04/05/2016 – PARIS (NOVOpress) : Sous le titre « Comment l’Education nationale va encore plus endoctriner nos enfants », l’hebdomadaire Minute consacre cette semaine un dossier aux livres scolaires. Il a particulièrement étudié le manuel Français des 5e, 4e et 3e publié des éditions Nathan, issu de la réforme scolaire de Najat Vallaud-Belkacem. Extrait :
Loin du manuel de littérature à la Lagarde et Michard, il est conçu selon cinq parties sociologisantes (« Se chercher, se construire », « Vivre en société, participer à la société » ou encore « Agir sur le monde » !), qui sont autant d’occasions d‘imprégner dans les chères têtes qui ne sont plus toutes blondes les poncifs de la bien-pensance soixante-huitarde qui feront d’eux d’excellents citoyens libres de penser comme on le leur aura inculqué.
Certains chapitres sont édifiants, comme celui consacré aux « valeurs partagées » (p. 118 et s), qui s’ouvre pas une dénonciation de l’arbitraire royal dans Le Comte de Monte-Christo et se poursuit, accrochez-vous, par une dénonciation de l’esclavage des Noirs par les Blancs sous la plume de Maryse Conté, dont il est bien précisé la qualité… militante (« Elle a présidé le Comité pour la mémoire de l’esclavage »), avant d’enchaîner sur « l’école, un droit pour tous », illustré par un extrait de Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans, de la jeune Pakistanaise Malala Yousafzaï, qui, à défaut d’avoir reçu le prix Nobel de littérature, a été couronnée par le prix Nobel de la paix.
On reprend son souffle et on embraye sur une bande dessinée montrant une jeune fille ivoirienne qui veut être médecin et que son père veut marier de force, puis sur Tahar Ben Jelloun, évidemment appelé pour son ouvrage Le racisme expliqué à ma fille, l’ensemble se concluant par « la fraternité de Lou », une histoire de sans abris extraite de No et moi, de Delphine Le Vigan.
Vous l’aurez compris : le manuel de français est aussi – d’abord ? – le parfait manuel de l’antiracisme enseigné aux enfants, avec des rappels réguliers de la « diversité » de notre beau pays comme cet exercice (p. 47), dont il n’est pas certain que les auteurs aient saisi toute l’absurdité – à moins qu’ils n’aient voulu insinuer l’idée que l’Europe est, depuis toujours, une terre d’immigration, ce qui n’est pas à exclure. Exemple donc :
« Karim tombe amoureux de Léa. Racontez leur histoire à trois époques différentes en adaptant le vocabulaire utilisé : dans l’Antiquité [mouarf !!!!!] ; sous Louis XIV [ha ha ha !!!!!] ; en l’an 3000. »
Et si Martin, élève de 4e, répond qu’il n’y avait aucune chance que Karim tombe amoureux de Léa avant une récente période, il sera envoyé en camp de rééducation ?