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Blog - Page 42

  • Des centaines de migrants forcent la frontière à Ceuta en lançant de la chaux vive et des excréments sur la garde civile

    Des centaines de migrants forcent la frontière à Ceuta en lançant de la chaux vive sur la garde civile

    Plus de 600 migrants africains ont traversé de force, jeudi 26 juillet, la barrière frontalière séparant le Maroc de l'enclave espagnole de Ceuta.

    La double barrière entre l'enclave espagnole de Ceuta et le Maroc est surmontée de barbelés.

    Il s'agit de la plus importante entrée illégale de personnes depuis février 2017, quand 850 demandeurs d'asile avaient franchi la frontière en deux jours. Jeudi à l'aube, lors d'un assaut extrêmement violent, les migrants ont lancé sur les officiers de la garde civile de la chaux vive et des excréments, tout en utilisant des sprays enflammés à la manière de lance-flammes. Une quinzaine de policiers ont été blessés, et cinq ont dû être hospitalisés pour des brûlures au visage et aux bras. 

    Une centaine de migrants ont néanmoins été arrêtés par les forces de l'ordre marocaines, et une centaine d'autres par la garde civile espagnole. Quelques 602 personnes sont en revanche parvenues à escalader la double barrière qui protège l'enclave, non sans être blessés par les barbelés. Une fois en Espagne, plusieurs migrants ont d'ailleurs eux aussi été hospitalisés, et les autres se sont dirigés vers le centre de rétention, où ils peuvent déposer une demande d'asile. 

    Ceuta et Mellila, deux confettis territoriaux administrés par Madrid et situés au nord du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe. Depuis la décision de l'Italie de refuser les navires humanitaires, la pression migratoire s'est accentuée sur l'Espagne



    Eléonore BEZ
  • JOURNAL TVL 25 JUILLET 2018

  • Les Bleus, l'accès au renseignement, le logement quai Branly : le Canard bombarde l'affaire Benalla

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    Philippe Mizerski et Alexandre Benalla le 1er mai, illustration
     

    Dans son édition du 25 juillet, l'hebdomadaire qui sort tous les mercredis participe au déversement de révélations qui alimente la presse française depuis le début de l'affaire Benalla. Le palmipède ouvre les vannes en grand.

    L'édition du Canard enchaîné de ce 25 juillet multiplie les révélations à charge dans l'affaire Benalla. Au moins trois informations livrées par le palmipède retiennent l'attention et mettent à mal les lignes de défense dressées par le ministre de l'Intérieur et le président de la République lui-même.

    Premièrement, l'hebdomadaire livre une information que le ministre de l'Intérieur s'est échiné à nier catégoriquement au cours de ses deux auditions parlementaires sous serment, à l'Assemblée puis au Sénat : selon les informations du journal qui cite un enquêteur de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), Alexandre Benalla avait le bras très long au sein des forces de sécurité, à tel point qu'il avait accès, selon ce témoignage, à «tous les télégrammes, à toutes les notes de service» de la police. Par ailleurs, selon le Canard, qui cite toujours cette source : «On le [Alexandre Benalla] voyait régulièrement dans la salle de commandement, et sur des dispositifs. Son omniprésence, comme sa façon d'agir, donnaient le sentiment qu'il faisait partie de la haute hiérarchie policière.» Un sentiment que semblait cette fois partager Gérard Collomb, selon ses propres déclarations.

    Alexandre Benalla logeait-il quai Branly ?

    Autre révélation qui semble gêner le gouvernement, lequel s'est énergiquement ingénié à qualifier cette information de «fake news» à plusieurs reprises, notamment par la voix d'Agnès Buzyn et du président lui-même dans son allocution privée du 24 juillet à la maison de l'Amérique latine à Paris : Alexandre Benalla aurait bien déclaré dans un document de l'administration fiscale — dont l'hebdomadaire s'est procuré une copie — qu'il occupait un logement au 11, quai Branly à Paris. Pour mémoire, c'est dans cette dépendance de l'Elysée, sobrement appelée le site de l'Alma, que François Mitterrand avait logé sa famille illégitime, ainsi que cela avait été révélé par la suite dans le cadre de l'affaire Mazarine Pingeot, sa fille cachée.

    A l'appui de cette révélation, Le Canard enchaîné produit dans ses colonnes la copie du document, ainsi que l'a relevé l'élu Les Républicains de Saône-et-Loire, Gilles Platret.

    Gilles PLATRET@gillesplatret
     
     

    Le @canardenchaine révèle également ce matin, outre le mensonge de Collomb sous serment, que l’Elysée a menti en assurant que n’a jamais habité dans le logement de fonction quai Branly : il le déclare à l’administration fiscale comme son logement à compter du 9 juillet.

     

    Enfin, l'hebdomadaire relate la soirée du retour des Bleus en France et révèle le rôle de premier plan d'Alexandre Benalla, vu depuis les coulisses.

    Le retour très mouvementé des Bleus : un ratage signé Elysée ?

    Selon les informations du palmipède, lors de la journée du retour de l'équipe de France, après avoir eu maille à partir avec un commandant de gendarmerie sur le tarmac à Roissy, ainsi que RT France le rapportait le 20 juillet, l'ancien attaché de mission au cabinet de l'Elysée aurait ensuite été chargé d'imposer une «cadence d'enfer» au bus conduisant les Bleus sur les Champs-Elysées. «A la clé, l'assurance pour Macron de faire l'ouverture des 20 heures avec les Bleus en direct à l'Elysée», selon le Canard.

    Le journal révèle également comment s'est déroulée l'évacuation de la Place de la Concorde qui a eu lieu plus tard dans la soirée, lorsque les 300 000 fans massés dans le secteur s'attardaient, déçus de n'avoir pas pu célébrer le sacre de leur champions du monde : «Benalla, en bon maître de cérémonie, a donné l'ordre à un commissaire — qui s'est rebiffé, avant d'obéir — de disperser le peuple de la Concorde à coups de matraque.» Ces informations se recoupent également avec celles que RT France publiait le 20 juillet.

    Lire aussi : Arrivée des Bleus à Roissy : Gendarme : «Qui êtes-vous ?», Benalla : «Vous me manquez de respect»

  • Macron s'exprime pour la première fois devant la presse et s'emporte contre les médias

    https://www.bfmtv.com/politique/affaire-benalla-macron-s-exprime-pour-la-premiere-fois-devant-la-presse-1495241.html

  • Et pendant ce temps là, Brigitte Macron accueille seule Brigitte Bardot à l'Elysée

     

    Brigitte Macron a accueilli et raccompagné Brigitte Bardot seule, lors de sa venue à l'Elysée ce 23 juillet. S'il a assuré l'entretien, Emmanuel Macron a séché la séance photo. Contrairement à son habitude.

    Emmanuel Macron a reçu Brigitte Bardot à l'Elysée, ce 24 juillet aux alentours de 11 heures du matin. Au coeur de l'affaire Alexandre Benalla, le président de la République a donc décidé de continuer à assurer les entretiens qu'il avait prévu dans son agenda. Seules rencontres qu'il peut conduire sans sortir de l'Elysée. D'ailleurs, contrairement à ses habitudes, et à la tradition, le président de la République n'est pas sorti sur le perron pour accueillir l'ancienne actrice, chanteuse et désormais activiste. Il ne l'a pas raccompagnée non plus, privant les photographes d'une poignée de main avec l'icône.

    Seule Brigitte Macron est sortie de l'Elysée, raccompagnant l'actrice mais ne prenant pas vraiment la pose. Les photographes n'avaient pas été autorisés à entrer dans la cour du Palais de l'Elysée. Les quelques clichés ont donc été capturés de l'extérieur des grilles. La première dame s'est elle aussi montrée discrète quoique souriante, sur le parvis du Palais. Seule image de l'entretien, et d'Emmanuel Macron : un cliché montrant Brigitte Bardot assise dans un salon de l'Elysée avec à ses pieds Nemo et le couple présidentiel assis à ses côtés en train de discuter. L'image a été diffusée par la Fondation Bardot.

     

    Closer

    NdB: Il semble que le couple présidentiel ne connaît pas la politesse élémentaire envers une vieille dame qui a des difficultés pour marcher. 

  • Les syndicats de police dénoncent les « barbouzes » au sein de la sécurité du président Macron : « Benalla faisait régner la terreur » (Màj)

  • Affaire Benalla : "Le responsable, c'est moi", déclare Emmanuel Macron devant les élus de la majorité

     

    Depuis les révélations du "Monde", le président de la République gardait le silence. Face aux élus de sa majorité, réunis à Paris, il a fustigé la "République des fusibles, la République de la haine". 


    Emmanuel Macron à Montréal (Canada), le 7 juin 2018. (DAVID HIMBERT / HANS LUCAS / AFP)

    "Ce qui s'est passé le 1er mai a été pour moi une trahison." Emmanuel Macron a effectué une visite surprise lors d'une réunion des élus de la majorité, mardi 24 juillet, organisée à la Maison de l'Amérique latine pour clore la session parlementaire. Selon plusieurs élus LREM, dont le député du Haut-Rhin Bruno Fuchs, le chef de l'Etat est revenu sur l'affaire Alexandre Benalla. Il a fustigé "la République des fusibles, la République de la haine", selon d'autres participants.

  • Alexandre Benalla s’appelle Lahcène Benahlia, et il veut que les flics aillent se faire…

     

    Publié le 22 juillet 2018 - par  - 50 commentaires - 9 920 vues

    « Affaire Benalla » (épisode 7). Mais nommons-le dorénavant par son vrai patronyme : Lahcène Benahlia.

    On vient de nous signaler que Benahlia avait sollicité un port d’arme, en 2013, et c’est l’avocat Karim Achoui, créateur de la « Ligue de défense des musulmans » qui avait formulé cette demande, qui a été fort justement, et fort heureusement, refusée.

    Benahlia avait, par ailleurs, sa propre équipe, bien soudée, autour du président. Il a recruté « Momo Testo » (pour testostérone !), « Kamel Judoka » et « Barbiche ».

    Sur une messagerie privée, Benahlia résumait ainsi, de sa manière toujours aussi grossière et vulgaire, les consignes que lui proposaient les policiers : « Ils n’ont qu’à se faire enculer ! »

    A l’Elysée, Benahlia traitait d’égal à égal avec les professionnels du GSPR (policiers et gendarmes chargés officiellement de la sécurité du chef de l’Etat), et les rivalités n’ont pas tardé à éclater de plus en plus souvent. Notamment l’été dernier où il outrepassait largement ses fonctions en notifiant une garde à vue, selon le témoignage du photographe.

    Il m’a dit : « Je vais vous placer en garde à vue. Je vais vous faire coffrer pour 48 heures. »

    Attendons l’épisode 8. A  très bientôt !

    RIPOSTE LAÏQUE

  • Les "copinages malsains" (vidéo)

    14h10 - L'audition du préfet de police Michel Delpuech débute

    13h30 - Benalla avait les clés de la villa du Touquet des Macron

    Selon "l'Opinion", signe de la confiance placée par Emmanuel Macron en Alexandre Benalla, ce dernier avait en sa possession les clés de la villa du Touquet, dont Brigitte Macron est propriétaire. "Ses compétences ne sont sans doute pas la bonne explication : Benalla avait des fonctions subalternes, mais il vivait dans l'intimité du couple présidentiel. Il a donc eu à connaître des choses qui font qu'il avait un statut réel auprès du président, bien supérieur à son statut sur le papier", explique au quotidien un proche du chef de l'Etat.

    13h00 - Macron annule son déplacement mercredi sur l'étape du Tour de France

    Le chef de l'Etat n'assistera pas à une étape du Tour de France mercredi, comme cela avait été envisagé, mais se rendra bien dans les Hautes-Pyrénées ce jour-là et jeudi, indique l'Elysée. Ce changement de programme est-il lié à l'affaire Benalla ? L'entourage du président s'en défend, expliquant que cette décision a été prise parce que le Premier ministre Edouard Philippe a déjà assisté la semaine dernière à une étape du Tour...

    12h40 - Olivier Faure (PS) : "Ils ont choisi le fusible, c'est monsieur Strzoda"

    Le Premier secrétaire du Parti socialiste souligne lui-aussi les ignorances de Gérard Collomb :

    "Le ministre de l'Intérieur n'est pas le mieux informé de France. Il n'a connaissance de rien, pas même du fait que monsieur Benalla était chargé de la sécurité présidentielle."

    Pointant le discours d'irresponsabilité de Collomb, il fait référence à la rencontre du week-end entre le président et le ministre de l'Intérieur, et décrypte :

    "Ils ont ce week-end fait un choix : ils ont choisi le fusible, c'est monsieur Strzoda."

    De son côté, le député Nouvelle gauche Boris Vallaud a estimé que "la stratégie du ministre de l'Intérieur est de se sauver" .

    L'OBS

     

  • Affaire Benalla : un budget de 180 000 euros d’argent public aurait été prévu pour réaliser des travaux dans son appartement de fonction

    Lire la suite

  • Marine Le Pen balance l'information de F.Desouche... VIDEO

    http://www.fdesouche.com/1047179-marine-le-pen-balance-linformation-de-fdesouche-sur-les-liens-entre-makao-lex-garde-du-corps-de-macron-et-jawad-bendaoud-le-logeur-de-daesh

  • JOURNAL TVL 23/07/2018

  • Affaire Benalla : le système Macron mis en examen

     

    L'affaire révèle certaines pratiques douteuses de la Macronie

     

    L’affaire Benalla pourrait faire des dégâts : elle révèle certaines des pratiques douteuses de la Macronie…


    La presse nous rapporte ce qu’aurait déclaré, en garde à vue, celui que beaucoup appellent désormais « le gorille à Manu ». La première chose qui frappe, c’est l’étonnant culot dont il fait preuve. La seconde, c’est qu’il est clair qu’il a été dûment chapitré et que la stratégie de la Macronie sera de semer la confusion en espérant continuer à profiter de la complaisance dont elle a bénéficié d’une partie du haut appareil judiciaire. C’est la raison pour laquelle il est utile sinon indispensable de revenir sur un certain nombre d’aspects essentiels de la partie qui se joue aujourd’hui. D’autant plus essentiels qu’ils constitueront les enjeux du débat judiciaire. Or, avec un exécutif aujourd’hui plaqué au sol et un législatif transformé en cirque, la justice et le seul des trois pouvoirs dont on puisse espérer qu’il sera capable de rester à peu près debout.

    Gare au « gorille »

    Le jour du déclenchement du scandale, après avoir vu la vidéo des faits, nous avions établi la nature des infractions qui devaient être reprochées à Alexandre Benalla et le caractère inadmissible de la protection dont il avait bénéficié après ses exactions. Le feuilleton qui se déroule désormais nous apporte une révélation toutes les heures sur le statut et les avantages délirants, et manifestement indus, dont bénéficiait le « gorille ». Chacun de ces faits doit faire l’objet d’une analyse juridique qui permette d’en caractériser l’aspect pénalement répréhensible, et d’en identifier les auteurs.

     

    A lire aussi: Alexandre Benalla: pourquoi la justice n’a-t-elle pas été saisie?

    Dans la mesure où les événements que nous allons étudier ont fait l’objet de décisions prises par des fonctionnaires dans le cadre de structures hiérarchiques, rappelons les principes de responsabilité qui gouverne cette matière.

    Tout d’abord, en application de l’article 28 de la loi sur le statut de la fonction publique, le fonctionnaire est tenu à un devoir d’obéissance. Assorti d’un devoir de désobéissance si l’ordre qui lui est donné est manifestement illégal. L’article 122–4 du Code pénal exonère le fonctionnaire auteur d’une infraction accomplie sur ordre à la condition qu’il n’en ait pas connu le caractère illégal. Apparemment accordés à la demande d’Emmanuel Macron, les avantages dont a bénéficié Monsieur Benalla ont fait l’objet pour chacun de décisions administratives. Tous les fonctionnaires impliqués sont donc responsables et il est indispensable qu’ils en répondent.

    Viens chez moi, j’habite chez un copain

    Premier exemple, la rémunération exorbitante (environ 10 000 euros par mois) perçue par l’homme de main, selon Le Parisien. S’agissant de fonds publics, il est clair qu’il ne peut y avoir d’arbitraire dans la fixation de la rémunération des collaborateurs de l’Élysée. De ce que l’on comprend aujourd’hui, le montant était directement lié, non pas à l’utilité de la mission, mais à la faveur du prince. Celle-ci ne saurait servir de support à une décision régulière. Les chiffres qui circulent dans la presse sont effectivement complètement excessifs, et peuvent encourir les foudres de l’application de l’article 432–15 Code pénalrelatif au détournement de fonds publics. Le président de la République et ses collaborateurs, et notamment son chef de cabinet, sont responsables du maniement des fonds publics dont ils sont dépositaires. Les engagements de dépenses doivent être conformes à l’intérêt public et non pas le fruit de faveurs voulues et dispensées par le chef de l’État. Emmanuel Macron sera protégé par son immunité présidentielle. Ce n’est pas le cas de son directeur de cabinet qui a dû signer le « contrat de travail » et saisir le comptable public de l’engagement des dépenses correspondant à la rémunération. Il est indispensable qu’il en réponde dans le cadre d’une procédure judiciaire. Ceci n’a rien de fantaisiste, on apprend par un télescopage du calendrier, que Maryse Joyssains, maire d’Aix-en-Provence, vient d’être condamnée pour avoir promu indûment son chauffeur et fourni à ses proches des emplois de complaisance !

    Deuxième exemple, le logement de fonction. Accordé, rappelons le, le 8 juillet dernier, alors même que les communicants de l’Élysée, empêtrés dans leurs mensonges, nous affirment que le « gorille à Manu » était puni. Dans la fonction publique, concernant les logements de fonction, en application du décret du 9 mai 2012, il existe deux régimes de « concession de logement ». D’une part, celle par « nécessité absolue de service » qui impose au fonctionnaire une disponibilité totale, et ne donne pas lieu à perception d’une contrepartie, c’est-à-dire d’un loyer. D’autre part, une concession avec paiement d’un loyer, pour les fonctionnaires qui sans être assujettis à la nécessité absolue sont tenus d’accomplir un service d’astreinte. Il est clair que Monsieur Benalla, au statut complètement flou, ne rentre dans aucune des catégories. Et que l’on ne nous parle pas de sécurité, celle-ci est assurée dans le cadre de la loi républicaine par le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), composé de fonctionnaires formés. Qui a pris la décision d’attribuer ce logement ? Quelle modalité a été choisie ? Quelle est la justification de cet avantage en nature ? Monsieur Benalla est-il assujetti au versement d’un loyer en application des stipulations du décret du 9 mai 2012 ? Si cette attribution, ce qui est fort probable, est contraire à la réglementation, l’article 432–15 du Code pénal trouvera encore à s’appliquer. Même motif, même punition pour celui qui a signé sur ordre le contrat de bail.

    Aux armes, etcaetera 

    Parlons maintenant de la pseudo-sanction infligée au faux policier après ses exploits place de la Contrescarpe. Il apparaît d’ores et déjà que les soi-disant mise à pied et rétrogradation sans salaire n’ont jamais été appliquées. Qu’en est-il de la rémunération? Le bruit court qu’elle aurait quand même été versée, contrairement à ce qui a été dit. Et pourquoi donc ? À la demande de qui ? Encore le 432–15 ? Cela devient une habitude. Il serait bien de s’en expliquer devant un juge d’instruction.

    Il y a également l’attribution au « gorille » d’un permis de port d’armes. Autorisation invraisemblable, mais manifestement sur ordre du château après un premier refus circonstancié de la préfecture de police. Tout simplement parce que les conditions juridiques n’étaient probablement pas réunies. Qu’à cela ne tienne, le prince cède à son homme qui rêve depuis longtemps d’être « enfouraillé ». Comme le démontre la lecture des «Macronleaks », il en avait formé la demande pendant la campagne présidentielle.

    Sylvain Tronchet
     
    @SylvainTronchet
     

    Alexandra Benalla arrive dans l'équipe de campagne Macron le 5 décembre 2016, au moment où la sécurité est prise en charge par le service de protection des personnalités... (en lieu et place des agents de sécu privés) pic.twitter.com/U60vw59P74

    Sylvain Tronchet
     
    @SylvainTronchet
     

    Tiens, en fouillant un peu dans les Macron Leaks, on apprend qu'Alexandre Benalla bénéficiait d'un permis de port d'arme. Pas très rassurant quand on constate comment il s'est comporté avec certains journalistes notamment... https://twitter.com/publicsenat/status/1019924936020905984 

    Public Sénat
     
    @publicsenat
     

    VIDEO Affaire #AlexandreBenalla : un précédent qui aurait dû alerter https://www.publicsenat.fr/article/politique/video-affaire-benalla-un-precedent-qui-aurait-du-alerter-88345 

     

    La valeur juridique de cette nouvelle autorisation mériterait d’être regardée de près. Son grand ami Vincent Crase, le salarié du parti LREM, s’est quant à lui passé de l’autorisation légale puisqu’il parade, place de la Contrescarpe, avec un flingue bien visible sur les photos et les vidéos. Sous les yeux des policiers vrais et faux mélangés que ça n’a pas l’air de gêner. Port d’arme prohibée, et de première catégorie, excusez du peu. Là aussi, il serait intéressant de savoir pourquoi et comment des civils aussi douteux que nos duettistes peuvent se promener ainsi armés jusqu’aux dents. Cela relève des investigations d’un juge d’instruction.

    Et ça continue encore et encore…

    Nous avons ensuite l’hérésie d’attribuer un pass d’entrée donnant accès à tous les locaux de l’Assemblée nationale et notamment à l’hémicycle (!) à notre homme de main qui ne pouvait bien sûr y avoir droit… Il serait intéressant que François de Rugy, le président de l’Assemblée nationale, vienne s’expliquer sur ce manquement gravissime, qui serait de nature à éclairer sur le dispositif qu’Emmanuel Macron commençait à mettre en place pour privatiser à son profit les services de sécurité de l’Élysée.

    On parlera aussi de la fulgurante montée en grade d’Alexandre Benalla (il était réserviste) dans la gendarmerie. Plusieurs fonctionnaires de police ont déjà été mis en garde à vue et  mis en examen. Trois d’entre eux, aux grades conséquents, ont trouvé tout à fait normal de trahir leur secret professionnel et de mettre à la disposition d’une personne visée par la justice des éléments strictement confidentiels. Encore bravo !

    La liste devrait normalement s’allonger. Alors à ce stade, à tous ceux qui, par cupidité, arrivisme ou lâcheté, ont prêté la main aux dérives voulues par le chef de l’État, on rappellera l’existence d’un autre article du Code qui les concerne tous. Celui du Code pénal qui réprime tous ceux qui ont pris des mesures pour faire échec à l’exécution de la loi. Tous les faits, toutes les manœuvres, tous les ordres qui viennent d’être décrits ci-dessus en relèvent.

    Mais que fait la justice ?

    Depuis déjà un moment, la justice s’est laissée déshonorer par les agissements de la juridiction d’exception du Pôle financier flanquée du Parquet national financier (PNF). Outil politique acharné à fausser l’élection présidentielle, d’abord contre Nicolas Sarkozy puis contre François Fillon. Outil dirigé plus récemment contre le Rassemblement national. Il semble symétriquement avoir servi d’étouffoir dès lors que des choses très gênantes pouvaient être reprochées aux amis du Parti socialiste ou à la Macronie. Que sont devenus Kader Arif, Bruno Leroux, Faouzi Lamdaoui ? Où en sont les affaires Ferrand, Collomb, Las Vegas, les irrégularités financières grossières de la campagne électorale du candidat Macron ?

    En allant au fond des choses, le parquet de Paris et les juges d’instruction du même tribunal ont l’occasion de commencer à reconstruire une crédibilité et une légitimité lourdement entamée auprès de l’opinion. Il serait vraiment opportun de la saisir. Pas sûr que l’histoire repasse les plats.

    Quant au président de la République, il pourrait apparaître comme l’auteur initial, et par conséquent le responsable, de tout ce que le scandale vient de mettre au jour. Sachant que ce n’est probablement pas fini. À l’abri de son immunité, il va peut-être enfin faire un peu l’expérience du fait que la politique est d’abord et avant tout un rapport de force. Son inconséquence l’a singulièrement isolé et il pourrait faire l’expérience de l’ingratitude des hommes, et de leur capacité à rapidement chercher des passerelles pour quitter le navire.