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Blog - Page 894

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  • Etat de calamité nationale décrété aux Philippines: 10 000 de morts

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    Par La Voix de la Russie | Le président philippin Benigno Aquino a décrété l'état de « calamité nationale » en raison des conséquences catastrophiques du typhon Haiyan.

     Il est notamment prévu d'introduire la régulation d'Etat des prix pour les articles de première nécessité, de prendre des mesures contre la spéculation de ces articles et de débloquer des fonds d'aide spéciaux.

     

     Environ 10 millions de Philippins ont été touchés par le typhon. Selon le ministère de la Santé, le typhon a fait plus de 1 500 morts dans la partie orientale des Visayas. Selon les médias, leur nombre est supérieur à 10 000.

     


     http://french.ruvr.ru/news/2013_11_11/Etat-de-calamite-nationale-decrete-aux-Philippines-7033/

  • Pologne: les participants à la Marche de l'indépendance à Varsovie ont allumé un incendie près de l'Ambassade de Russie

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    http://french.ruvr.ru/2013_11_11/249801615/

     

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  • Le Maréchal Pétain, victime pour son peuple - Témoignages

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    Défilé de la Victoire - 1919

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    Tombe à Port-Joinville, Ile d'Yeu

     

     

     

    Nous avons vu comment le Maréchal Pétain fut condamné, au terme d'un simulacre de procès, « à la peine de mort, à l’indignité nationale, à la confiscation de ses biens. »

    Il lui restait à parfaire son sacrifice par un long labeur de prison, dans le don total de sa personne et de sa gloire « à la France... et à Dieu ».

    AU FORT DU PORTALET

    Le Maréchal Pétain au fort du Portalet Aucune amertume n’habitait l’âme du condamné. Quand il entendit le nom du directeur de l’administration pénitentiaire qui le prenait en charge, M. Amor, il eut cette repartie charmante : « Amor ? Comme moi ! » Durant le trajet jusqu’au fort du Portalet dans les Pyrénées, il demanda à son voisin : « Avez-vous assisté à mon procès ? Le bâtonnier Payen a beaucoup, beaucoup de qualités. Mais il n’aurait pas dû me chercher des excuses, et surtout pas dans mon âge. » (...)

    Arrivé au fort, sur son passage, aucun des gardes ne rectifia la position, quelques-uns prirent des attitudes hostiles, allant jusqu’à tourner le dos au prisonnier. Devant la porte se tenait un officier, commandant une compagnie du 4e régiment de zouaves. Il l’ouvrit, le Maréchal entra seul dans la geôle, jeta un coup d’œil circulaire : des barreaux à la fenêtre, un châlit avec un sac de couchage, une vieille chaise de paille, une table de bois. Rien d’autre. Alors le Maréchal, se retournant vers ceux qui l’avaient accompagné, leur dit simplement : « Messieurs, je vous remercie. » Le garde ferma la porte et tira les verrous...

    Le 17 août, de Gaulle commuait la peine de mort en réclusion à perpétuité. Cette peine n’existe pas dans le Code pénal français pour des prisonniers politiques, auxquels seule une détention à temps déterminé peut être infligée.

    Le séjour au Portalet fut très pénible pour le Maréchal. L’isolement, la claustration, l’absence de courrier, eurent rapidement raison de son tempérament vigoureux, surtout après la terrible tension du procès. Mais il se reprit et, par sa patience, sa gentillesse, parvint à conquérir l’affection des gardiens.

    La Maréchale fut autorisée à résider à Urdos, le village le plus proche du Portalet, du 1er au 15 octobre. Elle pouvait voir le prisonnier, une heure par jour et en présence d’un gardien. Mais, le 17 octobre, il lui fut signifié, non seulement de ne plus se présenter au fort mais d’avoir à quitter Urdos. (...) Le 20 octobre, après le départ de son épouse, nouvelle crise de découragement chez le Maréchal. « J’en ai assez, dit-il à son gardien, cela ne va plus ! Vous voyez cette fenêtre de ma cellule : s’il n’y avait pas de barreaux, je me serais précipité dans le gave. Je crois que c’est la seule solution : disparaître. » Pauvre maréchal ! Son calvaire ne fait que commencer.

    Les 5 et 6 novembre, maîtres Isorni et Lemaire viennent le visiter. Quand ils le quittent, apprenant qu’ils se rendent à Lourdes, le Maréchal leur recommande « de parler de lui à la Dame de Lourdes ».

    Le Maréchal en compagnie du commandant de L’Amiral-Mouchez
    Le Maréchal en compagnie du commandant de L’Amiral-Mouchez

    Le général Héring, ancien gouverneur de Paris, étant intervenu en faveur du Maréchal auprès du chef du gouvernement provisoire, huit jours plus tard, le Maréchal apprenait son transfert à l’île d’Yeu. Il aurait préféré une île de la Méditerranée, mais il s’exclama : « Au moins, je verrai la mer. » S’il avait su...

    Le commandant de l’aviso-escorteur L’Amiral-Mouchez et ses marins, qui devaient emmener le prisonnier à l’île d’Yeu, contrevenant aux consignes, lui rendirent les honneurs. « M. le Maréchal, voici votre chambre », lui dit le commandant en lui ouvrant ses propres appartements. Les marins se mettaient au garde-à-vous dès qu’ils apercevaient le Maréchal, comme si ce dernier était en tournée d’inspection.

    Le 16 novembre 1945, vers 9 heures du matin, l’aviso mouillait à sept milles au sud-est de l’île d’Yeu.

    LE FORT DE LA PIERRE-LEVÉE

    À peine débarqué, le Maréchal fut conduit au fort de la Pierre-Levée, distant de Port-Joinville d’un bon kilomètre. La “ citadelle ”, comme disent les Islais, comporte un bâtiment central de deux étages, deux ailes de casemates et une grande cour d’environ 130 mètres sur 100. L’ensemble est entouré d’un large fossé surmonté d’un glacis qui rend impossible toute vue extérieure. (...)

    Au fort de la Pierre-Levée Dans la chambre, un lit de fer, avec ses deux couvertures réglementaires, une commode, une armoire et une table en bois blanc, deux chaises de bois, pas de fauteuil. Sur la table une cuvette, à côté un broc en tôle émaillée. Il n’y a pas non plus d’électricité au fort, du moins dans les premiers mois ; pas d’eau potable non plus, on va la chercher avec des tonnes à trois kilomètres de là. Un poêle à bois pour la chambre du prisonnier. Le tout, très humide et froid...

    Son premier ennemi, le Maréchal le savait, serait la solitude. Lire ne suffisait pas, il résolut de se mettre à l’étude de l’anglais et demanda à être abonné à une revue politique anglaise ou américaine qui le mettrait au courant des questions mondiales. Il souhaitait surtout suivre la reconstruction matérielle et morale de la France. Souhait non exaucé. (...)

    Alors, avec des moyens misérables, le plus vieux prisonnier du monde lutta jour après jour contre la désintégration intellectuelle. Le combat le plus rude se déroulait la nuit. Le supplice des insomnies avait commencé au Portalet, le faisant passer des nuits entières sur son fauteuil. Maintenant, il n’y avait même plus de fauteuil. Pas de lumière après 11 heures du soir, impossible de prendre un livre. C’était l’obscurité, la solitude, l’emprisonnement total. (...)

    Chaque nuit, effort mentalement épuisant, il voulait se rappeler tous ses actes de chef d’État. « Je cherche à faire le bilan, disait-il à ses avocats, lorsqu’ils venaient le voir. Et croyez-moi, je le fais avec le plus de sévérité possible sur moi-même. Mais je ne comprends pas comment on peut me traiter comme on le fait. Je ne pensais qu’à aimer les Français, à être plus près d’eux. Il hésita un peu avant d’ajouter : Je gouvernais la France avec amour. »

    Cet amour de la France, il le manifestait chaque matin en assistant, au garde-à-vous derrière la fenêtre grillagée de sa chambre, à la cérémonie des couleurs qui se déroulait dans la cour. Et comme il n’était pas question d’y assister si la toilette n’était pas faite, c’était une bonne raison pour se lever et s’en tenir à l’horaire fixé. (...)

    Les journées s’écoulaient, vides et mornes. « La patience est actuellement la vertu essentielle à pratiquer, écrivait-il le 7 décembre 1945 à la Maréchale. Donnons-nous un mutuel exemple, car la vie est bien pénible en ce moment. » Le 12 décembre, il reprend la plume pour lui confier : « J’ai besoin de t’avoir près de moi pendant quelques semaines pour me réconcilier avec la vie. Cette permanence sous les verrous a quelque chose d’affreux : elle crée un état d’âme douloureux sur lequel le temps n’a aucune prise et que ta présence seule peut contribuer à calmer. Voilà où j’en suis. Décidément, le cachot ne convient pas à mon tempérament. Il faudrait que je puisse faire des marches de plusieurs kilomètres pour me disposer au sommeil. Les nuits sans sommeil sont terribles. L’obscurité les peuple de fantômes, et le faible espoir d’une vie améliorée que l’on caresse quelquefois dans la journée s’évanouit au cours des longues nuits sans sommeil. » Ce furent là des tourments indicibles, un vrai martyre infligé à un vieillard pendant six ans.

    « Le Maréchal à la gamelle. »
    « Le Maréchal à la gamelle. »
    L’image a fait le tour du monde, pour la honte de la France.

    TÉMOIGNAGE DE L’ABBÉ PONTHOREAU

    L’abbé Ponthoreau, le curé doyen de l’île d’Yeu, en fut le témoin bouleversé. Le préfet de la Vendée lui ayant demandé d’assurer le service du culte dans le fort, il y célébra la messe pour la première fois le 23 décembre 1945 et, à partir de ce moment, il reviendra au fort la célébrer chaque dimanche et rencontrer le Maréchal chaque jeudi. Il n’était pas pétainiste, mais il fut gagné par le rayonnement du prisonnier :

    « Le Maréchal communiait à Pâques seulement. Mais je l’ai vu à genoux devant l’hostie, le regard mouillé, le cou tendu, les lèvres balbutiant des prières de son invention, avec la foi ardente et simple d’un enfant de onze ans. »

    PREMIÈRES ALARMES

    En février 1946, le Maréchal tomba malade et commença à divaguer. C’étaient les premières atteintes de la maladie sénile qui aurait raison de sa robuste santé. Au milieu du mois de mars, la Maréchale vint résider pendant une semaine sur l’île d’Yeu. Elle put voir son mari chaque jour : parloir d’une demi-heure, toujours en présence d’un gardien. Le reste de la journée, elle résidait à l’Hôtel des Voyageurs, chez Gaston Nolleau. Puis elle repartit. Le 24 avril, ce fut au tour des avocats, Isorni et Lemaire. Les congratulations échangées, le Maréchal leur parla de la révision de son procès : étaient-ils prêts à plaider ? Que signifiait exactement l’expression “ indignité nationale ” ?

    « N’oubliez pas qu’il faudra demander ma réhabilitation même après ma mort, leur dit-il.

    – Monsieur le Maréchal, vous avez dit vous-même, il y a quelques années, que la forme la plus nécessaire du courage, c’était la patience.

    – Patient, je le suis, j’accepte tout.

    – Il faut laisser passer le temps de la haine.

    – La haine ? Je ne comprends pas la haine. Je n’en ai jamais éprouvé. La haine pour moi, c’est trop compliqué. »

    Le Maréchal avait en estime un de ses gardiens nommé Roi. Un jour que celui-ci avait, par mégarde, renversé un seau d’eau dans la chambre du Maréchal, le prisonnier lui dit : « Oh ! là, là, je m’en vais vous aider à éponger cela. Il ne faut pas que le directeur vous attrape ! » Simon arriva sur les entrefaites au moment précis où le Maréchal et son gardien, tous deux à quatre pattes, épongeaient la flaque d’eau. Inutile de dire à quel point Roi fut touché par ce geste.

    Même si tout était voulu pour faire oublier au Maréchal sa dignité et sa gloire passée, comme le petit roi Louis XVII dans sa prison du Temple ! le prisonnier n’avait rien perdu de son caractère. Le 11 novembre 1946, le ménage Nolleau avait fait à l’Hôtel des Voyageurs une sélection des fleurs envoyées au Maréchal, et un bouquet fut porté au fort pour orner sa cellule. Survint Simon, qui glissa à l’oreille du gardien, croyant que le prisonnier ne l’entendait pas : « Il y a trop de fleurs ici. »

    Le Maréchal de la Grande Guerre avait entendu. Il se leva et frappa du poing sur la table en s’écriant : « Tout de même, les Boches, je les ai vaincus ! » Ce fut la seule manifestation de colère de sa captivité.

    L’ACHARNEMENT DU GOUVERNEMENT

    D’un côté, la bonté, la charité, le pardon héroïque. De l’autre, la haine, l’acharnement contre le vieux prisonnier et tout ce qu’il représentait... En juin 1946, Isorni et Lemaire adressèrent à Georges Bidault, chef du gouvernement, une lettre dans laquelle ils attiraient son attention sur les conditions de vie inhumaines imposées à un maréchal de France. La bonne conscience démocrate-chrétienne de Bidault ne s’émut pas. (...)

    En février 1947, Vincent Auriol était élu à la présidence de la quatrième République. Les avocats du Maréchal espéraient obtenir un adoucissement du régime de la Pierre-Levée. Peine perdue. En juillet, une commission d’enquête parlementaire débarquait à l’île d’Yeu, en vue d’interroger le prisonnier sur les événements de 1939-1945. Nolleau, l’hôtelier de Port-Joinville, témoigne : « Avant : Ils sont souriants, sûrs d’eux, presque moqueurs... “ Oui, il aura la même attitude qu’au procès. Il s’abritera derrière ses erreurs de mémoire. Il la fermera... ” Après : dialogues mesurés, retenus, presque à voix basse. L’un d’eux laisse échapper : “ Oui, c’était bien l’homme qu’il nous fallait en quarante ! ” » (...)

    Quand on l’interrogea sur les conditions de son incarcération, le Maréchal répondit qu’il n’avait rien à dire : « J’ai pris mon parti de me soumettre à toutes les obligations. Je ne demande rien, pas d’assouplissement de ma prison, rien du tout. Si on juge à propos de le faire, j’accepterai volontiers. J’irai jusqu’au bout, jusqu’à ma mort. Si je dois finir ma vie dans ce milieu-là, je l’accepte d’avance. »

    Les nouvelles qui, à cette époque, préoccupaient le plus le Maréchal ne concernaient ni sa libération, ni un quelconque adoucissement de sa condition, mais la condamnation de ceux auxquels était reproché le “ crime ” de lui avoir obéi, à lui, légitime chef de l’État français. « Ce n’est pas croyable ! Il faudrait protester contre tant d’injustice ! »

    « IL NE FAUT PAS M’EN PRÊTER. »

    En avril 1948, un “ Comité pour la libération du Maréchal ” se constitua sous l’égide du général Héring et de l’historien Louis Madelin. (...) De leur côté, les mouvements de gauche se déchaînèrent : « Libérer Pétain, c’est désavouer la Résistance, c’est réhabiliter Hitler. » Paul Claudel : « Le Maréchal doit prendre sa médecine jusqu’au bout. » Quant au général De Gaulle, maintenant retiré du pouvoir, son propos était sans équivoque : « Il est coupable et en raison même de l’importance de ses fonctions, plus que tout autre, il doit subir le juste châtiment de ses fautes. » (...)

    Le 4 juin suivant, ses avocats vinrent le visiter. Ils lui annoncèrent qu’ils allaient à Rome où, avec l’aide de Léon Bérard, ils espéraient obtenir une audience de Pie XII. Mais, témoigne Isorni, ce qui intéressait à ce moment le Maréchal était le livre qui venait de paraître, signé de Louis-Dominique Girard, son ancien chef de cabinet : Montoire, Verdun diplomatique. « C’est un chef-d’œuvre ! dit le Maréchal. Girard a fait resurgir toutes mes idées. Le livre est gros, mais aucun mot n’est inutile. Il faut compter Girard parmi nos amis. » (...)

    Le 11 septembre, Henri Queuille devenait Chef du gouvernement. Favorable à la clémence, il reçut le 26 septembre maître Isorni. Mais il n’eut pas le courage d’affronter l’opposition. (...)

    Le 4 novembre, le Ministre de la justice avait décidé de faire tourner un film, pour « prouver que le détenu n’est pas si malheureux à la citadelle que la Maréchale et ses avocats veulent bien le laisser croire ». Nous avons pu visionner ce film d’archives. Tout est agencé pour prouver que « le détenu n’est pas si malheureux... » Beaucoup de vues sur la mer par exemple, alors que le Maréchal ne la voyait jamais. Mais le prisonnier se prêta à tout avec sa bonne grâce coutumière. Après le “ tournage ” du repas, le Maréchal glissa à l’oreille de Laspougeas : « Revenez plus souvent. L’ordinaire est amélioré, quand vous êtes ici. » (...)

    Le 10 février 1949, Simon reçut l’ordre du gouvernement de se procurer de toute urgence de quoi meubler « de façon plus confortable » la chambre du Maréchal. Le président du Conseil, malgré les réticences du Ministre de la justice, venait de décider l’envoi de trois médecins auprès du Maréchal. Ceux-ci furent remués jusqu’au fond d’eux-mêmes en voyant le prisonnier et conclurent à la nécessité de lui faire quitter l’île le plus tôt possible. Le rapport remonta jusqu’au Conseil des ministres, où il fut bloqué. Le 7 avril, Simon signala que, pour la première fois, le Maréchal avait perdu la mémoire durant toute une journée et tenu des propos incohérents. Au Conseil, Jules Moch s’écria : « C’est un scandale. Je démissionnerai plutôt que d’accepter. » Et les modérés s’inclinèrent une nouvelle fois devant les enragés.

    On décida simplement de transformer le fort de la Pierre-levée en prison-hôpital. Un nouveau personnel sanitaire prit la relève. Le Maréchal en fut traumatisé. En juin, à ses avocats venus le visiter, il confiait en se frappant le front : « Qu’est-ce qui se passe là. Ah ! là, là, comme mon pauvre cerveau est fatigué. Tout est vide. Mais cela reviendra, rassurez-vous. Je voudrais seulement savoir si les griefs qu’on a contre moi sont déshonorants. Ils ne le sont pas ? Mon honneur est intact ? [Et, comme ses avocats l’en assuraient...] Quel bien vous me faites, quelle joie vous m’apportez ! Mon Dieu, je ne pouvais en espérer tant ! Sortez-moi de là, je vous en prie. Quelquefois, j’ai l’air de plaisanter. Mais comme tout cela est disgracieux ! Oui, disgracieux, vraiment. Ah ! sortez-moi de là. Vous ne savez pas ce que c’est que d’être privé de liberté ! »

    S’IL OFFRE SA VIE EN EXPIATION…

    Ce n’est pas nous qui lui « en prêtons », c’est son aumônier ordinaire, le chanoine Ponthoreau, qui écrit :

    « À la Citadelle, j’ai trouvé un vieillard purifié et grandi par la souffrance, qui portait sa peine en esprit d’expiation et qui priait. »

    L’évêque de Luçon, Mgr Cazaux, demanda en juin 1949 aux religieuses des Sacrés-Cœurs de Mormaison de détacher deux d’entre elles pour venir tenir compagnie au Maréchal. Elles se relayèrent auprès de lui jusqu’à sa mort. Leurs témoignages révèlent l’âme profondément religieuse du Maréchal et donnent sens à ses souffrances.

    Sœur Yvonne Berthomé : « L’une de ses vertus dominantes était la simplicité sans s’écarter pour cela de sa dignité et du respect des autres. Il était très simple, il ne vous écrasait pas de sa personnalité. Il ne cherchait pas à se faire servir ; il s’excusait toujours s’il lui arrivait une maladresse. Il ne se plaignait jamais, ne critiquait personne, pas même ceux qui auraient pu adoucir son sort. Tout dans sa personne témoignait du grand homme qu’il avait été pour la France ; on sentait un courage et une énergie à vaincre toute épreuve. »

    Sœur Jeanne Challu : « Je n’oublierai jamais ma première visite au Fort, alors que je voyais le Maréchal pour la première fois. Il m’apparut très grand, malgré la sobriété, voire le dénuement des deux pièces dont il disposait. Il était excessivement bon. Un après-midi nous faisions la promenade habituelle. L’infirmière qui l’accompagnait ayant une entorse, marchait difficilement ; le Maréchal, s’en étant rendu compte, demanda simplement de regagner sa chambre. (...)

    Sœur Alice Raynaud : « Je lui faisais réciter le Notre Père, quelques Ave Maria, il aimait prier. Malgré son absence de mémoire, il aimait nous parler de sa famille de Cauchy-à-la-Tour, de ses années d’études à Saint-Cyr, et lorsqu’il parlait de son oncle prêtre, c’était toujours avec grande vénération. Le Maréchal aimait chanter, et il chantait bien, il conservait un peu de fierté de sa jolie voix ; c’était un plaisir pour moi de l’entendre...

    « Ma Sœur, pourquoi êtes-vous toute la journée près de moi ?

     Pour vous rendre les services dont vous avez besoin et adoucir votre sort, Monsieur le Maréchal.

     C’est vrai que j’aime beaucoup les religieuses, c’est pourquoi l’on m’en a donné. J’aime beaucoup savoir que l’on prie pour moi. Quand je sais qu’un ordre vient de Dieu, je ne demande jamais pourquoi, je l’accepte, tout simplement

    « Quelqu’un lui posa cette question : “ Monsieur le Maréchal, quelles sont les principales qualités que doit avoir un homme en charge du pouvoir ? ” On lui énuméra plusieurs de ces qualités : une grande expérience, il faut qu’il soit documenté, etc. Et lui de répondre :

    – Oui, tout cela est bien, il lui faut toutes ces qualités, mais vous oubliez la principale : il faut surtout de l’honnêteté, oui, beaucoup d’honnêteté. C’est difficile de gouverner un peuple quand les gens ne travaillent que pour eux, pour leurs intérêts personnels. ” »

    DANS UNE CASEMATE DE LA COUR

    Le 16 septembre 1949, quand ses avocats vinrent le visiter, le Maréchal ne les reconnut pas. (...) Le nouveau directeur était plus arrangeant sur le règlement, peut-être à cause de l’état physique du Maréchal qui s’aggravait notablement.

    Mais là-haut, à Paris, le gouvernement n’en démordait pas. (...)

    La fin de l’année fut mauvaise pour le Maréchal : amnésie, incontinence, insuffisance cardiaque... Tout laissait croire à une fin prochaine. Mais non ! avec la nouvelle année, la santé revint. (...)

    L’hiver 1950-1951 fut interminable et, le 7 avril, le Maréchal était frappé d’une double congestion pulmonaire. (...) Le curé accourut. Quand le regard du Maréchal rencontra celui du prêtre, il comprit et demanda à se confesser.

    « Monsieur le Maréchal, lui dit le prêtre après lui avoir donné l’absolution, vous avez fait à la France le don de votre personne. Consentez-vous à lui offrir votre martyre en sacrifice ? – Oui, je le veux. Je le veux bien. » Et le Maréchal baisa la main du prêtre. (...)

    Du monde entier, des suppliques affluaient, demandant la grâce du prisonnier. Les plus zélés étaient les Canadiens. (...)

    De son côté, à Paris, le Président de la République était décidé à accorder une grâce médicale au Maréchal, mais la décision ne serait rendue publique qu’après les élections. Le 8 juin, la grâce médicale fut accordée, mais elle ne devint effective qu’au soir des élections, le 17 juin.

    Le 29 juin, le Maréchal fut transféré tôt matin du fort au village de Port-Joinville dans la maison de Paul Luco. Apercevant une branche d’arbre qui se balançait dans le ciel, le Maréchal s’exclama : « Enfin, des arbres ! » Le lendemain matin, raconte mademoiselle Combaluzier, « à 6 h, quand les cloches de l’Angélus se mirent à tinter, toutes fraîches, toutes pimpantes dans l’air limpide du matin, le Maréchal ouvrit les yeux, une expression heureuse sur le visage. Et sa voix s’éleva :

    « Ah ! des cloches !

    « Je m’avançais vers lui.

    – Oui, des cloches, cela fait plaisir, n’est-ce-pas, monsieur le Maréchal ?

    Oh ! oui, comme c’est agréable !

    « Et il se rendormit paisiblement. »

    Mais la fièvre reprit, et bientôt le Maréchal sombra dans le coma. Il ne cessait de répéter : « France, Drapeau... » puis à d’autres moments : « On crie dans les boyaux ! » Il s’éteignit le 23 juillet, l’esprit rempli de ces souvenirs de Verdun. « Vers 8 heures, raconte l’infirmière, le regard du mourant devint très fixe, les bruits du cœur imperceptibles. À 9 h 15, je fus alertée par un changement de rythme de sa respiration. Vivement je tâtai le pouls : il était incomptable. Je tenais la main du Maréchal dans la mienne. Le médecin s’apprêtait à s’éloigner pour aller faire part de ses craintes à la Maréchale : “ Capitaine, fis-je, je crois que c’est fini. ” Il était 9 heures 22. Sa main dans la mienne, Philippe Pétain, maréchal de France, avait fini de vivre son dernier combat. »

    « MORT, IL PARLE ENCORE. »

    Le gouvernement fit aussitôt bloquer les lignes téléphoniques de l’île, qui devaient rester pendant une heure à la seule disposition de l’Administration. Mais une chose extraordinaire déjoua tous les plans des autorités. Les marins couraient sur le quai, montaient à bord de leurs bateaux et appareillaient en hâte. Ils se dirigeaient vers les bateaux déjà au large, les attaquaient avec leur phonie à faible portée ou même à la voix : “ Le Maréchal est mort ! ” La nouvelle se répandit ainsi d’un bateau à l’autre dans le golfe de Gascogne et en Manche, tout au long de la côte Atlantique, et les grands navires, à qui elle parvenait, la répercutaient à leur tour avec leur radio. La nouvelle franchissait l’Atlantique, atteignait le Pacifique, l’océan Indien, les stations étrangères la captaient, interrompant leurs émissions pour annoncer : “ Le maréchal Pétain est mort ! ” Les lignes téléphoniques de l’île d’Yeu étaient encore bloquées que la nouvelle avait fait le tour du monde.

    Lorsque la nouvelle parvint à Paris, une foule silencieuse, recueillie, se succéda toute la journée d’une manière ininterrompue devant la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de triomphe. La nuit venue, des milliers de bouquets de fleurs déposés là depuis le matin formaient une croix gigantesque, là même où le vainqueur de Verdun, généralissime des armées françaises, était passé sur son cheval blanc, le jour du défilé de la Victoire, trente deux ans plus tôt. Veillée d’honneur, hommage silencieux du pays réel, en dépit de toutes les interdictions du pays légal.

    Pendant ce temps, à l’île d’Yeu, la veillée funèbre commençait. Le Maréchal fut revêtu de son uniforme, portant pour seule décoration sa médaille militaire. La religieuse lui mit dans les mains son chapelet, cadeau du carmel de Lisieux. Mais, les anciens combattants accourus de Vendée, de Bretagne, n’eurent pas le droit d’entrer et de se recueillir auprès de leur chef. On les vit alors se masser dans l’étroite rue devant la maison fermée et, ensemble, réciter le chapelet. Après chaque dizaine, l’invocation était reprise : « Saints et saintes de France, priez pour notre vieux Chef ! » Après la dernière invocation, on entendit une voix isolée :

    « Monsieur le Maréchal, pardonnez à la France ! »

    Les obsèques eurent lieu le 25. Malgré les difficultés de toutes sortes élevées par les autorités publiques, une foule d’environ sept mille personnes s’était massée aux abords de l’église. Le général Weygand, en uniforme, mena le deuil. Vers 11 h 30, le cercueil, recouvert du drapeau tricolore, porté par huit hommes, six anciens combattants et deux prisonniers de guerre, quittait la villa pour Notre-Dame de Bon-Port. Le chanoine Potevin officia en présence de Mgr Chappoulie et de Mgr Cazaux. Ce dernier prononça l’oraison funèbre. (...)

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    TOUT EST FINI… ET TOUT COMMENCE

    Le maréchal Pétain repose dans le petit cimetière de l’île d’Yeu, entouré de pins et de cyprès, sous une tombe blanche, marquée de ses sept étoiles d’or et surmontée de la croix blanche des cimetières militaires. (...)

    Du maréchal Pétain, on peut dire ce que notre Père écrivait un jour du petit roi Louis XVII : qu’il a expié, qu’il a payé en sa personne les péchés de son peuple. Seulement, pour que celui-ci soit sauvé, il faut qu’il le veuille, qu’il se tourne avec vénération et reconnaissance vers son sauveur, en abhorrant les folles idées et les actes impies qui ont causé sa mort et son déshonneur. Plus que le retour des cendres du Maréchal à Douaumont, c’est cela, demain, qui sera le signe de la résurrection de notre Patrie.

    frère Thomas de Notre-Dame du Perpétuel Secours
    Extraits de Il est ressuscité ! n° 45, avril 2006, p. 24-30

     

    Source: http://www.crc-resurrection.org/711-le-marechal-petain-victime-pour-son-peuple.html

     

     

     

     

     

  • Le plus vieux prisonnier du monde (1945-1951)

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    Après sa condamnation par la Haute Cour de justice, Philippe Pétain, Maréchal de France, est incarcéré successivement de 1945 à 1951 dans deux prisons : le fort du Portalet dans les Pyrénées et la citadelle de la Pierre-Levée au centre de l'île d'Yeu, en Vendée. Il est le plus vieux prisonnier du monde et, à partir de mars 1949, il n'a plus de nom : il est désormais le " condamné de la Citadelle ", vocables employés dans les communiqués des médecins.


    Le Maréchal séjourne au fort du Portalet du 15 août au 16 novembre 1945 ; il y est soumis à un régime de torture morale sans aucune comparaison avec le traitement qu'y subirent pendant la guerre le général Gamelin, Georges Mandel, Paul Reynaud, Léon Blum. Il y occupe la cellule n° 5 (celle de Georges Mandel). C'est sans conteste, pendant son séjour au fort du Portalet que le Maréchal souffrit le plus moralement. Peu de temps avant son transfert à l'île d'Yeu, ses avocats Jacques Isorni et Jean Lemaire, venus lui rendre visite, annoncent au Maréchal leur intention de passer par Lourdes avant de regagner Paris ; celui-ci leur dit : " Ah ! Vous allez à Lourdes ? Alors, parlez de moi à la Dame de Lourdes ".
    Un autre jour, dans un moment de dépression et de cafard, le Maréchal, regardant les barreaux de sa cellule, déclare à maître Isorni : " Heureusement qu'ils sont là, ils me protègent de moi-même ", et à son geôlier : " S'il n'y avait pas de barreaux à la fenêtre, je me serais jeté dans le Gave ".


    Le 16 novembre 1945, le maréchal Pétain quitte le fort du Portalet pour l'île d'Yeu an passant par Pau et Bordeaux ; il embarque à La Pallice sur un escorteur de la Royale " l'Amiral Mouchez " commandé par le capitaine de frégate Destremau, qui le reçoit avec les égards dus à un Maréchal de France ! Honneur soit rendu à la Marine !
    L'arrivée à Port-Joinville (île d'Yeu) se fait par mauvais temps et le débarquement se déroule dans des conditions difficiles. Le Maréchal fait conduit immédiatement à la Citadelle de la Pierre-Levée où il y séjournera pendant 2052 jours (jusqu'au 29 juin 1951). Il est installé dans les deux pièces qui lui avaient été réservées et auxquelles on accédait par un escalier abrupt d'une trentaine de marches, les autorités ont pris soin de garnir les fenêtres de barreaux !


    La Maréchale Pétain s'installe à l'île d'Yeu deux mois après l'arrivée de son mari : elle prend pension à l'hôtel des Voyageurs tenu par Gontran Nolleau, dans une annexe de l'hôtel au premier étage, avant de descendre, vers la fin de son séjour, au rez-de-chaussée. Chaque jour, à partir du moment où elle reçoit l'autorisation de séjourner à l'île d'Yeu, la Maréchale fait à pied le trajet de son hôtel à la Citadelle pour rendre visite au Maréchal avant qu'une voiture, fruit d'une collecte, ne l'y transporte.


    Le premier " geôlier " du Maréchal à l'île d'Yeu est Joseph Simon ; il l'avait été auparavant au fort de Montrouge (avril 1945) et au fort du Portalet. Le second fut, à partir d'octobre 1949, Charles Boulay.
    Le maréchal Pétain a deux aumôniers à l'île d'Yeu : le Curé-doyen, l'abbé Pontoreau, et à partir de septembre 1949, l'abbé André Bailly. Le premier juge le prisonnier : " C'était une grande et belle âme : force de caractère, bonté, patience, telles sont les vertus que j'ai vues chez celui que le sort m'a fait connaître " ; au second le Maréchal dit un jour, lui désignant le drapeau tricolore flottant en haut du mât du fort : " Si je ne l'avais pas pour me soutenir, je ne sais pas ce que je deviendrais ". Il administrera l'extrême-onction au Maréchal le 8 avril 1951. Le 24 avril 1946, pour son quatre-vingt-dixième anniversaire, ses avocats rendent visite au Maréchal pour la première fois. Ce dernier leur confie : " Vous ne savez pas comme je souffre ! Je souffre terriblement, même quand je ne dis rien, et surtout quand j'ai l'air de rire. Mais je souffre sans me plaindre. Je ne me plaindrai jamais. " Par lettre datée du 27 juin 1946, les avocats du Maréchal protestent, auprès de Georges Bidault, Président du Gouvernement provisoire, contre le régime qui lui est appliqué au fort de l'île d'Yeu : Bidault charge son directeur de Cabinet de leur répondre " que les droits du détenu étaient exactement respectés ".
    A la fin de l'année 1946, c'est une grande solitude qui pèse sur le Maréchal malgré la visite, le jour de l'An, de ses avocats qui lui apportent de très nombreuses lettres de vœux, dont celle du général Weygand, qui le touche particulièrement.


    Le 10 février 1947, Jacques Isorni et Jean Lemaire sont reçus par le Président de la République, Vincent Auriol, à qui ils demandent de prendre une mesure administrative de nature à améliorer la condition de prisonnier du Maréchal. Il les adresse à André Marie, Garde des Sceaux, qui refuse de les recevoir. Ils renouvellent leur demande par un mémoire daté du 20 février auquel André Marie répond le 27 février " qu'il a décidé de continuer à appliquer à Philippe Pétain, sans brimades comme sans faveurs, le régime que fixe, pour tout détentionnaire, le décret du 25 mai 1872 ". Le 10 avril 1947, l'Académie française intervint auprès de Paul Ramadier, président du conseil, en faveur du Maréchal : peine perdue. Le 10 juillet 1947, le Maréchal reçoit les membres de la commission parlementaire d'enquête sur les événements survenus en France de 1933 à 1945 ; selon maître Isorni " le Maréchal est merveilleux de dignité, de simplicité et d'esprit de répartie (exemples : " Que pensez-vous de Paul Reynaud ? C'est un homme petit en tout ; Que pensez-vous d'Albert Lebrun ? : rien "). Les commissaires, en quittant le Maréchal, ne peuvent dissimuler leur " émotion ". La fin de l'année voit les premières défaillances physiques et mentales atteindre le Maréchal.


    En mars 1948, est constitué, sous l'impulsion des avocats, un " Comité pour la libération du Maréchal " au sein duquel figurent entre autres les noms du cardinal Liénart, André Chaumeix, Henry Bordeaux, Jérôme et Jean Tharaud, l'amiral Lacaze de l'Académie française, la Maréchale Joffre, les généraux George, Serrigny, Lafont. A la suite de quoi le ministre de l'Intérieur et le Préfet de police font interdire au Comité toute activité. Le Maréchal, par lettre datée du 23 avril, s'adresse au Garde des Sceaux : " J'ai appris dans ma cellule la constitution d'un comité qui se propose de demander ma libération. Je remercie ceux qui ont pris cette initiative mais, conscient des services rendus à mon pays, je n'ai rien demandé et ne demanderai rien. C'est vers ceux qui m'ont obéi et qui sont emprisonnés que va d'abord ma pensée. C'est leur liberté qui m'importe et qui importe à la France. Pour ma part, j'ai fait le sacrifice de ma personne et je ne songe qu'à l'union des Français ". La fin de l'année voit une aggravation sensible et un déclin dans l'état de santé du Maréchal.


    A partir de 1949, la forteresse de la Pierre-Levée devient une prison-infirmerie. Au cours de l'année 1949, plusieurs faits traduisent le trouble occasionné par le régime inhumain subi par le Maréchal, dont deux significatifs : le premier au cours d'un dîner où l'archiduc Otto de Habsbourg manifeste à Jacques Isorni la respectueuse admiration qu'il éprouve à l'égard du Maréchal ; le deuxième, quand le général De Gaulle déclara à un journaliste, au cours d'une conférence de presse tenue au Palais d'Orsay, le 29 mars : " Aujourd'hui, il y a un vieillard dans un fort ; un vieillard dont moi et beaucoup d'autres reconnaissons qu'il a rendu de grands services à la France ; nous ne l'oublions pas et ne devons pas l'oublier ". En juillet, le Président du Conseil Henri Queuille intervient auprès du Garde des Sceaux pour que la Maréchale soit autorisée à partager la captivité du Maréchal. C'est en juillet également que la direction du fort change de titulaire ; Charles Boulay remplaçe Joseph Simon.


    En mars 1950, les autorités très prévoyantes (!) font livrer à la Citadelle un cercueil ! Ce même mois, le général De Gaulle déclare devant les journalistes français et étrangers, peut-être soudainement pris de remords ? : " C'est un opprobre de laisser en prison un homme qui va avoir quatre-vingt-quinze ans ; c'est une responsabilité qu'on devrait faire en sorte de n'avoir pas sur les épaules ". Cette même année, sous la pression de l'opinion, le Garde des Sceaux fait transférer le Maréchal dans une casemate de la Citadelle, aménagée au rez-de-chaussée. A la même époque, Jacques Isorni et Jean Lemaire déposent au Mémorial de Verdun une gerbe de fleurs portant l'inscription " Aux soldats de Verdun et à leur chef, le Maréchal Pétain ", et à la cathédrale de Paris, Monseigneur Feltin, archevêque, fait prier pour le Maréchal, ce qui provoque la sortie précipitée du Préfet. Le 16 mai, René Mayer, ministre de la Justice, reçoit en audience officielle les avocats du Maréchal qui lui présentent une requête en révision transmise à la fin du mois de juin au parquet de la Haute Cour de Justice. Le 25 juin, parait un communiqué des médecins : " Le déclin des conditions physiques générales est plus évident chaque jour ".
    Le 29 décembre 1950, dans un de ses derniers moments de lucidité, le Maréchal déclara à ses avocats venus lui rendre visite : " Nous avons vécu des heures et des jours pénibles ; ils comptent entre nous ; nous ne savons pas ce que sera demain, mais nous sommes liés pour toujours ; vous savez quelle est, maintenant, mon affection pour vous ; j'ai confiance en vous, et je vois sur vos visages que je ne me suis pas trompé ; je vous ai confié une mission ; il faut aller jusqu'au bout. "


    Depuis le début de l'année, l'état de santé du Maréchal n'a cessé de s'aggraver. Cependant, le 24 avril, entouré de sa famille et de ses avocats, le Maréchal fête son quatre-vingt-quinzième anniversaire.
    Peu de temps auparavant, le Président du Conseil, Henri Queuille, a fait part aux avocats de sa décision de faire enterrer le Maréchal revêtu de son uniforme de Maréchal de France : " C'est une joie, une joie immense pour moi " dit la Maréchale en apprenant la nouvelle.
    Le 8 juin, le Président de la République, statuant en Conseil supérieur de la magistrature, décrète : " La détention perpétuelle, dans une enceinte fortifiée, prononcée contre Philippe Pétain, est commuée en résidence dans un établissement hospitalier ou tout autre lieu pouvant avoir ce caractère. "


    En application du décret précité, le Maréchal est transporté le 29 juin dans une maison située à Port-Joinville même ; elle a été choisie par ses avocats et appartient à maître Luco, avocat et ancien conseiller général de la Vendée. La nouvelle résidence du Maréchal est située en face de la villa " Les Simounelles " où ce dernier a eu l'occasion de séjourner pendant une visite qu'il fit en 1921 ! Le transfèrement du Maréchal de la Citadelle à la maison Luco est effectué sous la responsabilité du médecin-général Tabet, qui ne peut s'empêcher de déclarer à son collègue le médecin-capitaine Maître : " La France est déshonorée d'avoir traité ainsi ce vieillard ". Une plaque en bois est apposée à droite de l'entrée de la maison Luco portant l'inscription : " Hôpital militaire de Nantes-annexe de l'île d'Yeu ".
    A partir du 8 juillet, le Maréchal commence à décliner doucement ; il entre en agonie le 18; elle durera cinq jours.


    Le 23 juillet, à 9 h 22, le maréchal Pétain cesse de vivre ; le médecin-capitaine Maître annonce à la Maréchale le décès de son mari en prononçant ces quelques mots : " Madame, le Maréchal de France n'est plus ". Le Maréchal est revêtu de son uniforme portant une seule décoration, la Médaille Militaire. Lla dignité de Maréchal de France sera inscrite sur les actes de l'état civil.


    La Maréchale reçoit , le jour même, plusieurs milliers de messages de condoléances dont ceux de la Maréchale Joffre et du général Juin.
    Le 24 juillet, les Anciens Combattants à qui on avait refusé la possibilité de s'incliner devant la dépouille du Maréchal, organisent une veillée devant la maison mortuaire : des voix s'élèvent dans le silence nocturne " Saints et saintes de France, priez pour notre vieux chef ! Monsieur le Maréchal, pardonnez à la France ! "
    De nombreuses manifestations de fidélité au Maréchal ont lieu à travers la France, en particulier dans la capitale où les Parisiens se rassemblent sous l'Arc de Triomphe de l'Etoile devant la tombe du Soldat inconnu et y déposent des fleurs qui forment une immense croix.


    Le 25 juillet, se déroule à l'église Notre-Dame-de-Bon-Port, le service funèbre à la mémoire du Maréchal : le cercueil, recouvert d'un drapeau tricolore, est placé devant l'autel, d'un côté se tient la Maréchale, de l'autre ont pris place en grand uniforme les généraux Weygand et Héring et l'amiral Fernet ; les autorités ecclésiastiques sont représentées par Mgr Chappoulie, évêque d'Angers ; Mgr Rodhain, aumônier général des prisons ; Mgr Cazeaux, évêque de Luçon. Ce dernier prend la parole et arrive à sa conclusion : " Nous prierons pour que Dieu pardonne les péchés et couronne les mérites de cette longue et tragique existence, et nous prierons même car je suis sûr qu'il le veut bien, pour ce qui fut le rêve et le vœu de sa vie : l'union des Français et le salut de la Patrie ".

     


    Après la cérémonie funèbre, le cortège prend le chemin du cimetière marin de l'île d'Yeu : derrière le cercueil, un Ancien Combattant porte, sur un coussin noir, le képi du Maréchal et la médaille militaire ; derrière encore, s'avancent Pierre de Hérain, beau-fils du Maréchal, les généraux Weygand et Héring, l'amiral Fernet, les avocats du Maréchal, Jacques Isorni et Jean Lemaire, et de nombreuses personnalités. Le cercueil est descendu dans la fosse recouverte d'une dalle blanche portant l'inscription en lettres de bronze : " Philippe Pétain, Maréchal de France ". La tombe est orientée face au continent ; elle est surmontée d'une croix semblable à celle de nos cimetières militaires. L'illustre soldat repose provisoirement à l'île d'Yeu, en attendant sa réhabilitation et son retour au milieu de ses Poilus à l'Ossuaire de Douaumont où sa place est réservée.

     

    Source http://www.marechal-petain.com/prisonnier.htm

     

  • 11Novembre: hué aux Champs-Elysées, Hollande refuse de céder "aux haines"

    http://www.europe1.fr/Politique/11-Novembre-Hollande-refuse-de-ceder-aux-haines-1704361/

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    Les Poilus de 14 sont morts pour la France, pas pour l'Anti-France !

  • Communiqué de Wallerand de Saint Just candidat à la Mairie de Paris

    Communiqués / 11 novembre 2013

      

    M. Valls a fait arrêter préventivement et arbitrairement les adhérents du Front national venus assister pacifiquement aux cérémonies patriotiques du 11 novembre à Paris. La décision du ministre est inacceptable et scandaleuse. Rien ne peut la légitimer. Je demande la libération immédiate de ces adhérents et j’exigerai des excuses de ce pouvoir dévoyé et affolé.

  • Le sabotage des négociations de paix américano-iraniennes

    http://www.voltairenet.org/article180887.html

     

     A lire absolument !

    Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est intervenu depuis Tel-Aviv pour condamner toute possibilité d’accord entre le groupe 5+1 et l’Iran. Pour saboter les négociations de Genève, son gouvernement a mobilisé ses puissants relais aux États-Unis, qui ont eux-mêmes mobilisé les parlementaires et les journalistes qu’ils ont corrompus. Le professeur James Petras décrit ici la manière dont Israël impose ses objectifs au Législatif et à l’Exécutif états-uniens depuis une cinquantaine d’années. (lire la suite)

  • Nucléaire iranien: Fabius félicité par John McCain qui twitte "Vive la France!"

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    http://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/nucleaire-iranien-la-france-felicitee-par-john-mccain-et-critiquee-par-l-iran_455536.html

  • Les sangliers toujours plus nombreux en Ile-de-France

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    Non, un renard n’est pas un chien tout roux et tout mignon, et donner un petit sucre à un sanglier n’est pas une bonne idée. L’Office national des forêts (ONF) de Fontainebleau (Seine-et-Marne) lance ces jours-ci une alerte face à la recrudescence de promeneurs et riverains nourrissant les animaux sauvages. « Cela part souvent d’un bon sentiment, avec l’idée que les bêtes passeront mieux l’hiver mais cette attitude est beaucoup plus nuisible qu’utile », prévient Guillaume Larriere, agent à l’ONF.

    C’est notamment vrai dans les forêts dont les lisières sont majoritairement urbaines, comme celle de Sénart (Essonne). Intrusions en ville, accidents de la route, modification du comportement… Abandonner ses épluchures au fond de son jardin ou des bouts de pain rassis au bord des chemins peut avoir des conséquences dangereuses pour l’homme.

    La mise en garde concerne particulièrement le sanglier. Car le cousin sauvage du cochon que certains transforment en animal domestique est une bête très adaptable et sociable. « A Fontainebleau, un pompier en intervention s’est avancé, la main tendue vers un sanglier qui traînait vers un banc. Par réflexe, l’animal s’est approché. Cela prouve qu’il a malheureusement été adapté à l’homme », déplore Guillaume Larriere.

    Or, les sangliers ont assez de puissance pour dévaster des clôtures ou stopper une voiture en cas de collision. Cet animal, comme le renard, est également très opportuniste. Il se saisit de chaque chance de manger et ne passera pas à côté d’un tas de déchets ou de trognons de pommes, même en plein cœur d’une zone pavillonnaire. « Parfois, un simple tas de compost suffit à attirer les sangliers qui adorent les vers de terre qui y fourmillent », prévient le maire (SE) de Soisy-sur-Seine (91), Jean-Baptiste Rousseau, une commune voisine de la forêt de Sénart.

    Omnivore, le sanglier se nourrit principalement de fruits forestiers, comme les glands ou les châtaignes. Mais en mangeant aussi souris, taupes, charognes, chenilles et larves, il joue un rôle sanitaire majeur en forêt. « Il y a une chaîne alimentaire à respecter. Nourrir les animaux sauvages dérègle ce cycle », explique Guillaume Larriere.

    Enfin, rappelle l’ONF, il n’y a aucune urgence à venir en aide aux sangliers, bien au contraire.

    Le Parisien - 10/11/13

  • Marine Le Pen: "Le risque est de passer de la révolte à la révolution"

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    La présidente du , , était ce dimanche l'invitée de «Tous politiques», l'émission dont «Le Parisien»-«Aujourd'hui en France» est partenaire avec Inter et France 24. L'eurodéputée a dit comprendre la fronde qui s'est exprimée ce week-end par des manifestations, opérations escargots et autres actions de vandalisme contre les portiques et bornes écotaxes ou contre les radars.

     

     

    Elle a également plaidé une nouvelle fois pour une sortie de l'euro et défendu son bras droit Florian Philippot, qui a créé la polémique en rendant hommage à de Gaulle. Marine Le Pen est par ailleurs revenue sur les ambitions de son parti, en vue des prochaines élections municipales

    Marine Le Pen «comprend» la «révolte». «Il existe en France une véritable révolte que le gouvernement cherche à localiser en Bretagne ou à minimiser mais qui en réalité touche toute la France», estime Marine Le Pen à propos des manifestations et autres actions de vandalisme anti-écotaxes et anti-radars qui ont émaillées le week-end. «Je les comprends, comme beaucoup de Français», dit-elle. «Le risque, c'est de passer de la révolte à la révolution. Et ce danger existe lorsque l'on a un gouvernement qui est autiste», prévient-elle. Selon elle, «ça n'est pas une jacquerie locale». «Ceux qui veulent limiter ça à une petite révolte locale se trompent.»

    La dégradation de la note de la France par Standard & Poor's «est grave». «Parce que la conséquence immédiate, c'est le danger de l'augmentation des taux d'intérêts», explique Marine Le Pen. Les marchés étaient toutefois restés cléments envers la dette française, vendredi, après la nouvelle sanction de Standard and Poor's contre le pays. La présidente du FN l'assure, «la politique d'austérité aggrave la situation, les déficits, la dette». L'eurodéputée plaide en outre pour une sortie de l'euro. «On va continuer combien de temps avec cette monnaie qui nous ruine?» «Il faut envisager calmement, avant qu'il ne nous pète aux moustaches, la déconstruction de l'euro», martèle la présidente du FN.

    Marine Le Pen ne serait pas allée à Colombey. «Il était là à titre personnel», dit la patronne du FN de son vice-président, qui a provoqué une polémique en se rendant à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) pour le 43e anniversaire de la mort du général de Gaulle. «J'ai trouvé franchement indécent les réactions que cela a provoqué à l'UMP», ajoute-t-elle tout balayant les grincements de dents que cela a suscité au sein de son propre parti. «L'UMP est bien mal placée aujourd'hui pour venir se présenter comme les héritiers du général de Gaulle», redit-elle. La présidente du FN ne se serait néanmoins pas rendue sur sa tombe. «Je n'y serais pas allée parce que je sais que c'est un sujet sensible, notamment à l'égard des harkis ou des pieds noirs.»

    La France, «pays le moins raciste du monde». Interrogée sur la libération de la parole raciste en France, après plusieurs dérapages visant la garde des Sceaux Christiane Taubira ou le président de l'UMP Jean-François Copé, Marine Le Pen estime que «c'est un débat qui agite la classe dominante, pas les Français». «La France est le pays le moins raciste du monde», affirme la présidente du Front national. Pourquoi ? «Parce que c'est comme ça.» «Personne n'a peur de l'étranger, mais beaucoup de gens ont peur de l'immigration», analyse-t-elle. Marine Le Pen s'en prend par ailleurs vivement à Jean-François Copé qui a dénoncé les «propos antisémites» tenus par des «responsables du FN» à son endroit. «Comment peut-on avoir aussi peu d'honneur pour faire ainsi du sous-Harlem Désir?»

    Le FN veut être «présent partout» aux municipales. «Je ne me suis pas fixée d'objectif. Ce que nous voulons, c'est être présent partout. Il n'y a aucune raison pour que nous soyons pas présents dans des villes, que nous n'ayons pas des centaines de conseillers municipaux», indique Marine Le Pen quand la discussion en vient aux élections municipales de mars prochain. «Il est tout à fait normal que le Front national puisse diriger des villes», ajoute-t-elle. Y aura-t-il des alliances avec l'UMP? «Il y a des cadres de l'UMP qui se sentent très proches de nous», assure-t-elle. Et de préciser : «Nous ne faisons pas alliance avec des gens de l'UMP. Il y a des gens qui viennent.»

     

    LeParisien.fr  - 10/11/13

  • L'horreur de la Nuit de cristal (9-10 novmbre 1938)

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    La tentative d'assassinat d'Ernst von Rath, diplomate allemand à l'ambassade de Paris, le 7 novembre 1938 aurait pu rester la vengeance malheureuse d'un juif allemand de 17 ans dont les parents ont été déportés dans un camp en Pologne. Mais ce tragique événement a été le déclencheur d'un autre qui reste dans l'histoire. En effet, cela a été le prétexte qu'ont utilisé les nazis allemands pour lancer un grand pogrom dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, plus connue sous le nom de Nuit de cristal.

    Lorsque le jeune diplomate allemand meurt des suites de ses blessures le 9 novembre, Adolf Hitler célèbre le quinzième anniversaire de sa tentative de putsch dans un restaurant de Munich en compagnie de son ministre de la propagande, Joseph Goebbels, et ses fidèles. Pourtant, et malgré l'annonce de la mort, pas une seule fois le chef suprême du parti nazi n'en parle. C'est à la suite de son départ que les événements s'accélèrent.

    Un pogrom par la terreur

    Goebbels prend la parole et se lance dans un discours profondément anti-juif. Il rappelle les directives du parti sur cette politique, donne des instructions à la police de ne pas se mettre en travers de la colère des Allemands envers les juifs. Dans son discours, il n'oublie pas de préciser qu'il ne faut pas hésiter à brûler et détruire les synagogues et autres bâtiments appartenant à des familles juives.

    Les téléphones sont en ébullition, les instructions se diffusent à grande vitesse. De nombreux SA, les troupes militarisées du parti nazi, sont regroupés également pour célébrer la date anniversaire du putsch. La communication est donc facilitée puisque ces regroupements n'ont qu'à déferler dans les rues pour "s'occuper" des juifs. Habillés en civil, ces SA et SS sont en tête des actions menées contre les bâtiments juifs. Les ordres de la Gestapo sont clairs. Il s'agit de veiller à ce que les risques soient minimes pour les Allemands non visés par les soulèvements. Munich est évidemment touchée, mais elle est bientôt rejointe par Berlin ou encore Vienne, en Autriche. L'ensemble des possessions juives est ciblé. Les synagogues sont incendiées, détruites, les magasins et les maisons des juifs sont saccagés.

    En l'espace d'une nuit, le bilan est terrible. Deux cent soixante-sept synagogues disparaissent du paysage, sept mille cinq cents entreprises et commerces sont détruits. Les rues sont recouvertes de verre et de vitrines brisées qui donnent son nom à la Nuit de cristal. À cela s'ajoutent une centaine de juifs morts et plus de 26 000 arrestations. La police procède à ces arrestations pour faire des victimes juives les coupables de cette nuit de violence. Les juifs sont ainsi accusés de "tapage nocturne" et les déportations débutent. Certains sont envoyés dans le camp de concentration de Dachau, près de Munich, d'où ils ne peuvent ressortir que quelques semaines plus tard. Les juifs se retrouvent même avec un milliard de marks à verser à l'État pour avoir provoqué la "juste colère du peuple allemand".

    Les Allemands face à la Nuit de cristal

    La position d'Hitler face à cet événement est floue. Le Führer n'aborde à aucun moment le sujet de l'assassinat du diplomate allemand, il ne fait pas de retour non plus sur la nuit du 9 au 10 novembre lors des discours qu'il tient sur les jours suivants. Son silence prouve une certaine approbation de la volonté de Goebbels mais montre également une désolidarisation face à la tournure qu'ont prise les événements. En effet, certains hauts dirigeants allemands se dressent contre Goebbels et les moyens utilisés pour persécuter les juifs. Ils y voient des émeutes et une désorganisation qui tranchent avec la politique allemande de persécution des juifs. Cette politique se base d'abord sur des mesures d'asphyxie afin de pousser les juifs hors des frontières du territoire allemand. Ces réactions, alliées à une certaine indifférence de l'opinion publique, poussent Goebbels à mettre fin aux violences qu'il a engendrées le 9 novembre. Mais ce n'est en aucun cas un répit pour le peuple juif, qui se retrouve totalement expulsé de la vie économique en Allemagne. Des mesures sont prises à fréquence rapide pour les mettre à mal. Le 1er janvier 1939, les juifs ne sont plus autorisés à pratiquer des activités commerciales.

    La Nuit de cristal n'a finalement pas lancé la période d'extermination des juifs. Mais elle a relancé et renforcé cette longue période de persécution qui débute en 1933. Un relatif ralentissement avait permis aux juifs allemands de respirer pendant quelque temps, mais cet événement les asphyxie de nouveau. La politique du parti nazi redouble d'efforts pour en faire les causes de tout problème. À moins d'un an du début de la Seconde Guerre mondiale, le peuple juif est déjà très touché dans un immobilisme du reste de l'Europe face à ces mesures et ces événements traumatisants.

    LE POINT  09/11/13

  • Un déchaînement de violence dans une boulagerie de Nice

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    Commerçants puis policiers ont été molestés par une vingtaine de jeunes samedi matin. Seuls deux ont été interpellés.

     

     

    Nice

    Après le désormais célèbre «bijoutier niçois», la boulangère ni­çoise? L'affaire ne suscite pas encore le même emballement et ne se situe pas dans le même registre, mais elle a pourtant de quoi faire frémir. Tout s'est déroulé samedi matin, à 5 h 30. Alors que la boulangerie La Lorraine, située dans le quartier Carlone, dans l'ouest de la ville, vient d'ouvrir ses portes, quelques jeunes s'y présentent. Visiblement éméchés, ils s'en prennent à une cliente. Cécilia Lazzari, la gérante de l'établissement, tente de s'interposer. Elle est alors prise à partie, tirée par les cheveux hors de son magasin et rouée de coups. «Elle a un doigt cassé, un déplacement des cervicales et des bleus partout», précise sa fille Tiffany. Bilan: cinq jours d'arrêt de travail et un sentiment de colère, selon Tiffany. «Elle est dégoûtée devant un déchaînement de violence que même les forces de l'ordre ne sont plus en mesure de contenir.»

    Car l'agression de la commerçante a ensuite tourné à la bagarre générale. Arrivés rapidement à la rescousse, le boulanger et son employé, à leur tour, subissent la violence de la vingtaine d'agresseurs. «J'ai pris un coup de batte de base-ball, raconte l'employé, Stéphane Vastel. La bagarre a duré vingt minutes, je n'avais jamais vu un tel champ de bataille. C'est grave de voir des gens chauffés comme ça, avec de l'alcool ou autre chose.»

    « C'est un quartier calme ici. Tous les samedis matin, les jeunes s'arrêtent à la boulangerie pour acheter leur pain au chocolat après une nuit en boîte. Là, ça a dégénéré pour une simple remarque… »

    Le boucher d'en face, qui a prévenu la police et volé au secours de sa collègue, n'en revient pas non plus. «C'est un quartier calme ici, raconte Pascal Neveux. Tous les samedis matin, les jeunes s'arrêtent à la boulangerie pour acheter leur pain au chocolat après une nuit en boîte. Là, ça a dégénéré pour une simple remarque…»

    Arrivée sur place, une patrouille de police essuie les foudres de la bande. Cinq policiers sont blessés, dont l'un sérieusement à la main, avec une interruption temporaire de travail de 16 jours. Deux des agresseurs ont pu être arrêtés. Après une journée en cellule de dégrisement, leur garde à vue a été prolongée de 24 heures, avec possibilité de défèrement devant le ­procureur ce lundi, indiquait dimanche la sûreté départementale.

    Les syndicats de policiers montent au créneau. «La coupe est pleine, proteste Frédéric Guérin, délégué départemental d‘Unité-SGP Police-FO. Depuis la décision de l'ancien gouvernement de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partis à la retraite, les véhicules de police secours ne sont plus occupés que par deux policiers. Nous demandons aujourd'hui un retour à des effectifs de trois par patrouille.» D'après les témoins, les premiers policiers arrivés sur les lieux étaient pourtant au nombre de quatre - ce qui ne les a pas empêchés de se faire rouer de coups. Il aura fallu l'arrivée de renforts pour mettre fin à l'agression. En dehors des deux individus interpellés, tous les autres agresseurs ont pris la fuite.

    LE FIGARO  10/11/13

  • Champigny: plus de 30 000 visiteurs à la foire aux cochons

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    Samedi pluvieux, mais dimanche heureux ! Si la 450 e foire aux cochons et au troc de Champigny (Val de Marne) avait débuté timidement ce samedi- la faute à la pluie - elle s’est clôturée sur une bien meilleure note. Et ce sont en tout plus de 30 000 visiteurs qui se sont baladés tout le week-end dans les allées de ce grand , égayé de nombreuses animations musicales et théâtrales.

     

    «Noir de monde !, assurait ce dimanche une des organisatrices de l’événement. Il y avait des gens partout, à tous les stands !». La foire a même prévu de fermer un peu plus tard que prévu à cause de l’importance de l’affluence dominicale. L’an dernier, grâce à une météo plus clémente, la foire avait attiré quelque 35 000 visiteurs.

     

                                                   

     

    LeParisien.fr  10/11/13

  • Manifestation à Oullins contre la venue de roms albanais - 09/11/13

    10/11/2013 – 18h20
    LYON (NOVOpress) -
    Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en milieu de journée samedi 9 novembre à Oullins (69600), commune située près de Lyon, à l’appel de leur sénateur-maire UMP François-Noël Buffet, pour protester contre la réquisition d’un terrain de la ville par la préfecture pour accueillir 300 roms albanais. La manifestation s’est déroulée dans le calme jusqu’à l’apparition de militants d’extrême gauche, qui ont renversé et blessé une personne âgée en prenant la fuite.

  • Les Juifs, "grands frères" des catholiques, dit le pape François

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    CITE DU VATICAN (Reuters) - Le pape François a exprimé dimanche sa solidarité avec les Juifs, à l'occasion du 75e anniversaire de la "Nuit de Cristal", en déclarant qu'ils étaient les "grands frères" des catholiques.

    Pour le souverain pontife, le pogrom de la "Nuit de Cristal", dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, lors duquel des dizaines de Juifs avaient été tués à travers l'Allemagne nazie, avait marqué un pas vers l'holocauste et ne doit pas être oublié.

    "Nous réaffirmons notre proximité et notre solidarité avec le peuple juif, nos grands frères, et prions Dieu que la mémoire du passé et les péchés du passé nous aident à rester toujours vigilants face à toute forme de haine et d'intolérance", a dit le pape à des milliers de fidèles massés place saint Pierre pour son homélie dominicale.

    Des cérémonies ont eu lieu ce week-end en Allemagne et en Autriche pour commémorer la "Nuit de Cristal".

    Le chef de l'Eglise catholique, élu au trône de Saint Pierre en mars dernier, a promis de maintenir de bonnes relations avec les Juifs et son accession au pontificat avait été saluée par les associations juives du monde entier.

    François avait cosigné un livre sur le dialogue oecuménique avec le rabbin argentin Abraham Skorka, alors qu'il était archevêque de Buenos Aires.

    Naomi O'Leary; Eric Faye pour le service français

    Yahoo!Actualités  10/11/13