait la preuve qu'il s'agisse du même homme - s'en est pris à une école juive, tuant trois enfants et un adulte de confession israélite.

    Terrorisme

    Les policiers restent persuadés qu'il s'agit d'un militaire - toujours en activité ou non -, compte tenu de son mode opératoire, de sa manière de se déplacer et de sa façon d'utiliser son arme, lui permettant de tirer et viser à 10 mètres de distance. Le fait que son arme se soit enrayée pourrait accréditer le fait qu'il soit un ancien militaire.

    Une autre voie est également suivie par les policiers qui mènent les trois enquêtes, diligentées pour des faits qualifiés "d'assassinats et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste". Les forces de l'ordre seraient sur la piste d'un ou plusieurs hommes qui pourraient être des professionnels organisés. Ils auraient cherché à punir la "trahison" de soldats maghrébins intervenus en Afghanistan, d'une part, et à venger d'autre part le peuple palestinien en attaquant le collège juif de Toulouse. Rien, à ce stade, ne permet encore de confirmer l'une ou l'autre de ces hypothèses.

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    Par et

     

    Le Point -  19/03/12

  • Vigipirate: Sarkozy a activé le niveau écarlate, une première en France

    Le plan vigipirate, dont Nicolas Sarkozy a déclenché, lundi soir, le degré le plus élevé, compte quatre niveaux différents.

    Créé en 1981 et réactualisé en 2006, Vigipirate comprend quatre niveaux et est réévalué fréquemment. Ce sont l'Élysée et Matignon qui peuvent décider de changer d'échelon.

    Le niveau jaune, face à des risques réels mais encore imprécis, se traduit par des mesures locales, qui perturbent le moins possible l'activité normale. Par exemple, des patrouilles ont lieu dans les gares et les métros. Un renforcement gradué de la sécurité aérienne s'opère et les fournisseurs d'eau potable sont sensibilisés aux risques.

    Le niveau orange veut prévenir le risque d'une action terroriste considérée comme plausible. Au niveau des transports terrestres, les patrouilles sont renforcées, notamment sur les accès des voies TGV. Les fournisseurs d'eau doivent renforcer la surveillance de leurs installations.

    Le niveau rouge est déclenché en cas de risque avéré d'un ou de plusieurs attentats graves. Il prévoit notamment la constitution de stocks d'eau et peut entraîner des restrictions de circulation dans certaines zones de l'espace aérien.

    Le niveau écarlate prévient le risque d'attentats majeurs, simultanés ou non. Le trafic aérien civil peut être stoppé, l'eau du robinet coupée, certains tunnels interdits.

  • Toulouse: Jonathan est mort aux côtés de ses deux fils

    Mis à jourle 19/03/2012 à 22:00| publiéle 19/03/2012 à 21:44  

    Jonathan Sandler à Jérusalem, en janvier 2008.

     

    Abattu lundi, le rabbin Jonathan Sandler, 30 ans, venait d'arriver au collège-lycée Ozar-Hatorah à la rentrée 2011.

    Le rabbin Jonathan Sandler est mort avec ses deux fils Arieh, 5 ans, et Gabriel, 4 ans, et laisse une veuve et une petite fille. L'enseignant était natif de Bordeaux, où il a vécu avec ses parents. Ancien élève d'Ozar-Hatorah, Jonathan, dont le père Samuel est aujourd'hui président de l'Association culturelle israélite de Versailles, était ensuite parti étudier dans une yeshiva à Jérusalem.

    Après un séjour de trois ans, il était revenu en France en 2007. Marié, il était ensuite retourné en Israël et s'était de nouveau installé à Jérusalem. Jonathan Sandler y enseignait à des étudiants français souhaitant devenir rabbins et professeurs. Depuis septembre dernier, outre ses fonctions d'enseignement à Ozar-Hatorah à Toulouse, il enseignait chaque semaine le talmud à des étudiants juifs à Bordeaux, où il était attendu mardi soir. Lundi soir, Edgar Cohen, un membre de la communauté juive de Toulouse, rendait hommage à «un homme brillant, respecté, ses cours étaient remarquables».

    Aux côtés des Sandler, une autre enfant est également tombée sous les balles. Âgée de 7 ans, Myriam était la fille du directeur d'Ozar Hatorah, Yaacov Monsonego. Elle était scolarisée, comme Arieh et Gabriel Sandler dans l'école primaire Gan Rachi. Dans la cour de l'établissement, Yvan Lévy, président du Comité régional du fond social juif unifié, s'insurge: «C'est la communauté qui a été visée. Il n'y a pas de doute possible. Ici, vous avez d'un côté les bâtiments dédiés à l'enseignement et, juste en face, vous avez notre synagogue. Il faut trouver celui qui a fait cela le plus rapidement possible. Les enregistrements des caméras de vidéosurveillance sont d'une rare violence.»

    Deux jeunes collégiennes viennent à peine d'arriver sur place alors que dans la rue, le balai des ambulances et des voitures de police se poursuit. Elles sont effondrées: «Nous devions être en cours à 8 heures mais nous sommes arrivées plus tard. Nous aurions pu être dans la cour à ce moment-là. Le tueur s'en est pris à des enfants. Il a visé la tête. C'est barbare!» Serge Selmen fait partie également de cette communauté sous le choc: «Les mots du président de la République sont des mots justes, adaptés à la situation. Pour nous, il était important d'entendre de tels propos. Nous ne sommes pas seuls aujourd'hui. Nous avons été touchés en plein cœur.» Corinne est la maman d'un élève scolarisé dans l'établissement, elle a quitté Bordeaux quelques heures plus tôt, lorsqu'elle a appris la nouvelle: «S'en prendre à des enfants, c'est ce qu'il y a de plus sacré»!

    LIRE AUSSI:

    » La classe politique «horrifiée» par la tuerie de Toulouse

    » Le scénario de la tuerie de Toulouse

     

    Le Figaro

  • La tuerie de Toulouse fait la Une du monde entier

    Les médias du monde entier consacrent leurs sites à la fusillade de Toulouse qui a coûté la vie à quatre personnes, dont trois enfants.

     
     

    Un professeur d'hébreu, ses deux enfants ainsi qu'un autre enfant ont été tués et un adolescent gravement blessé, lundi matin, par un homme qui s'en est pris à un collège juif à Toulouse, avant de s'enfuir à scooter comme le tueur des parachutistes de Montauban et Toulouse. 
Cette fusillade, qualifiée de « tragédie nationale » par Nicolas Sarkozy a brutalement mis entre parenthèses la campagne pour l'élection présidentielle, François Hollande ayant aussi annoncé son déplacement dans la ville rose.

    Calibre similaire

    L'attaque est survenue vers 8h00 alors que de nombreux enfants et parents se trouvaient aux abords de l'établissement, situé 33 rue Jules-Dalou, dans un quartier pavillonnaire tranquille du nord de la ville. L'homme, arrivé sur les lieux à scooter ou à moto, a ouvert le feu sur toutes les personnes qui se trouvaient devant le collège-lycée. Il a utilisé une arme, sans doute du 9 mm, à l'extérieur du collège et cette arme s'est enrayée. A l'intérieur de l'établissement, il a eu recours à une autre arme de calibre 11,43 cette fois.
    Depuis, les médias du monde entier ont relayé l'information.

  • Dix candidats officiels à l'élection présidentielle

    PARIS (Reuters) - Dix candidats sont officiellement en lice pour le premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril, a annoncé lundi le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré.

    Chacun des candidats a obtenu au moins 500 parrainages d'élus émanant d'au moins 30 départements et a remis sous pli scellé une déclaration de patrimoine qui ne sera ouverte qu'en cas d'élection.

    Il s'agit, dans l'ordre, de l'écologiste Eva Joly, de la présidente du Front national Marine Le Pen, du président-candidat Nicolas Sarkozy, du candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, de Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), de Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), de l'économiste Jacques Cheminade, du centriste François Bayrou, du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et du socialiste François Hollande.

    Jean-Louis Debré a expliqué que 15.047 parrainages avaient été déposés et que 257 d'entre eux avaient été écartés.

    Lors du précédent scrutin présidentiel, en 2007, 12 candidats étaient présents dans la course à l'Elysée.

    Le record de candidatures a été battu en 2002 avec 16 candidats sur la ligne de départ. Ils étaient 9 en 1995 et en 1988.

    Dix candidats étaient en lice en 1981, 12 en 1974, 7 en 1969 et 6 en 1965 pour la première élection présidentielle au suffrage universel direct.

    Au second tour de l'élection présidentielle, seuls peuvent se présenter les deux candidats arrivés en tête au premier tour.

    Entre le 10 et le 13 avril, le Conseil constitutionnel publiera pour chaque candidat 500 parrainages tirés au sort.

    Les "Sages" ont rejeté le 21 février une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par le Front national qui réclamait l'anonymat pour les parrains afin d'éviter qu'ils ne subissent des pressions.

    Emile Picy, édité par Yves Clarisse

    Yahoo! Actu - 19/03/12

  • La fin de l'Algérie française

    Le 19 mars 1962 entraient en vigueur les Accords d’Evian, mettant fin à 8 ans de guerre et à 132 ans de présence française. S'ensuit une spirale de violences et d'horreurs...

    Ayant tout perdu, les Pieds-Noirs, dont la plupart sont de condition modeste, seront souvent accueillis comme des pestiférés à Marseille.

    Ayant tout perdu, les Pieds-Noirs, dont la plupart sont de condition modeste, seront souvent accueillis comme des pestiférés à Marseille.

    Photos Pierre DOMENECH

    Installé à Marseille, l'historien Jean-Jacques Jordi décrypte les Accords d'Evian, décrit la spirale de violence qui s'ensuit et pointe la volonté d'épuration ethnique du nouvel État algérien. Les mesures de protection des Pieds-Noirs n'ont pas été respectées.

    Que prévoient les Accords d’Evian pour le million d’Européens d’Algérie ?
    - Jean-Jacques Jordi : Ils prévoient une série de mesures visant à garantir les droits des personnes et leur sécurité. Ils actent aussi que les Européens ont un rôle à jouer dans la future Algérie, et pendant 3 ans ils pourront rester Français, avoir une représentation plus forte que leur nombre dans les structures du futur État algérien... De fait, Européens d’Algérie et musulmans auraient dû se sentir protégés. Or, des membres du FLN n’entendaient pas respecter ces accords et se sont livrés à des exactions contre les Européens dès le 19 mars (vols, rançonnement, occupation de maisons, viols, assassinats, enlèvements...). De son côté, l’OAS va tenter de mobiliser la population européenne contre ces accords. La tentative de faire du quartier populaire européen de Bab el-Oued une sorte de Budapest échoue et provoque une terrible répression de l’armée française. C’est dans ce cadre que se produit le massacre de la rue d’Isly le 26 mars où 48 Français sont tués et près de 150 blessés par des éléments de l’armée, dans une manifestation arborant des drapeaux tricolores et pacifiques, contrairement à ce qu’on dit.

    Et c’est le déclenchement d’une spirale de violence inouïe...
    - JJ.J. : Les commandos du FLN et ceux de l’OAS vont entrer dans une surenchère d’assassinats qui confine à l’irréel. On tue pour le plaisir, on tue pour se venger. Plus qu’auparavant, les villes sont ségréguées et malheur à celui qui s’aventure de l’autre côté. Les trottoirs d’Alger et d’Oran se couvrent de cadavres. La terreur est omniprésente et les exactions du FLN poussent les Européens à partir en masse. Un chiffre que j’ai trouvé récemment dans un fonds d’archives : entre 10 000 et 12 000 plaintes pour diverses exactions (du vol de voiture jusqu’à l’assassinat) ont été déposées soit auprès des commissions mixtes de cessez-le-feu (mars-juillet 1962), soit auprès des commissariats et palais de justice de la nouvelle Algérie (juillet-décembre 1962). Aucune de ces plaintes n’a été instruite.

    Les Accords d’Evian avaient prévu que les Français pouvaient rester...
    - JJ.J. : Le gouvernement français a besoin d’une forte population européenne pour peser sur les Accords. Ensuite l’OAS leur a interdit de partir car elle veut s’en servir comme d’une "marée humaine jetée dans les rues" (général Salan). En revanche, le FLN - notamment Ben Bella et Boumedienne - ne souhaite pas voir une Algérie future multiculturelle et multiethnique. Ils disent que l’Algérie indépendante doit se faire sans les Européens dans lesquels ils incluent les juifs d’Algérie. Il y a une volonté d’expulsion de ceux qu’on appellera bientôt Pieds-Noirs. À ce titre, et le mot comme le concept ne doivent pas effrayer, on peut parler d’épuration ethnique. Tous les pays ayant mené des guerres de libération nationale se sont livrés à des expulsions de ceux qu’ils considéraient comme ne devant plus faire partie du pays. Prise entre deux feux, la population européenne se résoud à partir à la hâte alors que le gouvernement français a prévu un "rapatriement" de 100 000 personnes pour 1962 et autant pour chaque année jusqu’en 1965. Un chiffre illustre cette erreur de jugement : 352 000 personnes partent se réfugier en France pour le seul mois de juin 62 !

    La Provence - 19/03/12

  • La campagne entre parenthèses après la tuerie de Toulouse

    Sarkozy, Hollande et Bayrou se sont rendus à Toulouse toutes affaires cessantes. a annulé un déplacement, Jean-Luc Mélenchon s'exprimera sur le sujet cet après-midi. Quant à , candidate du , elle a demandé le report de sa prestation télévisée de ce lundi soir sur France 2.

    La chaîne a, dans la foulée, annoncé l'annulation de son émission «Spéciale présidentielle», programmée à 22h15. Après la tuerie survenue devant une école juive de Toulouse, toute la classe politique a été saisie d'effroi et la campagne présidentielle a été mise entre parenthèses ce lundi.

    Dans un communiqué, le CSA a d'ailleurs indiqué qu'«en raison des événements tragiques qui ont eu lieu à Toulouse, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé de ne pas décompter les temps de parole et les temps d’antenne des candidats à l’élection présidentielle et de leurs soutiens, lorsqu’ils se rapportent à ces événements».

    Fillon a annulé l'ensemble de son déplacement prévu ce lundi

    Bouleversant immédiatement son emploi du temps de candidat, le chef de l'Etat s'est rendu dès la fin de la matinée sur les lieux du drame, le collège juif Ozar Hatorah, avec le ministre de l'Education Luc Chatel et les responsables de la communauté juive de France. «Aujourd'hui est une tragédie nationale», a déclaré Nicolas Sarkozy au terme de sa visite. Le président de la République a décrété une minute de silence mardi «dans toutes les écoles de France» en mémoire des quatre victimes, dont trois enfants. Il assistera ce lundi soir à la cérémonie de recueillement à la synagogue Nazareth en hommage aux victimes de la fusillade. Le président-candidat devait être l'invité de France Info mardi matin, mais son interview a été repoussée «en raison de l'actualité» au lundi 26 mars.

    De son côté, le Premier ministre François Fillon a annulé l'ensemble de son déplacement prévu ce lundi dans le Rhône à la suite des «événements tragiques survenus» à Toulouse. Il devait visiter une exploitation viticole et la coopérative de Bel-Air, avant de prononcer un discours à l'hôtel de ville de Villefranche-sur-Saône. Il devait ensuite animer une réunion publique de soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy à Gleizé.

    Le Foll : «Il y a un événement d'actualité qui dépasse le reste»

    Le principal rival de Nicolas Sarkozy dans la course à l'Elysée, le socialiste François Hollande a lui aussi interrompu ses activités de candidat pour se rendre à Toulouse. Il a par ailleurs fait savoir, dans un communiqué, qu'il se rendra à la synagogue Nazareth à Paris, ce lundi soir à 19h15, pour assister à la cérémonie en mémoire des victimes de la fusillade. Le candidat du PS ne participera donc pas, comme cela était prévu, au Grand journal de Canal Plus.

    Le porte-parole du PS Benoît Hamon a confirmé que la campagne du candidat PS était «suspendue» pour «honorer la mémoire» des victimes. «Il y a un événement d'actualité qui dépasse le reste, a expliqué Stéphane Le Foll, responsable de l'organisation dans l'équipe Hollande. On va prendre le temps de marquer notre solidarité à tous les parents et tous les proches des enfants qui ont été assassinés ce matin.»

    Le Pen : «Dans ces moments-là, il n'y a plus de campagne.»

    François Bayrou, candidat MoDem à l'Elysée, a décidé également de se rendre à Toulouse dans l'après-midi où il assistera à une cérémonie de recueillement à la grande Synagogue. Jean-Luc Mélenchon, qui a fait part de sa «plus vive émotion», s’exprimera pour sa part sur ce drame, depuis son QG de campagne, à 17h30.

    La candidate du FN, Marine Le Pen, a, elle, demandé le report de sa prestation télévisée de ce lundi soir, dans «Mots croisés» sur France 2 par «compassion et par solidarité». Présentant ses «sincères condoléances aux familles» des victimes, elle a assuré que «dans ces moments-là, il n'y a plus de politique, il n'y a plus de campagne, il n'y a plus de droite, il n'y a plus de gauche». «De temps en temps la politique doit céder le pas, a-t-elle insisté. C'est le moment où jamais.»

    Avant que ce drame ne vienne bouleversé son déroulement, la sécurité ne constituait pas un des thèmes principaux de la campagne, largement reléguée derrière le chômage et la situation économique. La campagne présidentielle de 2002 avait été perturbée par un fait divers, nettement moins grave, l'agression d'un retraité à Orléans. Les images de son visage tuméfié à la télévision avaient bouleversé la France entière et provoqué une vague d'indignation face à la délinquance.

    LeParisien.fr

  • Un homme tue quatre personnes dans une école juive de Toulouse

    TOULOUSE (Reuters) - Un homme a ouvert le feu lundi devant et dans une école juive de Toulouse, tuant un professeur et trois enfants avant de s'enfuir sur un scooter, ce qui porte à sept le nombre de personnes tuées selon ce mode opératoire dans la région en une semaine.

    L'affaire fait suite aux meurtres de deux militaires jeudi dernier à Montauban, près de Toulouse, et d'un autre soldat le 12 mars à Toulouse, commis avec la même arme de poing et par un homme casqué qui avait aussi pris la fuite en scooter.

    La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé s'être saisie des trois enquêtes "pour des faits qualifiés d'assassinat et tentatives d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste", ce qui signifie juridiquement que la justice considère ces trois crimes liés.

    La fusillade de lundi s'est déroulée vers 08h00 au collège-lycée confessionnel Ozar Hatorah, où sont scolarisés environ 200 enfants, dans le quartier résidentiel de la Roseraie, au moment où les élèves arrivaient dans l'établissement.

    "Il a tiré sur tout ce qu'il avait en face de lui, enfants ou adultes, des enfants ont été poursuivis jusqu'à l'intérieur de l'école", a déclaré le procureur de Toulouse, Michel Valet. "Il y a à l'heure qu'il est cinq victimes, quatre personnes dont trois enfants qui ont été tuées et une cinquième victime, un adolescent de 17 ans qui est très gravement blessé."

    L'homme, qui est arrivé et reparti au guidon d'un scooter de forte cylindrée, a tué un professeur d'hébreu de 30 ans, ses deux enfants de deux et six ans, et un autre enfant de huit ans, la fille du directeur de l'école qui est morte dans les bras de ce dernier après une tentative de réanimation.

    Les enfants en bas âge qui ont été tués se trouvaient sur place afin d'être regroupés et emmenés vers une école primaire.

    Le père d'un élève de 11 ans venu récupérer son enfant à l'école a dit sa stupéfaction devant ce drame qui a incité le ministère de l'Intérieur à renforcer la surveillance autour des établissements scolaires israélites.

    "Ce sont les larmes et l'incompréhension", a-t-il dit à Reuters. "Il n'y avait jamais eu de problème d'antisémitisme aux abords de l'école.

    "DES SIMILITUDES"

    Plus de 200 enquêteurs sont mobilisés pour retrouver la piste du ou des tueurs et les recherches ont enregistré des progrès, la piste néo-nazie étant évoquée.

    La même arme de calibre 11.43 a été utilisée dans les trois épisodes et une deuxième de petit calibre a été employée lundi dans l'attaque contre l'école juive, a-t-on appris de source policière. Les enquêteurs ont aussi identifié sur les images de surveillance la plaque d'immatriculation du scooter utilisé lundi, qui a été acheté en mai, a-t-on appris de même source.

    Lors du premier meurtre de Toulouse, la victime a été attirée dans un piège avec un rendez-vous pour la vente d'une moto. A Montauban, l'assassin a ouvert le feu sur un groupe de militaires regroupés autour d'un distributeur de billets.

    Le président Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu sur place, en compagnie de Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, a demandé une minute de silence dans toutes les écoles de France mardi.

    "Nous sommes interpellés par la similitude du mode opératoire dans le drame d'aujourd'hui et dans ceux de la semaine dernière, même s'il faut attendre d'avoir des éléments plus précis de la police scientifique pour confirmer cette hypothèse", a déclaré le chef de l'Etat.

    LA COMMUNAUTÉ JUIVE SOUS LE CHOC

    Il a fait remarquer qu'un des militaires tués était antillais, les autres étant d'origine maghrébine.

    Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, s'est lui aussi rendu sur le lieu de la fusillade, qui a mis la campagne électorale entre parenthèses.

    "Cet acte, dont le caractère antisémite est aussi évident qu'abject, frappe des familles dans ce qu'elles ont de plus cher, leurs enfants, et endeuille toute la Nation", a-t-il dit.

    La candidate du Front national, Marine Le Pen, a présenté dans un communiqué ses condoléances aux familles des victimes et estimé qu'il semblait "que le mode opératoire soit le même que celui utilisé à Montauban à l'encontre de nos militaires".

    "Je suis bouleversé", a déclaré à Reuters Moshe Lewin, porte-parole du Grand Rabbin de France. "(La communauté juive) est sous le choc, elle ne réalise pas encore. Toute la communauté juive est en deuil."

    L'Union des étudiants juifs de France s'est dite "choquée et consternée". Elle souligne que "pour la première fois depuis plus de 50 ans, on assiste au meurtre d'enfants juifs".

    A Jérusalem, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a dit son émotion, ajoutant qu'Israël faisait "confiance aux autorités françaises pour résoudre ce crime et traduire les responsables en justice".

    Avec Thierry Lévêque et Chine Labbé à Paris, édité par Yves Clarisse et Gilles Trequesser

    Yahoo Actu - 19/03/12

  • Jean-Marie Le Pen: " Nicolas Sarkozy sera battu"

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    (Cliquez sur la photo)

    Le fondateur — aujourd’hui d’honneur — du , Jean-Marie Le Pen, juge le bilan du président sortant « globalement négatif ».

    a finalement eu ses signatures. Cela a été si difficile?
    JEAN-MARIE LE PEN.
    Oui, ça a été très dur, car le nombre de maires qui acceptent de parrainer diminue.

     

    Les élus qui ont signé sont l’objet de persécutions, d’insultes, de menaces. Tous ceux qui en doutent n’avaient qu’à venir au Carré (NDLR : le siège du FN) pour le constater. Les gens n’auraient pas passé leurs samedis après-midi à téléphoner à des maires si on avait eu les signatures. J’en ai moi-même eu un qui m’a dit : « Monsieur, je reconnais que je suis un lâche : je voterai pour Marine Le Pen, mais je ne peux pas signer pour elle car j’ai une subvention à conserver pour mon chemin vicinal. » La première usine qu’il faut faire en France, c’est une usine à couilles!

    La tentative de dédiabolisation du FN n’aura donc servi à rien?
    Ce n’est pas le problème. Villepin n’a pas réussi à réunir 500 signatures et il n’est pas Le Pen. Lui, c’est un ancien Premier ministre! C’est difficile pour tout le monde.
    Nicolas Sarkozy promet de changer le système avec des parrainages de citoyens s’il est réélu…
    Ce que dit M. Sarkozy n’a aucune importance puisqu’il ne tient aucune de ses promesses. Quand un pays est décadent, il l’est dans toutes ses structures.

    Pensez-vous qu’il puisse l’emporter?
    Je pense que Nicolas Sarkozy sera battu. Par un candidat de remplacement, car le vrai candidat du PS, c’était Strauss-Kahn. Mais Hollande se révèle être un candidat très convenable. C’est un bon orateur. Il s’est pris un petit peu au jeu, et, bon… il fait des propositions de gauche, c’est normal.

    Mélenchon remplit les salles. Pourquoi séduit-il autant?
    La cour le pousse parce qu’il est d’une gauche comme elle les aime. Ce n’est pas le bourgeois gentilhomme, c’est le bourgeois méchant homme, mais c’est un bourgeois. Après avoir été un élu assez effacé, il a brusquement le démon de midi. Il se révèle en leader révolutionnaire… de façade! Il a été sénateur pendant vingt ans et n’a pas fait trembler le Sénat par ses éclats révolutionnaires. Et puis, Hollande fait une campagne sociale-démocrate. Du coup, Mélenchon est le seul à pouvoir tonitruer à gauche. C’est le cache-sexe du Parti communiste. Je l’appelle merluchon, un petit merlu, qui est le chef de l’équipe des requins qui suivent derrière.

    Evoquant la guerre d’Algérie, Mélenchon a dit que vous aviez du sang jusqu’aux coudes…
    Par retour du courrier, il a eu une assignation en diffamation. Raide comme balle. Et il sera condamné bien sûr.

    Demain, c’est le cinquantenaire du cessez-le-feu en Algérie. La France doit-elle faire un geste vis-à-vis des Algériens?
    On leur a déjà donné beaucoup. Et puis reconnaître quoi? C’est un pays qui s’est séparé de nous dans des conditions qui, de notre part, ont été abjectes contre les harkis et les pieds-noirs. Le fait d’avoir livré les harkis après les avoir désarmés est une des félonies rarissimes dans l’histoire du monde.

    Marine Le Pen doit-elle s’appuyer davantage sur les fondamentaux du FN, comme l’immigration, l’insécurité?
    L’immigration est un phénomène principal. C’est la tare de la Ve République, gauche et droite confondues. Avoir permis l’immigration de 12 millions d’étrangers dans notre pays et la continuation de ce flux à la cadence de 300 000 nouveaux immigrants par an modifie en profondeur la France et son identité.

    Sarkozy veut réduire de moitié l’immigration légale et renégocier les accords de Schengen…
    Il dit ça au bout de dix ans de pouvoir… C’est du bidon pour les gogos. Aujourd’hui, on sort les drapeaux tricolores, tout le monde chante « la Marseillaise », même Mélenchon! Le FN a fait école. Mais comment M. Sarkozy pourrait-il garder les frontières européennes alors qu’il est incapable de garder les frontières françaises?

    Comment jugez-vous son bilan?
    Il a ouvert les frontières comme jamais, il a été le champion du chômage et du déficit dans tous les domaines. Comme disait Georges (Marchais), c’est un bilan globalement négatif.

    Quel rôle jouez-vous dans la campagne de votre fille?
    Je suis parti par la porte, ce n’est pas pour entrer par la fenêtre. Marine mène sa campagne comme elle le souhaite. Moi, je fais des meetings, je donne mon avis… je suis un militant d’élite!

    Vous serez candidat aux législatives?
    Qui peut le dire? Je n’en ai pas l’envie.. Mais si la nécessité s’en faisait sentir, je le ferais… De toute façon, je n’ai jamais eu la notion de retraite. Je mourrai sans doute à la tâche. Si toutefois Dieu me garde ma faculté de m’exprimer, de penser, de me déplacer…

    Vous redoutez la mort?
    Personne n’y échappe. Ni César, ni Jean-Paul II, ni Staline, ni Hitler! J’espère y passer le plus tard possible. Moi, je me suis battu en défensif tout le temps. Toutes les guerres que j’ai faites, c’était en repli. Ce n’est pas la position la plus facile.

    Vous êtes pessimiste sur l’état du pays?
    Non, je suis réaliste. Si on analyse objectivement, il y a quelques raisons d’être pessimiste, comme l’émigration de nos élites ou la dette. Ce que nous avons fait, c’est la honte de notre génération. Nous avons vécu par l’emprunt, avec de l’argent qu’on sera incapables de rendre. Mais je suis d’un tempérament heureux, et puis je vais vous dire une chose très égoïste : il y a au moins 83 ans qu’ils n’auront pas. Mes enfants, mes petits-enfants ne peuvent pas en dire autant. Mais je ne suis pas insensible. Je ressens des solidarités concentriques. Moi, je n’aime pas le monde entier, encore que je puisse être ému par un petit nègre qui pleure ou un petit Chinois qui meurt de faim. Mais je n’éprouve aucun mépris parce que j’ai été camarade de combat de gens de races et de couleurs différentes. L’autre jour à la télévision, un Noir disait : « La race, ça n’existe pas. » Mais il y a bien quelque chose pour nommer ce qui nous différencie, non? On veut supprimer le mot de la Constitution? Alors là, ça arrête tout, parce que s’il n’y a plus de race, il n’y a plus de racisme (il rit).

    Quelle est votre position sur les événements actuels en Syrie?
    Je suis choqué par le parti pris des médias français. Il semble que les troupes de Bachar al-Assad tuent femmes et enfants alors que les troupes rebelles ne tueraient jamais personne. C’est extraordinaire, non? C’est une guerre civile. Le pouvoir réprime car s’il ne réprime pas il laissera la place aux rebelles. Or ces derniers prouvent-ils qu’ils sont légitimes? Non. Et quand ils le prouvent, comme en Libye, ça aboutit à la torture, au massacre des vaincus et à la charia…

     

    Le Parisien - 18/03/12

     

     

  • Celui qui peut vitrifier l'Iran...

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    Le président américain, Barack Obama, célèbre la Saint-Patrick avec une pinte de Guinness, dans un pub irlandais de Washington, le 17 mars 2012.

    (Cliquez sur la photo)

  • Supprimer le mot "race" de la Constitution: une démarche parfaitement orwellienne

     

    Dans 1984, le ministère de la Vérité a pris le contrôle du vocabulaire. Voici comment George Orwell décrit la situation : « D’innombrables mots comme : honneur, justice, moralité, démocratie, science, religion, avaient simplement cessé d’exister. Quelques mots-couvertures les englobaient et, en les englobant, les supprimaient. » C’est clairement dans cette même démarche totalitaire que s’inscrit François Hollande en proposant de supprimer le mot « race » de la Constitution. Pour faire plaisir à Alain Jacubowicz, le patron de la LICRA. Pour distraire nos lecteurs, voici une réaction pleine d’humour de Bernard Antony.

    Polémia.

    Après que sa proposition fiscale sur le barème des 75% eut fait justement reprendre par François Bayrou une expression de Michel Audiard sur « le déconomètre fonctionnant à pleins tubes », François Hollande a sans doute encore voulu prouver qu’il était vraiment un très grand dans l’ordre de la connerie idéologique.

    Hollande, un très grand dans l’ordre de la connerie idéologique !

    Il a donc prévu, s’il était élu, de supprimer le mot « race » de l’article premier de la Constitution. Sans doute pense-t-il ainsi, dans une sorte de confuse crédulité kabbaliste abracadabrantesque (abracadabra signifie en araméen : « Il a créé comme il a parlé »), que si l’on peut créer en prononçant un mot, on peut décréer en le supprimant !

    Ainsi, plus de mot, plus de race ! Et le tour est joué.

    L’argument socialiste en faveur de cette éradication tient au fait qu’au nom de la race on aurait fait bien des mauvaises actions. Mais n’en a-t-on pas fait d’aussi vilaines au nom de la classe, de la nation, de la religion, et même au nom de la liberté et au nom de l’égalité aussi ?

    Bigre, que de mots alors à supprimer ! Mais si plus de race, alors plus de racisme, ni d’antiracisme, et comment alors parler de métissage (entre quoi ?) et de diversité ?

    La race, un déterminant parmi d’autres de la réalité humaine

    Comme si le mot de race ne recouvrait pas simplement un déterminant parmi d’autres de la réalité humaine et justement de l’heureuse diversité de la nature humaine ?

    Alors va-t-il falloir, dans la logique hollandiste, expurger aussi le mot « race » de la Bible et du Talmud, des œuvres de Voltaire et de Montesquieu, de Rousseau, de Taine et de Renan, de Marx et d’Engels, de Ferry, de Jaurès, de Clemenceau et de Blum, de Senghor et de Mandela.

    Du travail en perspective d'abord pour les penseurs de gauche qui devront montrer l’exemple de la vigilance idéologique politiquement correcte !

    Ensuite, dans la foulée, il faudra, bien sûr, expurger pour le moins cinq cent mille penseurs et écrivains de tous pays et de toutes races ! Car tant que demeurera le mot dans quelque livre de quelque recoin de bibliothèque, le danger de réapparition de la réalité subsistera. Du travail donc, pour les manieurs de ciseaux de l’intelligentsia de la gauche hollandiste.

    Epurateurs de bibliothèques et surveillants de la pensée

    A vrai dire résidait là un des secrets de Hollande, celui de la création nécessaire de cent mille postes d’épurateurs de bibliothèques et d’un million de surveillants de la pensée correcte. Même le président Mao, « ce phare de la pensée universelle » selon M. Giscard d’Estaing, n’aurait pas imaginé cela !

    Mais que faire aussi pour le prochain Salon de l’agriculture où l’on exalte, entre autres, les diverses races bovines, porcines, ovines, chevalines ? Désormais, seul sera accepté le mot déjà assez usité de « filière » !

    La filière de la connerie se porte bien

    Et comme on ne saurait, selon l’idéologie correcte, conserver plus longtemps la discrimination entre un pseudo- « règne humain » et les autres règnes animaux, ne faudra-t-il pas appliquer également à l’animal « homme » ce vocable de « filière », peu discriminant ?

    On parlera ainsi de « filière latine » ou de « filières nordiques », voire, aux limites de la sécurité idéologique, de filières blanches, jaunes ou noires. Pour l’instant, avec le camarade Hollande, la filière de la connerie se porte bien !

    Bernard Antony
    15/03/2012

    Voir aussi :

    La Novlangue de l'Union européenne (première partie)
    Langage politique et corruption de la pensée
    Dictionnaire de la réinformation - Cinq cents mots pour la dissidence (septième section N-O-P)

    La version papier du Dictionnaire de la réinformation et celle de la 2e édition du Dictionnaire de novlangue peuvent être commandés à Polémia, 60 ter rue Jean-Jacques Rousseau 92500 Rueil-Malmaison, au prix de 15 euros franco de port chacune des brochures

    Correspondance Polémia – 17/03/2012

     

  • Ils ont déshonoré les prix littéraires: le prix Goncourt doit changer de nom !

    Publié le 18 mars 2012 à 18:30

     

    Le Journal (1) des frères Goncourt fait partie de ces livres que tout le monde connaît, dont tout le monde a lu quelques pages, mais que peu de gens lisent en son complet. On a tort de s’en tenir aux morceaux choisis. Car la longue période du Journal − quarante-cinq ans, de 1851 à 1896 − n’est pas son moindre intérêt.

    Or il se trouve, dans ce Journal, une constante, de son début jusqu’à sa fin, quand il est écrit à deux mains, celles de Jules et d’Edmond, les dix-neuf premières années, aussi bien qu’à partir du moment où Edmond tient seul la plume : c’est l’antisémitisme. Les Goncourt sont des conservateurs, des hommes de droite, résolument antirépublicains. L’antisémitisme est alors très répandu dans le monde littéraire, et il le sera au siècle suivant. On le trouve parfois là où l’on ne l’attend pas, et on ne le trouve pas toujours là où l’on pourrait l’attendre. Dans tout le Journal de Claudel, mystique échevelé, on chercherait en vain le moindre trait antisémite. Et de même dans les Carnets du très réactionnaire Montherlant. En revanche, on peut lire, dans le Journal de Gide, figure du progressisme et de l’intelligence sceptique, des pages franchement antisémites. Et Romain Rolland, qui sera très à l’honneur dans la IIIe République, pouvait écrire à Lucien Herr, en 1897, pour justifier son refus de s’engager en faveur de Dreyfus, qu’il était simplement antisémite.

    Au reste, on ne pourrait aujourd’hui publier le Journal des Goncourt. Qu’on en juge ! « Je n’aime pas les juifs. C’est un sacrifice pour moi que d’en saluer un. » Ou bien encore : « Je ne cache pas que je suis l’ennemi théorique de la race juive. » (24 juin 1891). On verra d’ailleurs que cette hostilité n’est pas seulement théorique.
    On ne saurait recopier ici toutes les citations antisémites, tant elles sont nombreuses et développées. Nous en donnerons à lire quelques-unes, rassemblées autour des principaux thèmes de l’antisémitisme. L’antisémitisme des Goncourt n’est pas le fait des circonstances, occasionnel ; il n’est pas matière à plaisanterie, fût-ce de mauvais goût ; il est permanent, constant et virulent, et sérieux, très sérieux. C’est comme une obsession.

    [...]

     

    Cet article est paru dans Causeur magazine n°44 – février 2012

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    1. Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 2 septembre 1866, tome 2, p. 34. Nous citons le Journal dans l’édition Robert Laffont, collection Bouquins, en trois volumes, Paris, 1989.