«Le Premier ministre, en accord avec le président de la République, prend acte de cette décision qui ne préjuge en rien des suites qui seront données par la justice aux plaintes déposées contre Georges Tron et dont il conteste le bien-fondé», poursuit le texte. «François Fillon salue le courage et le sens des responsabilités de Georges Tron, qui a ainsi fait prévaloir l’intérêt général. Cette décision lui permettra d’assurer désormais sa défense en toute liberté», conclut-il.
17h30. L'avocat réfute un quelconque «harcèlement» sur l'ex-commissaire de Draveil. Interrogé sur d'éventuels éléments à charge dont la menace a été brandie par Me Collard, l'avocat de Georges Tron Me Schnerb évoque le départ subit de la commissaire de Draveil en décembre 2010. Il ne nie pas un conflit mais l'explique par des problèmes de collaboration et réfute tout «harcèlement».
17h20. Plaidoyer pour les médecines douces. Dans une interview, Me Schnerb défend l'attrait de son client pour la réflexologie qui le conduirait à proposer des massages des pieds : «
Il est de notoriété publique que le maire encourage les médecines douces et la réflexologie. C'est insolite, inhabituel. Mais si vous saviez le nombre de hobbies surprenants dans nos mairies françaises, vous seriez stupéfaits...». 16h40. «Une sage décision». Ancien porte-parole de l'UMP, devenu vice-président du parti radical de Jean-Louis Borloo,
Dominique Paillé juge «sage» la décision de Georges Tron, «pour lui-même» et «pour le gouvernement». qui était «entravé dans son action» par cette affaire.
16h30. Marine Le Pen «à demi satisfaite». Pour la présidente du FN, mis en cause par Georges Tron dès mercredi, cette démission est rien de moins que «normale». «En matière politique, l'éthique nécessite, quand on est accusé de faits aussi graves, de démissionner», a-t-elle déclaré à I>Télé,
mais elle estime que Tron doit également démissionner de la mairie de Draveil, pour ne pas être tenté d'orienter d'éventuels témoignages.
16h20. L'écologiste et ancienne magistrate Eva Joly trouve normal que le secrétaire d'Etat à la Fonction publique quitte ses fonctions. «On a vu qu'il y a un regain de sexisme dans notre pays et donc il me paraît normal, quand on est accusé de harcèlement sexuel comme Georges Tron, qu'on en tire les conséquences pendant l'enquête».
16h20. Les syndicats de fonctionnaires unanimes. D'Anne Balthazar (FO) à
Bernadette Groison (FSU), en passant par Brigitte Jumel (CFDT), les représentantes des fonctionnaires sont soit surprises soit ne veulent pas évoquer l'affaire. Mais elles estiment que Georges Tron appliquait «une mauvaise politique» à l'égard des fonctionnaires, que François Baroin poursuivra. Seule Anne Balthazar ajoute que le secrétaire d'Etat «avait une vraie écoute et il connaissait parfaitement la fonction publique. Il y a longtemps qu'on n'avait pas eu un aussi bon ministre», a-t-elle déclaré.
16 heures. A peine démissionné, déjà effacé. Le nom de Georges Tron n'apparaît plus dans l'organigramme du gouvernement tel qu'il figure
sur le site internet de Matignon. Il faut aller dans la rubrique des communiqués de presse du Premier ministre pour trouver trace de sa démission.
15 heures. «Je pense qu'il a pris la bonne décision», a réagi
Alain Juppé. Interrogé sur la chaîne Canal+ quelques minutes après l'annonce de la démission du secrétaire d'Etat, le ministre des Affaires étrangères (UMP) l'avait, un peu plus tôt, implicitement invité à quitter le gouvernement. «Pour l'instant, il est présumé innocent. Pour le reste, c'est une question d'éthique personnelle. Je n'ai pas de leçon à donner, mais il y a des moments où il faut savoir prendre ses responsabilités», avait expliqué le ministre.
14h46. Avant sa démission, Georges Tron est le secrétaire d'Etat qui a mis en pratique à la Fonction publique ce qu'il avait été l'un des premiers à promouvoir,
le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, et il a obtenu un accord avec les syndicats sur la précarité.
14h40. Georges Tron publie sa lettre à l'Elysée. Immédiatement après sa démission, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, a, lui, affirmé dans une lettre adressée dimanche au président de la République : «En ma qualité de simple citoyen, je ferai une affaire personnelle de faire reconnaître mon innocence en combattant les accusations vindicatives de deux anciennes collaboratrices, dont l'une a été licenciée pour avoir détourné les deniers publics qui lui étaient confiés et l'autre a quitté ses fonctions en raison d'un comportement indigne.» «Si une faute, aussi minime soit-elle, avait entaché ma vie de citoyen, d'édile ou de député, je n'aurais jamais accepté les hautes fonctions ministérielles que vous avez bien voulu me confier», écrit M. Tron dans sa lettre au chef de l'Etat.
14h38. La riposte judiciaire de Georges Tron se dessine. Accusation de «manipulation» médiatique, défense de la réflexologie, mise en cause des plaignantes: Me Olivier Schnerb dessine la riposte judiciaire de Georges Tron.
14h29. François Baroin, ministre du budget et ministre de tutelle de Georges Tron, reprend les attributions du secrétaire d'Etat à la Fonction publique qui a démissionné dimanche, a annoncé l'Elysée.*