On a vite compris le but de cette Conférence : continuer à diaboliser et isoler l’Iran, qui, lui, signataire du Traité de non-prolifération, est pourtant soumis à des sanctions à la demande d’Israël. Pourtant les nombreuses inspections confirment le caractère civil du nucléaire iranien. L’autre but est de «nous faire oublier» le nucléaire militaire sioniste que les gouvernements occidentaux (soumis au sionisme) se gardent bien de vouloir inspecter.
Nous voulons vous parler de ce nucléaire israélien, le nucléaire militaire, jamais inspecté, rarement mentionné, qui est la vraie menace non seulement pour le Moyen-Orient mais également pour la Russie et l’Europe. Ce sont les socialistes français (gouvernement Guy Mollet, avec Maurice Bourgès Maunoury, Ministre de la Défense Nationale à l’époque) qui ont offert l’arme nucléaire à Israël en 1956 lors de l'affaire dite de «Suez»). Le prix à payer pour la participation de l’entité sioniste à l’agression mais aussi la preuve d’une adhésion sans complexe des socialistes français au sionisme.
Ce ne sont pas seulement les États du Moyen-Orient, la Turquie et l’Iran qui peuvent être des cibles, mais également la Russie et l’Europe. De plus, selon le quotidien Libération (14/10/2003), Israël dispose de 3 sous-marins nucléaires équipés de lance-missiles. Aujourd’hui, le nucléaire israélien fait courir au monde le principal risque de guerre, d’autant plus que le lobby sioniste (largement présent dans les sphères gouvernementales et médiatiques) cherche partout (notamment en France) à entraîner d’autres nations dans sa guerre.
Longtemps, le nucléaire israélien a été tabou pour le grand public. Peu mettait en garde le monde contre un tel danger. Un homme courageux, le physicien et pacifiste israélien, Mordechai Vanunu a beaucoup aidé à briser le tabou. Technicien à la centrale nucléaire de Dimona (Israël), il alerte l’opinion en présentant plusieurs photos des laboratoires et services au quotidien britannique «Sunday Times». Kidnappé à Rome en 1986 par le Mossad, condamné à Tel-Aviv en 1988, il ne sera libéré qu’en 2004. Dix-huit ans de prison dans la «seule démocratie du Moyen-Orient» pour avoir dénoncé, preuves à l’appui, ce dont on se doutait. Depuis, des officiels israéliens ont reconnu à mi-mot l’existence du nucléaire.
En ce domaine aussi, les grands médias appliquent le «deux poids deux mesures». Chaque jour l’opinion est intoxiquée au sujet du «nucléaire iranien», à usage civil selon les organismes internationaux de contrôle. Aujourd’hui, dans la propagande de l’USraël, «le nucléaire iranien» joue le même rôle que les fameuses «armes de destruction massive» avant l’attaque contre l’Irak : préparer l’opinion mondiale à une agression contre l’Iran. Ainsi, Israël, un pays non signataire du Traité de non-prolifération, refusant un Moyen-Orient dénucléarisé, refusant toute inspection …, pousse à la guerre contre une nation qui est, elle, signataire dudit Traité, qui accepte des inspections permanentes. Malgré cela l’Iran est soumis à l’injuste embargo décidé par Tel-Aviv.
Trop souvent, les Européens (notamment les Français) pensent que la question du nucléaire israélien ne concerne que la région du Moyen-Orient et l’Iran. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ils se croient à l’abri de toute guerre, limitant souvent leur préoccupation politique aux questions économiques et sociales. Pourtant l’Europe n’est pas à l’abri. Les nombreuses zones d’ombre qui continuent à entourer les attentats du 11 septembre, le récent assassinat d’un leader palestinien à Dubaï démontrent amplement que le sionisme ne reconnait aucune frontière.