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Le Point : Pour vous, c'est quoi, l'Europe ?
Jean-François Mattéi : L'Europe est essentiellement une identité culturelle qui n'a jamais réussi à réaliser son unité politique. Ce ne fut pas le cas à l'époque des Romains, puisque l'Empire s'est effondré. Ce ne fut pas le cas ensuite à l'époque de Charlemagne, ni même à celle de Napoléon. C'est d'autant plus paradoxal que ce sont l'Europe et les Européens qui ont inventé la politique et la démocratie. Or l'Europe n'est pas parvenue à s'unir, alors qu'elle avait trois facteurs d'unité évidents : la science grecque, le droit romain et la religion chrétienne, qui fut son ciment culturel. Ce qui m'intéresse, c'est donc moins l'Europe actuelle dans ses échecs que la substance culturelle qui la constitue dans ses réussites.
Les réussites de l'Europe vous paraissent à ce point remarquables ?
Valéry avait déjà noté que tout est venu à l'Europe et que tout en est venu. En science, en politique, en éducation, en musique... toutes les inventions sont européennes depuis cinq ou six siècles. C'est là une fécondité extraordinaire et en même temps un échec tout aussi extraordinaire à s'unifier politiquement. Les États-Unis, peuplés d'Européens, ont au moins réussi leur unification, mais pas l'Europe, qui s'est toujours déchirée en des guerres sanglantes. Elle n'a pas été à la hauteur de ses ambitions culturelles et de ses exigences éthiques.
Vous proposez pourtant à l'Europe une devise très positive, celle de Charles Quint.
Lorsque Charles Quint corrige le proverbe latin appliqué aux Colonnes d'Hercule entre Gibraltar et Ceuta : "Nec plus ultra", pour en faire la devise de l'Espagne, il supprime l'interdiction,"Nec", et garde la transgression "Plus ultra". C'est-à-dire l'idée d'"aller plus loin" dans les explorations et les découvertes. Dans la pensée européenne, ce qui est important, c'est le besoin d'outrepasser toutes les frontières.
Une devise un peu agressive.
Je ne crois pas, parce qu'il s'agit moins d'action militaire que de conquête de la connaissance sur le plan théorique et de l'humanité sur le plan pratique. C'est ainsi que l'Europe a imposé au monde la religion chrétienne, tout en faisant en sorte de promouvoir l'éthique et la politique avec l'humanisme, la démocratie et les droits de l'homme. Cette évolution va de la Magna Carta Libertatum des Anglais de 1215 jusqu'à la Déclaration universelle de 1948, laquelle provient des Européens et de leurs descendants qui ont fait souche en Amérique.
À l'opposé de cet esprit de conquête, n'avez-vous pas l'impression qu'il y a aujourd'hui une sorte de frilosité de l'Europe, un repli identitaire qui se traduit par exemple par le débat sur l'immigration ?
En réalité, les Européens n'ont plus conscience de leur héritage culturel. Même si l'on multiplie les manifestations publiques et médiatiques sur cet héritage, dans les musées et les expositions, cette présence reste abstraite et n'est pas vraiment vécue. Cela n'a pas toujours été le cas. Au XVIIIe ou au XIXe siècle, et même jusqu'au début du XXe siècle, tous les penseurs et les artistes, philosophes, poètes ou musiciens avaient le sentiment d'appartenir à une entité culturelle unique. Pensez à Diderot, à Hugo, à Baudelaire ou même, de l'autre côté de l'Atlantique, à Edgar Poe ou Thoreau. Ils avaient le sentiment d'une habitation commune : la pensée européenne ou, si vous préférez, occidentale. Aujourd'hui, ce sentiment s'est affadi. Cela se traduit par un faux repli identitaire accompagné d'une crainte de tout ce qui vient de l'extérieur. Nous avons un héritage considérable, mais nous n'en avons plus le mode d'emploi. Comme si ceux qui nous ont précédés avaient oublié de nous le livrer, et avec lui le souffle avec lequel nous devons penser l'Europe. Nous ressentons un sentiment d'échec qui provoque immanquablement un mouvement de repli.
Vous vous offusquez par exemple qu'on n'ait pas été capable de trouver des symboles authentiquement européens aux billets libellés en euros.
Sur les billets français, on reconnaissait auparavant Corneille, Pasteur, Delacroix ou Debussy. Sur les billets européens, on ne trouve aucun visage humain. C'est comme si l'Europe qui a inventé l'humanisme occultait sa propre humanité. Nos dirigeants politiques auraient pu choisir aussi des monuments historiques réels : le pont du Gard ou le pont Charles à Prague, par exemple. Ils ont préféré évoquer des ponts virtuels afin de ne blesser aucune susceptibilité. C'est bien là le repli dont vous parliez : celui du réel sur le virtuel.
Comment réagissez-vous au débat récurrent sur les racines chrétiennes de l'Europe ?
Ce débat montre à l'évidence qu'il y a une occultation volontaire d'une partie de l'héritage européen. Tout se passe comme si les élites intellectuelles de notre temps avaient peur de rappeler que l'Europe possède, non pas d'abord, non pas surtout, mais également un héritage chrétien. À une époque où l'on nous demande d'insister sur la dimension mémorielle de l'Histoire, il est étrange de vouloir effacer une partie du passé européen. N'oubliez pas que la laïcité, dont nous nous réclamons à juste titre, est une invention chrétienne. Sans parler du célèbre "Rendez à César ce qui est à César...", c'est l'Église qui a distingué entre ce qui relève du laos, le "peuple", et ce qui relève du klêros, le "clergé". Le mot grec qui sert à définir la laïcité est issu d'un découpage religieux qui sépare le monde laïque du monde clérical.
Pourquoi défendez-vous une sorte de suprématie de la culture européenne ?
Je pense que la culture européenne est une métaculture dans le sens où elle a imposé ses normes aux autres peuples à travers la découverte et l'étude de leurs cultures. Aucune autre culture n'a inventé l'ethnographie ou l'anthropologie. La volonté de transgresser les frontières, d'aller voir plus loin l'inconnu, cette curiosité insatiable de l'autre est une attitude typiquement européenne. Toutes les autres cultures ont été des idiosyncrasies qui se sont perçues sous un angle particulier alors que la culture européenne a instauré une culture de l'universel. Il est vrai qu'elle en a parfois fait mauvais usage.
C'est tout le problème de la colonisation.
L'histoire humaine est marquée par une suite de colonisations. La Gaule a été colonisée par Jules César et elle est devenue gallo-romaine avant d'être colonisée par les Francs, qui ont donné son nom à notre peuple. La colonisation est une greffe qu'une civilisation implante dans une autre. Toutes les cultures ont été colonisées ou colonisatrices. L'originalité de la colonisation européenne, qu'elle soit le fait des Français, des Anglais, des Espagnols ou des Portugais, c'est qu'elle a apporté aux autres peuples son universalité. Le verbe latin colere signifie "habiter", "cultiver", "soigner" et "élever un culte". C'est cette racine qui a donné le mot colonia, ou "colonie". Autrement dit, étymologiquement et intellectuellement, la colonisation, la culture et le culte énoncent la même idée : l'être humain doit prendre soin de ce qu'il cultive. Loin d'être l'abomination que l'on dénonce aujourd'hui, et en dépit de ses abus et de ses violences, la colonisation a été le processus historique de développement de l'humanité dans sa recherche de principes et de savoirs universels.
Vous trouvez donc inutile la mode actuelle de la repentance ?
Oui, parce que cela permet à certains de nos contemporains de se donner bonne conscience à peu de frais en battant leur coulpe sur les crimes de leurs prédécesseurs. D'autre part, nous ne pouvons revenir en arrière : les colonisations ne sont plus actuelles. En outre, la plupart des peuples, à un moment ou à un autre, ont été colonisateurs, et pas seulement les peuples européens. Enfin, on ne veut voir que les méfaits de la colonisation, qui sont indubitables, et on oublie ses bienfaits. Prenez l'Algérie. La colonisation par la France a été la plus courte de ce pays, de 1830 à 1962, après celle des Phéniciens, des Romains, des Arabes et des Ottomans, parmi d'autres envahisseurs. Mais elle a été la plus prodigue dans le développement de la Régence d'Alger, qui n'était pas encore un pays unifié et autonome.
Ne va-t-on pas vous reprocher une forme d'arrogance européenne ?
L'originalité de la pensée européenne, c'est qu'elle est toujours critique à l'égard d'elle-même. Même lorsqu'elle s'arroge le droit de parler aux autres peuples, elle revient toujours sur elle-même et fait son autocritique. Considérez Montaigne et le chapitre des Essais qui s'appelle Des cannibales. Il nous dit que les Indiens du Nouveau Monde, que l'on qualifiait alors de "barbares", étaient moins barbares que les Espagnols et les Portugais. C'est là l'une des premières critiques de la colonisation qui s'appuie sur les principes juridiques, moraux et religieux des Européens. La grandeur de la civilisation européenne a toujours été de prendre conscience de ses méfaits et de tenter de les corriger. Son humanisme si décrié est pourtant à l'origine de la Déclaration universelle des droits de l'homme, aujourd'hui reconnue par la plupart des peuples.
Le procès de l'Europe. Grandeur et misère de la culture européenne, de Jean-François Mattéi (PUF, 264 p., 22 euros).
1941 : Naissance à Oran, en Algérie.
1962 : à 21 ans, exil vers la France.
1965 : diplômé de sciences politiques de l'IEP d'Aix-en-Provence.
1967 : agrégé de philosophie.
1967-1979 : professeur au lycée Fermat de Toulouse et au lycée Thiers de Marseille.
1980-2006 : professeur à l'université Nice Sophia-Antipolis.
1993-1994 : conseiller personnel du ministre de l'Education nationale François Bayrou.
1996 : Platon et le miroir du mythe (PUF).
1999 : La barbarie intérieure (PUF).
2005 : De l'indignation (La Table ronde).
2006 : La crise du sens (Cécile Defaut).
2006 : L'énigme de la pensée (Ovadia).
2009 : Le sens de la démesure (Sulliver).
Source Le Point - 26/05/11
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Nicolas Moulis, 30 ans, luttait hier soir contre la mort. Ce jeune homme, cadre supérieur dans un grand groupe agroalimentaire, a été plongé dans le coma après avoir été sauvagement agressé à coups de marteau par deux adolescents dans la nuit de jeudi à vendredi dans le XIe arrondissement à Paris. Selon les premières investigations, confiées aux enquêteurs du 2e district de police judiciaire (DPJ), ses agresseurs s’en sont pris à lui pour son portefeuille.
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Un vent de panique commence à souffler sur l'Europe. Chez les maraîchers, qui assistent à la chute de la vente des concombres et à une méfiance qui se généralise. Le Premier ministre espagnol tonne contre cette mise à l'index et réclame des dédommagements pour les préjudices subis. Mais les Pays-Bas, l'Allemagne et le Portugal réclament aussi des aides pour leur agriculture, plusieurs pays européens ayant cessé d'acheter des fruits et légumes et la Russie ayant décrété un embargo sur les légumes en provenance de tous les pays de l'Union européenne.
De leur côté, les scientifiques se démènent. Les chercheurs allemands planchent depuis des jours sur des centaines d'échantillons. Le laboratoire du professeur Alfredo Caprioli, en Italie, spécialisé dans la bactérie Eceh, essaie de mettre au point des méthodes efficaces de contrôle des aliments et a commencé à transmettre des modèles de protocole d'urgence.
Hypothèse « folle »
Le professeur français André Picot, toxicologue de haute volée, suggère dans une interview (lire ci-dessous) une autre explication, dont il dit lui-même qu'elle est « folle ». Il se demande si les forages concernant les gaz de schiste qui viennent de commencer en Basse-Saxe n'ont pas quelque chose à voir avec cette épidémie.
Il est vrai qu'il a créé une association (ATC) à la frontière entre toxicologie et chimie et qu'il vient de publier un rapport sur les gaz de schiste, où il explique ce que dégage leur extraction et pourquoi il existe des pluies d'oiseaux morts.
Croyez-vous que la contamination soit due à un légume, concombre ou autre ?
Il n'y a pas que les aliments qui soient toxiques. La bactérie tueuse Eceh est une bactérie commune qui n'est pas pathogène, que l'on trouve partout et qui peuple nos intestins. Elle est d'ailleurs éliminée par eux et se retrouve dans les selles, donc dans le sol et dans l'eau. Et la contamination par le sol et par l'eau est aussi importante que par les légumes et les fruits. De plus, il peut s'agir d'une mutation de la bactérie qui n'a pas été encore détectée et qui multiplie par deux le risque pathogène. La mutation peut être due à la présence d'antibiotiques ou à l'irradiation.
Pensez-vous à une autre hypothèse sur l'origine de la contamination ?
Une théorie folle pour laquelle je n'ai aucune preuve. Le foyer de départ semble être la région de Hambourg. Or l'Allemagne, où Exxon Mobil détient des baux sur 750 000 hectares dans le bassin inférieur de la Saxe (Basse-Saxe), commence à y extraire du gaz de schiste. On sait que ces forages rejettent de grandes quantités d'eau en surface qui, si elle n'est pas traitée convenablement avant de se retrouver dans l'environnement, peut générer des pollutions conduisant à des problèmes sanitaires. Et, contrairement aux Américains, les Allemands n'utilisent pas de biocides. Ceux-ci sont des pesticides à usage non agricole dont la substance active exerce une action contre les organismes vivants dits « nuisibles » (1). Nous avons des collègues qui suivent ce type d'actualité allemande, notamment en Pologne.
Nous vivons théoriquement dans un monde très aseptisé. La chaîne du froid fonctionne bien, et les risques de contamination sont limités.
Qui peut réfléchir et proposer des solutions à ce type de problèmes ?
Des microbiologistes, pas des chimistes. Si on analyse l'eau issue des fractures, on s'aperçoit qu'elle sort très acide et que, au fur et à mesure qu'elle remonte, des bactéries remontent aussi. Mais on peut aussi les neutraliser. Les plus capables dans ce domaine sont les gens de l'Institut Pasteur et les Américains.
(1) Il existe une directive communautaire (98/8/CE) sur la mise sur le marché des produits biocides et l'harmonisation de la réglementation des États.
Source Sud-Ouest - 03/06/11
A TriBeCa comme sur le reste de l'île de Manhattan, le week-end s'annonce orageux. Depuis plusieurs jours déjà, une lourde chaleur étouffe les avenues encombrées et assourdissantes de New-York, et liquéfie les valeureux touristes en short. A deux « blocks » du tumulte de Broadway et de Canal Street, le quartier de TriBeCa, avec ses squares, ses terrasses de restaurants et ses petits immeubles, est un havre de paix. Loin de l'effervescence de Wall Street et des grattes-ciel époustouflants de Central Park.
Au 153 Franklin Street, quatre parasols rouges et blancs ont été dressés sur la petite terrasse, totalement invisible depuis la rue, calme et pavée. Impossible, cependant, de savoir si Dominique Strauss-Kahn, bracelet électronique à la cheville, et son épouse Anne Sinclair viennent goûter là l'ombre et la brise de la rivière Hudson : les rares photographes qui se sont risqués à escalader l'échafaudage d'un immeuble voisin ont été délogés avant d'immortaliser une scène très hypothétique en cette fin de semaine. Car, en perspective de sa comparution, lundi, devant la Cour suprême de New-York, DSK a mieux à faire que de paresser sur son toit. Ce week-end sera en effet le dernier avant l'ouverture – officielle – des hostilités judiciaires avec le procureur de Manhattan Cyrus Vance Jr. Une lutte sans merci que Strauss-Kahn a bien l'intention d'emporter après avoir plaidé « non coupable » de la tentative de viol dont l'accuse Nafissatou Diallo, femme de chambre à l'hôtel Sofitel de New-York.
Voilà dix jours, maintenant, que l'ancien candidat favori des Français aux présidentielles de 2012, inculpé par la justice américaine le 19 mai dernier, vit reclus dans ce luxueux hôtel particulier de 630 m2, au sud-ouest de l'île. Et il l'a compris : le risque qu'il passe les semaines, voire les mois, à venir dans cette maison de briques rouges, louée 50.000 dollars par mois (35.000 euros) et surveillée jour et nuit par une patrouille de police, est immense. Preuve en est, la décision du couple Strauss-Kahn de faire venir à Franklin Street plusieurs de leurs meubles et objets personnels.
Jeudi dernier, un camion de déménagement s'est ainsi garé devant la maison de ville. A l'intérieur : une quarantaine de cartons, un sofa, des fauteuils et quelques tableaux prestement emportés à l'intérieur de l'habitation par quelques gros bras d'une société de transport de Virginie.
Dans la semaine, le couple s'est en outre adjoint les services d'une entreprise de nettoyage. Deux hommes de ménage – l'anecdote n'a pas manqué d'être relevée par les tabloïds new-yorkais - viennent donc chaque jour ranger, astiquer salons, chambres et salle de home-cinéma, et sortir les poubelles.
De la rue, peu passante, la façade de la petite bâtisse, coincée entre deux immeubles, ressemblerait presque à un décor de cinéma. Des stores blancs, obstinément fermés, masquent les fenêtres des deux étages qui donnent sur le trottoir. Au rez-de-chaussée, les vitres des portes sont en verre blanc dépoli. Même les trois plantes vertes, fichées dans de grands pots noirs posés sur la chaussée, paraissent fausses. Avec, sur le trottoir voisin, des caméras de télévision qui enregistrent à plein régime, on pourrait même croire à un tournage dans ce quartier de New-York si cher à Robert de Niro.
Assigné à résidence après avoir bénéficié d'une libération sous caution de 6 millions de dollars – 1 million cash et 5 millions de garantie -, l'ex-homme fort du Fonds monétaire international (FMI) n'a désormais d'autre choix que consacrer tout son temps à sa défense. Mardi, il s'est rendu avec son épouse chez son avocat new-yorkais, Me Benjamin Brafman, sur la 3e Avenue. DSK vit au rythme des visites de ses proches, des collaborateurs de ses conseils et des rondes des gardes du corps imposés par le juge de la Cour suprême Michael Obus.
Anne Sinclair, évidemment, n'est pas astreinte à cette surveillance de tout instant, ni au couvre-feu (22h-6h). Mais, pour autant, elle ne se sort de la maison qu'assez peu et, le plus souvent, en compagnie de Camille, l'une des filles de son époux, étudiante à New-York.
Lundi, l'ancienne star de TF1 prendra place aux côtés de son mari dans la Lexus noire aux vitres foncées. Direction : la Cour suprême, à quelques rues de Franklin Street. Une apparition publique de DSK qui pourrait peut-être être la dernière avant de longs mois passés sous le ciel new-yorkais.
Le fils de l’ancien Premier ministre a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 15.000 euros d’amende dont 10.000 euros avec sursis.
Thomas Fabius a été condamné le mercredi 1er juin, à 15.000 euros d’amende, dont 10.000 euros avec sursis, dans le cadre d’une procédure de « plaider-coupable ».
La comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), dite « plaider-coupable », a pour objet d’éviter un procès à condition que l’intéressé reconnaisse sa culpabilité et accepte la ou les peines proposées.
Mercredi, lors d’une audience de quelques minutes devant le juge homologateur, Thomas Fabius a reconnu avoir « détourné des fonds d’un montant de 90.000 euros qui lui avaient été remis » par un investisseur pour co-financer un projet de cartes à puce sécurisant les paiements à distance.
Nations Presse Info - 03/06/11
Paris : un homme agressé à coups de marteaux par BFMTV
03/06/11
02/06/2011 – 23h30
SEVRAN (NOVOpress) – Dans son édition du 2 juin, Le Parisien consacre une enquête sur de « graves incidents à répétition » dans la ville de Sevran (Seine-Saint-Denis).
Concrètement, depuis plusieurs semaines, les élèves de l’école Montaigne, au cœur du quartier multiethnique Montceleux, sont souvent privés de récréation. Motif : ils doivent se mettre à l’abri de coups de feu tirés à proximité de l’établissement scolaire. Les lieux sont gangrénés par des trafics de drogue issus de l’immigration extra-européenne.
Interrogé par Carole Sterlé, journaliste au Parisien, le maire de la commune francilienne, Stéphane Gatignon, ne voit plus qu’une seule réponse face à cette délinquance à l’arme de guerre : il veut l’aide de forces militaires, davantage que l’hélicoptère de police qui sillonne le ciel de Sevran. « Il faut des forces d’interposition, des casques bleus, comme ceux qu’on envoie à l’étranger pour empêcher les belligérants de s’entre-tuer », exige l’édile.
Depuis l’année dernière, c’est aussi ce que réclame le Bloc identitaire, via la campagne : « C’est dans nos banlieues qu’on a besoin d’eux. Exigeons le retour de nos soldats d’Afghanistan ». Sur la même longueur d’onde que le Bloc identitaire, Stéphane Gatignon, membre pour l’instant d’Europe écologie, pourrait ainsi rejoindre le parti politique présidé par Fabrice Robert…
[cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
NOVOPRESS - 03/06/11
LA HAYE (Reuters) - Ratko Mladic est apparu fatigué mais combatif vendredi lors de sa première comparution devant le tribunal de La Haye, fier de ses états de service et révolté par les charges "ignobles" prononcées à son encontre.
"J'ai défendu mon peuple, j'ai défendu mon pays, maintenant je me défends", a déclaré l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie à la fin de sa comparution initiale devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), qui a fixé sa prochaine audience au 4 juillet.
Comme prévu, Mladic a refusé de dire s'il plaidait coupable ou non coupable des accusations le visant pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide pendant le siège de Sarajevo (1992-95) et le massacre de Srebrenica (juillet 1995).
A l'ouverture de l'audience, vers 10h00 (08h00 GMT), l'ancien général, coiffé d'une casquette militaire, a brièvement salué la cour.
Ratko Mladic a déclaré au juge néerlandais Alphons Ories qu'il était "gravement malade", "en mauvaise santé", et qu'il ne souhaitait entendre "ni une seule lettre ni un seul mot" de l'acte d'accusation.
Il a hoché la tête négativement à l'écoute de la description par le magistrat du massacre de 8.000 hommes et adolescents musulmans bosniaques dans la bourgade de Srebrenica en juillet 1995.
"TUER, MUTILER, BLESSER, TERRORISER"
Personnage autrefois massif et intimidant sur le champ de bataille, Ratko Mladic est apparu plus vieux que ses 69 ans. Un coin de sa bouche s'affaisse et il a peiné à articuler ses phrases, possible résultat d'une attaque cérébrale.
L'ancien général a déclaré au tribunal qu'il avait été traité avec "équité et dignité". "Je ne veux pas qu'on m'aide à marcher comme un aveugle. Si j'ai besoin d'aide, je le ferai savoir", a-t-il cependant ajouté.
Evoquant le siège de Sarajevo, qui a coûté la vie à 12.000 personnes, Alphons Ories a décrit une campagne méthodique des forces bosno-serbes pour "tirer et bombarder pour tuer, mutiler, blesser et terroriser" les habitants de la capitale de Bosnie.
Ratko Mladic a été arrêté le 26 mai dans un village situé à une centaine de kilomètres au nord de Belgrade, seize ans après son inculpation par le TPIY. Il a passé la plupart de ses années de fuite en vivant discrètement à Belgrade.
Il est accusé d'avoir orchestré la campagne de conquête et de "purification ethnique" des territoires bosniaques après l'éclatement de la Yougoslavie, déchirée ensuite par cinq ans de conflit qui ont fait 130.000 morts.
Les nationalistes serbes le considèrent toujours comme un héros. Ils dénoncent la partialité du TPIY, en soulignant que les deux tiers des prévenus sont serbes.
Le tribunal, qui a prononcé 161 inculpations depuis sa création en 1993, répond que cette proportion reflète le plus grand nombre de crimes de guerre commis par les Serbes.
LES MÈRES DE SREBRENICA
Plusieurs proches des victimes de Sarajevo et Srebrenica ont assisté à cette première audience, qui s'est achevée au bout d'une centaine de minutes, vers 11h40 (09h40 GMT).
"Je suis venue pour voir s'il y avait encore du sang dans ses yeux", a déclaré Munira Subasic, dont le mari et le fils de 18 ans ont péri à Srebrenica.
"En 1995, je l'ai supplié de laisser partir mon fils. Il m'a écoutée et m'a promis de le laisser partir. Je lui ai fait confiance. Seize ans après, je cherche encore les restes de mon fils. Mladic n'avait pas l'air d'un meurtrier implacable quand je lui ai parlé à l'époque."
Le TPIY, critiqué pour la lenteur de ses procédures, doit achever ses travaux en 2014.
"C'est la préoccupation principale, savoir s'ils finiront ce procès", a déclaré l'avocat Axel Hagedorn, qui représente un collectif de mères de Srebrenica.
Avec Ivana Sekularac et Aaron Gray-Block; Jean-Stéphane Brosse pour le service français
Source Yahoo! Actualités - 03/06/11
Le port de Collioure qu'il aimait - (Cliquez sur la photo)
Un musée
La ville où il est né
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Photo prise en mai 1933
Meaux (Seine-et-Marne) - Ecole de la Grosse Pierre
Une petite fille de 7 ans, scolarisée en classe de CE1, aurait été agressée au cutter par des élèves plus âgés, lundi après-midi, à l’école du quartier de la Grosse-Pierre, à Meaux (Seine-et-Marne). L’information a été révélée ce jeudi par son père.
Selon les premiers témoignages, l’écolière aurait été menacée par un groupe de cinq enfants de CM2 pendant la récréation de 15 heures.
Se dérobant à la surveillance des professeurs, les jeunes agresseurs auraient tenté de lui enlever ses vêtements dans un coin de la cour et auraient découpé ses chaussures avec leur cutter.
D’après l’inspection d’académie, la petite fille aurait ensuite suivi les cours normalement jusqu’à la fin de la journée, sans donner de raisons d’inquiétude à ses enseignants...
Les parents de la fillette, qui souffre d’un traumatisme psychologique et de quelques contusions aux bras, ont déposé plainte lundi en fin de journée au commissariat de Meaux. L’enquête est en cours.
Source Le Parisien - 02/06/11
Giotto di Bondone (1266-1337)
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02/06/11 – 16h50
MILAN (NOVOpress) – La gauche italienne est prête à faire beaucoup pour les Roms et les musulmans, à commencer par la construction d’une mosquée géante à Milan, mais elle n’aime pas trop le dire tout haut, du moins pas pour l’instant.
Aussi la franchise du président de la Région Pouilles, Nichi Vendola (photo), qui s’est précipité à Milan après la victoire de la gauche pour déclarer « Nous embrassons à présent nos frères Roms et musulmans », a-t-elle embarrassé ses petits camarades.
Le nouveau maire de Milan, Giuliano Pisapia, qui s’est efforcé de cultiver une image de modéré pendant la campagne électorale – où il a été discrètement soutenu par une bonne partie des milieux d’affaires ainsi que par le cardinal archevêque, Dionigi Tettamanzi –, a pris publiquement ses distances avec Vendola. « J’aime bien Nichi Vendola », a déclaré Pisapia à la télévision. « Mais quand on va dans une ville qu’on ne connaît pas, on devrait écouter plutôt que parler. »
En réponse, Vendola a reconnu s’être laissé un peu emporter par l’émotion, quand il avait déclaré que la gauche avait « conquis » Milan : « le mot juste était et est libérer, pas conquérir. » Pour le reste, il ne retire rien : « Je ne suis disposé pour rien au monde à attribuer à l’ivresse mes paroles de fraternité à l’égard de tout être humain. Je suis fier d’avoir parlé à mes frères et sœurs Roms et à mes frères et sœurs musulmans. »
Pour clore l’incident, Pisapia a donc dû recourir à la pure langue de bois politicienne. «Comme je l’imaginais », déclare le maire dans un communiqué, « Nichi Vendola, avec sa sensibilité et son intelligence extraordinaires, a immédiatement clarifié toute équivoque quant aux paroles qu’il a prononcées lundì à Milan. La bonne politique, qui a permis à Vendola de gagner deux fois les élections régionales dans les Pouilles et qui a permis au centre-gauche de l’emporter à Milan, Bologne, Naples et Turin lors de ces élections municipales, est celle qui est capable de clarifier immédiatement les éventuels malentendus. »
On ne sait si les Milanais trouvent tout cela très clair. Ils risquent de toute façon de découvrir rapidement, dans les faits, quelle est la politique immigrationniste et islamophile de leur nouveau maire.
2 Juin 2011 "Depuis sa création, ce modeste blog souhaite permettre à chacun de pouvoir s’exprimer en toute liberté. Jamais aucun commentaire –même déplaisant- n’a été supprimé.
Hier, quelques lignes ont provoqué des réactions d’une violence inattendue, un déferlement d’accusations visant des personnalités qui n’ont aucun rapport avec le sujet abordé et une mise en demeure de l’avocat de la personne évoquée.
Ces quelques lignes ont donc été supprimées afin de garder un minimum de sérénité à ce blog."
http://www.thierry-desjardins.fr/2011/06/quelques-lignes-supprimees/
Source LE POST - 02/06/11