Communiqué d'A. Chauprade : "M. Taddei serait-il lui aussi aux ordres ?"
J'ai toujours pensé que les médias français étaient aux ordres du gouvernement et des lobbies, j'en ai maintenant la certitude en en faisant moi-même l'expérience.
Depuis le début de ce que l'on appelle maintenant dans des cercles initiés bien restreints "l'affaire Chauprade", les déprogrammations et censures d'interviews n'ont cessé de se multiplier. De l'annulation de l'entretien prévu avec Claire Lesegrétain du journal La Croix jusqu'à celle de Thierry Garcin (Enjeux Internationaux, France Culture), en passant par les difficultés que Frédéric Pons a rencontré face à d'Orcival à Valeurs actuelles pour parler de mon affaire, tout a été fait pour passer sous silence mon éviction du Collège interarmées de défense par Hervé Morin. Une chape de plomb s'est abattue sur cette affaire, depuis le jour de son éclatement mais bien plus encore depuis le revers judiciaire infligé à M. Morin par le tribunal administratif le 23 mars dernier. Les témoignages directs ou indirects qui me sont venus de journalistes dans l'impossibilité d'en parler se sont multipliés.
Dernier exemple édifiant : la déprogrammation de ma participation à une émission de Frédéric Taddei jeudi 2 avril sur l'OTAN. Alors que son collaborateur Christophe Bourseiller avait choisi de m'inviter et m'avait fait retenir la date par le biais de l'attachée de presse des Éditions Chronique, j'ai appris hier lundi que M. Taddei, sortant de réunion de direction de sa chaîne, refusait de m'inviter. Pour que Taddei, réputé, sans doute à juste titre d'ailleurs, comme l'un des journalistes les plus libres du service public, déprogramme c'est que l'oukaze vient du plus haut niveau.
Hier 30 mars était une étrange journée : alors que l'émission de télévision française réputée la plus libre me déprogrammait, je recevais de Pékin l'entretien que j'avais donné vendredi dernier sur l'OTAN, publié dans le deuxième quotidien chinois...
Aymeric Chauprade
http://www.soutien-chauprade.com/
31 mars 2009