11 avril 2011
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Gbabo et sa femme prisonniers de Ouattara à l'hôtel du Golf
11 avril 2011
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Le deal de Sarkozy: 80% du pétrole ivoirien pour la France
Selon des sources proches des négociations qui ont précédé l’attaque française contre la résidence de Laurent Gbagbo, un chantage aurait été fait au président sortant de la part des autorités françaises concernant les richesses du sous-sol ivoirien. Paris aurait fait à Laurent Gbagbo la proposition de retenir pour la France 80 % du pétrole ou des revenus du bassin pétrolier du Golfe de Guinée.
Sur les 20 restants, une ponction de 10 % devrait être faite pour le compte du Burkina Faso et le reste à la Côte d’Ivoire. Des sources proches de ces discussions téléphoniques tripartites (Élysée, Ambassade de France en Côte d’Ivoire, Ministère français des Affaires étrangères) indiquent que le président sortant aurait opposé un refus plus que catégorique. Laurent Gbagbo aurait conseillé à ses interlocuteurs de l’assassiner plutôt de d’espérer de lui qu’il abonde dans leur sens.
La liaison téléphonique ainsi rompue entre les trois parties, la France n’a eu d’autre alternative que d’ordonner l’attaque de la résidence de Laurent Gbagbo et d’y positionner des éléments rebelles des FRCI.
Nous avons appris par ailleurs qu’un bâtiment de surface de la marine nationale française se serait positionné à proximité de la zone tanker du port d’Abidjan, non loin de deux supertankers « Baobab » et « Espoir ». Une information qui tend à confirmer la volonté de Paris de placer sous son contrôle la production pétrolière ivoirienne.
11 avril 2011
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L'arrestation de Laurent Gbagbo à la télévision...
L'arrestation de Laurent Gbagbo à la télévision... par Nouvelobs11 avril 2011
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L'arrestation de Laurent Gbagbo par les militaires français constitue une violation gravissime des règles les plus élémentaires du droit international
Communiqué du Bureau politique du Front National
Le Bureau politique du Front National condamne les choix de Nicolas Sarkozy qui ont conduit la France à s’enliser dans la guerre civile ivoirienne par un soutien inconditionnel à Alassane Ouattara et une participation active des soldats français de la force Licorne au renversement de Laurent Gbagbo et de son gouvernement, allant ainsi bien au-delà du mandat de l’ONU.
L’arrestation de Laurent Gbagbo par les militaires français qui l’ont remis immédiatement aux chefs de la rébellion, constitue une violation gravissime des règles les plus élémentaires du droit international, à l’heure où le Tribunal pénal international soupçonne les partisans de Ouattara de s’être livrés à des massacres et des atrocités.
Les décisions de Nicolas Sarkozy portent gravement préjudice aux intérêts de la France en Côte d’Ivoire, mettent en danger la vie de nos compatriotes dans ce pays et dans toute l’Afrique, ainsi que celle de nos soldats engagés dans cette guerre civile.
Le Bureau politique du Front National réitère sa position sur le conflit ivoirien en préconisant la protection de nos ressortissants, la neutralité des troupes françaises, l’arrêt des combats et le retour aux négociations.
NPI - 11 avril 2011
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La Force Licorne a capturé Laurent Gbagbo
Nous apprenons de sources concordantes qu’après un assaut de plusieurs heures sur la résidence où il était retranché avec plusieurs centaines de fidèles, le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo vient d’être capture par les militaires français de la Force Licorne.
Le président sortant de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a été arrêté en début d’après-midi. Une information confirmée par l’ambassadeur de France à Abidjan, Jean-Marc Simon. Il serait retenu avec ses proches à l’Hôtel du Golf, où est installé Alassane Ouattara, le président choisi par les mondialistes et la « Communauté internationale » (comprendre la France et les Etats-unis principalement). Le rôle exact, dans cette arrestation, des forces spéciales françaises et des hélicoptères de la Force Licorne qui ont attaqué sa résidence depuis le milieu de la matinée de lundi, reste assez flou, Paris refusant de donner des informations claires et précises.
Il apparaît néanmoins que ce sont bien les forces françaises, et plus précisément les forces spéciales* appuyées par les hélicoptères du 1er RHC, et non les FRCI l’armée privée d’Ouattara, qui ont donné l’assaut final au camp retranché de Gbagbo, ce qui souligne une fois de plus, l’ambiguïté évidente de l’intervention française en Côte d’Ivoire.
Des faits qui augurent un avenir sombre en Côte d’Ivoire dans les mois et années à venir.
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* Une source fiable nous confirme qu’il s’agit d’un groupe du 1er RPIMa de Bayonne, éléments qui se sont déjà illustrés depuis deux semaines avec l’extraction de plusieurs dizaines de Français à Abidjan et surtout l’évacuation de son ambassade de l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire.
NPI - 11 avril 2011
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Quand DSK félicitait la dictature tunisienne (18 novembre 2008)
Quand DSK félicitait la dictature Tuninisenne par jackyshow3810 avril 2011
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"Ces clandestins tunisiens stoppés aux portes de la France"
10 avril 2011
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L'ONU et la force Licorne bombardent les pro-Gbagbà à Abidjan
Des hélicoptères de combat des Nations unies et de la force française "Licorne" sont intervenus dimanche soir à Abidjan pour neutraliser les armes lourdes des partisans de Laurent Gbagbo, qui avaient visé la veille l'hôtel du Golf, quartier général d'Alassane Ouattara.
Selon un porte-parole du président sortant ivoirien, la résidence de Gbagbo dans le quartier de Cocody a été partiellement détruite lors de ces raids. Il n'a pas dit si Laurent Gbagbo se trouvait sur place au moment de l'attaque.
"Des hélicoptères français et de l'Onu continuent de tirer sur la résidence du président Gbagbo qui est partiellement détruite", a précisé par téléphone à Reuters Ahoua Don Mello. "Il y a une épaisse fumée mais nous n'avons pas d'autres détails sur les dégâts causés."
Un habitant de Cocody a également déclaré voir une épaisse colonne de fumée s'élever au-dessus de la résidence de Gbagbo.
"Nous poursuivons notre opération pour neutraliser les armes lourdes de Gbagbo utilisées contre les civils et contre les Nations unies", a annoncé pour sa part Hamadoun Touré, porte-parole de l'Onuci, l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire.
Un correspondant de Reuters sur la base militaire française de Port-Bouët, près de l'aéroport, à une quinzaine de kilomètres de la résidence de Gbagbo, a déclaré qu'il entendait l'écho de fortes explosions provenant de la zone des combats.
QUATRE HÉLICOPTÈRES ENGAGÉS
Il a précisé que quatre hélicoptères, deux de l'Onuci et deux de la force "Licorne", menaient les attaques.
"Ils ont déjà effectué deux rotations, revenant à la base pour se ravitailler en carburant et en missiles", a-t-il ajouté.
A New York, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a confirmé qu'il avait demandé aux casques bleus déployés à Abidjan de recourir à "tous les moyens nécessaires" pour réduire au silence les armes lourdes des partisans du président sortant.
"La poursuite de l'utilisation des armes lourdes contre la population civile et contre notre contingent de la paix, ainsi que l'attaque menée contre le quartier général du gouvernement légitime m'ont forcé, une nouvelle fois, à demander à l'Onuci de recourir à tous les moyens nécessaires pour empêcher l'utilisation de ces armes lourdes, conformément aux résolutions 1975 (2011) et 1962 (2010) du Conseil de sécurité", a déclaré Ban Ki-moon.
En fin d'après-midi, des riverains du palais présidentiel d'Abidjan et de la résidence de Laurent Gbagbo avaient fait état de tirs d'artillerie et de fusillades.
"Il y a des combats en cours, avec des armes lourdes. Nous entendons beaucoup d'explosions et je pense qu'ils opposent les forces de Gbagbo à celles d'(Alassane) Ouattara", avait déclaré un habitant, Isidore Ndri.
Laurent Gbagbo, qui s'accroche à son poste malgré la victoire fin novembre de son opposant nordiste Ouattara validée par la quasi-totalité de la communauté internationale, serait retranché dans sa résidence de Cocody avec sa famille, ses proches conseillers et un millier de combattants.
LE PORT D'ABIDJAN SECURISÉ
A Paris, les deux avocats français d'Alassane Ouattara ont lancé dimanche un appel à une intervention militaire de l'Onu face à l'urgence humanitaire.
"Nous appelons les forces impartiales de l'Onuci, avec l'appui de Licorne, à éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde de Gbagbo et à remettre à la justice le candidat battu", écrivent Mes Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard dans un communiqué.
Dimanche matin, une accalmie relative avait permis à la population de certains quartiers de la capitale économique de sortir dans les rues pour chercher des vivres et de l'eau après dix jours de violents combats.
Venues du Nord, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) soutenant Ouattara, sont parvenues il y a plus d'une semaine aux portes d'Abidjan au terme d'une offensive éclair.
Mais elles se sont heurtées à Abidjan à une forte résistance des hommes de Gbagbo qui semblent avoir repris du terrain.
Le porte-parole de l'Onuci a déclaré que les tirs de samedi contre l'hôtel du Golf où Ouattara a établi son QG provenaient de positions proches de la résidence de Laurent Gbagbo.
Le département d'Etat américain a condamné l'attaque de l'hôtel du Golf et a déclaré que les récentes tentatives de négociation de Gbagbo n'étaient rien d'autre qu'une ruse pour regrouper ses troupes et les réarmer.
Ahoua Don Mello a démenti que les forces pro-Gbagbo aient attaqué le QG de Ouattara et a lancé un appel à la résistance contre les soldats français de "Licorne".
"Le président Gbagbo a appelé à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire parce qu'en fin de compte, c'est l'armée française qui nous attaque", a-t-il dit.
Depuis le déclenchement de la bataille d'Abidjan le 31 mars, la France a engagé à plusieurs reprises ses soldats et ses hélicoptères de combat contre les forces du camp Gbagbo. Le contingent de "Licorne" a été porté à 1.650 hommes afin de soutenir l'Onuci et d'aider les expatriés, dont une partie a été rassemblée en plusieurs points d'Abidjan, dont le camp de Port-Bouët.
A la demande d'Alassane Ouattara, les soldats de "Licorne" ont sécurisé samedi le port d'Abidjan, essentiel pour les exportations de fèves de cacao.
Avec Emmanuel Braun à Abidjan, Tim Castle à Londres, Patrick Worsnip et Louis Charbonneau aux Nations unies, Elizabeth Pineau, Bertrand Boucey et Jean-Baptiste Vey à Paris, Stephanie Nebehay à Genève; version française Jean-Loup Fiévet, Nicole Dupont et Guy Kerivel
Source Reuters - 10 avril 2011
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Jacques Vergès: " Alassane Ouattara est le chef d'une bande d'assassins"
10 avril 2011
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Autriche: des gâteaux décorés de croix gammées
Une association autrichienne de survivants de l'Holocauste a porté plainte contre un pâtissier qui décorait, à la demande, ses gâteaux avec des symboles nazis comme des croix gammées, a-t-on appris de source judiciaire.
Le procureur de la ville de Neustadt, dans la région de Basse-Autriche, a annoncé mardi soir avoir reçu une plainte du comité autrichien de Mauthausen contre la pâtisserie "Tortendesign" du village de Maria Enzersdorf près de Vienne, pour avoir proposé à la vente des gâteaux décorés de swastikas ou encore d'un bébé faisant le salut nazi.
Même si les pâtisseries incriminées ne sont pas exposées en vitrine, elles sont proposées sur un catalogue consultable par les clients sur place, a précisé dans un communiqué le comité, qui oeuvre pour la mémoire des crimes du régime nazi, et s'occupe aussi de l'encadrement pédagogique du camp de concentration autrichien de Mauthausen.
Le comité a été alerté par un client qui est allé dans la pâtisserie et a feuilleté ce catalogue, a précisé le comité.
"La question est de savoir si une photo dans un catalogue est bien considérée comme un "étalage public". Si elle avait été placée dans la vitrine du magasin, la chose aurait été plus claire", a indiqué Thomas Vecsey, porte-parole du procureur dans le quotidien Der Standard.
L'Autriche interdit les activités néo-nazies et l'étalage public de symboles nazis, ainsi que toute négation de l'Holocauste, ou toute tentative de glorification du régime d'Hitler.10 avril 2011
NdB: L'inscription sur le gâteau signifie « Meine Ehre heißt Treue » (Mon honneur s'appelle fidélité), qui était la devise national-socialiste de la Schutzstaffel (SS). (Wikipédia)
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Rama Yade: "Mon pays, le Sénégal"
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Quick halal: Rama Yade ne mange pas de porc
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Rama Yade lance son club politique "Allons enfants" et donne sa définition de la France
L’ex-secrétaire d’Etat Rama Yade, membre du Parti radical (associé à l’UMP) a annoncé jeudi le lancement d’un club baptisé "Allons enfants" qu’elle a défini comme "un laboratoire d’idées", notamment pour ceux qui ne veulent "pas vivre avec le pistolet du FN sur la tempe".L’ancienne secrétaire d’Etat Rama Yade a assuré dimanche avoir toujours de "l’affection" pour Nicolas Sarkozy, tout en justifiant son choix de quitter l’UMP par un désaccord de fond avec sa "ligne politique" droitière.
"J’ai beaucoup d’affection pour Nicolas Sarkozy mais ce n’est pas l’affection qui guide les engagements, c’est les convictions, et je ne veux pas en changer", a déclaré sur France 2 l’ambassadrice de France auprès de l’Unesco.
Selon elle le "sarkozysme évolue" et Nicolas Sarkozy a choisi une "ligne politique" qui n’est plus la sienne.
Evoquant la question de l’identité nationale, qui a encore agité l’UMP lors de son très décrié débat sur la laïcité, elle affirme que cette identité "peut être positive, ouverte".
"Mois je suis née à l’étranger, d’un pays musulman, j’allais à l’école catholique, en même temps à l’école coranique, et puis je suis profondément laïque, mon beau-père est un chanteur yiddish qui a échappé à la Shoah… Donc vous voyez, c’est ça la France, à côté des genêts de Bretagne et des bruyères d’Ardèche c’est aussi ça, et ça nous vaut l’admiration du monde", a-t-elle dit.
"Cette conviction n’est pas partagée par certains, qui sont à la droite de la droite et qui sont en ce moment très entendus. Pour équilibrer, et que toutes les forces, toutes les sensibilités de la droite soient bien représentées, il faut aussi une offre politique sur l’autre aile", a ajouté Mme Yade.
Membre depuis peu du Parti radical de Jean-Louis Borloo, l’ancienne secrétaire d’Etat aux Sports a annoncé vendredi qu’elle quittait l’UMP, au lendemain du départ de l’ex-ministre de l’Ecologie.
Un peu plus tôt, le président (UMP) du Sénat Gérard Larcher avait appelé Rama Yade à plus de réserve dans son expression politique, estimant que dans ses fonctions d’ambassadrice auprès de l’Unesco elle représentait désormais "toute la France".
"Comme citoyen on peut avoir des choix politiques, mais l’expression de ces choix ne peut pas être une expression qui s’insère dans un mouvement politique. C’est vrai pour Rama Yade mais c’est vrai pour d’autres", a insisté M. Larcher.
"Donc elle doit se taire ou quitter son poste ?", l’interroge-t-on. "Bien sûr !", répond le président du Sénat.
10 avril 2011
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BHL retourne en Libye
A Paris à l'hôtel Raphaël avec Ali Zeidan, le représentant libyen du CNT, le 22 mars 2011
A Benghazi avec des insurgés
(Cliquez sur les photos pour les voir en totalité)
Bernard-Henri Lévy s'est envolé hier pour Benghazi, fief de la rébellion, où il s’était déjà rendu début mars. Il sera accueilli par le président du Conseil national libyen (CNT) Mahmoud Djibril.
« Nous avions besoin de voix fortes lorsque les chars de Kadhafi fonçaient sur la ville, témoigne Ali Zeidan, un des émissaires de l’opposition. La France a reconnu le Conseil alors que beaucoup d’autres sont restés passifs, cela nous a donné de la légitimité et du poids. C’est grâce à elle que l’intervention militaire internationale a pu être déclenchée. On se souviendra de ceux qui nous ont aidés à ce moment-là. »
BHL, qui a prévenu Nicolas Sarkozy de son voyage, devrait également se rendre à Brega, ville pétrolière où les combats se poursuivent. Hier, un raid de l’Otan a tué par erreur deux rebelles, fait une dizaine de blessés et détruit trois chars dans cette région désertique sans cesse gagnée puis reperdue par les deux camps. Selon des sources hospitalières, des avions de la coalition ont ouvert le feu à plusieurs reprises sur des chars positionnés à l’entrée de la ville.Plus à l’ouest, la situation humanitaire à Misrata, troisième ville du pays (300 000 habitants), bombardée depuis un mois et demi par les kadhafistes devient chaque jour plus préoccupante. « Combien y a-t-il de morts et de blessés? Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur le sujet, confie un diplomate français. Mais il faut une aide médicale d’urgence, de l’eau et de la nourriture. »
BHL arrive aujourd’hui dans un pays qui reste coupé en deux malgré l’intervention militaire et les raids aériens. Mal équipés, désorganisés, les insurgés ne progressent plus. Hier, le général Carter Ham, commandant des forces américaines pour l’Afrique, s’est montré pessimiste sur leur capacité à marcher sur Tripoli.
Source Le Parisien - 08/04/11
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Tripoli n'a jamais été bombardée par Kadhafi!
Tripoli le 3 avril 2011 - (Cliquez sur la photo)
A la frontière libyenne, le douanier tunisien me regarde comme un rescapé : « Vous venez de Tripoli, ça doit être terrible là-bas ! » Après 48 heures passées dans « la capitale en guerre », ma réponse le sidère : « Non. Tout est calme. Il y a beaucoup de monde aux terrasses des cafés, de la circulation. Les magasins sont ouverts. Aucune trace de guerre, pas de manifestations… même pas de soldats déployés dans la ville. »
Comme ce douanier a vécu en France, un brin provocateur, pour lui faire comprendre la situation, je lui dis : « Tripoli aujourd’hui, c’est comme Aix-en-Provence… » Difficile à raconter ce que l’on a vu, simplement vu, quand cela ne correspond pas aux images qui tournent en boucle sur les chaînes de télévision. Pourtant, c’est ainsi : Tripoli ne montre aucun signe de guerre, pas même d’agitation. Les visages sont sereins, et le rythme tranquille. Plus troublant encore, il n’y a pas de traces d’affrontements récents : ni impacts de balles sur les façades, ni maisons éventrées par des roquettes, ni traces d’incendies et de bombes, contrairement à ce que j’ai vu à Zuwara et à Zawiya, deux villes traversées de la frontière tunisienne à Tripoli, dans lesquelles on s’est battu la semaine dernière.
Autre fait marquant à Tripoli : les militaires et les blindés n’ont pas pris position dans les rues, comme si, dans cette ville de 1,7 million d’habitants, le régime ne craignait pas un soulèvement populaire… Certes l’armée peut investir la capitale en quelques minutes. Mais, pour l’heure, elle se contente de quelques points de contrôle, où deux soldats en armes demandent aux automobilistes de ralentir, sans autre formalité.
L’immeuble soufflé par une bombe est intact!
Rare signe de crise, paradoxal au pays du pétrole : les files d’attente des voitures qui s’étirent sur des centaines de mètres, parfois un kilomètre, à chaque station-service, dans l’espoir d’un plein hypothétique. Autre signe : les grands hôtels sont pratiquement vides, désertés par les hommes d’affaires, mais aussi par une partie du personnel étranger « qui a fui la guerre ».
Sur la place Verte, lieu de tous les rassemblements, une banderole antifrançaise a été attachée sans trop de conviction, car elle tombe déjà : « A Paris, les impurs se baignent dans notre sang. » Sur cette même place, chaque soir, les partisans de Kadhafi haranguent la foule, mais ils ne font pas recette. Ils ne sont que quelques centaines à manifester. La télévision libyenne les montre en boucle, en plans serrés.
A voir Tripoli aussi calme, alors que l’on se bat à Misrata, à Benghazi et à Brega, on se demande ce qui s’est réellement passé ici. Les 20 et 21 mars, la chaîne d’information Al-Jazira affirmait que « les avions et les hélicoptères de Kadhafi bombard(aient) la ville, secteur par secteur, faisant des centaines de victimes ». Pourtant, d’après les témoignages que nous avons recueillis à Tripoli, notamment auprès de journalistes occidentaux, et d’après nos observations sur place, de tels bombardements n’ont pas eu lieu. Dans un quartier du centre, on nous montre un immeuble que l’aviation de Kadhafi aurait bombardé, et dont il ne restait plus rien selon Al-Jazira. Mais l’immeuble est intact. Les photos panoramiques de la ville, que nous avons prises dimanche du toit d’une des plus hautes tours de la ville, ne montrent aucun impact de bombe, aucune habitation détruite. J’ai vécu la révolution à Téhéran, et les bombardements à Bagdad et à Beyrouth : chaque impact de roquette, d’obus ou de bombe y était visible. Ici, rien de tel.
Une rencontre imprévue
Un journaliste d’investigation français, présent depuis deux semaines à Tripoli, enquête sur une manipulation possible des médias occidentaux par Al-Jazira. Il est formel : « Certaines informations étaient fausses. Il n’y a pas eu, à Tripoli, le carnage que certains médias ont annoncé. J’ai tourné dans tous les quartiers de la ville et en banlieue, interrogé les habitants. Il n’y a pas eu de confrontations violentes, et pas de bombardements par l’aviation libyenne à Tripoli. » Rencontre imprévue à notre hôtel : Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, sous François Mitterrand, est venu avec une mission humanitaire. Il partage le même malaise : « Je me demande si, dans cette histoire, Nicolas Sarkozy n’a pas fait preuve de précipitation. »
Les autorités libyennes s’engouffrent évidemment dans la brèche : « Le prétendu bombardement de Tripoli par l’aviation libyenne a été un élément clef dans l’intervention militaire occidentale. Vous êtes à Tripoli, vous pouvez vous-même constater que tout cela est faux », nous dit Jumaa Ibrahim, le ministre des Affaires africaines.
Limite de notre reportage : Tripoli est trop éloigné de Misrata, de Brega et de Benghazi pour entendre le bruit des armes. Quand je demande à aller à Misrata, où les rebelles parlent de situation dramatique, on me répond : « Impossible de se rendre là-bas. Trop dangereux. »
De notre envoyé spécial Patrick MeneySource France-Soir - 09/04/11 -
L'autre facette d'Eilat
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eilat
" Nos quartiers ont été envahis par les Soudanais. J'ai l'impression de vivre au Soudan. Nous n'avons pas d'autre choix que de faire nous-mêmes la loi." Voilà ce qu'affirme Nahoum Siri, conseiller municipal à Eilat et militant "anti-migrants". Pour lui, la ville sera bientôt engloutie par les vagues d'immigration africaine.
"Aucun membre du gouvernement ne s'occupe de ce problème. Il revient aux plus faibles de la ville d'Eilat de s'en charger", explique-t-il.Siri et d'autres habitants locaux prévoient d'installer des barrages routiers aux entrées d'Eilat, dès la fin du mois de mars, et de fermer la ville jusqu'à ce que le gouvernement propose une solution valable. "Nous appelons au secours. La situation est devenue intenable et nous ne pouvons pas l'affronter seuls", poursuit-il.
Selon des représentants de l'industrie hôtelière à Eilat, les migrants africains acceptent les emplois dont les Israéliens ne veulent pas. "C'est faux", répond toutefois Siri. "Les hôtels se trouvaient ici avant l'arrivée des Soudanais et y seront après leur départ. Leurs propriétaires veulent juste dégager un plus d'argent... Et ne pensez pas que les migrants viennent seulement d'Egypte. Chaque matin, des autobus entiers débarquent des dizaines de réfugiés venus de Tel-Aviv pour travailler dans les hôtels. S'ils viennent à Eilat, c'est précisément parce que les hôtels sont preneurs de cette main d'œuvre bon marché. Les établissements locaux les accueillent à bras ouverts : ils les rémunèrent moins cher - environ un quart de ce qu'ils paient leurs autres employés."
Lire la suite: http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1300962204409&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
Source Jerusalem Post- 04/04/11
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Berlusconi à Lampedusa annonce deux vols par jour pour rapatrier immédiatement les migrants tunisiens
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s'est réjoui samedi de l'évacuation de milliers de migrants de la petite île de Lampedusa, mais a rappelé l'Europe à ses responsabilités face à ce qu'il a qualifié de "tsunami humain".
"Vous avez vu, nous avons tenu parole. Tout est sous contrôle", a clamé le Cavaliere sous les applaudissements d'habitants venus l'accueillir au port.
"Il y 48 heures, il n'y avait plus un seul immigré", a-t-il poursuivi en conférence de presse, après une visite dans les ruelles de Lampedusa et sur la "colline de la honte", enfin vidée de ses immondices.
Mais durant sa visite, pas moins de quatre embarcations chargées au total de centaines de migrants, et venues soit de Tunisie soit de Libye, ont continué d'aborder sur la côte.
Et ces arrivées vont se poursuivre, a prédit M. Berlusconi qui a une nouvelle fois appelé l'Europe à "ne pas se soustraire à ses responsabilités".
"Ce n'est pas un problème italien, mais un problème européen", a-t-il répété, ajoutant qu'"il ne peut y avoir de réponse égoïste" face à ce "tsunami humain".
L'Italie a annoncé jeudi son intention de délivrer à tous les migrants tunisiens arrivés avant le 6 avril des permis de séjour temporaires de six mois qui, selon Rome, devraient leur permettre de circuler dans l'espace européen Schengen, ce que contestent vivement Paris et Berlin.
Selon M. Berlusconi, "le bon sens voudrait que soit trouvé rapidement un accord" avec Paris, qui "doit se rendre compte que 80% (des migrants tunisiens) déclarent vouloir rejoindre des parents et des amis en France".
"S'il n'y a pas d'accord, nous serons contraints de les placer dans des centres d'accueil où nous ne pouvons les garder que six mois et après, ils seront libres de rejoindre la France", a-t-il assuré.
A propos de l'Allemagne, la chancelière Angela Merkel "ne pourra que convenir qu'il faut définir une réponse commune de l'Europe", a affirmé M. Berlusconi.
Pour les immigrés arrivés après le 6 avril, M. Berlusconi a annoncé qu'à compter de lundi, deux vols seraient organisés chaque jour de Lampedusa pour les rapatrier directement.
"Nous comptons sur la dissuasion psychologique", a-t-il dit. "Quand ils sauront que tous les citoyens tunisiens sont immédiatement rapatriés, tous ceux qui ont l'intention de venir se demanderont si ça vaut la peine de dépenser plus de 1.000 euros et de courir le risque de traversées dangereuses", a-t-il ajouté.
Mercredi dernier, au moins 150 personnes, pour la plupart des Ethiopiens, Erythréens et Somaliens, ont trouvé la mort dans le naufrage de leur embarcation surchargée venue de Libye.
Selon Rome, 25.800 migrants ont débarqué en Italie depuis le début de l'année, la plupart sur l'île de Lampedusa, confetti de 20 km2 situé à moins de cent kilomètres des côtes nord-africaines.
Le 30 mars, lors d'une première visite sur l'île où s'entassaient alors depuis des semaines des milliers d'immigrés dans des conditions d'hygiène épouvantables, M. Berlusconi avait promis aux habitants de vider Lampedusa de ses migrants en "deux, trois jours".
Se réjouissant que "le gros du nettoyage (ait) été fait", le Cavaliere a annoncé samedi "un plan extraordinaire de promotion" de Lampedusa à la télévision, la restructuration du port, une demande de "zone franche" pour l'île, une candidature pour le prix Nobel de la Paix... Et le milliardaire a confirmé qu'il serait "très vite propriétaire d'une petite maison à Lampedusa".
Source Nouvel Obs - 09/04/11
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Des couples refusent de se marier sous le portrait de Sarkozy
Des couples ne veulent pas se marier en mairie sous l'oeil du président Sarkozy. Ainsi à Bauvin, dans le Nord-Pas de Calais, le maire a retiré le portrait du chef de l'Etat de la salle des mariages à la demande de trois couples qui ne souhaitaient pas s'unir devant la photo de Nicolas Sarkozy.
«C'est leur mariage, on invite qui on veut à son mariage» a expliqué Louis-Pascal Lebargy, maire divers gauche de Bauvin, précisant avoir simplement déplacé en 2010 le portrait dans un couloir à l'entrée de la salle des mariages.«Un couple m'avait demandé, de manière pas polémique du tout, s'il était obligatoire que le portrait du président figure à la table d'honneur», a-t-il raconté.
Le cadre avait ensuite retrouvé son emplacement d'origine, mais deux autres demandes ont suivi, et le portrait est finalement resté dans le couloir, «un endroit pas moins prestigieux qu'un autre» selon l'élu qui n'y voit «aucun affront».
«Aucun texte n'impose une place privilégiée ou particulière dans une mairie», pour le portrait du président, fait valoir le maire de cette petite commune de 5 400 habitants où sont célébrées une quarantaine d'unions chaque année.
Le chef de file de l'opposition municipale, Didier Damide, a dénoncé une décision «inacceptable et irrespectueuse des valeurs de la République». Dans un billet daté du 28 mars publié sur le blog de l'opposition, Didier Damide écrit: «le Président de la République élu au suffrage universel par les Français, est le Président de tous les Français. Comment s'étonner de la montée du Front National en agissant de la sorte !»
De son côté, le maire assure que son geste n'est «ni un acte de provocation, ni un acte de bravoure ou de résistance quelconque. Ce n'est pas un symbole de la République, ces gens là ne m'ont pas demandé de retirer Marianne ou l'écharpe tricolore».
Selon lui, c'est «la personnalité du président qui dérange» ces couples. Mais, il se dit «ouvert» à toute demande inverse, expliquant que le cadre peut être remis sans difficulté.Source Le Parisien - 09/04/11
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Libye: Sarkozy n'exige plus le départ immédiat de Kadhafi
C'est un revirement diplomatique majeur.
Depuis un mois, Nicolas Sarkozy - comme la plupart des dirigeants occidentaux et arabes - exige le départ immédiat du colonel Kadhafi, jugé « illégitime » depuis qu'il a tiré sur son peuple à l'arme lourde.
Mais, hier, devant quelques journalistes, le président français a fait volte-face. Il a déclaré qu'il ne faisait plus du départ du colonel un préalable à l'ouverture de négociations avec Tripoli visant à arrêter les hostilités et à instaurer un pouvoir de transition. Il a ajouté qu'il serait prêt à accepter un maintien au pouvoir de Kadhafi pendant une durée qui reste à déterminer.
Il a cependant affirmé que la France et ses partenaires ne pouvaient discuter directement avec le « Guide », les pourparlers pouvant avoir lieu par l'intermédiaire de l'un de ses fils, qui pourrait devenir l'homme fort du nouveau régime.
Le président français a parlé « off the record », mais avec l'objectif évident que l'information soit reprise ("le Figaro" en a d'ailleurs fait état ce matin). Pourquoi cette annonce maintenant ? Pour au moins trois raisons :
1/ La situation militaire est dans l'impasse et, sans un appui supplémentaire des Américains, les rebelles n'ont aucune chance de prendre Tripoli. On risque donc une partition du pays et les conséquences géostratégiques incaculables d'une telle division.
2/ L'Otan vient de reconnaître une bavure lors de frappes à Brega, bavures qui ont fait au moins quatre morts parmi les rebelles. Or il est fort possible que les avions en question soient français... Redoutant que la multiplication inévitable de telles erreurs aient un impact très négatif sur l'image de son pays et sur la sienne, Nicolas Sarkozy souhaite en finir rapidement avec ce conflit mené avant tout par l'armée française.
3/ D'ores et déjà très intenses, les négociations de fin de conflit s'accélèrent. Le président sud-africain Zuma s'apprête à se rendre demain à Tripoli pour rencontrer Kadhafi et lui proposer un cessez-le feu; et la semaine prochaine plusieurs réunions décisives vont avoir lieu: la rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg, puis celle du groupe de contact à Doha et enfin celle des ministres des Affaires étrangères de l'Otan à Berlin. Nicolas Sarkozy tient à montrer qu'il demeure à la pointe des initiatives diplomatiques.
Officiellement, l'administration Obama continue, elle, d'exiger un départ immédiat de Kadhafi.
(Il est inutile de cliquer sur la photo...)Source Blog de Vincent Jauvert - 09/04/11