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Une information judiciaire est désormais ouverte pour assassinat et actes de torture.
Alexandre Junca, le collégien de 13 ans porté disparu depuis le 4 juin à Pau, est bien mort. Un fémur, retrouvé dimanche par des promeneurs dans le Gave de Pau, à proximité du centre-ville et autopsié jeudi, a confirmé cette hypothèse, a annoncé jeudi midi à l'avocate de la famille, Me Pierrette Mazza. Le parquet de Pau avait réuni en fin de matinée les parents d’Alexandre pour les informer des avancées de l’enquête.
Une information judiciaire avait été ouverte le 10 juin pour enlèvement et séquestration. Ses motifs ont été modifiés jeudi en assassinat sur mineur de moins de 15 ans, précédé ou accompagné d'actes de torture ou de barbarie, selon les précisions donnés par le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller. Qui a précisé : "à l'heure où nous parlons, aucune hypothèse n'est a priori à exclure".
"L'horreur absolue, l’indicible"
"La nouvelle vient d'être annoncée aux parents, c'est une très mauvaise nouvelle à laquelle ils ne voulaient pas croire jusqu'à aujourd'hui, mais malheureusement ils sont face à l'insoutenable vérité", a indiqué Me Mazza, qui a estimé que "c'est l'horreur" pour cette famille. Apprendre que leur fils a été démembré représente "l'horreur absolue, l’indicible", a-t-elle estimé. "Ils doivent vivre avec cette information qui est monstrueuse", a-t-elle ajouté.
L’autopsie a permis de déterminer que la découpe du fémur avait eu lieu post-mortem. Les recherches se poursuivent pour trouver la dépouille de l’adolescent dans son ensemble. Une soixantaine d’enquêteurs sont mobilisés sur cette affaire.
Lors de la conférence de presse du procureur de la République de Pau Christophe Muller. © STEPHANE PLACE/EUROPE 1
Alexandre, disparu sans laisser de traces
Alexandre Junca avait disparu le 4 juin à Pau après avoir participé à une fête avec ses amis palois. Seul son vélo avait été retrouvé. Fils de parents divorcés et inscrit au collège Clermont à Pau, Alexandre était décrit comme un garçon "gentil" et ne présentant aucune particularité psychologique notable.
"La dernière fois que je l'ai vu, le 3 juin, avant qu'il parte passer le week-end chez son père, je n'ai rien remarqué d'anormal dans son comportement. (…) S'il avait fugué, il serait parti avec de l'argent, des affaires. Mais il n'a rien pris !", avait témoigné sa mère, Valérie Lance, au quotidien régional Sud Ouest le 17 juin.
Toute personne susceptible de détenir des informations sur ce dossier peut contacter les enquêteurs au 0800 003 845 (numéro vert).
Source Europe1 - 30/06/11