Billet de Stéphane Ravier, conseiller des 13e et 14e arrondissements de Marseille, conseiller régional de PACA, membre du Bureau politique du Front National
« Il faut faire appel à l’armée » voilà en substance ce que réclame, en partie, la sénatrice-maire du 8e secteur de Marseille, madame Samia Ghali-Dumontel après l’exécution d’un 14e « jeune » dealer dans les quartiers nord de Marseille ce mercredi soir.
Elle n’en peut plus, elle en a marre, et elle le fait savoir la sénatrice socialiste en dénonçant les « pseudo intello-gaucho-bobo » qui veulent dépénaliser la consommation de cannabis alors qu’elle sait très bien elle, les ravages sanitaires causés par « le chichon ».
Elle en a ras le bol la guériniste de ces règlements de compte qui font de Marseille la capitale européenne de la culture du crime.
Quant à Gaudin, aux commandes de la ville depuis 17 ans, il ne voit rien, il n’entend rien, tout va très bien à tel point qu’il ne dit rien et surtout, il ne fait rien ! Gageons que le corps électoral marseillais lui règle son compte dans les urnes dans quelques mois, pour non assistance à ville en danger !
L’armée ! L’armée ! Les paras, les fusillés commandos, la Légion « à l’entrée des cités » clame madame le maire d’une partie des quartiers nord, reconnaissant ainsi que même l’armée ne peut pénétrer à l’intérieur de ces zones de non droit.
L’armée donc, pour filtrer, pour stopper les « clients » devant les supermarchés de la fumette situés dans des dizaines de cités marseillaises, voilà la solution ! Mais aussi, « le retour du service militaire pour sortir les jeunes des cités 8 mois, un an ». Merci Samia pour cette idée géniale, nous n’y avions pas pensé !
Mais au fait, de quelle armée parle madame Ghali ? Notre armée n’est plus que l’ombre d’elle-même. Son ancien chef d’état-major le général Jean Fleury témoignait dans les colonnes du Monde daté du 23 août que notre aviation était numériquement inférieure à celle de Bachar al-Assad, raison pour laquelle la France ne pouvait pas se permettre de se jeter dans le piège syrien.
Quant à nos troupes terrestres, nos dernières unités opérationnelles sont dispersées aux quatre coins du globe afin que nos soldats y périssent au nom des droits de l’homme et des intérêts américains pendant que dans notre pays le droit fondamental de sécurité n’est plus assuré à nos compatriotes.
Le rétablissement du service militaire ? Avec quel argent ? La France est en état de faillite et le budget de l’armée a fondu comme neige au soleil ! Dans quelles casernes ? Elles ont toutes été vendues ! Avec quels appelés et pour saluer quel drapeau ? Avec ces centaines de milliers de « jeunes » qui arborent fièrement le drapeau exotique de leur grands-parents durant les soirs de match de football et qui « baisent » la France en caillassant et en « niquant » la police ?!!
L’armée devant les cités ? Mandatée par qui ? Par l’ONU ? Mais pour y faire quoi ? Y recevoir projectiles de toutes sortes sans pouvoir riposter pour éviter que la cité ou que la France ne s’embrase ? Essayer d’empêcher le client de venir au produit ? Mais qu’à cela ne tienne, c’est le produit qui ira aux clients !
Aujourd’hui des petites crapules n’hésitent plus à utiliser des armes de guerre pour éliminer la « concurrence » et empoisonnent la vie des honnêtes gens en faisant régner la terreur sur ce qu’ils considèrent être leur territoire.
Des individus qui utilisent la « terreur » pour arriver à leurs fins, sont tout simplement des « terroristes » et face au terrorisme, l’État doit être implacable ! Il doit mobiliser et utiliser tous les moyens dont il dispose là où ils sont les plus performants :
Si l’armée doit intervenir, ce n’est pas aux frontières de la cité mais aux frontières de notre pays et notamment maritimes- à conditions de les avoir préalablement rétablies- pour empêcher la drogue de s’y déverser !
Les agents des douanes doivent recevoir les moyens pour agir en amont. Le fisc doit traquer la crapule à bord de sa voiture de luxe alors qu’elle ne travaille pas. Un service de police s’y emploie, ses moyens doivent être augmentés.
Notre diplomatie doit accroitre la pression sur les pays producteurs (envers qui la France sait se montrer si généreuse…) pour qu’ils s’impliquent davantage chez eux dans le démantèlement des cartels et des filières.
Bien évidemment, la politique d’immigration, gros fournisseur de dealers, doit être stoppée et les trafiquants étrangers renvoyés dans leur pays d’origine !
Enfin, dans nos cités, et pas seulement dans les cités, c’est à la police que tous les moyens nécessaires doivent être fournis et sans délais. Car qui mieux que les policiers connait le terrain, les filières, les réseaux, les dealers jusqu’aux plus petits « choufs » ?
D’ailleurs après chaque règlement de compte, la presse ne rapporte t-elle pas que « la victime était connue des services de police » Cela veut dire quoi ? Eh bien encore une fois, cela veut dire qu’au-delà de la faiblesse de ses moyens et malgré les ordres de « ne pas faire de vagues » la police arrive tant bien que mal à faire son travail ! Qu’elle identifie et interpelle les trafiquants !
Mais cela veut dire aussi que la justice, faute de moyens, ou par idéologie laxiste et permissive si chère à Christiane Taubira, ne sanctionne plus ces petites frappes comme la loi le lui permet pourtant. Une justice enfin dépolitisée doit sanctionner sans faiblesse celles et ceux qui vendent la mort à petite dose.
Enfin et surtout, à l’image des services de renseignements de la D.C.R.I. qui ont évité à la France des attentats terroristes jusqu’à l’affaire Merah en tout cas, un service de renseignements spécialement affecté au trafic de drogue doit être mis en place et développé. Si les filières n’ont pu être démantelées en amont, des agents infiltrés dans les cités doivent nous permettre de les démanteler en aval.
Le cancer de la drogue doit être combattu à tous les niveaux, et pour cela, chacun doit remplir son rôle, tout son rôle, rien que son rôle.
Alors que Samia Ghali cesse son agitation médiatique. Son faux cri d’alarme n’est poussé que pour mieux faire oublier sa responsabilité dans la situation qu’elle fait mine de dénoncer.
Car celle qui répète à l’envie qu’elle est une « enfant des cités » -elle n’est pas le seule, j’en suis aussi- était jusqu’au 13e règlement de compte, dans la ligne officielle de la sempiternelle analyse progressiste et angélique du « désastre social, du manque de service public, des cités ghettos et autres intolérables discriminations » !
Mais que l’on se rassure, dans la seconde partie de l’entretien qu’elle a accordée à la Provence, la sénatrice socialiste dénonce « le retard accumulé à Marseille en matière de logement, de transport, de mixité sociale » Enfin « elle souhaite faire voter une loi pour reloger prioritairement une famille qui aurait perdu un enfant ( trafiquant) et d’accorder un crédit d’impôts aux foyers qui s’équiperaient de caméras de surveillance »
Pas de doute, avec la gauche, avec ou sans armée, vous chassez le naturel, il revient au Ghali et au triple galop !