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GAELLE MANN - Page 903

  • Hollande hué sur les Champs-Elysées, 70 personnes arrêtées

     

     
     
     

     

    PARIS (Reuters) – Soixante-dix personnes ont été interpellées lundi en marge des commémorations de l’armistice de la Première Guerre mondiale sur les Champs-Elysées où le cortège de François Hollande a été hué, a annoncé le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.

    Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des manifestants dont certains ont scandé « Hollande démission » « Dictature socialiste », ou « Hollande, ta loi on n’en veut pas », un slogan entendu lors des manifestations des opposants au mariage homosexuel.

    « Aujourd’hui sur les Champs-Elysées, quelques dizaines d’individus liés à l’extrême-droite, au Printemps français, au Renouveau français n’ont pas voulu respecter ce moment de recueillement et de rassemblement », a dit à la presse Manuel Valls, faisant état de la présence de personnalités du Front national sur les Champs-Elysées.

    « Ces événements sont inacceptables, insupportables, on ne peut pas ainsi mettre en cause la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, on ne peut pas utiliser un rassemblement de ce type pour s’attaquer aux valeurs de la République et de notre pays », a-t-il ajouté.

    Pointé du doigt par le gouvernement, le FN a riposté en dénonçant des arrestations « préventives et arbitraires d’adhérents venus assister pacifiquement aux cérémonies » et a exigé leur libération immédiate.

    « Je désapprouve (les manifestations) et le FN n’y est strictement pour rien », a déclaré la présidente du Front nationale Marine Le Pen sur BFM TV. Le FN « a même été victime d’arrestations qu’il faudra éclaircir, ce sont des méthodes réservées aux pays à tendance totalitaire. »

    RAS-LE-BOL

    Certains des manifestants présents sur les Champs-Elysées portaient des bonnets rouges tandis que d’autres brandissaient des drapeaux français.

    « Je trouve absolument honteux qu’on n’ait pas le droit de parler sans être interpellé, dire ‘Hollande démission’ n’est pas injurieux », a déclaré une manifestante coiffée d’un bonnet rouge sur BFM TV. « Il n’y avait pas de huée pendant la cérémonie militaire (…) les gens ont commencé après, c’est le chef de l’Etat qu’ils voulaient huer. »

    François Hollande « n’entend pas le ras-le-bol des gens, il continue sur sa lancée sans écouter », a-t-elle ajouté. « Les mesures fiscales, loin de frapper seulement les classes supérieures, frappent tout le monde. »

    Un porte-parole du mouvement des « Bonnets rouges » qui manifestent depuis plusieurs semaines contre l’écotaxe, Christian Troadec, a condamné la manifestation parisienne et a assuré que ces personnes n’avaient rien à voir avec son mouvement.

    Dans la classe politique française, plusieurs voix se sont également élevées pour dénoncer un mouvement de protestation hors de propos.

    « La colère des Français est immense (…) mais le moment ne s’y prête pas, c’est un moment de solennité, de recueil, de souvenir », a dit l’ancien ministre de la Défense et président du Nouveau Centre Hervé Morin sur i>TELE. « Ce moment qui est un devoir de mémoire c’est un message d’unité, c’est un vivre ensemble, un passé commun, c’est une volonté de partager ce qui a constitué l’unité du pays. »

    « Même si François Hollande n’est pas à la hauteur de la situation en tant que président de la République, il représente l’unité nationale et ce n’est pas le moment de le faire », a-t-il ajouté.

    Sur son compte Twitter, le président du groupe EELV au Sénat Jean-Vincent Placé s’en prend lui aux « nervis de l’extrême-droite qui conspuent le chef de l’État en ce jour de mémoire et de recueillement pour nos morts et pour la paix ».

    Dans les rangs de l’UMP, Dominique Paillé juge « regrettable » les huées visant le chef de l’Etat, Valérie Pécresse dénonçant, elle, des critiques « franchement déplacées ».

    Marine Pennetier, édité par Pascal Liétout

     

    BOULEVARD VOLTAIRE

  • Aide médicale aux étrangers: la facture explose

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    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/11/07/01016-20131107ARTFIG00633-l-inquietante-derive-des-frais-de-sante-des-etrangers.php

  • Hollande de nouveau hué à Oyonnax

     

     Le Salon Beige  11/11/13

  • La Marine italienne au secours d'un bateau de pêche avec 176 migrants syriens et 16 passeurs à bord

     

    Des migrants dans un bateau de la marine italienne, après une opération de sauvetage en mer, le 30 octobre dernier.
    Des migrants dans un bateau de la marine italienne, après une opération de sauvetage en mer, le 30 octobre dernier.
    REUTERS/Marina Militare
    Par RFI

    Grâce à une intervention rapide et parfaitement coordonnée, la marine militaire italienne a sauvé 176 migrants syriens en mer. Seize passeurs, mêlés aux migrants, ont également été interpelés. L'opération a été vivement saluée par le ministre de la Défense et le président du Conseil, Enrico Letta.

     

     

    Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

    Selon le ministre italien de la Défense, Mario Mauro, sans l’intervention très rapide de la Marine militaire, le bateau de pêche à bord duquel étaient massés 176 Syriens, dont 11 femmes et 19 enfants, aurait fait naufrage. « L’embarcation était instable et la mer était très agitée », a-t-il précisé. Avant de partir dimanche soir pour Malte, il a, via Twitter, félicité les marins italiens « pour avoir sauvé des centaines de vies ces derniers jours ».

    Un submersible et deux navires impliqués

    L’opération de sauvetage s’est déroulée à 500 kilomètres du port de Capo Passero, situé dans la province de Syracuse, en Sicile. Elle a été effectuée à l’aide d’un petit submersible et de deux navires. Tous les migrants ont été transbordés sur le bâtiment le « San Marco », où ils ont été examinés par des médecins et où une équipe de la police a pris des photos signalétiques.

    La marine militaire a indiqué que seize passeurs étaient mêlés aux migrants syriens, sans fournir d’autres détails.

    «Mare Nostrum»

    Depuis le début de la mission « Mare Nostrum », le 15 octobre - opération destinée à sauver le plus grand nombre de vie en mer - près de 4000 personnes ont été secourues. Depuis le 1er janvier, on obtient le chiffre de 30 000 personnes secourues.

    → A (RE)LIRE : Rome lance l’opération « Mare Nostrum » pour mieux contrôler l’immigration clandestine

    Cette opération, consécutive à deux naufrages les 3 et 11 octobre au cours desquels au moins 372 personnes ont péri, s’avère extrêmement utile.

    Rome a donc décidé de renforcer la surveillance de la Méditerranée, en mettant à disposition un navire amphibie, deux patrouilleurs, deux frégates, des hélicoptères ainsi qu'un drone.

    Depuis ces derniers mois, les débarquements sont presque quotidiens à Lampedusa où ailleurs, sur les côtes siciliennes et calabraises.

    Selon les statistiques fournies par le ministère de l’Intérieur italien, les candidats à l'immigration en Italie via la Méditerranée sont avant tout d’origine syrienne, puis suivent les Erythréens, les Somaliens, et les Egyptiens, Maliens et Afghans.

     

    RFI- 10/11/13

  • Au nom de nos petits cœurs qui battent, stop à l’immigration !

    boulevard-voltaire-droit-d-asile    

     Le 10 novembre 2013 
     
     
     
    Edouard
    de Praron
    Etudiant.

    Au nom de nos petits cœurs qui battent, la France doit stopper l’immigration pour une durée indéterminée. Pour la sauvegarde de son identité, la France doit se laisser du temps pour assimiler les dernières vagues migratoires. Or, l’assimilation n’est plus possible, en raison du nombre trop important d’immigrés entrant chaque année en France, et aussi de cette dernière, qui doute d’elle-même.

    Au nom de nos petits cœurs qui battent, arrêtons de faire venir des milliers d’immigrés pour leur proposer comme seul horizon le béton des HLM. Il est indigne de créer, par la démission de l’école et de nos politiques, des jeunes apatrides et déracinés. Notre société, en exacerbant les différences et les droits individuels, en faisant de l’école non un lieu d’instruction mais d’éducation, n’offre plus un cadre permettant l’épanouissement de ses nouveaux citoyens.

    Au nom de nos petits cœurs qui battent, cessons de voir dans l’immigré une main-d’œuvre à bas coût ou une force de travail pour les emplois peu qualifiés. Il est plus aisé d’être une terre d’accueil que de s’attaquer au problème de l’assistanat. Il est plus aisé de donner le bac à 80 % d’une génération que d’en orienter une partie vers les métiers en manque de main-d’œuvre. La main sur le cœur, nous laissons aux immigrés les petits boulots que nous ne voulons pas faire.

    Au nom de nos petits cœurs qui battent, sauvons la diversité que l’immigration massive tue en participant à l’émergence d’un Homme métissé à l’inculture globalisée. Le multiculturalisme et la mondialisation tuent la diversité des cultures.

    Au nom de nos petits cœurs qui battent, sauvons en stoppant l’immigration la qualité de vie que les immigrés viennent chercher en France. Cessons de nier l’être humain : il est naturel chez l’Homme de se réunir avec ses semblables, comme il est naturel que la juxtaposition de communautés trop différentes puisse créer des tensions. Ne laissons pas certains descendants d’immigrés recréer inconsciemment en France ce que leurs parents ou grands-parents ont fui dans leur pays d’origine. Le slogan « Nos ancêtres, les Gaulois » a encore un sens : un sens spirituel. Nous sommes tous les gardiens d’un passé, d’une histoire. Nous devons former une nation, un peuple qui construit un avenir commun à partir d’un passé commun.

    Tout le monde a un petit cœur qui bat. Personne n’a le monopole du cœur. Les gens ouverts ou repliés sur soi sont aussi nombreux chez les opposants que chez les partisans de l’immigration. Ne cédons pas aux injonctions sentimentalistes et manichéennes. Si les hommes politiques parlent beaucoup de ce sujet pour des raisons électorales, la dictature de l’émotion et leur lâcheté les empêchent d’agir. Dans cinquante ans, les querelles, les éditos auront peu d’importance. Seules les grandes politiques restent. Seul restera l’état de la France : soit une France multiculturelle et communautariste, copie conforme des autres pays européens, soit une France, avec ses défauts, mais avec son identité multiséculaire qui en fait un si grand pays et qui a attiré tant d’immigrés. Soit, à l’avenir, les Français formeront une foule, soit ils formeront un peuple.

     BOULEVARD VOLTAIRE

     

    NdB: Il ne s'agit pas seulement de stopper l'immigration, mais aussi de l'inverser  !

  • Hollande à 21% d'opinions favorables : record d'impopularité

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    "François Hollande a perdu encore trois points de popularité entre début octobre et début novembre, tombant à 21% d'avis favorables et marquant un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Ipsos effectué pour Le Point et publié lundi", indique Le Figaro sur son site internet (cliquer ici).

    "Il s'agit du score le plus faible jamais mesuré pour un chef de l'Etat depuis la création de ce baromètre sur l'image de l'action politique en 1996, au vu des graphiques communiqués par l'institut de sondages", indique encore Le Figaro.

    "Jusqu'où dégringolera-t-il ? François Hollande subit, dans notre baromètre Ipsos-Le Point, la plus importante fronde jamais connue : 21 % d'opinions favorables (en baisse de 3 points), 75 % d'opinions défavorables (+ 4 points) et surtout 40 % d'opinions "très défavorables" (+ 5 points). Ce triste record d'impopularité vient conclure une séquence marquée tout à la fois par les hausses d'impôts, l'épisode Leonarda, la dégradation de la note de la France par Standard & Poor's et la révolte des "bonnets rouges" contre l'écotaxe", écrit de son côté l'hebdomadaire sur son site internet (cliquer ici)

    (*) Sondage réalisé par téléphone les 8 et 9 novembre 2013 auprès de 962 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

     

    DNA  - 11/11/13

  • KONK

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  • Etat de calamité nationale décrété aux Philippines: 10 000 de morts

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    Par La Voix de la Russie | Le président philippin Benigno Aquino a décrété l'état de « calamité nationale » en raison des conséquences catastrophiques du typhon Haiyan.

     Il est notamment prévu d'introduire la régulation d'Etat des prix pour les articles de première nécessité, de prendre des mesures contre la spéculation de ces articles et de débloquer des fonds d'aide spéciaux.

     

     Environ 10 millions de Philippins ont été touchés par le typhon. Selon le ministère de la Santé, le typhon a fait plus de 1 500 morts dans la partie orientale des Visayas. Selon les médias, leur nombre est supérieur à 10 000.

     


     http://french.ruvr.ru/news/2013_11_11/Etat-de-calamite-nationale-decrete-aux-Philippines-7033/

  • Pologne: les participants à la Marche de l'indépendance à Varsovie ont allumé un incendie près de l'Ambassade de Russie

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    http://french.ruvr.ru/2013_11_11/249801615/

     

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  • Le Maréchal Pétain, victime pour son peuple - Témoignages

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    Défilé de la Victoire - 1919

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    Tombe à Port-Joinville, Ile d'Yeu

     

     

     

    Nous avons vu comment le Maréchal Pétain fut condamné, au terme d'un simulacre de procès, « à la peine de mort, à l’indignité nationale, à la confiscation de ses biens. »

    Il lui restait à parfaire son sacrifice par un long labeur de prison, dans le don total de sa personne et de sa gloire « à la France... et à Dieu ».

    AU FORT DU PORTALET

    Le Maréchal Pétain au fort du Portalet Aucune amertume n’habitait l’âme du condamné. Quand il entendit le nom du directeur de l’administration pénitentiaire qui le prenait en charge, M. Amor, il eut cette repartie charmante : « Amor ? Comme moi ! » Durant le trajet jusqu’au fort du Portalet dans les Pyrénées, il demanda à son voisin : « Avez-vous assisté à mon procès ? Le bâtonnier Payen a beaucoup, beaucoup de qualités. Mais il n’aurait pas dû me chercher des excuses, et surtout pas dans mon âge. » (...)

    Arrivé au fort, sur son passage, aucun des gardes ne rectifia la position, quelques-uns prirent des attitudes hostiles, allant jusqu’à tourner le dos au prisonnier. Devant la porte se tenait un officier, commandant une compagnie du 4e régiment de zouaves. Il l’ouvrit, le Maréchal entra seul dans la geôle, jeta un coup d’œil circulaire : des barreaux à la fenêtre, un châlit avec un sac de couchage, une vieille chaise de paille, une table de bois. Rien d’autre. Alors le Maréchal, se retournant vers ceux qui l’avaient accompagné, leur dit simplement : « Messieurs, je vous remercie. » Le garde ferma la porte et tira les verrous...

    Le 17 août, de Gaulle commuait la peine de mort en réclusion à perpétuité. Cette peine n’existe pas dans le Code pénal français pour des prisonniers politiques, auxquels seule une détention à temps déterminé peut être infligée.

    Le séjour au Portalet fut très pénible pour le Maréchal. L’isolement, la claustration, l’absence de courrier, eurent rapidement raison de son tempérament vigoureux, surtout après la terrible tension du procès. Mais il se reprit et, par sa patience, sa gentillesse, parvint à conquérir l’affection des gardiens.

    La Maréchale fut autorisée à résider à Urdos, le village le plus proche du Portalet, du 1er au 15 octobre. Elle pouvait voir le prisonnier, une heure par jour et en présence d’un gardien. Mais, le 17 octobre, il lui fut signifié, non seulement de ne plus se présenter au fort mais d’avoir à quitter Urdos. (...) Le 20 octobre, après le départ de son épouse, nouvelle crise de découragement chez le Maréchal. « J’en ai assez, dit-il à son gardien, cela ne va plus ! Vous voyez cette fenêtre de ma cellule : s’il n’y avait pas de barreaux, je me serais précipité dans le gave. Je crois que c’est la seule solution : disparaître. » Pauvre maréchal ! Son calvaire ne fait que commencer.

    Les 5 et 6 novembre, maîtres Isorni et Lemaire viennent le visiter. Quand ils le quittent, apprenant qu’ils se rendent à Lourdes, le Maréchal leur recommande « de parler de lui à la Dame de Lourdes ».

    Le Maréchal en compagnie du commandant de L’Amiral-Mouchez
    Le Maréchal en compagnie du commandant de L’Amiral-Mouchez

    Le général Héring, ancien gouverneur de Paris, étant intervenu en faveur du Maréchal auprès du chef du gouvernement provisoire, huit jours plus tard, le Maréchal apprenait son transfert à l’île d’Yeu. Il aurait préféré une île de la Méditerranée, mais il s’exclama : « Au moins, je verrai la mer. » S’il avait su...

    Le commandant de l’aviso-escorteur L’Amiral-Mouchez et ses marins, qui devaient emmener le prisonnier à l’île d’Yeu, contrevenant aux consignes, lui rendirent les honneurs. « M. le Maréchal, voici votre chambre », lui dit le commandant en lui ouvrant ses propres appartements. Les marins se mettaient au garde-à-vous dès qu’ils apercevaient le Maréchal, comme si ce dernier était en tournée d’inspection.

    Le 16 novembre 1945, vers 9 heures du matin, l’aviso mouillait à sept milles au sud-est de l’île d’Yeu.

    LE FORT DE LA PIERRE-LEVÉE

    À peine débarqué, le Maréchal fut conduit au fort de la Pierre-Levée, distant de Port-Joinville d’un bon kilomètre. La “ citadelle ”, comme disent les Islais, comporte un bâtiment central de deux étages, deux ailes de casemates et une grande cour d’environ 130 mètres sur 100. L’ensemble est entouré d’un large fossé surmonté d’un glacis qui rend impossible toute vue extérieure. (...)

    Au fort de la Pierre-Levée Dans la chambre, un lit de fer, avec ses deux couvertures réglementaires, une commode, une armoire et une table en bois blanc, deux chaises de bois, pas de fauteuil. Sur la table une cuvette, à côté un broc en tôle émaillée. Il n’y a pas non plus d’électricité au fort, du moins dans les premiers mois ; pas d’eau potable non plus, on va la chercher avec des tonnes à trois kilomètres de là. Un poêle à bois pour la chambre du prisonnier. Le tout, très humide et froid...

    Son premier ennemi, le Maréchal le savait, serait la solitude. Lire ne suffisait pas, il résolut de se mettre à l’étude de l’anglais et demanda à être abonné à une revue politique anglaise ou américaine qui le mettrait au courant des questions mondiales. Il souhaitait surtout suivre la reconstruction matérielle et morale de la France. Souhait non exaucé. (...)

    Alors, avec des moyens misérables, le plus vieux prisonnier du monde lutta jour après jour contre la désintégration intellectuelle. Le combat le plus rude se déroulait la nuit. Le supplice des insomnies avait commencé au Portalet, le faisant passer des nuits entières sur son fauteuil. Maintenant, il n’y avait même plus de fauteuil. Pas de lumière après 11 heures du soir, impossible de prendre un livre. C’était l’obscurité, la solitude, l’emprisonnement total. (...)

    Chaque nuit, effort mentalement épuisant, il voulait se rappeler tous ses actes de chef d’État. « Je cherche à faire le bilan, disait-il à ses avocats, lorsqu’ils venaient le voir. Et croyez-moi, je le fais avec le plus de sévérité possible sur moi-même. Mais je ne comprends pas comment on peut me traiter comme on le fait. Je ne pensais qu’à aimer les Français, à être plus près d’eux. Il hésita un peu avant d’ajouter : Je gouvernais la France avec amour. »

    Cet amour de la France, il le manifestait chaque matin en assistant, au garde-à-vous derrière la fenêtre grillagée de sa chambre, à la cérémonie des couleurs qui se déroulait dans la cour. Et comme il n’était pas question d’y assister si la toilette n’était pas faite, c’était une bonne raison pour se lever et s’en tenir à l’horaire fixé. (...)

    Les journées s’écoulaient, vides et mornes. « La patience est actuellement la vertu essentielle à pratiquer, écrivait-il le 7 décembre 1945 à la Maréchale. Donnons-nous un mutuel exemple, car la vie est bien pénible en ce moment. » Le 12 décembre, il reprend la plume pour lui confier : « J’ai besoin de t’avoir près de moi pendant quelques semaines pour me réconcilier avec la vie. Cette permanence sous les verrous a quelque chose d’affreux : elle crée un état d’âme douloureux sur lequel le temps n’a aucune prise et que ta présence seule peut contribuer à calmer. Voilà où j’en suis. Décidément, le cachot ne convient pas à mon tempérament. Il faudrait que je puisse faire des marches de plusieurs kilomètres pour me disposer au sommeil. Les nuits sans sommeil sont terribles. L’obscurité les peuple de fantômes, et le faible espoir d’une vie améliorée que l’on caresse quelquefois dans la journée s’évanouit au cours des longues nuits sans sommeil. » Ce furent là des tourments indicibles, un vrai martyre infligé à un vieillard pendant six ans.

    « Le Maréchal à la gamelle. »
    « Le Maréchal à la gamelle. »
    L’image a fait le tour du monde, pour la honte de la France.

    TÉMOIGNAGE DE L’ABBÉ PONTHOREAU

    L’abbé Ponthoreau, le curé doyen de l’île d’Yeu, en fut le témoin bouleversé. Le préfet de la Vendée lui ayant demandé d’assurer le service du culte dans le fort, il y célébra la messe pour la première fois le 23 décembre 1945 et, à partir de ce moment, il reviendra au fort la célébrer chaque dimanche et rencontrer le Maréchal chaque jeudi. Il n’était pas pétainiste, mais il fut gagné par le rayonnement du prisonnier :

    « Le Maréchal communiait à Pâques seulement. Mais je l’ai vu à genoux devant l’hostie, le regard mouillé, le cou tendu, les lèvres balbutiant des prières de son invention, avec la foi ardente et simple d’un enfant de onze ans. »

    PREMIÈRES ALARMES

    En février 1946, le Maréchal tomba malade et commença à divaguer. C’étaient les premières atteintes de la maladie sénile qui aurait raison de sa robuste santé. Au milieu du mois de mars, la Maréchale vint résider pendant une semaine sur l’île d’Yeu. Elle put voir son mari chaque jour : parloir d’une demi-heure, toujours en présence d’un gardien. Le reste de la journée, elle résidait à l’Hôtel des Voyageurs, chez Gaston Nolleau. Puis elle repartit. Le 24 avril, ce fut au tour des avocats, Isorni et Lemaire. Les congratulations échangées, le Maréchal leur parla de la révision de son procès : étaient-ils prêts à plaider ? Que signifiait exactement l’expression “ indignité nationale ” ?

    « N’oubliez pas qu’il faudra demander ma réhabilitation même après ma mort, leur dit-il.

    – Monsieur le Maréchal, vous avez dit vous-même, il y a quelques années, que la forme la plus nécessaire du courage, c’était la patience.

    – Patient, je le suis, j’accepte tout.

    – Il faut laisser passer le temps de la haine.

    – La haine ? Je ne comprends pas la haine. Je n’en ai jamais éprouvé. La haine pour moi, c’est trop compliqué. »

    Le Maréchal avait en estime un de ses gardiens nommé Roi. Un jour que celui-ci avait, par mégarde, renversé un seau d’eau dans la chambre du Maréchal, le prisonnier lui dit : « Oh ! là, là, je m’en vais vous aider à éponger cela. Il ne faut pas que le directeur vous attrape ! » Simon arriva sur les entrefaites au moment précis où le Maréchal et son gardien, tous deux à quatre pattes, épongeaient la flaque d’eau. Inutile de dire à quel point Roi fut touché par ce geste.

    Même si tout était voulu pour faire oublier au Maréchal sa dignité et sa gloire passée, comme le petit roi Louis XVII dans sa prison du Temple ! le prisonnier n’avait rien perdu de son caractère. Le 11 novembre 1946, le ménage Nolleau avait fait à l’Hôtel des Voyageurs une sélection des fleurs envoyées au Maréchal, et un bouquet fut porté au fort pour orner sa cellule. Survint Simon, qui glissa à l’oreille du gardien, croyant que le prisonnier ne l’entendait pas : « Il y a trop de fleurs ici. »

    Le Maréchal de la Grande Guerre avait entendu. Il se leva et frappa du poing sur la table en s’écriant : « Tout de même, les Boches, je les ai vaincus ! » Ce fut la seule manifestation de colère de sa captivité.

    L’ACHARNEMENT DU GOUVERNEMENT

    D’un côté, la bonté, la charité, le pardon héroïque. De l’autre, la haine, l’acharnement contre le vieux prisonnier et tout ce qu’il représentait... En juin 1946, Isorni et Lemaire adressèrent à Georges Bidault, chef du gouvernement, une lettre dans laquelle ils attiraient son attention sur les conditions de vie inhumaines imposées à un maréchal de France. La bonne conscience démocrate-chrétienne de Bidault ne s’émut pas. (...)

    En février 1947, Vincent Auriol était élu à la présidence de la quatrième République. Les avocats du Maréchal espéraient obtenir un adoucissement du régime de la Pierre-Levée. Peine perdue. En juillet, une commission d’enquête parlementaire débarquait à l’île d’Yeu, en vue d’interroger le prisonnier sur les événements de 1939-1945. Nolleau, l’hôtelier de Port-Joinville, témoigne : « Avant : Ils sont souriants, sûrs d’eux, presque moqueurs... “ Oui, il aura la même attitude qu’au procès. Il s’abritera derrière ses erreurs de mémoire. Il la fermera... ” Après : dialogues mesurés, retenus, presque à voix basse. L’un d’eux laisse échapper : “ Oui, c’était bien l’homme qu’il nous fallait en quarante ! ” » (...)

    Quand on l’interrogea sur les conditions de son incarcération, le Maréchal répondit qu’il n’avait rien à dire : « J’ai pris mon parti de me soumettre à toutes les obligations. Je ne demande rien, pas d’assouplissement de ma prison, rien du tout. Si on juge à propos de le faire, j’accepterai volontiers. J’irai jusqu’au bout, jusqu’à ma mort. Si je dois finir ma vie dans ce milieu-là, je l’accepte d’avance. »

    Les nouvelles qui, à cette époque, préoccupaient le plus le Maréchal ne concernaient ni sa libération, ni un quelconque adoucissement de sa condition, mais la condamnation de ceux auxquels était reproché le “ crime ” de lui avoir obéi, à lui, légitime chef de l’État français. « Ce n’est pas croyable ! Il faudrait protester contre tant d’injustice ! »

    « IL NE FAUT PAS M’EN PRÊTER. »

    En avril 1948, un “ Comité pour la libération du Maréchal ” se constitua sous l’égide du général Héring et de l’historien Louis Madelin. (...) De leur côté, les mouvements de gauche se déchaînèrent : « Libérer Pétain, c’est désavouer la Résistance, c’est réhabiliter Hitler. » Paul Claudel : « Le Maréchal doit prendre sa médecine jusqu’au bout. » Quant au général De Gaulle, maintenant retiré du pouvoir, son propos était sans équivoque : « Il est coupable et en raison même de l’importance de ses fonctions, plus que tout autre, il doit subir le juste châtiment de ses fautes. » (...)

    Le 4 juin suivant, ses avocats vinrent le visiter. Ils lui annoncèrent qu’ils allaient à Rome où, avec l’aide de Léon Bérard, ils espéraient obtenir une audience de Pie XII. Mais, témoigne Isorni, ce qui intéressait à ce moment le Maréchal était le livre qui venait de paraître, signé de Louis-Dominique Girard, son ancien chef de cabinet : Montoire, Verdun diplomatique. « C’est un chef-d’œuvre ! dit le Maréchal. Girard a fait resurgir toutes mes idées. Le livre est gros, mais aucun mot n’est inutile. Il faut compter Girard parmi nos amis. » (...)

    Le 11 septembre, Henri Queuille devenait Chef du gouvernement. Favorable à la clémence, il reçut le 26 septembre maître Isorni. Mais il n’eut pas le courage d’affronter l’opposition. (...)

    Le 4 novembre, le Ministre de la justice avait décidé de faire tourner un film, pour « prouver que le détenu n’est pas si malheureux à la citadelle que la Maréchale et ses avocats veulent bien le laisser croire ». Nous avons pu visionner ce film d’archives. Tout est agencé pour prouver que « le détenu n’est pas si malheureux... » Beaucoup de vues sur la mer par exemple, alors que le Maréchal ne la voyait jamais. Mais le prisonnier se prêta à tout avec sa bonne grâce coutumière. Après le “ tournage ” du repas, le Maréchal glissa à l’oreille de Laspougeas : « Revenez plus souvent. L’ordinaire est amélioré, quand vous êtes ici. » (...)

    Le 10 février 1949, Simon reçut l’ordre du gouvernement de se procurer de toute urgence de quoi meubler « de façon plus confortable » la chambre du Maréchal. Le président du Conseil, malgré les réticences du Ministre de la justice, venait de décider l’envoi de trois médecins auprès du Maréchal. Ceux-ci furent remués jusqu’au fond d’eux-mêmes en voyant le prisonnier et conclurent à la nécessité de lui faire quitter l’île le plus tôt possible. Le rapport remonta jusqu’au Conseil des ministres, où il fut bloqué. Le 7 avril, Simon signala que, pour la première fois, le Maréchal avait perdu la mémoire durant toute une journée et tenu des propos incohérents. Au Conseil, Jules Moch s’écria : « C’est un scandale. Je démissionnerai plutôt que d’accepter. » Et les modérés s’inclinèrent une nouvelle fois devant les enragés.

    On décida simplement de transformer le fort de la Pierre-levée en prison-hôpital. Un nouveau personnel sanitaire prit la relève. Le Maréchal en fut traumatisé. En juin, à ses avocats venus le visiter, il confiait en se frappant le front : « Qu’est-ce qui se passe là. Ah ! là, là, comme mon pauvre cerveau est fatigué. Tout est vide. Mais cela reviendra, rassurez-vous. Je voudrais seulement savoir si les griefs qu’on a contre moi sont déshonorants. Ils ne le sont pas ? Mon honneur est intact ? [Et, comme ses avocats l’en assuraient...] Quel bien vous me faites, quelle joie vous m’apportez ! Mon Dieu, je ne pouvais en espérer tant ! Sortez-moi de là, je vous en prie. Quelquefois, j’ai l’air de plaisanter. Mais comme tout cela est disgracieux ! Oui, disgracieux, vraiment. Ah ! sortez-moi de là. Vous ne savez pas ce que c’est que d’être privé de liberté ! »

    S’IL OFFRE SA VIE EN EXPIATION…

    Ce n’est pas nous qui lui « en prêtons », c’est son aumônier ordinaire, le chanoine Ponthoreau, qui écrit :

    « À la Citadelle, j’ai trouvé un vieillard purifié et grandi par la souffrance, qui portait sa peine en esprit d’expiation et qui priait. »

    L’évêque de Luçon, Mgr Cazaux, demanda en juin 1949 aux religieuses des Sacrés-Cœurs de Mormaison de détacher deux d’entre elles pour venir tenir compagnie au Maréchal. Elles se relayèrent auprès de lui jusqu’à sa mort. Leurs témoignages révèlent l’âme profondément religieuse du Maréchal et donnent sens à ses souffrances.

    Sœur Yvonne Berthomé : « L’une de ses vertus dominantes était la simplicité sans s’écarter pour cela de sa dignité et du respect des autres. Il était très simple, il ne vous écrasait pas de sa personnalité. Il ne cherchait pas à se faire servir ; il s’excusait toujours s’il lui arrivait une maladresse. Il ne se plaignait jamais, ne critiquait personne, pas même ceux qui auraient pu adoucir son sort. Tout dans sa personne témoignait du grand homme qu’il avait été pour la France ; on sentait un courage et une énergie à vaincre toute épreuve. »

    Sœur Jeanne Challu : « Je n’oublierai jamais ma première visite au Fort, alors que je voyais le Maréchal pour la première fois. Il m’apparut très grand, malgré la sobriété, voire le dénuement des deux pièces dont il disposait. Il était excessivement bon. Un après-midi nous faisions la promenade habituelle. L’infirmière qui l’accompagnait ayant une entorse, marchait difficilement ; le Maréchal, s’en étant rendu compte, demanda simplement de regagner sa chambre. (...)

    Sœur Alice Raynaud : « Je lui faisais réciter le Notre Père, quelques Ave Maria, il aimait prier. Malgré son absence de mémoire, il aimait nous parler de sa famille de Cauchy-à-la-Tour, de ses années d’études à Saint-Cyr, et lorsqu’il parlait de son oncle prêtre, c’était toujours avec grande vénération. Le Maréchal aimait chanter, et il chantait bien, il conservait un peu de fierté de sa jolie voix ; c’était un plaisir pour moi de l’entendre...

    « Ma Sœur, pourquoi êtes-vous toute la journée près de moi ?

     Pour vous rendre les services dont vous avez besoin et adoucir votre sort, Monsieur le Maréchal.

     C’est vrai que j’aime beaucoup les religieuses, c’est pourquoi l’on m’en a donné. J’aime beaucoup savoir que l’on prie pour moi. Quand je sais qu’un ordre vient de Dieu, je ne demande jamais pourquoi, je l’accepte, tout simplement

    « Quelqu’un lui posa cette question : “ Monsieur le Maréchal, quelles sont les principales qualités que doit avoir un homme en charge du pouvoir ? ” On lui énuméra plusieurs de ces qualités : une grande expérience, il faut qu’il soit documenté, etc. Et lui de répondre :

    – Oui, tout cela est bien, il lui faut toutes ces qualités, mais vous oubliez la principale : il faut surtout de l’honnêteté, oui, beaucoup d’honnêteté. C’est difficile de gouverner un peuple quand les gens ne travaillent que pour eux, pour leurs intérêts personnels. ” »

    DANS UNE CASEMATE DE LA COUR

    Le 16 septembre 1949, quand ses avocats vinrent le visiter, le Maréchal ne les reconnut pas. (...) Le nouveau directeur était plus arrangeant sur le règlement, peut-être à cause de l’état physique du Maréchal qui s’aggravait notablement.

    Mais là-haut, à Paris, le gouvernement n’en démordait pas. (...)

    La fin de l’année fut mauvaise pour le Maréchal : amnésie, incontinence, insuffisance cardiaque... Tout laissait croire à une fin prochaine. Mais non ! avec la nouvelle année, la santé revint. (...)

    L’hiver 1950-1951 fut interminable et, le 7 avril, le Maréchal était frappé d’une double congestion pulmonaire. (...) Le curé accourut. Quand le regard du Maréchal rencontra celui du prêtre, il comprit et demanda à se confesser.

    « Monsieur le Maréchal, lui dit le prêtre après lui avoir donné l’absolution, vous avez fait à la France le don de votre personne. Consentez-vous à lui offrir votre martyre en sacrifice ? – Oui, je le veux. Je le veux bien. » Et le Maréchal baisa la main du prêtre. (...)

    Du monde entier, des suppliques affluaient, demandant la grâce du prisonnier. Les plus zélés étaient les Canadiens. (...)

    De son côté, à Paris, le Président de la République était décidé à accorder une grâce médicale au Maréchal, mais la décision ne serait rendue publique qu’après les élections. Le 8 juin, la grâce médicale fut accordée, mais elle ne devint effective qu’au soir des élections, le 17 juin.

    Le 29 juin, le Maréchal fut transféré tôt matin du fort au village de Port-Joinville dans la maison de Paul Luco. Apercevant une branche d’arbre qui se balançait dans le ciel, le Maréchal s’exclama : « Enfin, des arbres ! » Le lendemain matin, raconte mademoiselle Combaluzier, « à 6 h, quand les cloches de l’Angélus se mirent à tinter, toutes fraîches, toutes pimpantes dans l’air limpide du matin, le Maréchal ouvrit les yeux, une expression heureuse sur le visage. Et sa voix s’éleva :

    « Ah ! des cloches !

    « Je m’avançais vers lui.

    – Oui, des cloches, cela fait plaisir, n’est-ce-pas, monsieur le Maréchal ?

    Oh ! oui, comme c’est agréable !

    « Et il se rendormit paisiblement. »

    Mais la fièvre reprit, et bientôt le Maréchal sombra dans le coma. Il ne cessait de répéter : « France, Drapeau... » puis à d’autres moments : « On crie dans les boyaux ! » Il s’éteignit le 23 juillet, l’esprit rempli de ces souvenirs de Verdun. « Vers 8 heures, raconte l’infirmière, le regard du mourant devint très fixe, les bruits du cœur imperceptibles. À 9 h 15, je fus alertée par un changement de rythme de sa respiration. Vivement je tâtai le pouls : il était incomptable. Je tenais la main du Maréchal dans la mienne. Le médecin s’apprêtait à s’éloigner pour aller faire part de ses craintes à la Maréchale : “ Capitaine, fis-je, je crois que c’est fini. ” Il était 9 heures 22. Sa main dans la mienne, Philippe Pétain, maréchal de France, avait fini de vivre son dernier combat. »

    « MORT, IL PARLE ENCORE. »

    Le gouvernement fit aussitôt bloquer les lignes téléphoniques de l’île, qui devaient rester pendant une heure à la seule disposition de l’Administration. Mais une chose extraordinaire déjoua tous les plans des autorités. Les marins couraient sur le quai, montaient à bord de leurs bateaux et appareillaient en hâte. Ils se dirigeaient vers les bateaux déjà au large, les attaquaient avec leur phonie à faible portée ou même à la voix : “ Le Maréchal est mort ! ” La nouvelle se répandit ainsi d’un bateau à l’autre dans le golfe de Gascogne et en Manche, tout au long de la côte Atlantique, et les grands navires, à qui elle parvenait, la répercutaient à leur tour avec leur radio. La nouvelle franchissait l’Atlantique, atteignait le Pacifique, l’océan Indien, les stations étrangères la captaient, interrompant leurs émissions pour annoncer : “ Le maréchal Pétain est mort ! ” Les lignes téléphoniques de l’île d’Yeu étaient encore bloquées que la nouvelle avait fait le tour du monde.

    Lorsque la nouvelle parvint à Paris, une foule silencieuse, recueillie, se succéda toute la journée d’une manière ininterrompue devant la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de triomphe. La nuit venue, des milliers de bouquets de fleurs déposés là depuis le matin formaient une croix gigantesque, là même où le vainqueur de Verdun, généralissime des armées françaises, était passé sur son cheval blanc, le jour du défilé de la Victoire, trente deux ans plus tôt. Veillée d’honneur, hommage silencieux du pays réel, en dépit de toutes les interdictions du pays légal.

    Pendant ce temps, à l’île d’Yeu, la veillée funèbre commençait. Le Maréchal fut revêtu de son uniforme, portant pour seule décoration sa médaille militaire. La religieuse lui mit dans les mains son chapelet, cadeau du carmel de Lisieux. Mais, les anciens combattants accourus de Vendée, de Bretagne, n’eurent pas le droit d’entrer et de se recueillir auprès de leur chef. On les vit alors se masser dans l’étroite rue devant la maison fermée et, ensemble, réciter le chapelet. Après chaque dizaine, l’invocation était reprise : « Saints et saintes de France, priez pour notre vieux Chef ! » Après la dernière invocation, on entendit une voix isolée :

    « Monsieur le Maréchal, pardonnez à la France ! »

    Les obsèques eurent lieu le 25. Malgré les difficultés de toutes sortes élevées par les autorités publiques, une foule d’environ sept mille personnes s’était massée aux abords de l’église. Le général Weygand, en uniforme, mena le deuil. Vers 11 h 30, le cercueil, recouvert du drapeau tricolore, porté par huit hommes, six anciens combattants et deux prisonniers de guerre, quittait la villa pour Notre-Dame de Bon-Port. Le chanoine Potevin officia en présence de Mgr Chappoulie et de Mgr Cazaux. Ce dernier prononça l’oraison funèbre. (...)

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    TOUT EST FINI… ET TOUT COMMENCE

    Le maréchal Pétain repose dans le petit cimetière de l’île d’Yeu, entouré de pins et de cyprès, sous une tombe blanche, marquée de ses sept étoiles d’or et surmontée de la croix blanche des cimetières militaires. (...)

    Du maréchal Pétain, on peut dire ce que notre Père écrivait un jour du petit roi Louis XVII : qu’il a expié, qu’il a payé en sa personne les péchés de son peuple. Seulement, pour que celui-ci soit sauvé, il faut qu’il le veuille, qu’il se tourne avec vénération et reconnaissance vers son sauveur, en abhorrant les folles idées et les actes impies qui ont causé sa mort et son déshonneur. Plus que le retour des cendres du Maréchal à Douaumont, c’est cela, demain, qui sera le signe de la résurrection de notre Patrie.

    frère Thomas de Notre-Dame du Perpétuel Secours
    Extraits de Il est ressuscité ! n° 45, avril 2006, p. 24-30

     

    Source: http://www.crc-resurrection.org/711-le-marechal-petain-victime-pour-son-peuple.html

     

     

     

     

     

  • Le plus vieux prisonnier du monde (1945-1951)

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    Après sa condamnation par la Haute Cour de justice, Philippe Pétain, Maréchal de France, est incarcéré successivement de 1945 à 1951 dans deux prisons : le fort du Portalet dans les Pyrénées et la citadelle de la Pierre-Levée au centre de l'île d'Yeu, en Vendée. Il est le plus vieux prisonnier du monde et, à partir de mars 1949, il n'a plus de nom : il est désormais le " condamné de la Citadelle ", vocables employés dans les communiqués des médecins.


    Le Maréchal séjourne au fort du Portalet du 15 août au 16 novembre 1945 ; il y est soumis à un régime de torture morale sans aucune comparaison avec le traitement qu'y subirent pendant la guerre le général Gamelin, Georges Mandel, Paul Reynaud, Léon Blum. Il y occupe la cellule n° 5 (celle de Georges Mandel). C'est sans conteste, pendant son séjour au fort du Portalet que le Maréchal souffrit le plus moralement. Peu de temps avant son transfert à l'île d'Yeu, ses avocats Jacques Isorni et Jean Lemaire, venus lui rendre visite, annoncent au Maréchal leur intention de passer par Lourdes avant de regagner Paris ; celui-ci leur dit : " Ah ! Vous allez à Lourdes ? Alors, parlez de moi à la Dame de Lourdes ".
    Un autre jour, dans un moment de dépression et de cafard, le Maréchal, regardant les barreaux de sa cellule, déclare à maître Isorni : " Heureusement qu'ils sont là, ils me protègent de moi-même ", et à son geôlier : " S'il n'y avait pas de barreaux à la fenêtre, je me serais jeté dans le Gave ".


    Le 16 novembre 1945, le maréchal Pétain quitte le fort du Portalet pour l'île d'Yeu an passant par Pau et Bordeaux ; il embarque à La Pallice sur un escorteur de la Royale " l'Amiral Mouchez " commandé par le capitaine de frégate Destremau, qui le reçoit avec les égards dus à un Maréchal de France ! Honneur soit rendu à la Marine !
    L'arrivée à Port-Joinville (île d'Yeu) se fait par mauvais temps et le débarquement se déroule dans des conditions difficiles. Le Maréchal fait conduit immédiatement à la Citadelle de la Pierre-Levée où il y séjournera pendant 2052 jours (jusqu'au 29 juin 1951). Il est installé dans les deux pièces qui lui avaient été réservées et auxquelles on accédait par un escalier abrupt d'une trentaine de marches, les autorités ont pris soin de garnir les fenêtres de barreaux !


    La Maréchale Pétain s'installe à l'île d'Yeu deux mois après l'arrivée de son mari : elle prend pension à l'hôtel des Voyageurs tenu par Gontran Nolleau, dans une annexe de l'hôtel au premier étage, avant de descendre, vers la fin de son séjour, au rez-de-chaussée. Chaque jour, à partir du moment où elle reçoit l'autorisation de séjourner à l'île d'Yeu, la Maréchale fait à pied le trajet de son hôtel à la Citadelle pour rendre visite au Maréchal avant qu'une voiture, fruit d'une collecte, ne l'y transporte.


    Le premier " geôlier " du Maréchal à l'île d'Yeu est Joseph Simon ; il l'avait été auparavant au fort de Montrouge (avril 1945) et au fort du Portalet. Le second fut, à partir d'octobre 1949, Charles Boulay.
    Le maréchal Pétain a deux aumôniers à l'île d'Yeu : le Curé-doyen, l'abbé Pontoreau, et à partir de septembre 1949, l'abbé André Bailly. Le premier juge le prisonnier : " C'était une grande et belle âme : force de caractère, bonté, patience, telles sont les vertus que j'ai vues chez celui que le sort m'a fait connaître " ; au second le Maréchal dit un jour, lui désignant le drapeau tricolore flottant en haut du mât du fort : " Si je ne l'avais pas pour me soutenir, je ne sais pas ce que je deviendrais ". Il administrera l'extrême-onction au Maréchal le 8 avril 1951. Le 24 avril 1946, pour son quatre-vingt-dixième anniversaire, ses avocats rendent visite au Maréchal pour la première fois. Ce dernier leur confie : " Vous ne savez pas comme je souffre ! Je souffre terriblement, même quand je ne dis rien, et surtout quand j'ai l'air de rire. Mais je souffre sans me plaindre. Je ne me plaindrai jamais. " Par lettre datée du 27 juin 1946, les avocats du Maréchal protestent, auprès de Georges Bidault, Président du Gouvernement provisoire, contre le régime qui lui est appliqué au fort de l'île d'Yeu : Bidault charge son directeur de Cabinet de leur répondre " que les droits du détenu étaient exactement respectés ".
    A la fin de l'année 1946, c'est une grande solitude qui pèse sur le Maréchal malgré la visite, le jour de l'An, de ses avocats qui lui apportent de très nombreuses lettres de vœux, dont celle du général Weygand, qui le touche particulièrement.


    Le 10 février 1947, Jacques Isorni et Jean Lemaire sont reçus par le Président de la République, Vincent Auriol, à qui ils demandent de prendre une mesure administrative de nature à améliorer la condition de prisonnier du Maréchal. Il les adresse à André Marie, Garde des Sceaux, qui refuse de les recevoir. Ils renouvellent leur demande par un mémoire daté du 20 février auquel André Marie répond le 27 février " qu'il a décidé de continuer à appliquer à Philippe Pétain, sans brimades comme sans faveurs, le régime que fixe, pour tout détentionnaire, le décret du 25 mai 1872 ". Le 10 avril 1947, l'Académie française intervint auprès de Paul Ramadier, président du conseil, en faveur du Maréchal : peine perdue. Le 10 juillet 1947, le Maréchal reçoit les membres de la commission parlementaire d'enquête sur les événements survenus en France de 1933 à 1945 ; selon maître Isorni " le Maréchal est merveilleux de dignité, de simplicité et d'esprit de répartie (exemples : " Que pensez-vous de Paul Reynaud ? C'est un homme petit en tout ; Que pensez-vous d'Albert Lebrun ? : rien "). Les commissaires, en quittant le Maréchal, ne peuvent dissimuler leur " émotion ". La fin de l'année voit les premières défaillances physiques et mentales atteindre le Maréchal.


    En mars 1948, est constitué, sous l'impulsion des avocats, un " Comité pour la libération du Maréchal " au sein duquel figurent entre autres les noms du cardinal Liénart, André Chaumeix, Henry Bordeaux, Jérôme et Jean Tharaud, l'amiral Lacaze de l'Académie française, la Maréchale Joffre, les généraux George, Serrigny, Lafont. A la suite de quoi le ministre de l'Intérieur et le Préfet de police font interdire au Comité toute activité. Le Maréchal, par lettre datée du 23 avril, s'adresse au Garde des Sceaux : " J'ai appris dans ma cellule la constitution d'un comité qui se propose de demander ma libération. Je remercie ceux qui ont pris cette initiative mais, conscient des services rendus à mon pays, je n'ai rien demandé et ne demanderai rien. C'est vers ceux qui m'ont obéi et qui sont emprisonnés que va d'abord ma pensée. C'est leur liberté qui m'importe et qui importe à la France. Pour ma part, j'ai fait le sacrifice de ma personne et je ne songe qu'à l'union des Français ". La fin de l'année voit une aggravation sensible et un déclin dans l'état de santé du Maréchal.


    A partir de 1949, la forteresse de la Pierre-Levée devient une prison-infirmerie. Au cours de l'année 1949, plusieurs faits traduisent le trouble occasionné par le régime inhumain subi par le Maréchal, dont deux significatifs : le premier au cours d'un dîner où l'archiduc Otto de Habsbourg manifeste à Jacques Isorni la respectueuse admiration qu'il éprouve à l'égard du Maréchal ; le deuxième, quand le général De Gaulle déclara à un journaliste, au cours d'une conférence de presse tenue au Palais d'Orsay, le 29 mars : " Aujourd'hui, il y a un vieillard dans un fort ; un vieillard dont moi et beaucoup d'autres reconnaissons qu'il a rendu de grands services à la France ; nous ne l'oublions pas et ne devons pas l'oublier ". En juillet, le Président du Conseil Henri Queuille intervient auprès du Garde des Sceaux pour que la Maréchale soit autorisée à partager la captivité du Maréchal. C'est en juillet également que la direction du fort change de titulaire ; Charles Boulay remplaçe Joseph Simon.


    En mars 1950, les autorités très prévoyantes (!) font livrer à la Citadelle un cercueil ! Ce même mois, le général De Gaulle déclare devant les journalistes français et étrangers, peut-être soudainement pris de remords ? : " C'est un opprobre de laisser en prison un homme qui va avoir quatre-vingt-quinze ans ; c'est une responsabilité qu'on devrait faire en sorte de n'avoir pas sur les épaules ". Cette même année, sous la pression de l'opinion, le Garde des Sceaux fait transférer le Maréchal dans une casemate de la Citadelle, aménagée au rez-de-chaussée. A la même époque, Jacques Isorni et Jean Lemaire déposent au Mémorial de Verdun une gerbe de fleurs portant l'inscription " Aux soldats de Verdun et à leur chef, le Maréchal Pétain ", et à la cathédrale de Paris, Monseigneur Feltin, archevêque, fait prier pour le Maréchal, ce qui provoque la sortie précipitée du Préfet. Le 16 mai, René Mayer, ministre de la Justice, reçoit en audience officielle les avocats du Maréchal qui lui présentent une requête en révision transmise à la fin du mois de juin au parquet de la Haute Cour de Justice. Le 25 juin, parait un communiqué des médecins : " Le déclin des conditions physiques générales est plus évident chaque jour ".
    Le 29 décembre 1950, dans un de ses derniers moments de lucidité, le Maréchal déclara à ses avocats venus lui rendre visite : " Nous avons vécu des heures et des jours pénibles ; ils comptent entre nous ; nous ne savons pas ce que sera demain, mais nous sommes liés pour toujours ; vous savez quelle est, maintenant, mon affection pour vous ; j'ai confiance en vous, et je vois sur vos visages que je ne me suis pas trompé ; je vous ai confié une mission ; il faut aller jusqu'au bout. "


    Depuis le début de l'année, l'état de santé du Maréchal n'a cessé de s'aggraver. Cependant, le 24 avril, entouré de sa famille et de ses avocats, le Maréchal fête son quatre-vingt-quinzième anniversaire.
    Peu de temps auparavant, le Président du Conseil, Henri Queuille, a fait part aux avocats de sa décision de faire enterrer le Maréchal revêtu de son uniforme de Maréchal de France : " C'est une joie, une joie immense pour moi " dit la Maréchale en apprenant la nouvelle.
    Le 8 juin, le Président de la République, statuant en Conseil supérieur de la magistrature, décrète : " La détention perpétuelle, dans une enceinte fortifiée, prononcée contre Philippe Pétain, est commuée en résidence dans un établissement hospitalier ou tout autre lieu pouvant avoir ce caractère. "


    En application du décret précité, le Maréchal est transporté le 29 juin dans une maison située à Port-Joinville même ; elle a été choisie par ses avocats et appartient à maître Luco, avocat et ancien conseiller général de la Vendée. La nouvelle résidence du Maréchal est située en face de la villa " Les Simounelles " où ce dernier a eu l'occasion de séjourner pendant une visite qu'il fit en 1921 ! Le transfèrement du Maréchal de la Citadelle à la maison Luco est effectué sous la responsabilité du médecin-général Tabet, qui ne peut s'empêcher de déclarer à son collègue le médecin-capitaine Maître : " La France est déshonorée d'avoir traité ainsi ce vieillard ". Une plaque en bois est apposée à droite de l'entrée de la maison Luco portant l'inscription : " Hôpital militaire de Nantes-annexe de l'île d'Yeu ".
    A partir du 8 juillet, le Maréchal commence à décliner doucement ; il entre en agonie le 18; elle durera cinq jours.


    Le 23 juillet, à 9 h 22, le maréchal Pétain cesse de vivre ; le médecin-capitaine Maître annonce à la Maréchale le décès de son mari en prononçant ces quelques mots : " Madame, le Maréchal de France n'est plus ". Le Maréchal est revêtu de son uniforme portant une seule décoration, la Médaille Militaire. Lla dignité de Maréchal de France sera inscrite sur les actes de l'état civil.


    La Maréchale reçoit , le jour même, plusieurs milliers de messages de condoléances dont ceux de la Maréchale Joffre et du général Juin.
    Le 24 juillet, les Anciens Combattants à qui on avait refusé la possibilité de s'incliner devant la dépouille du Maréchal, organisent une veillée devant la maison mortuaire : des voix s'élèvent dans le silence nocturne " Saints et saintes de France, priez pour notre vieux chef ! Monsieur le Maréchal, pardonnez à la France ! "
    De nombreuses manifestations de fidélité au Maréchal ont lieu à travers la France, en particulier dans la capitale où les Parisiens se rassemblent sous l'Arc de Triomphe de l'Etoile devant la tombe du Soldat inconnu et y déposent des fleurs qui forment une immense croix.


    Le 25 juillet, se déroule à l'église Notre-Dame-de-Bon-Port, le service funèbre à la mémoire du Maréchal : le cercueil, recouvert d'un drapeau tricolore, est placé devant l'autel, d'un côté se tient la Maréchale, de l'autre ont pris place en grand uniforme les généraux Weygand et Héring et l'amiral Fernet ; les autorités ecclésiastiques sont représentées par Mgr Chappoulie, évêque d'Angers ; Mgr Rodhain, aumônier général des prisons ; Mgr Cazeaux, évêque de Luçon. Ce dernier prend la parole et arrive à sa conclusion : " Nous prierons pour que Dieu pardonne les péchés et couronne les mérites de cette longue et tragique existence, et nous prierons même car je suis sûr qu'il le veut bien, pour ce qui fut le rêve et le vœu de sa vie : l'union des Français et le salut de la Patrie ".

     


    Après la cérémonie funèbre, le cortège prend le chemin du cimetière marin de l'île d'Yeu : derrière le cercueil, un Ancien Combattant porte, sur un coussin noir, le képi du Maréchal et la médaille militaire ; derrière encore, s'avancent Pierre de Hérain, beau-fils du Maréchal, les généraux Weygand et Héring, l'amiral Fernet, les avocats du Maréchal, Jacques Isorni et Jean Lemaire, et de nombreuses personnalités. Le cercueil est descendu dans la fosse recouverte d'une dalle blanche portant l'inscription en lettres de bronze : " Philippe Pétain, Maréchal de France ". La tombe est orientée face au continent ; elle est surmontée d'une croix semblable à celle de nos cimetières militaires. L'illustre soldat repose provisoirement à l'île d'Yeu, en attendant sa réhabilitation et son retour au milieu de ses Poilus à l'Ossuaire de Douaumont où sa place est réservée.

     

    Source http://www.marechal-petain.com/prisonnier.htm

     

  • 11Novembre: hué aux Champs-Elysées, Hollande refuse de céder "aux haines"

    http://www.europe1.fr/Politique/11-Novembre-Hollande-refuse-de-ceder-aux-haines-1704361/

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    Les Poilus de 14 sont morts pour la France, pas pour l'Anti-France !

  • Communiqué de Wallerand de Saint Just candidat à la Mairie de Paris

    Communiqués / 11 novembre 2013

      

    M. Valls a fait arrêter préventivement et arbitrairement les adhérents du Front national venus assister pacifiquement aux cérémonies patriotiques du 11 novembre à Paris. La décision du ministre est inacceptable et scandaleuse. Rien ne peut la légitimer. Je demande la libération immédiate de ces adhérents et j’exigerai des excuses de ce pouvoir dévoyé et affolé.

  • Le sabotage des négociations de paix américano-iraniennes

    http://www.voltairenet.org/article180887.html

     

     A lire absolument !

    Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est intervenu depuis Tel-Aviv pour condamner toute possibilité d’accord entre le groupe 5+1 et l’Iran. Pour saboter les négociations de Genève, son gouvernement a mobilisé ses puissants relais aux États-Unis, qui ont eux-mêmes mobilisé les parlementaires et les journalistes qu’ils ont corrompus. Le professeur James Petras décrit ici la manière dont Israël impose ses objectifs au Législatif et à l’Exécutif états-uniens depuis une cinquantaine d’années. (lire la suite)

  • Nucléaire iranien: Fabius félicité par John McCain qui twitte "Vive la France!"

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    http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/nucleaire-iranien-la-france-felicitee-par-john-mccain-et-critiquee-par-l-iran_455536.html

  • Les sangliers toujours plus nombreux en Ile-de-France

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    Non, un renard n’est pas un chien tout roux et tout mignon, et donner un petit sucre à un sanglier n’est pas une bonne idée. L’Office national des forêts (ONF) de Fontainebleau (Seine-et-Marne) lance ces jours-ci une alerte face à la recrudescence de promeneurs et riverains nourrissant les animaux sauvages. « Cela part souvent d’un bon sentiment, avec l’idée que les bêtes passeront mieux l’hiver mais cette attitude est beaucoup plus nuisible qu’utile », prévient Guillaume Larriere, agent à l’ONF.

    C’est notamment vrai dans les forêts dont les lisières sont majoritairement urbaines, comme celle de Sénart (Essonne). Intrusions en ville, accidents de la route, modification du comportement… Abandonner ses épluchures au fond de son jardin ou des bouts de pain rassis au bord des chemins peut avoir des conséquences dangereuses pour l’homme.

    La mise en garde concerne particulièrement le sanglier. Car le cousin sauvage du cochon que certains transforment en animal domestique est une bête très adaptable et sociable. « A Fontainebleau, un pompier en intervention s’est avancé, la main tendue vers un sanglier qui traînait vers un banc. Par réflexe, l’animal s’est approché. Cela prouve qu’il a malheureusement été adapté à l’homme », déplore Guillaume Larriere.

    Or, les sangliers ont assez de puissance pour dévaster des clôtures ou stopper une voiture en cas de collision. Cet animal, comme le renard, est également très opportuniste. Il se saisit de chaque chance de manger et ne passera pas à côté d’un tas de déchets ou de trognons de pommes, même en plein cœur d’une zone pavillonnaire. « Parfois, un simple tas de compost suffit à attirer les sangliers qui adorent les vers de terre qui y fourmillent », prévient le maire (SE) de Soisy-sur-Seine (91), Jean-Baptiste Rousseau, une commune voisine de la forêt de Sénart.

    Omnivore, le sanglier se nourrit principalement de fruits forestiers, comme les glands ou les châtaignes. Mais en mangeant aussi souris, taupes, charognes, chenilles et larves, il joue un rôle sanitaire majeur en forêt. « Il y a une chaîne alimentaire à respecter. Nourrir les animaux sauvages dérègle ce cycle », explique Guillaume Larriere.

    Enfin, rappelle l’ONF, il n’y a aucune urgence à venir en aide aux sangliers, bien au contraire.

    Le Parisien - 10/11/13