Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 13

  • L'Ecureuil recompte ses noisettes

    Ecureuil.jpg

    Prise à son tour dans le tourbillon des rumeurs sur la santé des établissements financiers, la Caisse d'Epargne, symbole de sécurité pour des millions de petits épargnants, s'est efforcée mercredi de rassurer ses clients, avec l'aide du gouvernement.

     Déstabilisée par un article du Canard enchaîné affirmant que l'Ecureuil, qui héberge le compte courant ou le livret A d'un Français sur deux, était à la recherche de 6,5 milliards d'euros pour redresser ses finances, la banque est immédiatement montée au créneau dénonçant "une campagne de dénigrement gravement irresponsable dans la crise financière actuelle".

    N'étant pas coté en Bourse, le groupe est "à l'abri de la tourmente qui affecte les marchés financiers", a assuré son directeur général, Nicolas Mérindol. Et ne risque donc pas d'être victime des attaques spéculatives qui ont déjà mis au tapis les banques Fortis et Dexia, et avant elles, Lehman Brothers et HSBC.

    La Caisse d'Epargne "dispose d'une situation de liquidité particulièrement robuste" puisque les dépôts de sa clientèle couvrent 90% des crédits qu'elle a engagés, a-t-il expliqué. Autrement dit, ses besoins de financement sont couverts presque intégralement par ses ressources.

    La Caisse d'épargne "n'a aucun projet, ni aucun besoin de recapitalisation", a-t-il encore affirmé, faisant valoir qu'elle disposait d'un "niveau élevé de capitaux propres et d'un ratio de solvabilité parmi les meilleurs d'Europe".

    Et même s'il lui fallait un jour intégrer dans ses comptes la perte de valeur de sa filiale Natixis, très affectée par la crise, la Caisse d'Epargne ne perdrait au grand maximum que 666 millions d'euros, assure-t-on dans l'entourage de M. Mérindol.

    Prenant très au sérieux le risque d'un mouvement de panique des épargnants, au lendemain du sauvetage de Dexia, le porte-parole du gouvernement s'est lui aussi employé mercredi à déminer le terrain.

    "En terme de crise financière, on est dans une situation où toutes les rumeurs sont possibles. Et ce genre de rumeurs sont totalement destructrices", a déclaré Laurent Wauquiez.

    La ministre de l'Economie Christine Lagarde a également démenti au cours du conseil des ministres que la Caisse d'Epargne soit en difficulté, assurant que "tous les indicateurs et indices étaient plutôt supérieurs à la moyenne".

    Cependant, si le groupe n'est pas directement exposé à la tourmente actuelle, il l'est indirectement, par l'intermédiaire de sa filiale Natixis (banque d'investissements). Cette banque d'affaires, qui a perdu beaucoup d'argent dans la crise, a dû se résoudre à augmenter son capital de 3,7 milliards d'euros en septembre. En tant qu'actionnaire, la Caisse d'Epargne a mis 1,3 milliard d'euros de sa poche.

    Interrogée par l'AFP sur la situation du groupe, la Commission bancaire, l'organisme de contrôle des banques, a simplement rappelé qu'elle ne communiquait jamais sur une banque en particulier. AFP.01.10.08

  • McCain et Obama pèsent de tout leurs poids pour l'adoption du plan Paulson remodelé

    Les candidats à l'élection présidentielle, les sénateurs Barack Obama et John McCain, devaient accourir au chevet du plan Paulson au Sénat mercredi soir afin de peser de tout leur poids pour l'adoption d'une version légèrement révisée d'une aide massive aux banques, refusée par la Chambre deux jours plus tôt.

    La nouvelle mouture du plan de soutien américain au système financier de 700 milliards de dollars est censée être plus facilement adoptée par les 100 membres du Sénat que sa première version qu'avait rejetée la Chambre des représentants lundi, manquant du soutien républicain.
    John McCain à Independence dans le Missouri.jpg
    John McCain à Independence (Missouri) le 1er octobre

    Le rejet à 13 voix près -par 228 voix contre 205- avait fait plonger le Dow Jones de près de 7% lundi et mercredi les marchés mondiaux très tendus avaient les yeux rivés sur l'issue de ce plan, destiné à éviter tarissement du crédit, récession et chômage.

    Au cours d'une séance qui promettait d'être animée par la présence des deux candidats à la Maison Blanche à cinq semaines de l'élection présidentielle, les sénateurs devaient se prononcer à la tombée de la nuit au Capitole, après la fin du Nouvel An juif. Un vote à la Chambre était espéré ensuite avant la fin de la semaine.

     Le président George W. Bush devait mercredi lui aussi à nouveau peser de tout son poids en faveur du projet de son secrétaire au Trésor Henry Paulson en s'entretenant avec des sénateurs.

    "Nous sommes impatients que le débat ait lieu, et nous espérons un fort soutien. Le président va parler avec les sénateurs aujourd'hui (mercredi)", a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto ajoutant que "des preuves supplémentaires d'un resserrement du crédit pour les petites entreprises et les municipalités" se manifestaient à travers tout le pays.

    En campagne dans le Missouri (centre) mercredi, John McCain a averti que "si le projet de loi échoue encore, la crise se transformera en désastre".

    La veille, il avait tancé le Congrès pour son "inaction", après le rejet du texte par la Chambre à majorité démocrate. "Hier, avait-t-il déclaré, le pays et le monde comptaient sur Washington pour montrer ses qualités de leader, et le Congrès une fois de plus est venu les mains vides".

    Barack Obama a quant à lui pronostiqué "une catastrophe" si rien n'était fait pour prévenir la crise. "C'est pour cela que j'ai tendu la main aux dirigeants des deux partis pour faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider à adopter ce plan", a-t-il déclaré mercredi.

    Le plan révisé prévoit de porter pour un an le plafond de la garantie accordée aux déposants en cas de faillite de leur banque de 100.000 à 250.000 dollars, une proposition endossée par les deux candidats à la Maison Blanche et qui rallierait centristes démocrates et républicains.

    D'autres ajouts pourraient être intégrés comme des crédits d'impôts pour la classe moyenne et de nouvelles règles comptables pour évaluer les actifs dépréciés des entreprises touchées.

    "J'espère qu'avec les améliorations que nous avons apportées au projet de l'administration, le Sénat votera la loi demain (mercredi) et la Chambre des représentants prendra sa suite après", a déclaré le leader de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid.

    L'appui sans réserve des républicains du Congrès restait incertain, à l'instar du véhément Newt Gingrich, ancien président républicain de la Chambre, qui d'une formule à l'emporte-pièce dans un discours à Washington mercredi, a épinglé Paulson, le secrétaire au Trésor: "je pense que la plupart des Américains sont offensés à l'idée que leurs deniers vont aller à l'ancien président de Goldman Sachs pour qu'il prenne soin de ses amis à Wall Street". AFP. 01.10.08

     

     
     
  • Jean-Marc Rouillan, Action directe, assassin en semi-liberté

    jean-marc-rouillan-le-cofondateur-d-action-directe-2656019_1378.jpg
    Le parquet de Paris demande la révocation du régime de semi-liberté dont bénéficiait Jean-Marc Rouillan depuis le 17 décembre 2007 en raison de la teneur de ses propos", a annoncé en début d'après-midi un porte-parole du procureur général de Paris. Jean-Marc Rouillan, arrêté en 1987, avait été condamné à la perpétuité pour plusieurs assassinats, dont celui du PDG de Renault Georges Besse et de l'ingénieur général de l'armement René Audran. Depuis décembre 2007, il bénéficiait d'un régime de semi-liberté, avec notamment l'obligation pendant un an de ne pas parler des faits à l'origine de sa condamnation, ni de publier d'ouvrage.

    Or, dans une interview accordée à L'Express, le cofondateur du groupe armé d'extrême gauche Action directe revient sur l'assassinat de Georges Besse en des termes qui laissent entendre qu'il ne nourrit aucun regret. "Je n'ai pas le droit de m'exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique", dit-il. 

    Contacté par LCI.fr, Jean-Louis Chalanset, l'avocat de Jean-Marc Rouillan, affirme ne pas avoir été au courant de la réalisation de cette interview, "sinon j'aurais fait retirer le passage qui fait litige", précise-t-il. "Suite à la demande du parquet, il va y avoir une audience au cours de laquelle j'expliquerai que le texte incriminé ne dit pas qu'il parle des faits pour lesquels il a été condamné puisqu'il dit qu'il n'a pas le droit d'en parler. Cela me semble extrêmement léger de s'appuyer là-dessus pour le remettre en prison. Mais le parquet, qui s'est toujours opposé à sa semi-liberté, sait que mon client doit passer en liberté conditionnelle en décembre et il essaie de le bloquer avant", poursuit l'avocat.

    La classe politique choquée 

    Mercredi matin, le porte-parole du gouvernement s'était dit choqué par les propos de Jean-Marc Rouillan. "J'ai une pensée pour Georges Besse et sa famille, pour le général Audran et sa famille. On ne peut oublier le mal qui a été fait", a pour sa part déclaré Luc Chatel lors du compte rendu du conseil des ministres. "Ces propos me choquent", a-t-il ajouté. 

    Agé de 56 ans, Jean-Marc Rouillan se dit également dans l'hebdomadaire, "convaincu que la lutte armée est nécessaire à un moment du processus révolutionnaire". Evoquant son projet d'adhésion au Nouveau parti anticapitaliste appelé à succéder début 2009 à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Jean-Marc Rouillan explique son désir de rencontrer "des gens d'origines et d'obédiences extrêmement différentes". "Je peux faire peur à beaucoup de monde... A notre première rencontre, j'ai prévenu (Olivier) Besancenot : 'ma présence peut faire du bordel. Réfléchissez, vous pouvez dire non'... Il m'a dit que c'était réfléchi et qu'ils étaient d'accord", raconte-t-il.

    LCI.FR - 01.10.08

    Il aurait dû être condamné à mort pour ses crimes! Mais la peine de mort avait été abolie par Badinter en 1981 sous Mitterrand.

  • Le Livret A au secours des PME et des banques endettées

    L'idée n'avait pas été écartée par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, à l'issue du Conseil des ministres. François Fillon l'a confirmée mercredi après-midi à l'Assemblée : "une partie" des fonds issus de la collecte du livret A, excédentaires par rapport aux besoins du logement social, iront aux petites et moyennes entreprises. Pour autant, le Premier ministre a promis que seront garantis "le financement du logement social" ainsi que "100% des dépôts des épargnants".

    Mais déjà, les organisations syndicales et l'opposition s'insurgent. "Le Premier ministre François Fillon vient d'annoncer que le 'surplus' des collectes du livret A pourrait servir à éponger les dettes des banques", s'est indigné mercredi Sud PTT dans un communiqué. Les syndicats redoutent en effet que cette affectation des excédents du livret A remette en cause la sécurité du produit d'épargne le plus populaire en France. "Face aux défaillances en cascade qui sanctionnent l'aventurisme du monde financier, le pouvoir exécutif ose envisager une ponction des avoirs du livret A pour refinancer les banques et prêter aux entreprises", dénonce de son côté FO-Communication. Au Parti socialiste, Benoît Hamon, député européen et membre du bureau national du PS, appelle également le gouvernement à "cesser d'ajouter de la crise à la crise". Quant au PCF, il estime que "l'épargne des Français ne doit pas servir de bouche trou à la spéculation financière".

    20 à 30 milliards

    Selon les statistiques de la Banque de France, les encours de ce produit d'épargne, distribué par les Caisses d'épargne et la Banque postale, atteignaient fin juillet 128 milliards d'euros, soit une hausse de 6,4% depuis le début de l'année et de 9,8% depuis un an.

    Dans un souci d'apaisement, Augustin de Romanet, le directeur général de la Caisse des dépôts, qui centralise les dépôts du Livret A, a expliqué que le projet du gouvernement ne remettait pas en cause la sécurité de ce produit d'épargne. "François Fillon n'a aucunement entendu remettre en cause un principe fondamental: les dépôts sur le Livret A sont garantis par l'Etat", a commenté le patron de la CDC sur la radio BFM, assurant qu'il y avait "zéro risque sur le Livret A". Selon lui, les excédents de la collecte du livret A, par rapport aux besoins du logement social, sont de l'ordre de 20 à 30 milliards d'euros.

  • Un écolier de 10 ans ou un mutant?

    C'est un incident mineur, survenu dans la classe de CM 1b de l’école Jean-Jaurès de Persan, qui a provoqué le déchaînement de violence de l’élève. En fin d’après-midi, son institutrice lui a involontairement coincé le doigt dans un radiateur, lui faisant un peu mal. Il est alors devenu totalement incontrôlable, donnant des coups de pied et des gifles à l’enseignante, la mordant.

    Des enfants ont alors couru chercher les autres enseignants de l’école pour venir en aide à leur maîtresse qu’ils ont retrouvée le visage en sang quelques instants plus tard, dans une salle de classe où les tables et les chaises avaient été renversées.

    « L’enfant a été entendu par les services de police ainsi que ses parents afin d’établir sa responsabilité, a précisé hier soir la procureur de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry. Mais il faut savoir qu’il n’y a pas de poursuites pénales possibles puisqu’il est âgé de moins de treize ans. Nous sommes sur ce point dans une impasse. Nous allons essayer de mettre en oeuvre une prise en charge sur le plan éducatif. » Une expertise psychiatrique a été diligentée afin de cerner au plus près la personnalité du jeune garçon, qui fait déjà l’objet d’un suivi particulier.

    « Ma fille m’en a souvent parlé, raconte un parent d’élève de Jean-Jaurès. Il répond à la maîtresse, refuse de travailler. Il est très turbulent. » Lundi, il a été accueilli dans l’école mais n’a pas rejoint sa classe, passant plusieurs heures avec sa mère dans le bureau de la directrice. Il était absent hier. L’enseignante a déposé une plainte pour violences volontaires sur personne chargée d’une mission de service public. Toujours « très choquée », selon l’inspection d’académie, elle a un arrêt de travail de huit jours. Hier, le ministre de l’Education, Xavier Darcos, lui a témoigné sa solidarité. Alain Boissinot, recteur de l’académie, a indiqué lui avoir exprimé « son soutien personnel et celui des membres de la communauté éducative dans un message téléphonique et par courrier ». « Il lui a accordé la protection juridique et lui a indiqué que l’ensemble de ses services restait à sa disposition pour lui apporter aide et conseils », rapporte-t-on au rectorat.

     

    Le Parisien -01.10.08

  • La rédaction du Figaro dénonce "l'omniprésence" de Serge Dassault

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/10/01/la-redaction-du-figaro-denonce-l-omnipresence-de-serge-dassault_1101707_3236.html

    1er octobre 2008

    Serge Dassault, né Serge Bloch le 4 avril 1925 à Paris, fils de Marcel Bloch-Dassault, est un chef d'entreprise, milliardaire, et un homme politique français. Sénateur UMP de l'Essonne. Propriétaire du Figaro.

  • STATS incomplètes pour septembre

    Hautetfort n'a pas été en mesure de me fournir des statistiques complètes, ses serveurs ayant rencontré des problèmes. Alors plutôt que de fournir des résultats tronqués, je préfère ne rien afficher pour septembre, en espérant que Hautetfort pourra me fournir des données complètes pour le mois d'octobre.

    En vous remerciant pour votre compréhension

  • Le Canard attaque l'Ecureuil

    Le gouvernement français se voulait rassurant mercredi après des informations de presse faisant état de difficultés du groupe mutualiste Caisse d'Epargne, en dénonçant une "rumeur destructrice" et en assurant la garantie des dépôts des épargnants français.

      "En terme de crise financière, on est dans une situation où toutes les rumeurs sont possibles. Et ce genre de rumeurs sont totalement destructrices", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'emploi Laurent Wauquiez sur la chaîne Canal+, interrogé sur d'éventuelles difficultés financières des Caisses d'épargne.

    Selon l'hebdomadaire Le Canard Enchaîné de mercredi, le groupe Caisse nationale des Caisses d'Epargne, qui gère les économies de millions de clients en France, notamment les plus modestes, serait à la recherche de 6,5 milliards d'euros pour consolider sa situation financière affaiblie par la crise.

    La direction du groupe Caisse d'Epargne a démenti mardi soir "catégoriquement l'ensemble des informations publiées par le Canard Enchaîné".

    "Dans une période de tempête financière comme ce qu'on a, c'est très facile de dire "tel établissement a des difficultés". On traverse une période qui est difficile, donc évidemment, tous les établissements peuvent être menacés", a expliqué M. Wauquiez.

    "Le point important et c'est ce qui est le meilleur gage de confiance pour les Français, c'est qu'il n'y aura aucun épargnant qui sera floué parce que l'Etat, si jamais un établissement même en France a des difficultés, apportera sa caution", a-t-il assuré.

    Selon le Canard Enchaîné, qui cite un cadre de la banque, "l'entreprise a besoin d'une recapitalisation d'ici à la fin de l'année".

    L'hebdomadaire évoque les déboires du groupe avec sa filiale immobilière Nexity ainsi qu'avec sa banque de financement et d'investissement Natixis et sa filiale américaine de rehaussement de crédit CIFG.

    En février dernier, les caisses régionales du groupe avaient dû renflouer leur organe central, la Caisse nationale des Caisses d'épargne (CNCE), à hauteur de 3,2 milliards d'euros.

    AFP. 01.10.08

  • Corse: des retraités du continent brutalisés, leur villa plastiquée

    Corse retraités brutalisés.jpg
    Déjà un attentat en 2005...

    Quatre hommes cagoulés ont plastiqué la villa d'un couple originaire du continent et abandonné les propriétaires dans le maquis.

    Abandonnés dans le maquis corse tandis que leur villa brûlait. Un couple de retraités âgés, habitant dans le golfe de Lava près d'Ajaccio, a été victime, lundi soir, d'une attaque au scénario minutieusement préparé. Les plastiqueurs les ont d'abord neutralisés avant de s'attaquer à leur résidence. Il est 22 heures quand quatre hommes, le visage masqué par des cagoules et armés, franchissent les palissades protégeant la demeure d'Appietto appartenant à ces continentaux, qui vivent depuis vingt ans sur l'île de Beauté. Aussitôt le commando ligote et bâillonne les deux occupants de la villa, surpris alors qu'ils regardaient la télévision. Le propriétaire des lieux qui essaie en vain de résister à ses ravisseurs est molesté.

    Pendant que le couple est emmené en camionnette loin de son domicile, leurs agresseurs disséminent dans la propriété des charges dont deux explosent, endommageant massivement la villa. Laissés dans le maquis, à plusieurs kilomètres dans leur maison, les deux époux de 75 ans, qui avaient déjà été visés par un attentat en 2005, réussissent à se débarrasser de leurs liens, et à regagner la route pour donner l'alerte.

     

    Le couple veut rester en Corse

     

    Prévenus, les démineurs ont inspecté la villa pour la sécuriser, les premières déclarations du propriétaire laissaient entendre que plusieurs bombes avaient été déposées. Cinq bidons d'un mélange de nitrate-fuel ont ainsi été retrouvés. « Ils sont très choqués par le fait de perdre à nouveau leur maison, mais ce couple n'a pas été torturé ou battu par ses agresseurs », a assuré Gilles Leclair, le nouveau responsable des services de sécurité intérieure de Corse, qui s'est rendu sur place. Malgré ces deux plastiquages, les époux, qui vont recevoir une aide psychologique, comptent rester en Corse, a ajouté le préfet de l'île Stéphane Bouillon.

    L'attentat n'a pas été revendiqué pour le moment. La supervision de l'enquête va être confiée à la section anti-terroriste du parquet de Paris. L'immobilier est actuellement au centre des revendications des nationalistes, qui dénoncent un «bétonnage» sauvage et la flambée des prix entretenue par l'achat de terrains par de fortunés métropolitains.

    Le Figaro- 30.09.08