Certains partis britanniques ont qualifié cette décision d’une grande erreur qui conduirait non pas au règlement mais à une escalade du conflit. A son tour, l’Autriche a déclaré qu’en cas de livraison des armements, elle allait retirer ses soldats de la paix des hauteurs du Golan occupées par Israël et qui faisaient avant 1967 partie intégrante de Syrie.
« Le soutien accordé à une partie du conflit fait automatique de nos soldats une cible pour l’autre » – a dit à cette occasion le chef de la diplomatie autrichienne Michael Spindelegger.
Certains partis britanniques ont qualifié cette décision d’erreur historique qui, loin de conduire au règlement du conflit, aggravera la situation. A son tour, l’Autriche a déclaré qu’en cas de livraison d’armements, elle retirerait ses soldats de la paix des hauteurs du Golan occupées par Israël, et qui faisaient avant 1967 partie intégrante de la Syrie.
« Le soutien accordé à une partie au conflit fait automatique de nos soldats une cible pour l’autre », a dit à cette occasion le chef de la diplomatie autrichienne Michael Spindelegger.
« L’Union Européenne ne doit pas franchir la ligne rouge. Nous n’avons jamais pris position en faveur d’une des parties au conflit en lui livrant des armes. Nous sommes une communauté pacifique et devons le rester. »
La réaction de Moscou était, on s’en doute, négative et sévère. Le vice-ministre des AE Sergueï Riabkov a déclaré que la Russie était prête à respecter ses engagements contractuels concernant la livraison à la Syrie de batteries de missiles sol-air S-300. Il a qualifié ces livraisons de « facteur de stabilisation » qui « dissuadera certains « esprits échauffés » d’envisager un scénario d’intervention extérieure qui conférerait au conflit une dimension internationale ».
S. Riabkov n’a pas caché que par les livraisons de missiles S-300, Moscou entendait empêcher la répétition du scénario libyen de 2011. Les États-Unis et l’OTAN avaient alors décrété le ciel syrien zone d’exclusion aérienne et se sont mis à bombarder la Libye en soutenant les rebelles combattant Mouhamar Kadhafi.
La décision de lever l’embargo sur les armes destinées à l’opposition syrienne prise par l’UE met en échec les efforts visant à faire cesser le conflit armé en Syrie, a déclaré le diplomate devant les journalistes à Moscou.
On ne peut que déplorer cette démarche qui met en évidence la politique des « doubles standards » pratiquée par nos partenaires européens. On ne peut pas faire, d’une part, état de la volonté de mettre un terme à l’effusion de sang et, d’autre part, fournir des armements à une des parties au conflit. L’UE jette en fait de l’huile sur le feu et remet en cause le succès de la conférence sur le règlement politique en Syrie auquel elle devrait en principe être intéressée. T