Les États-Unis enregistrent un bond de 209.000 emplois nouveaux en juillet et un taux de chômage de 4,3%.
Les bons chiffres de l'emploi américain sur juillet donnent à la Réserve fédérale (Fed) une raison supplémentaire de passer à l'action et de relever à nouveau son taux directeur. Selon l'estimation du département du Travail, l'économie américaine a créé 209.000 emplois le mois dernier, alors que le taux de chômage est tombé à 4,3 %, son niveau le plus bas depuis 16 ans. À la grande satisfaction de Donald Trump dont le bilan reste mitigé, un peu plus de six mois après son investiture. Le président américain s'est immédiatement félicité dans un tweet: «D'excellents chiffres viennent d'être publiés et je ne fais que commencer (…).» La performance de juillet dépasse les anticipations qui portaient sur quelque 183.000 créations nettes d'emplois.
La petite accélération des hausses de salaires est tout aussi importante aux yeux de la Fed: les rémunérations horaires moyennes ont progressé de 0,3 % en juillet. Il s'agit de la plus forte augmentation depuis cinq mois. Or la banque centrale des États-Unis anticipe depuis des mois que le retour au quasi-plein emploi se traduise par de plus fortes hausses de salaires.
La révision favorable des chiffres de l'emploi de juin pourrait également inciter la Fed à agir. Depuis le début de l'année, l'économie américaine crée en moyenne 184.000 postes supplémentaires tous les mois. Le bond de 209.000 emplois nouveaux en juillet dément la thèse d'un affaiblissement dangereux de la conjoncture. Ces nouvelles sont particulièrement bienvenues après une série de signaux décevants ces derniers jours, concernant la consommation, les ventes automobiles et la construction.
La Fed a déjà relevé son principal taux directeur à deux reprises cette année. Une troisième majoration de 0,25% est désormais jugée probable le 20 septembre prochain. C'est dans cette perspective que le dollar, si faible depuis quelques semaines, s'est un peu redressé ce vendredi. L'euro perdait à mi-journée près de 1 % à 1,17 dollar sur le marché américain.
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 05/08/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici