
Face à la surpopulation carcérale, la garde des Sceaux veut développer le suivi social du délinquant en milieu ouvert. En clair Christiane Taubira veut vider les prisons ! C’est évidemment plus facile que d’en construire de nouvelles, comme le préconise le Front National. Mais beaucoup plus dangereux pour la société.
Christiane Taubira veut développer l’accompagnement du délinquant « dans la communauté », autrement dit, en milieu ouvert, à l’air libre, sans le mettre derrière des barreaux. Et ce pour rendre plus effective une recommandation du Conseil de l’Europe qui rappelait en 2006 que l’incarcération ne peut être que le dernier recours.
La France compte environ 67.000 détenus pour un nombre de places disponibles en prison de 57.000. Par ailleurs, près de 13.000 personnes font actuellement l’objet d’un aménagement de peine (10.000 environ sous bracelet électronique, 2.000 en semi-liberté, 1.000 en placement extérieur).
Après avoir émis des doutes sur les centres éducatifs fermés, dont le candidat Hollande promettait pourtant de doubler le nombre, la ministre de la Justice veut bouleverser le système en vidant les prisons, en aménageant les peines, en proposant un accompagnement à la carte pour les individus exposés à la récidive.
Pour le Conseil de l’Europe, qui promeut cette politique, il s’agit d’« une série d’activités et d’interventions qui impliquent suivi, conseil et assistance dans le but de réintégrer socialement l’auteur d’infractions dans la société et contribuer à la sécurité collective ».
Les 4.000 conseillers d’insertion et de probation en France, qui gèrent déjà chacun des dizaines de dossiers, n’y suffiront pas. Ils arrivent à peine à vérifier que tous les anciens détenus pointent au commissariat et remboursent les victimes. Au reste, où la justice trouvera-t-elle les crédits ?
Aux dangereuses utopies de Mme Taubira, préférons la réflexion pleine de bon sens du célèbre juriste italien Cesare Beccaria (1738-1794) : « La certitude d’une punition, même modérée, fera toujours plus d’impression que la crainte d’une peine terrible si à cette crainte se mêle l’espoir de l’impunité. »
Quant au Front National, il préconise la création de 40.000 nouvelles places de prison et l’application effective des peines de prison prévues par le code pénal et prononcées par les tribunaux, tandis que les remises automatiques de peine doivent être supprimées. Enfin Marine Le Pen dans son programme présidentiel déclarait qu’un jury d’assises, à l’issue d’un vrai procès, devait décider d’accorder ou non la libération conditionnelle pour les condamnés à des peines de réclusion criminelle assorties d’une période de sûreté.
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