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  • Laurent Obertone : Rom lynché, l'indignation indécente

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      Home FIGARO VOX Vox Societe

      • Par Laurent Obertone
      • Mis à jour le 18/06/2014 à 14:06
      • Publié le 18/06/2014 à 09:47

     

                                                       

    FIGAROVOX/HUMEUR - François Hollande a dénoncé des «actes innommables et injustifiables» après le lynchage d'un jeune rom. Laurent Obertone s'étonne de cette indignation politique et médiatique à géométrie variable, alors que des faits-divers de la sorte restent impunis tous les jours.

     

    Laurent Obertone est diplômé d'Anthropologie et de l'école de journalisme de Lille. Son premier livre, La France orange mécanique , paru en janvier 2013, devient un phénomène de société. Son second livre Utoya est paru le 22 août 2013.


    France, juin 2014. La classe politique, médiatique et associative s'enthousiasme -enfin- pour un fait divers.

    Pour les gens encore en contact avec la réalité, le fait qu'un Rom soit suspecté de vol ou le fait qu'une bande de «jeunes» du 9-3 tabasse un homme seul, voilà qui n'a rien de sensationnel.

    Tout le gouvernement « condamne fermement », puisque la justice ne le fait plus.

    Que nous vaut donc ce déferlement de réactions outragées?

    Le choc des mondes: la bande de «jeunes» a tabassé le Rom accusé de vol. Et ça ce n'est pas acceptable Madame Chabot. Donc que se passe-t-il? Les piliers de la culture de l'excuse s'indignent de l'insécurité qu'ils n'ont eu de cesse d'entretenir et de nier. Comme à chaque fois ils osent nous ressortir le refrain du «climat malsain», de la «montée des xénophobies», de la «libération de la parole». Tout le gouvernement «condamne fermement», puisque la justice ne le fait plus. François Hollande -qui avait promis de ne pas réagir aux faits divers- demande que «tout soit engagé pour retrouver les acteurs de cette agression», et dénonce des actes «innommables et injustifiables», qui «heurtent tous les principes sur lesquels notre République est fondée».

    Qu'on puisse faire remarquer tout de même à Monsieur Hollande, Madame Taubira et à leur «contrainte pénale», que notre République s'est fondée il y a deux siècles sur la guillotine, «les fers, la réclusion dans la maison de force, la gêne, la détention, la dégradation civique, le carcan», (Code pénal de 1791). Sur un Code pénal qui n'est aujourd'hui plus là que pour rappeler ce que risquaient les criminels, avant le laxisme institutionnel.

    Certes, le monde a changé mais il n'empêche, notre République est fondée sur la rigueur de la loi et la notion de punition, tout ce que les socialistes cherchent à éliminer. Qu'on ne vienne pas s'étonner de voir, dans notre pays, tous les jours, des choses qui «heurtent tous les principes sur lesquels notre République est fondée».

    Même la Roumanie a réagi. Bucarest a demandé à Paris de «tout faire pour juger les responsables». À croire que jusqu'en France, les Roumains ont ce que les Français n'ont plus: un État pour les défendre.

    Pourquoi ne pas réagir quand un adolescent de 15 ans est tabassé lors d'un match de football, jusqu'à avoir le crâne enfoncé (à Conflans-Sainte-Honorine, dans le Parisien du 20 mai 2014), quand un sexagénaire est passé à tabac par «une bande de jeunes», jusqu'à rester inconscient, victime de plusieurs fractures (à Guilers, le Télégramme du 10 juin 2014), quand un voleur de 43 ans est roué de coups par la foule, la police empêchant qu'il soit «achevé sur place» (à Marseille, RTL, le 23 mai 2014), quand un artiste de Montmartre est «tabassé à mort» à son domicile (Paris Match, le 28 avril 2014), quand la bande d'un rappeur corrige jusqu'au coma l'employé d'un rappeur «rival» (à Paris, AFP, le 22 avril 2014), quand un homme attaqué par une bande est «entre la vie et la mort» (à Caumont-sur-Durance, le Dauphiné, le 17 mai 2014), quand un Cayennais agressé par trois personnes et plongé dans le coma à «coups de battes de base-ball» (France Guyanne, le 22 avril 2014)?

    Pourquoi aucun politicien n'a de commentaire à faire à propos de cette femme poignardée à mort à Paris, de ce jeune homme de Digne-les-Bains tué à coups de couteau, de ce Limougeaud assassiné d'une quarantaine de coups de couteau, de ce Dunkerquois qui a poignardé trois personnes dont une à mort, ou encore de cet homme tué par balles à Stains? C'était lundi et mardi.

    Pourquoi aucun politicien n'a de commentaire à faire à propos de cette femme poignardée à mort à Paris, de ce jeune homme de Digne-les-Bains tué à coups de couteau, de ce Limougeaud assassiné d'une quarantaine de coups de couteau, de ce Dunkerquois qui a poignardé trois personnes dont une à mort, ou encore de cet homme tué par balles à Stains ?

    Parce que d'après les médias, politiques et associations, toutes ces agressions sont dues au hasard. Aucun «climat» ne les explique. Alors que l'agression d'un jeune Rom, bien entendu, est tout sauf un hasard. D'après l'association Romeurope, «C'est la terrifiante conséquence de plusieurs années de politiques publiques inefficaces et de prises de paroles d'élus, de représentants de l'État mais aussi de nombreux médias, entretenant et surfant sur un climat malsain».

    Alors quelle est donc la cause réelle des innombrables lynchages de «français de souche», pour une cigarette, un regard, ou pour la beauté du geste? Pourquoi ceux-là n'ont pas de Bucarest pour exiger «des actes», ni de Président pour demander que «tout soit engagé», ni de Premier ministre pour condamner avec «grande fermeté», ni de ministre de l'Intérieur pour assurer que «la police est totalement mobilisée», ni même d'associations pour déplorer un «climat malsain»?

    Pourquoi tous ceux-là ne s'inquiètent-ils pas réellement de la criminalité venue d'Europe de l'est, qui touche si sévèrement nos villes et nos campagnes? Pourquoi feignent-ils d'ignorer que les lynchages, dans «les cités sensibles de Seine-Saint-Denis», sont moins rares qu'ailleurs?

    En dépit du concert d'indignation, comme toujours, les actes ne seront pas, la fermeté n'aura pas lieu. Les assaillants, qui «encourent la réclusion criminelle à perpétuité», s'ils sont arrêtés, seront sans doute relaxés, comme cette «bande de jeunes» ayant tabassé un homme «pour un regard» à Argentan (Ouest France, le 17 mai 2014), ou peut-être, dans le meilleur des cas, usera-t-on de la «contrainte pénale» pour aménager leur peine, si on leur trouve une place en prison. Bracelet pour tous. Pensons à la réinsertion, l'idéal c'est la prévention.

    Nos responsables pourraient avoir au moins la décence d'être cohérents avec leur cynisme idéologique. Qu'ils se taisent. Qu'ils ne viennent plus s'indigner de l'état des victimes, quand ils ne font rien contre les coupables.

  • Entretien avec Renaud Camus. Quand les victimes du racisme se rendent à leur tour coupables de racisme…

    Un jeune adolescent rom a été retrouvé vendredi dernier roué de coups et inanimé. Une des pistes mentionnées semble être l’expédition punitive en représailles de nombreux vols dans le quartier… Certains quartiers vont-ils en être réduits à se faire justice eux-mêmes ?

    Apparemment les responsables de ce crime ne sont pas d’affreuses milices d’autodéfense mises sur pied par des indigènes pavillonnaires : d’où le très visible embarras du pouvoir remplaciste et de ses médias, des médias remplacistes et du pouvoir à leur solde, qui ne savent comment rendre compte de ce genre d’événements et en “informer”, si l’on ose dire, les populations. On en arrive là à l’un de ces points de rupture, qui se multiplient, où le dogme antiraciste qui nous sert à la fois de culture, de civilisation et de religion d’État échoue totalement à rendre compte de ce qui survient.

    Que se passe-t-il si les victimes institutionnelles du racisme, ses victimes par essence, se rendent coupables de racisme ? Il se passe que c’est la panique dans les rangs des desservants du culte (antiraciste). Or, ce genre de situations va se présenter de plus en plus souvent, parce que le dogme antiraciste n’a aucune réalité morale et spirituelle chez ses enfants chéris et protégés, qui souvent ont à leur disposition une autre religion, autrement ardente, et bien suffisante pour leurs besoins métaphysiques, d’ailleurs assez faibles. Nos conquérants veulent bien se draper dans l’antiracisme, et ils n’y manquent pas, quand il est pour eux porteur de droits et leur sert à soutenir leurs revendications, c’est-à-dire tant qu’ils peuvent, eux, se poser en victimes du racisme. Mais à mesure que leur conquête s’étend et se précise, ils sont de moins en moins victimes et de plus en plus puissance, pouvoir, maîtres du territoire. Et, en tant que maîtres, ils n’ont aucune intention de se laisser brider dans l’exercice de leur puissance par ce dogme antiraciste qui ne leur est rien, sauf comme instrument de leur conquête. Ainsi procède la décivilisation, ce réensauvagement du monde qu’instaure le multiculturalisme pluriethnique, et qu’aide à se diffuser la totale incapacité du dogme antiraciste à rendre compte de la réalité.

    La grève SNCF qui gêne les lycéens passant leur bac, ça vous choque ?

    Danse macabre, entre ces deux squelettes : la CGT, le baccalauréat…

    Et celle des intermittents, qui aura comme conséquence l’annulation de certains festivals ?

    J’ai beaucoup aimé un sobre commentaire, sous une interview de Jean-Michel Ribes où il disait « La culture, c’est nous ! ». Quelqu’un avait écrit : « Le pire, c’est qu’il a raison… »

    Le gouvernement vient de publier une “nouvelle carte de la pauvreté” en France. Certaines communes en pleine zone rurale y font leur entrée… Qu’est-ce que cela signifie ?

    Ah, là nous revenons au dogme antiraciste, et à son idiolecte (il faudra que quelqu’un se dévoue pour faire un dictionnaire). La “carte de la pauvreté”, c’est la carte du changement de peuple, de la substitution ethnique et civilisationnelle, de cette grande innovation à l’échelle de l’histoire : la conquête par la misère, à la fois réelle et simulée ; et de cette autre nouveauté, au regard des siècles : la colonisation aux frais des colonisés, par le truchement des politiques de la Ville, du prétendu “logement social”, des allocations familiales, du vandalisme subventionné. La France importe trois cent mille pauvres par an, et probablement bien davantage, tandis qu’il s’en presse tous les jours de nouveaux, à Lampedusa et ailleurs. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le maillage pousse ses pointes, désormais, jusqu’en les régions les plus reculées. Le pouvoir remplaciste y veille, d’autant qu’il a besoin de renouveler son électorat. Et pendant que le pays se ruine à financer son malheur et son asservissement — le Grand Remplacement —, les indigènes aussi sont de plus en plus pauvres, pris en tenaille qu’ils sont entre ceux qui les trahissent et ceux qui les bousculent.

    BOULEVARD VOLTAIRE  18 06 14

  • Eric Zemmour: « Une grève à la SNCF, c’est comme l’Histoire vue par Shakespeare : un récit plein de bruits et de fureur raconté par un idiot et qui ne signifie rien »

    Nouvelles de France - 18 06 14

  • Franc-parler…chiche? Par Bruno Gollnisch

     

    vérité sort du puit

    Selon l’Insee qui publiait la semaine dernière ses données définitives, 21.700 postes ont encore été détruits dans le secteur marchand  au premier trimestre, bilan qui intervient  au moment même ou le Royaume-Uni annonçait son plus bas taux de chômage depuis 2008…L’emploi est-il la priorité des acteurs sociaux dans notre pays ? On peut en douter à la lecture du papier publié dans Marianne  faisant état du congrès de la CFDT qui s’est tenu à Marseille au début du mois, au cours duquel son secrétaire général, Laurent Berger, et les militants « se sont interrogés sur le pacte de responsabilité signé par leur direction avec un Medef, prêt à le torpiller ». Mais dans les faits constate Marianne, «estomaqués par le raz-de-marée du FN aux européennes, (les militants) resserrent les rangs derrière leur secrétaire général » dont « le discours reflète (…), les états d’âme de ses militants, complètement sonnés par le score du FN et celui de l’abstention aux européennes ».

     « Cette fois c’est bien plus grave que ne l’admet la direction du PS, met en garde René Briesch, un Lorrain, ancien président du Comité économique et social européen, les électeurs qui ont voté Front National, ne l’ont pas fait pour protester. 97% adhèrent à ses thèses nationalistes et sa dénonciation de l’immigration ! ».

     «Bien sûr qu’en signant un pacte de responsabilité avec un patronat qui joue les chochottes, nous avons pris un risque, s’épanche (Laurent Berger)  en conférence de presse. Je ne l’ai jamais caché. Mais dans deux ans, si l’on ne tente rien, qui sait si la démocratie ne sera pas menacée par un parti qui nie nos valeurs les plus chères ? » (sic).

     Même catastrophisme sur le site de la revue de Bernard-Henry Lévy, La Règle du jeu.  Le dénommé François Margolin y a pondu un papier dans lequel il  s’inquiète de l’habileté diabolique d’un FN qui durant «cette dernière campagne électorale », « a si peu parlé d’immigration mais beaucoup plus de  Bruxelles ou de la misère sociale ». Certes il tient à contenter  ses lecteurs  en quête de  grands frissons d’épouvante et englués dans une grille de lecture aussi primaire,  débile qu’obsolète:  le FN est toujours le parti de la « haine » de l’étranger.

     «Mais ajoute-t-il,  rien ne dit que le Front National n’aura pas l’intelligence, si le mot a un sens en la matière, de se reconvertir sur un autre front : celui de la misère sociale. Comme ses ancêtres, les partis fascistes des années 30, ceux de Mussolini, de Jacques Doriot ou de Hitler. Un front – sans jeu de mots – qui a, malheureusement de beaux jours devant lui, si les partis politiques traditionnels n’en prennent pas la mesure. Raison de plus d’être vigilant ».

     Sans oser  proférer les mêmes énormités que M.  Margolin,  Manuel Valls a fait entendre un son de cloche similaire samedi devant le Conseil national du PS : «Le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle existe». «Nous pourrions basculer dans une nouvelle ère. Une ère dans laquelle un des grands partis républicains -  est sans que cela soit une surprise – peut être absent de grand rendez-vous électoral. Rien n’est fait, cela peut être la droite, ce peut être nous. »  « Notre pays peut se défaire et se donner à Marine Le Pen »,  «Oui la gauche peut mourir». « Il n’existe pas d’alternative à gauche », « l’échec électoral du PS  ne renforcera  pas la gauche de la gauche » a-t-il encore prévenu.

     Ce qui est pour le coup une vérité toute simple énoncée par beaucoup, notamment dernièrement par Michel Onfray dans l’article qu’il a donné au Nouvel Obs, et que nous avons déjà cité, pointant les similitudes pouvant exister entre le FN et le Front de Gauche. « Ce qui réunit les deux fronts est important affirme-t-il : un même refus de l’Europe libérale, une même condamnation des logiques de Maastricht, une même franche suspicion pour l’euro, un même ras-le-bol des partis qui défendent l’Europe libérale, une même condamnation de la quasi-totalité de la presse et des médias qui, aux mains des banquiers, se font les courroies de transmission quotidiennes de l’idéologie libérale, un même souci du petit peuple, une même condamnation des élites qui ont failli, une même défense de l’Etat et, c’est nouveau au FN, un même éloge des services publics. (…). Seule la question de l’islam distingue le FN du FG : un danger pour l’une, une chance pour l’autre. Voilà pourquoi la première rassemble le double de voix du second. Pragmatique, Marine Le Pen pose les questions que tout le monde se pose ; idéologue, Mélenchon estime que ces questions ne sont pas légitimes — elles se posent pourtant ».

     Pour être tout à fait précis, indiquons cependant que ce n’est pas tant la question de l’islam qui sépare le FN du FG et de ses autres adversaires, que celle de l’accueil à haut débit sur notre sol de flux migratoires.  Le FN serait tout autant opposé à l’immigration de peuplement affirme Bruno Gollnisch,  si celle-ci concernait non pas des Musulmans mais  exclusivement des millions d’Africains animistes, des millions de Tamouls polythéistes ou des millions de Chinois confucianistes…

    Il faut posséder, petite parenthèse,   la mauvaise foi militante du journaliste  de RTL et de  Canal plus, le  socialiste Jean-Michel Apathie,  pour prendre comme exemple   la victoire lors de ce Mondial de football  de l’équipe des bleus  dimanche soir  face à la modeste formation du Honduras,  afin de  réaffirmer péremptoirement que l’immigration est une chance pour la France!  Les Français sont un peuple accueillant et nullement raciste mais la coupe est pleine depuis déjà longtemps, elle déborde même sur de nombreux points de notre territoire. Une évidence que les Français ont aussi   tenu à  signifier aux partis du Système par leur vote le 25 mai.

    Autant dire que l’historien et militant antiraciste Pierre-André Taguieff n’a que très partiellement raison quand il écrit dans son dernier ouvrage Du Diable en politique, réflexions sur l’anti-lepénisme ordinaire  (Marianne s’en fait l’écho) que «trente ans de rhétorique anti-fasciste et son processus de diabolisation ont contribué à installer le Front National au centre de la vie politique française ».

     Un FN que droite et gauche ont tenté  d’instrumentaliser à leur profit, or la créature leur échappe ! «  Les chiraquiens et les sarkozystes ont liquidé le gaullisme. Les jospinistes et les hollandistes ont ruiné le socialisme et réduits le PS à une machine de pouvoir incapable de la moindre réflexion ». « L’auteur décrit la disparition de  l’homme de gauche  réduit à un hybride social-libéral-écolo-conservateur-progressiste-républicain avec désormais  la poche à droite et un vague souci de préserver  les acquis sociaux ».

    « Le Front National se retrouve donc être aujourd’hui au centre de la vie politique française (…).  Marine Le Pen séduit les déçus des deux rives. Le Front National est devenu un parti attrape-tout, une formation qui profite de toutes les crises, réussissant l’une des alliances les plus fortes dans le champ politique français actuel : celle de l’aspiration nationale et de l’aspiration sociale ».

     Pourtant, « totalement dédiabolisé, le FN perdrait une grande partie de son attractivité  parie d’ailleurs  Taguieff qui, au  front républicain , substitue l’image de l’ estomac  qui digérerait le Front National, comme il a digéré autrefois les royalistes contre-révolutionnaires. Une digestion lente. Cet estomac existe. En démocratie, il a même un nom : le débat politique ».

    Ecrire que le succès du FN s’explique en «grande partie» par sa diabolisation n’est pas vraiment original et ressuscite un vieux débat. Il est légitime de penser a contrario que c’est justement le processus de  dédiabolisation, engendré  par le travail pédagogique accru de Marine  comme  par les événements  validant les invariants du discours du FN,  les fondamentaux de son programme, qui explique le succès grandissant de l’opposition nationale.

    Ce qui ne veut pas dire souligne Bruno Gollnisch, bien au contraire même,  que le FN doit perdre son tranchant, manier  la langue de bois ou de coton,  abdiquer son franc-parler,  accepter ou appeler de ses vœux un formatage  qui précède bien souvent des reculs programmatiques.

    Nos compatriotes attendent aussi du Front National qu’il continue de porter, sans outrances bien sûr, mais avec fermeté,  le nécessaire combat en faveur du maintien de notre liberté d’expression, menacée par les pulsions totalitaires  de la caste, les kapos du politiquement correct, les censeurs, les démagogues, les falsificateurs de l’histoire, les  propagandistes   d’une novlangue qui est un des instruments du contrôle des esprits.

    Dans les faits, c’est  bien  le  programme porté par le FN,  de rupture avec les politiques euromondialistes  de l’UMPS,  qui séduit une large fraction  de nos compatriotes.  Et  qui les séduiraient encore plus si celui-ci était réellement  exposé, à parité avec celui des partis européistes. C’est-à-dire  avec objectivité, bref « sans affect, sans émotion, sans fantasme, sans peur irrationnelle » pour parler le langage de M. Taguieff. Chiche ?

  • Livre, parution : Voltaire antijuif

     
    Rédaction
    Histoire :: France
    Livre, parution : Voltaire antijuif
    Voltaire antijuif ? Cet aspect du philosophe est inconnu, non ?

    Disons plutôt qu’il est méconnu. Et qu’il n’est pas spécialement mis en lumière, d’autant que la plupart de ses éditions modernes pratiquent la coupure de convenance… Les censeurs ne manquent d’ailleurs pas de travail puisque les césures doivent être d’importance. Comme l’a relevé Léon Poliakov « au temps de la domination hitlérienne en Europe, un agrégé d’Histoire, Henri Labroue, n’eut pas de peine à composer un ouvrage de 250 pages à l’aide des écrits antijuifs de Voltaire. »

    Il est vrai qu’il est difficile à la fois de faire le panégyrique de Voltaire dans ses combats pour la liberté d’expression et d’approuver une répression qui, de nos jours, l’enverrait directement en Correctionnelle.

    L’article 11 de la fameuse « Déclaration des droits de l’Homme » énonce « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement » avant d’ajouter « sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi » !

    C’est donc l’énoncé d’un principe prétendument absolu qui devient tout relatif et finit par se dissoudre totalement dans « les cas déterminés par la Loi », cas qui ne cessent de se multiplier…



    Qui était Henri Labroue ?

    Henri Labroue est un ancien député radical, agrégé d’histoire et de géographie, docteur en lettres, avocat. À partir de fin 1942, il occupe à la Sorbonne la chaire d’Histoire du judaïsme créée par le Ministère à la demande de Darquier de Pellepoix. Cette activité d’enseignement lui vaudra d’être condamné en 1945 à 20 ans de réclusion sans doute dans le cadre d’un « cas déterminé par la loi » fut-elle rétroactive.



    Quel est l’intérêt de cet ouvrage ?


    Notons qu’il n’a connu jusqu’alors qu’une seule édition, celle de 1942, tirée à un faible nombre d’exemplaires et sur mauvais papier de guerre. L’autodestruction de ce papier et le pilon de la Libération rendent cette édition très difficile à trouver et l’initiative de Déterna remet en circulation un ouvrage quasi disparu.

    Il présente un double intérêt : d’abord de connaître ces textes de Voltaire et de mettre certains voltairiens devant leurs contradictions… Ensuite, comme le notait la critique parue dans La question juive en France et dans le Monde - « revue de l’Institut des Questions Juives » : « les nombreuses notes dont s’accompagne le texte des citations de Voltaire, (par) l’auteur, servi par sa profonde connaissance du judaïsme, fournit (…) une somme de renseignements qui équivaut à un véritable enseignement. »

    En effet, les notes de Labroue se référent à des nombreux auteurs, dont les textes sont parfois épars et souvent difficiles à trouver. C’est ce qui rend cet ouvrage doublement accablant.


    L'ouvrage est disponible ici

     

    Voltaire antijuif d’Henri Labroue, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 242 pages, 27 euros

    VOXNR

  • Bygmalion: l'UMP aurait dissimulé 17 millions d'euros selon le site Mediapart

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/bygmalion-l-ump-aurait-dissimule-17-millions-d-euros-selon-le-site-mediapart-17-06-2014-3929927.php

     

  • Georges Vacher de Lapouge, théoricien de l'eugénisme et figure de l'anthroposociologie

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    Les deux livres du comte Georges Vacher de Lapouge (1854-1936), anthro­pologue français, théoricien de l’eugénisme et figure de l’anthroposociologie, réédités aux Éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire ».

      

    La découverte de Darwin aurait-elle plus d’importance encore au point de vue social qu’à celui de la biologie ?

     

    La question de la sélection fut soulevée par les philosophes, les hygiénistes, les criminalistes, les anthropologistes, mais à propos de cas particuliers, et sans que personne parût comprendre l’étendue du problème.

      

    La publication des Sélections sociales a été le signal d’immenses recherches en France et à l’Étranger…

     

    « Ces recherches n’ont pas produit une seule découverte de nature à infirmer la théorie sélectionniste et elles ont apporté une foule de preuves à l’appui. »

      

    Dans ces deux livres parus au XIXe siècle, les faits et les théories qui constituent le sélectionnisme scientifique…

     

    Le dernier chapitre contient en outre des données précises sur le mouvement auquel ces théories ont servi de base en Europe et hors d’Europe. Par ces temps où l’on parle trop  de banqueroute et de déliquescence, il n’est pas inutile de rappeler ces doctrines rudes et brutales, mais positives et fécondes, qui peuvent rouvrir l’avenir.

      

    Vacher de Lapouge reconnaît ne pas ménager les susceptibilitées du lecteur : « Peut-être me le reprochera-t-on. Ce serait à tort, je crois. Quand il est nécessaire de se faire entendre, on ne frappe jamais assez fort, et il n’y a point de questions plus graves, dont il importe de tirer plus promptement au clair les points obscurs. »

      

    Pour Vacher de Lapouge, le métissage n’empêche pas les races d’exister : « Le fait scientifique, en l’espèce, c’est que le mélange le plus compliqué n’empêche pas les races d’exister. Il les place seulement dans une situation particulière de latence temporaire, qui est justement la preuve la plus extraordinaire de la ténacité de l’hérédité »

      

    Race et Milieu social. Essais d’Anthroposociologie (432 pages, 35 euros), et Les Sélections sociales (510 pages, 41 euros), Georges Vacher de Lapouge, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa.

     

     

     

  • Verdun : il s’exhibe devant une octogénaire, elle lui frappe le sexe avec un bâton

           

    Elle a 88 ans cette dame qui se baladait tranquillement, samedi dernier vers l’écluse du Clair de Lune à Verdun entre 16 h et 17 h.

     

    Rapidement, elle remarque qu’un homme jette des pierres sur les animaux. Comme elle n’a pas sa langue dans sa poche, elle lui en fait la remarque. L’homme se place alors devant elle. Muni d’un bâton de marche, l’octogénaire tient l’individu en respect et lui demande ce qu’il veut. Pour toute réponse il baisse son pantalon et s’exhibe devant elle.

    Il lui saisit même la main. Mais la dame ne se laisse pas faire et assène un grand coup de bâton de marche sur le sexe en érection de l’individu. Ce qui a pour effet de rapidement calmer ses ardeurs.

    L’homme s’en va et la dame lui donne un autre coup de bâton de marche sur la tête. Elle a ensuite été raconter les faits au commissariat de police de Verdun.

    « J’ai eu la peur de ma vie », confie-t-elle. « Je suis choquée et cela fait trois nuits que je ne dors pas ».

     

     

    Frédéric PLANCARD

    estrepublicain.com - 16 06 14

  • 190 000 étrangers s'installent légalement en France chaque année

    http://www.fdesouche.com/474201-france-190-000-etrangers-sinstallent-legalement-en-france-chaque-annee

  • Mohssen, le héros de l'incendie d'Aubervillies, a eu ses papiers

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    Il avait sauvé des flammes une quinzaine de ses voisins, pris au piège dans l’incendie qui a ravagé un immeuble de la rue des Postes, le 7 juin, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Mohssen, le Tunisien sans-papiers qui avait eu un comportement héroïque était reçu ce mardi après-midi à la préfecture de Bobigny.

     
     

    Le de Seine-Saint-Denis Philippe Galli qui avait remarqué sa bravoure, avait en effet promis qu’il étudierait son dossier de façon accélérée pour qu’il obtienne un titre de séjour. Mardi Mohssen est ressorti de son rendez-vous avec un récépissé, titre de séjour provisoire qui lui permet notamment de travailler et de bénéficier d’un accès aux soins en . Le document est valable trois mois en attendant la délivrance d’une vraie carte de séjour.

     

    Mohamed, le colocataire de Mohssen qui avait lui aussi aidé à évacuer par un échafaudage les locataires de l’immeuble en flammes, a également reçu un titre de séjour provisoire.

    Le Parisien  17 06 14

  • Irak: "Obama souhaite à tout prix éviter l'intervention militaire"

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    http://www.bfmtv.com/international/irak-obama-souhaite-a-prix-eviter-lintervention-militaire-794473.html

    + VIDEO: les islamistes à Mossoul

  • Les enfants étaient les bienvenus à la gay pride de Tel Aviv

     

    Les enfants étaient les bienvenus à la gay pride de Tel Aviv

    Tel Aviv-Jaffa, dont la population LGBT atteindrait 15% du total des habitants (l’équivalent de San Francisco) accueillait vendredi 13 juin une gay pride un peu spéciale. En effet, les organisateurs, qui attendaient 150 000 personnes, avaient prévu un spectacle pour enfants, afin de les y attirer. Le site AlyaExpress-news.com s’interroge : « Mais jusqu’où ira-t-on ? Inclure aujourd’hui les mineurs dans ces défilés pas toujours adaptés aux enfants, car souvent très provocateurs, ne frôle-t-il pas le « détournement moral » des mineurs ? A quel point la sexualité sera-t-elle maîtresse dans une si belle ville israélienne, prise en otage par 15 % de la population de cette ville ? » Les commentaires des internautes sont du même acabit et posent en filigrane cette question : à quoi bon disposer d’un état confessionnel juif si c’est pour y organiser des gay prides dignes de Sodome et Gomorrhe comme à New York ou à Paris ? Je comprends que certains Juifs pensent à aller vivre au Birobidjan

    Nouvelles de France

  • Netanyahou l’apprenti sorcier

     

    http://www.france-palestine.org/Netanyahou-l-apprenti-sorcier

    lundi 16 juin 2014

    La dis­pa­rition mys­té­rieuse de trois jeunes colons au soir du 12 juin aux alen­tours du bloc de colonies de Gush Etzion a été suivie d’une série de bou­clages, couvre-​​feu, fouilles et opé­ra­tions mili­taires de jour comme de nuit avec au moins 150 arres­ta­tions dont dix députés, parmi les­quels Aziz Dweik, pré­sident du Conseil légis­latif pales­tinien et Wasfi Qabha, ancien Ministre.

    Neta­nyahou a aus­sitôt désigné les res­pon­sables : le Hamas et Mahmoud Abbas son com­plice, alors que l’événement a eu lieu en zone C sous contrôle israélien total. Il cherche en réalité à cacher sa propre res­pon­sa­bilité, écra­sante, et à uti­liser la dis­pa­rition des colons pour saper l’unité pales­ti­nienne et faire éclater le gou­ver­nement d’entente nationale.

    Il n’a, lui, aucun compte à rendre. Il peut jouer le pour­ris­sement depuis des mois et des mois, renier l’engagement de libérer les pri­son­niers enfermés depuis plus de 30 ans, réprimer la grève de la faim de détenus admi­nis­tratifs main­tenus indé­fi­niment en prison sans charge ni jugement, faire léga­liser l’alimentation forcée des gré­vistes de la faim sans avoir de souci à se faire. Couvrir les assassins de deux ado­les­cents devant la prison d’Ofer ou faire tuer Ali Al Awwar, ce gamin de 10 ans qui cir­culait à Gaza à l’arrière de la moto de son oncle. Barrer tout chemin cré­dible vers la paix et plonger un peuple dans le désespoir sans s’attirer autre chose que des condam­na­tions verbales.

    S’agit-il d’un enlè­vement opéré par des Pales­ti­niens ? C’est pos­sible quoique non établi à ce jour. Il ne serait, en effet, pas sur­prenant, quand on se rap­pelle que la capture du soldat Shalit s’était soldée par la libé­ration d’un millier de pri­son­niers pales­ti­niens, que, face à ces pro­vo­ca­tions, cer­tains choi­sissent ce qui semble la seule voie que com­prennent les auto­rités israé­liennes. Neta­nyahou pra­tique la poli­tique du pire et fait tout pour pousser vers ce genre d’actions : il croit pouvoir en pro­fiter pour rac­com­moder son image et redonner vie à celle, bien peu cré­dible, du « ter­ro­riste palestinien ».

    La France ne doit pas se prêter à pareille opé­ration, mais constater que tout ce qu’elle a fait pour ménager les auto­rités israé­liennes en croyant faci­liter ainsi la « reprise du dia­logue » n’a en rien permis d’avancer. Au contraire, la cause pro­fonde de l’aveuglement de Neta­nyahou réside dans la cer­titude qui est la sienne de béné­ficier quoi qu’il fasse d’une totale garantie d’impunité. C’est cela qui est aujourd’hui émi­nemment dan­gereux. Il est urgent d’y mettre un terme : la France ni l’UE ne peuvent continuer à éluder l’heure des sanctions.

    Le Bureau national

    --

    Association France Palestine Solidarité (AFPS)
    21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
    Tél. : 01 43 72 15 79
    Fax. : 09 56 03 15 79
  • L'Ukraine ne craint pas de pénurie après la coupure de gaz russe

    Le Vif

    Source: Belga
    mardi 17 juin 2014 à 12h02

    L'Ukraine a affirmé mardi ne pas craindre de pénurie de gaz, tout en reconnaissant vouloir se tourner vers l'Europe pour bénéficier de livraisons fiables, après la coupure décidée la veille par Moscou.

    Andriï Kobolev. © Image Globe

    Le PDG du groupe ukrainien Naftogaz, Andriï Kobolev, a assuré à la population de 46 millions d'habitants qu'ils n'avaient pas à craindre de pénurie, même si la Russie a "réduit à zéro" ses livraisons en ne laissant transiter que les volumes destinés aux pays européens. "Je pense que les consommateurs ne seront aucunement affectés", a-t-il déclaré lors d'une interview à une chaîne de télévision locale.

    "Concernant la possibilité de Naftogaz de fournir du gaz, il y a du gaz en stock", a-t-il ajouté, sans fournir de chiffres.

    L'Ukraine a par ailleurs indiqué qu'elle comptait sur la mise en place de "flux inversés" pour recevoir une partie du gaz russe que les pays européens importent. Le Premier ministre Arseni Iatseniouk a déclaré mardi devant le parlement qu'un "petit volume de flux inversés" avait déjà commencé. "De petits volumes de flux inversés sont insuffisants pour fournir du gaz à l'Ukraine mais lorsqu'il y aura de larges flux, les livraisons pourraient être de l'ordre de 15 milliards de m3. Ce volume est suffisant pour fournir du gaz à l'Ukraine", a assuré M. Iatseniouk.

    La Russie a coupé lundi le gaz à l'Ukraine après l'échec de leurs négociations sur le prix du gaz russe fourni à l'Ukraine et le remboursement de la dette accumulée par Kiev, égale à 4,5 milliards de dollars. L'Ukraine a rejeté la hausse des prix décidée par Moscou après l'arrivée au pouvoir de dirigeants pro-occidentaux fin février, conséquence de la chute du président prorusse Viktor Ianoukovitch: les 1.000 mètres cubes de gaz sont alors passés de 268 à 485 dollars, un prix sans équivalent en Europe.

  • George ENESCU Rhapsodie roumaine

  • L’ÉIIL massacre 1 700 soldats irakiens de confession chiite

     

     
    | 16 juin 2014
     

    La progression de l’Émirat islamique en Irak (ÉIIL) et au Levant a cessé en Irak à l’issue d’une semaine de combats.

    L’ÉIIL (« Daesh » en arabe) a exécuté au moins 1 700 soldats irakiens de confession chiite, à Tikrit, a confirmé le département d’État états-unien. L’armée privée a diffusé des images de ce massacre.

    L’ÉIIL est dirigé par le prince Abdul Rahman et commandé par Abu Bakr el-Bagdadi. Il est encadré par des officiers états-uniens, français et saoudiens. Grâce à de nouveaux armements et à la corruption d’officiers et de parlementaires irakiens, il a pu conquérir en une semaine la partie à majorité sunnite de l’Irak [1].

     

    [1] « Washington relance son projet de partition de l’Irak », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 16 juin 2014.

  • Seine-Saint-Denis: un jeune Rom dans le coma après avoir été lynché dans une cité

    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/seine-saint-denis-un-jeune-rom-dans-le-coma-apres-avoir-ete-lynche-16-06-2014-3928111.php

  • MANUEL VALLS au Conseil National du PS

     

    MANUEL VALLS au Conseil National du PS - « La Gauche peut disparaître » ou  « la Gauche a disparu » ?

     


    « La Gauche peut disparaître » ou « la Gauche a disparu » ?



    Michel Lhomme
    le 16/06/2014
    C'est fait. Il n'y a plus de CDI, plus de contrat de travail. Il faudra que la France se souvienne que cette attaque sans nom du droit social s'est faite sous les socialistes, avec la complicité des socialistes. Un salarié ne peut plus refuser une modification voulue par son employeur, y compris une baisse de salaire si elle reste mineure ou comme le dit la formule « dans des limites raisonnables ». Mais c'est quoi les limites raisonnables pour les patrons ou les socialistes ? Récemment, Pascal Lamy parlait d'un smic à 450 euros !
     
    Certes, il s'agit pour les juges de la Cour de Cassation, d'introduire une certaine souplesse dans les relations employeur-employé, qui était absolument exclue jusqu'à présent. La Cour jugeait invariablement que ce qui avait fait l'objet d'un contrat signé ne pouvait en aucun cas être modifié par une partie sans l'accord de l'autre. Elle admettait seulement que la modification refusée, si elle était nécessaire, puisse justifier un licenciement, mais un licenciement avec des indemnités. Cette modification autorisée du contrat de travail n'est pas un amendement en soi de députés mais une jurisprudence de la cour de cassation.  Dans les couloirs du gouvernement, sur les bancs de gauche de l'hémicycle, c'était dans l'air. Ce que n'avait pu faire la droite sous Sarkozy, le PS l'a fait. 
     
     
    Manuel Valls a précisé ce 14 juin, lors du Conseil national du PS, à ses interlocuteurs politiques ou syndicalistes que « la radicalité en interne ou dans la société mène à une impasse ». Aux socialistes qui lui demandent un virage à gauche de la politique de l'exécutif, Manuel Valls répond que « le PS doit être une force moderne, attractive, conquérante, et non pas une force en difficulté cherchant dans des alliances improbables des sources de renouveau ».  Le député PS de Haute-Garonne Christophe Borgel, proche de Jean-Christophe Cambadélis, s'est du coup félicité de la fermeté du chef du gouvernement, de son « discours solide d'affirmation, seul susceptible de rassurer le pays, de lui montrer qu'il y a un cap vers la croissance » et, pour enfoncer le clou, il a cru bon de préciser que : « ce n'est pas vrai que tous les patrons s'interrogent sur la façon d'augmenter les dividendes de leurs actionnaires. C'est avoir une vision passéiste des entreprises que de le dire ». 

    Concrètement, un salarié ne pourra plus demain demander aux Prud'hommes de constater la résiliation de son contrat de travail aux torts de son entreprise. D'ailleurs, à terme, les Prud'hommes devraient être supprimés comme le sont déjà en pratique les inspecteurs du travail . L'ouvrier ou l'employé n'aura plus le droit à des indemnités de licenciement ou à des dommages et intérêts pour licenciement abusif. «Il ne peut plus sauter sur l'occasion pour quitter l'entreprise avec des indemnités», a résumé même un magistrat la semaine dernière. Bref, la Cour de cassation vient en l'espèce d'admettre qu'un patron peut licencier son ouvrier du jour au lendemain ou imposer à son salarié une baisse de son taux de rémunération.
     
    La politique, c'est d'abord la mémoire. Il ne faudra jamais oublier que l'enterrement du contrat de travail a été voulu par la Gauche au nom du discours libéral de l’introduction d’une certaine souplesse dans les relations employeur-employé. Aucun garde-fou n'a même été posé ou défini. Toujours dans son discours de samedi, évoquant la menace d'une victoire du Front National au deuxième tour des Présidentielles de 2017, Manuel Valls a brandi la menace : «  la Gauche peut disparaître ». La menace est inutile : la Gauche a déjà disparu. 
     
    METAMAG