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Axelle, 19 ans, s’est opposée à un groupe qui insultait une personne handicapée, dimanche, au McDonald’s de la gare Lille-Flandres. Elle a reçu des coups. Choquée, elle dénonce l’indifférence des clients et du personnel.
Il est environ 17 h 30, dimanche. Après avoir fêté le Nouvel An à Lambersart, Axelle, étudiante de 19 ans, s’apprête à rentrer chez elle, à Douai. En attendant son train, elle va manger avec deux amis, un homme et une femme, au McDonald’s de la gare Lille-Flandres. « Une personne handicapée mentale était assise à côté de nous. Elle parlait très fort. Il y avait un groupe d’une quinzaine de jeunes installés à proximité d’elle. L’un d’eux a commencé à l’insulter : « Bitche, incapable, grosse débile, tu sers à rien ! »
L’amie de la jeune femme prend la défense de la personne handicapée mais se fait traiter par le même individu. Axelle interpelle à son tour l’excité. « Je lui ai dit de se calmer. Il est venu devant moi, avec une dizaine de ses potes derrière, et voulait que je sorte pour s’expliquer. » Malgré le surnombre en face et son petit gabarit, « 1 m 63 pour 48 kg », la jeune femme fait preuve de courage. « Je lui ai demandé d’aller se rasseoir. Il m’a mis une gifle en plein visage. Puis il m’a porté un coup de poing dans l’œil gauche et un coup de pied dans le haut de la cuisse. Je suis tombée sur ma copine. »
L’autre ami d’Axelle tente vainement de s’interposer. «Et dans le restaurant, personne n’a réagi ! Pourtant, il était plein, il y avait des hommes. Tout le monde a vu la scène. Même s’ils avaient peur, les gens auraient pu appeler des policiers en gare ! Je suis choquée par ce comportement indigne. »
Axelle a porté plainte au commissariat de Douai. Physiquement, « j’ai eu des troubles de la vision pendant quelques jours ». Psychologiquement, « je me méfie dans la rue, alors que ce n’était pas mon tempérament. »
03/01/2017 – COPENHAGUE (NOVOpress) : Le Parti populaire danois (Dansk Folkeparti) a déposé une proposition de loi établissant l’interdiction des minarets dans le pays, et demande au gouvernement qu’elle soit adoptée au cours de l’actuelle session parlementaire.
« Il ne devrait plus être possible qu’une grande mosquée soit dotée d’un minaret », explique Martin Henriksen, porte-parole du DF : « Ce style de construction ne correspond pas au style danois et de tels symboles islamiques visibles et importants sont une contribution négative au développement de la société, car ils mettent l’accent sur les différences entre les musulmans et les Danois. »
Le Dansk Folkeparti réclame aussi l’interdiction des appels publics à la prière au Danemark. « J’ai visité une mosquée à Malmö, qui a appelé à la prière en public, poursuit Martin Henriksen, et il ne fait aucun doute que, dans l’avenir, nous verrons plus de mosquées faire la même chose. »
Il s’est évidemment trouvé des voix pour s’élever contre ce projet de « limitation de la liberté religieuse », notamment celle d'Eva Maria Lassen, de l’Institut des droits de l’homme : « Si les musulmans ne peuvent pas marquer qu’ils ont une religion et un style architectural différents de ceux de la majorité des habitants du Danemark, alors il s’agit d’une limitation de la liberté religieuse. »
Jean-Christophe Lagarde, le maire UDI de Drancy, lève l’omerta. Il a affirmé que la fermeture de PSA à Aulnay-sous-Bois était en partie due aux revendications communautaristes et à l’omniprésence de l’islam qui empêchait l’usine de fonctionner à un rythme efficace.
Interrogé par Jean-Michel Apathie sur les dérives islamistes dans son département comme l’interdiction pour les femmes d’entrer dans certains cafés de Sevran, il a dévoilé la chose suivante : « On ne l’a jamais dit, mais une partie de la fermeture de PSA était liée aussi à l’omniprésence religieuse et au fait qu’il y avait des exigences religieuses au travail, d’arrêt de travail, de baisse de productivité et dans le choix de PSA de fermer Aulnay, il y a eu aussi cet aspect-là. Le prosélytisme n’est pas le fait de beaucoup de gens, mais ce sont des gens très actifs qui mettent une pression régulière. »
L’usine PSA d’Aulnay était connue pour employer un très grand nombre d’ouvriers musulmans pratiquants. Comme d’autres sites de production du groupe, elle abritait même une salle de prière qui a été agrandie en 2010. Pendant la période du ramadan les pauses déjeuners étaient adaptées aux horaires de la rupture du jeûne. La cantine proposait des sandwiches hallal. Les hijabs étaient tolérés s’ils étaient recouverts d’un foulard coloré… En 2011, un calendrier musulman illustré d’une photo de La Mecque avait été distribué par le syndicat fortement dhimmitisé Force Ouvrière aux salariés des usines PSA d’Aulnay, de Saint-Ouen et de Poissy dans les Yvelines. Affiché à la cafétéria, on pouvait y lire les horaires de prière à Paris ainsi que divers conseils sur les ablutions, la prière ou encore le pèlerinage. « En aucun cas, il ne s’agit de l’envahissement du site de production par l’islam » avait alors déclaré Brahim Aït Athmane de FO. « C’est un service qu’on rend aux salariés et pas du tout du communautarisme, cela contribue au bien-vivre ensemble. »
Alors que l’on venait d’apprendre que la RATP était l’entreprise publique qui employait le plus grand nombre de fichés « S », la conductrice de bus Ghislaine Dumesnil, victime des discriminations quotidiennes des barbus, avait déclaré à Présent en janvier dernier : « Les syndicats fortement engagés dans la cause palestinienne et la lutte contre le Front National n’expliquent la radicalisation islamique que par le social et le passé colonial et ne peuvent pas revenir sur ce fonds de commerce très juteux qui leur assure, pour la plupart, leurs bonnes places et leurs mandats ».
Du petit monde syndical à celui de la haute finance, le Front national dérange, est l’objet d’une hostilité plus ou moins clairement manifestée.
Comme feu François Chérèque, son prédécesseur, Laurent Berger, le nouveau secrétaire général de la CFDT, expliquait hier sur Europe 1 sa vision de la neutralité politique en cette période électorale :
« On va être extrêmement exigeants sur les propositions des candidats (…). Mais on ne va pas s’engager pour un parti. On va intervenir dans cette campagne, dire ce qui est acceptable ou pas, on va faire des propositions. »
Bien sûr, « la CFDT est profondément en lutte contre le Front National et ses idées nauséabondes » et fera barrage à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en cas de besoin. Mais rassurez-vous braves gens, « ce ne sera pas un chèque en blanc pour l’autre candidat » (sic). Invitée le même jour de BFMTV, Marine s’inquiétait pour sa part plus sérieusement de l’attitude du secteur bancaire, notant qu’elle était « combattue par les banques » françaises, qui « refusent de prêter à (sa) campagne présidentielle » alors même que le FN est assuré de faire un score lui permettant le remboursement par l’État de ses frais de campagne à la présidentielle et aux législatives dans les limites bien évidemment du plafond autorisé.
« J’ai sollicité des banques européennes, anglaises, américaines, russes bien sûr, etc. La première qui me dit oui, j’accepterai ! »
Le microcosme des artistes subventionnés se mobilisent aussi rituellement pour faire barrage au FN et certains frontistes se sont indignés (Florian Philippot, Steeve Briois, Gilles Pennelle, le député RBM Gilbert Collard…) du dernier film annoncé du réalisateur belge Lucas Belvaux, Chez nous. Il décrit la manipulation, dans une ville du nord nommée Hénart, d’une jeune infirmière à domicile aimée de tous, par les dirigeants nantis de l’ouest parisien d’un parti d’extrême droite populiste nommé le « Bloc patriotique ». Toute ressemblance…
Le site d’E&R a bien résumé ce qui ressort des quelques minutes de visionnage de cette bande-annonce :
« Des clichés usés jusqu’à la moelle sur le Front national. Un parti nationaliste mené par des bourgeois, qui manipulent leurs électeurs et petits candidats, veulent à tout prix accéder au pouvoir, ne supportent pas les Français d’origine étrangère et sont dirigés par une blonde au regard méchant : on frise le niveau d’un éditorial de Laurent Joffrin. Le film sera-t-il du même acabit ? Probablement, si on en croit Belvaux, qui a voulu, selon ses propres mots, décrire une “parole qui se libère, disséminant une odeur abjecte qui dérange de moins en moins” . Quelle créativité, chez ces gens de la culture. »
Par Jean-Marc Leclerc Mis à jour le 04/01/2017 à 18h34 | Publié le 04/01/2017 à 18h21
Le Figaro publie les extraits de la synthèse confidentielle sur les événements de la nuit de la Saint-Sylvestre en Île-de-France.
Que s'est-il réellement passé à Paris et dans l'ensemble de sa région le soir du Nouvel An? Le Figaro dévoile le contenu de la «synthèse opérationnelle» de la Direction de la sécurité de la police d'agglomération parisienne (DSPAP) déposée le lendemain même des événements sur le bureau du préfet de police de la capitale, mais aussi sur celui du ministre de l'Intérieur. L'on découvre alors que policiers et pompiers ont eu bien du fil à retordre pour une soirée «sans incident majeur» comme l'a qualifiée le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux. Ne serait-ce qu'au regard du nombre de véhicules brûlés: 217 au total, dont 76 par propagation (voir notre carte). Sans oublier deux véhicules à deux roues, eux aussi partis en fumée.
Mobilisation des membres de forces de l'ordre
Pour Paris et la petite couronne, le «bilan du dispositif de sécurisation» témoigne de la mobilisation des membres de forces de l'ordre : «2902 effectifs engagés, dont 2664 sur la voie publique et les transports, et 238 en charge du suivi judiciaire. 6,5 unités mobiles engagées, 202 interpellations réalisées (183 en 2015), 168 mesures de garde à vue (152 en 2015), 134 véhicules incendiés (111 en 2015), dont 51 endommagés par propagation (33 en 2015), 8 jets de projectiles, dont 2 mortiers tirés contre les forces de l'ordre (22 en 2015 dont 2 mortiers), 2 policiers blessés (4 en 2015).» Mais «pas d'affrontement direct entre groupes (comme en 2015)».
Il faut ajouter à ce tableau celui de la grande couronne: 83 véhicules incendiés, dont 25 par propagation, mais aussi 6 jets de projectiles, dont l'un a justifié 4 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD), à Chatou (Yvelines). La police municipale a été visée, pour sa part, à Argenteuil (Val-d'Oise) et Chelles (Seine-et-Marne). La Préfecture de police déclare également un local incendié et moult «feux de containers». À Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) un «feu de détritus» s'est soldé par «800 m3 de divers objets brûlés», avec les nuisances que cela suppose.
Les actions de police sur la voie publique ont tourné au festival. En Seine-Saint-Denis, les affaires pleuvaient: «Deux arrestations pour dégradations volontaires», à Épinay-sur-Seine ; deux autres «pour détention d'une arme de poing et transport de produits incendiaires» à Neuilly-sur-Seine ; cinq «pour détention d'un engin incendiaire», avec, à chaque fois, des gardes à vue.
À Aulnay-sous-Bois, «23 heures, rue du Bailly-de-Suffren, les effectifs de la BAC locale ont arrêté cinq individus, aux visages dissimulés par des cagoules, qui étaient en possession de bouteilles d'acide, d'aluminium, d'un briquet et de piles.» Cinq mineurs âgés de 14 à 15 ans. Tous emmenés au poste.
La «physionomie générale observée sur l'ensemble de l'agglomération parisienne» est ainsi décrite: «Globalement calme sur la capitale. Vers 04 h 00, sur le secteur de la rue de Lappe, à Paris XIe, et sur la place de la Bastille, des groupes d'individus alcoolisés créant du trouble sur la voie publique, ont rapidement été dispersés par les effectifs locaux assistés d'unités (de) CRS. Une sécurisation (…) a ensuite été assurée par des équipages locaux renforcés par des effectifs de la BAC 75 (…).»
«Quatre véhicules ont été dégradés ou détruits lors de trois incendies sur les XVIIIe, XIXe et XIIIe arrondissements.» Il est loin le temps où la capitale était un «sanctuaire» à l'abri de cette forme de vandalisme. Quand la soirée a commencé, la police parisienne était déjà accaparée par ce qui constitue son «ordinaire».
La synthèse du préfet n'en perd pas une miette: «XVIIIe arrondissement, (secteur) Barbès/Château-Rouge, une arrestation pour vol dit “à la portière”» ; «XIIIe arrondissement, vol commis avec violences dans un commerce» (un salon de coiffure asiatique, boulevard Massena) ; «Xe arrondissement, vol dit “à l'arraché” commis au préjudice d'une touriste asiatique» (préjudice: «25.000 euros en numéraire»).
Et l'inventaire se poursuit: «XVIIe arrondissement, trois arrestations pour tentatives de vol commises par effraction chez un particulier», rue de la Jonquière ; «XIe arrondissement, une arrestation pour vol dit “à la roulotte”», rue Amelot ; tandis que dans le VIIIe arrondissement, la police déclare «une tentative de vol commise par effraction dans une étude notariale» (boulevard Haussmann), et «trois arrestations pour vol dit “à l'arraché” au préjudice d'une touriste turque», rue Pierre-Charon.
Incendies de véhicules
Comme si cela ne suffisait pas, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), ce soir-là, on a déploré «trois personnes décédées dans l'incendie d'origine indéterminée de leur appartement». Tandis que dans les transports parisiens, un individu éméché a glissé entre le rail et le train à la station RER gare du Nord. Un autre a eu la main coupée par le métro en chutant sur les voies parce qu'il tentait de grimper sur le toit de la rame à Daumesnil.
De l'autre côté du périphérique, dans les Hauts-de-Seine, la police résume son 31: «Incendies de véhicules et policiers pris à partie sur les communes d'Asnières-sur-Seine et de Gennevilliers.» En Seine-Saint-Denis, même constat clinique: «Des faits d'incendies de véhicules ont été recensés sur de nombreuses communes de ce département et plus particulièrement sur les communes d'Aulnay-sous-Bois, de Montreuil, de Saint-Denis et de La Courneuve.»
Reste le Val-de-Marne: «Des incendies de véhicules ont été recensés sur l'ensemble du département, avec des policiers pris à partie plus particulièrement sur les communes de Villeneuve-Saint-Georges, de Champigny-sur-Marne et de Limeil-Brévannes, nécessitant l'utilisation d'une douzaine de grenades lacrymogènes par les effectifs locaux et les forces mobiles pour disperser les groupes hostiles.» On n'ose imaginer le bilan final si la police n'avait pas été là.
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 05/01/2017
Lundi soir, 19 h, dans le train Toulouse-Agen, un courageux Français s’est levé pour défendre trois jeunes filles importunées par un homme de 22 ans, issu de l’immigration, monté en gare de Montauban.
Elles ne se connaissaient pas avant ce voyage entre les fêtes mais elles avaient toutes les trois échangé, fait connaissance, créé des liens. Elles avaient entre quinze et vingt-trois ans. Et chacune allait rejoindre qui une amie, qui sa famille, qui son petit ami, pour la deuxième semaine des fêtes. Elles ne se doutaient pas qu’un lien plus fort les unirait à la fin du voyage.
Elles avaient tout de suite vu que l’individu était déplaisant, pour ne pas dire plus. Elles ont, chacune à sa façon, bien réagi, évitant d’attiser, essayant de trouver la parade, la meilleure façon de tenir, de chercher l’issue. Dire non quand il s’est imposé à côté d’elles ? Ne pas lui répondre quand il questionnait et provoquait ? Se lever toutes les trois et changer de place ? Pas facile…
Et après ? Il devait descendre à Agen. Deux d’entre elles aussi …
Mais avant cela, il y avait long de Montauban à Agen – plus de trente minutes à tenir avec cet individu agressif, dangereux.
La rame de ce Téoz était loin d’être vide. Il y avait d’autres passagers. Il y avait aussi d’autres places libres mais il avait tout de suite foncé en direction de ces trois jeunes filles. Pour s’imposer. Pour en découdre. Jusqu’où ?
Le « dialogue » dura dix très très longues minutes.
Puis un homme de 44 ans, un Toulousain, grand, que j’imagine volontiers père de famille, comme le père de ces filles, comme moi, s’est levé.
Il a poliment demandé aux jeunes filles si elles étaient « embêtées ». Et le « oui » a fusé ! Comme un cri, un appel au secours !
Notre jeune Montalbanais a alors violemment insulté leur sauveur, puis s’est levé, a sorti un couteau et a poignardé ce héros anonyme.
Les autres passagers ont alors fait leur devoir. Un interne en médecine, une infirmière, les agents de sécurité.
Sur le quai de la gare, les policiers étaient là pour interpeller l’importuneur de jeunes filles au couteau, actuellement soupçonné de « tentative de meurtre », selon le quotidien Sud-Ouest.
« L’individu passablement connu des services judiciaires pour des faits de violence et d’outrages, en état d’ébriété, a été en placé en garde à vue. Il est auditionné depuis ce mardi matin sur les faits qui l’ont conduit à frapper un homme de 44 ans, domicilié dans la banlieue de Toulouse, à l’aide d’un couteau. »
”
Ce soir du 26 décembre 2016, on apprenait que l’auteur du triple meurtre de la Drôme avait commis une nouvelle agression « à l’arme blanche », et que le braqueur de Bordeaux serait bien l’auteur de la décapitation de Clamart.
À Agen, dans ce train, ce ne fut « qu’ » une tentative de meurtre.
Mais cette nouvelle guerre sans nom s’était soudain considérablement rapprochée de nous : c’était la gare de nos enfants, ces jeunes filles avaient leur âge et leur sauveur a le mien.
En les attendant anxieusement, je croisai le coupable entre les policiers, et la victime, chemise déchirée, qui remerciait l’infirmière.
Qu’il sache que nous sommes très nombreux, pères de famille comme lui, à le remercier, lui aussi, et à espérer avoir, le jour venu, le même courage.
Le candidat à la primaire de la gauche a estimé que la laïcité était "utilisée" par certains contre des musulmans aujourd'hui, et que cela avait "été fait" sous Vichy contre les juifs. Il a ensuite précisé son propos.
La loi de Godwin s'est encore vérifiée. Invité de "L'Entretien politique", mardi 3 janvier au soir sur France 2, le candidat à la primaire de la gaucheVincent Peillon a fait un parallèle entre le sort des juifs sous l'Occupation nazie et la situation actuelle des musulmans de France. Au lendemain de ses propos, l'ancien ministre socialiste de l'Éducation tente d'éteindre la polémique qu'il a allumée. Retour sur ce couac de campagne en quatre actes.
Acte 1. Peillon atteint le point Godwin
Mardi soir, face à Léa Salamé et David Pujadas, Vincent Peillon fustige ceux qui "veulent utiliser la laïcité". "Ça a déjà été fait dans le passé, contre certaines catégories de populations", relève-t-il. "C'était il y a quarante ans", calcule-t-il par erreur, alors qu'il évoque les années 1940.
"Les juifs, à qui on mettait des étoiles jaunes, c'est aujourd'hui un certain nombre de nos compatriotes musulmans, qu'on amalgame d'ailleurs souvent avec les islamistes radicaux", lâche le député européen.
Qui vise-t-il ? "Le problème n'est pas Manuel Valls en France, le problème c'est le fascisme rampant de [Marine] Le Pen", rétorque-t-il.
Acte 2. Le Crif dénonce une récupération "dévoyée" de l'histoire
Mercredi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) dénonce dans un communiqué les propos du candidat et réclame "une clarification et un correctif immédiat". "De telles déclarations ne servent que ceux qui cherchent à réécrire l'histoire", tance le Crif.
L'histoire de la déportation de plus de 75 000 juifs, de la spoliation des biens juifs ou des lois discriminatoires comme le port de l'étoile jaune ne saurait être dévoyée et instrumentalisée au nom d'un soi-disant équilibre des souffrances.
Conseil représentatif des institutions juives de France
communiqué
Acte 3. Le FN s'en mêle
L'expression de "fascisme rampant" employée par le candidat socialiste ne manque pas de faire réagir l'extrême droite. Vincent Peillon "sera dans l'insulte s'il le souhaite", réplique le vice-président du Front national Florian Philippot, mercredi matin, sur Public Sénat.
Et le numéro 2 du FN de faire la leçon à celui qui fut un temps professeur : Vincent Peillon "nous a expliqué hier que la laïcité avait été à l'origine de l'étoile jaune et aujourd'hui de l'amalgame entre islamisme et islam (...). Donc, bon, n'importe quoi (...), il ferait mieux de réviser un peu son histoire."
Acte 4. Peillon précise sa pensée
Mercredi après-midi, Vincent Peillon publie une série de tweets dans l'espoir de mettre fin à la controverse. Le candidat tient, écrit-il, à "préciser [sa] pensée et [sa] conviction qu'une contraction de phrases a pu déformer".
"Je n'ai évidemment pas voulu dire que c'était la laïcité qui était à l'origine de l'antisémitisme de la France de Vichy. Le régime de Vichy ne se réclamait pas de la laïcité, bien au contraire. Et ce qu'ont vécu les juifs sous Vichy ne saurait être banalisé d'aucune façon", assure-t-il sur Twitter.
"Tout cela, je le sais charnellement et intellectuellement mieux que quiconque, par mon histoire personnelle, par mes travaux. Et par mes combats politiques énergiques pour la laïcité, et contre le racisme et l'antisémitisme", plaide l'eurodéputé, issu d'une famille juive alsacienne par sa mère.
Il ajoute en guise de conclusion : "J'ai voulu dénoncer la stratégie de l'extrême droite qui utilise les mots de la République pour les détourner contre la population. Elle le fait aujourd'hui avec la laïcité contre les musulmans en les confondant avec les islamistes radicaux qu'il faut, eux, combattre."
La police allemande a indiqué dimanche avoir empêché une nouvelle vague d’agressions sexuelles à Cologne comparable à celle subie par de nombreuses femmes lors du réveillon il y a tout juste un an.
Pour éviter un nouveau scandale d’agressions sexuelles la nuit du réveillon, les policiers de Cologne ont indiqué avoir pris toutes les mesures pour sécuriser les rues de la ville cette année. 1.800 policiers étaient mobilisés et 650 hommes, dont la majorité était originaire d’Afrique du Nord, ont été contrôlés à leur arrivée dans les gares de Cologne et Deutzer. Ceux n’ayant pas de papiers d’identité se sont vus interdire l’accès aux lieux des festivités. 92 personnes, dont 16 Allemands et 10 Syriens, ont été interpellées, indique les forces de l’ordre.
Selon le chef de la police locale Jürgen Mathies, 300 hommes étaient notamment arrivés à bord du même train. “Il s’agissait clairement d’empêcher des incidents comparables à ceux de l’an dernier”, a-t-il précisé. “Une part importante du groupe qui a été contrôlé faisait craindre de tels actes criminels”. Selon lui, une large part des personnes interpellées avaient eu un comportement agressif.
03/01/2017 – FRANCE (NOVOpress) : Dans ses vœux à tous les chefs d’établissement, « et par eux à l’ensemble des communautés éducatives », Pascal Balmand, secrétaire général de l’Enseignement catholique, s’en prend, sans la nommer mais la référence est explicite, à Marine Le Pen. Après une première allusion à « la période électorale que nous vivons », qui « peut s’avérer propice à bien des surenchères, à bien des controverses non maîtrisées comme à bien des simplifications hâtives », Pascal Balmand écrit, et c’est même sa conclusion :
« Face aux divers courants de balkanisation de notre société, et à l’heure où des voix s’élèvent pour réclamer que les portes de l’École se ferment aux enfants de parents étrangers en situation irrégulière, il en va de notre responsabilité partagée que de rappeler que l’éducation et l’instruction sont un droit pour chacun, et que notre École catholique constitue un service que l’Église propose à tous les parents qui le souhaitent, pour tous les enfants et tous les jeunes. »
Faudrait-il bientôt mettre ses enfants dans le public pour les faire échapper à la propagande politique… du privé ?