Le mystère demeure sur les circonstances de la disparition de Marine Arcolle, une jeune femme de 18 ans originaire de Saint-Germain-sur-Morin, en Seine-et-Marne. Partie faire un jogging vers 10h45, dimanche, elle a été retrouvée vivante douze heure plus tard. Entendue par les enquêteurs, elle a expliqué avoir fait l'objet d'un enlèvement, mais sans violence. Une version qu'elle a répétée lundi après-midi alors qu'elle était à nouveau interrogé par les gendarmes. Sa déclaration a également été confirmée «par les expertises effectuées cette nuit qui établissent l'absence de lésions physiques ou d'actes à caractère sexuel», a expliqué André Ribes, le procureur adjoint de Meaux. «Aucune hypothèse n'est écartée pour le moment», a toutefois précisé une source proche du dossier.
Deux enquêteurs en civil sont venus lundi vers 14h30 au domicile familial de la jeune femme, qui est repartie avec eux la tête dissimulée par un foulard. Menée à Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne), où se trouve la brigade de gendarmerie, puis sur les lieux de l'agression présumée à Saint-Germain-sur-Morin, l'audition, qui visait à «vérifier ses déclarations», a pris fin peu après 19 heures. «Elle va faire son footing, elle est abordée par un cycliste qui la menace avec un couteau et la séquestre en l'obligeant à marcher à côté de lui pendant plusieurs heures, et elle a ensuite pu s'échapper», selon la version de la jeune femme racontée par une source proche du dossier.
A la mi-journée, le procureur adjoint de la République a de son côté précisé qu'un témoin affirmant avoir vu la jeune femme dimanche avant 20 heures, trois heures et demie avant qu'elle ne soit retrouvée, devait être entendu. «Hier (dimanche, ndlr) vers 19h45, à la tombée de la nuit, j'ai vu une jeune femme blonde avec un sac à dos (...) qui marchait seule dans un champ devant chez moi le long de mon grillage», a expliqué l'homme à l'AFP.
Le Figaro - 11/10/10