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  • In memoriam: exécution du colonel Bastien-Thiry le 11 mars 1963

    11 mars 2012 - 8:03

    Le 11 mars 1963 était fusillé au Fort d’Ivry le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, 36 ans et père de trois enfants.
    Polytechnicien, il avait inventé deux missiles anti-chars.

    Il avait organisé l’attentat manqué du Petit-Clamart, pour en finir avec De Gaulle qui avait trahi le peuple, livré l’Algérie française aux mains des égorgeurs et liquidé le camp nationaliste en France.
    Fervent catholique, il justifiait cette action par la légitimité du tyrannicide (théorisée par Saint Thomas d’Aquin).
    Il marcha vers le peloton chapelet à la main, laissant derrière lui une forte impression, et l’image d’un héros français et chrétien qui avait porté jusqu’au bout l’idéal du sacrifice.

    Contre-info.com

  • Luc Chatel, Judith Butler et Eric Fassin, prix Lyssenko 2012 pour la promotion de la théorie du genre

     

    Luc Chatel, Judith Butler et Eric Fassin, prix Lyssenko 2012 pour la promotion de la théorie du genre
     
     
     

    Article reproduit avec l’aimable autorisation de la Fondation Polémia

    Comme le prix de la Carpette anglaise et les Bobards d’Or, le prix Lyssenko est un prix parodique (photo: Lyssenko à gauche, avec Staline à droite, au Kremlin). Ce prix a été créé, par Le Club de l’Horloge en 1990, pour récompenser une personnalité qui a, par ses écrits ou par ses actes, apporté une contribution exemplaire à la désinformation en matière scientifique et historique, avec des méthodes et arguments idéologiques. Le 11 février, le prix Lyssenko 2012 a été remis à Judith Butler, Luc Chatel et Eric Fassin. La première pour avoir développé la théorie du genre ; le second pour l’avoir imposé dans les programmes de l’éducation nationale. En voici l’explication par Henry de Lesquen. Un texte dense.

     

    Polémia

     

    La théorie du genre au programme

    « On ne naît pas femme : on le devient. » Cette phrase prononcée par Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe (1949) a des relents d’existentialisme : « L’existence précède l’essence », comme disait son maître Jean-Paul Sartre ; l’être humain serait à l’origine parfaitement indéterminé et pourrait choisir d’être ceci ou cela en vertu des choix inconditionnés qu’il effectuerait librement ; mais elle peut être aussi interprétée d’un point de vue environnementaliste selon lequel nous serions entièrement déterminés par les circonstances du milieu et de la société, sans que l’hérédité ait la moindre importance dans la formation de notre identité. En tout cas, la phrase en question est d’une stupidité qui n’a d’égal que sa célébrité, car on est en réalité du sexe féminin, ou du sexe masculin, non seulement dès la naissance, comme les parents s’en aperçoivent juste après l’accouchement, mais neuf mois plus tôt, à l’instant fatidique de la conception, quand le spermatozoïde rencontre l’ovule qu’il féconde, selon qu’il lui apporte un chromosome X ou un chromosome Y. Si Simone de Beauvoir avait écrit : « Homme ou femme, peu importe ! » ou quelque chose du même acabit, l’erreur aurait été moins grossière.

    Aussi stupide soit-elle, cependant, la phrase de Simone de Beauvoir est la devise de la théorie du genre. Judith Butler, notre deuxième lauréate, qui aurait pu être citée en premier si nous n’avions tenu compte que de l’influence ou de la contribution intellectuelle, la cite une demi-douzaine de fois dans Gender Trouble : Feminism and the Subversion of identity (Trouble dans le genre – Le féminisme et la subversion de l’identité, Editions La Découverte, 2006), livre de 1990 qui a fait sa gloire dans les milieux féministes et qui demeure la bible des prétendues « études du genre ». En outre, elle a visiblement inspiré le nouveau programme de Sciences de la vie et de la terre (SVT) des classes de première que M. Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, a décidé d’introduire dans l’école de la République à la rentrée de septembre 2011, programme qui prescrit d’étudier le thème : « Devenir homme ou femme ». Il ne s’agit pas, pour le ministre de M. Sarkozy, d’ « être » homme ou femme, mais de le « devenir ». Tout est là, dans cette distinction entre les deux verbes, être et devenir, qui établit un clivage entre la science et l’obscurantisme de la pseudo-science, du charlatanisme lyssenkiste, lequel correspond ici parfaitement au clivage idéologique gauche/droite. (seuls les naïfs s’étonneront de trouver M. Chatel, ministre de M. Sarkozy, du côté de l’obscurantisme et de la gauche.)

    La théorie du genre était à peu près inconnue du grand public français jusqu’à ce que le ministre Chatel en prescrive l’enseignement à nos malheureux enfants en septembre 2011. Dans la foulée, Mme Judith Butler a été reçue en grande pompe le 5 octobre 2011 à l’université de Bordeaux, qui l’a nommée docteur honoris causa. Quant au sociologue Eric Fassin, notre troisième lauréat, sa contribution à la théorie elle-même est mince, mais il a introduit la pensée de Judith Butler en France en préfaçant la traduction de son ouvrage fondateur, Trouble dans le genre ; militant acharné de la cause homosexuelle, du PACS, puis du mariage homosexuel, il est intervenu avec véhémence dans un article du Monde le 17 décembre 2011 pour dénoncer les timides tentatives de ceux qui se permettaient de critiquer les manuels établis sur la base du programme de M. Chatel, article dans lequel M. Fassin et ses cosignataires avaient l’impudence de se réclamer de la science !

    Soulignons tout de suite la responsabilité pleine et entière du ministre de l’Education nationale, donc du président de la République qui l’a nommé, dans cette entreprise de subversion que représente l’enseignement de l’absurde théorie du genre. L’Etat est une organisation hiérarchique et tout ce qui est décidé dans le ministère l’est au nom du ministre. Rien ne peut se faire sans son aval et il lui est loisible de rapporter à tout moment tout acte qui aurait été fait à son insu contre sa volonté. Il est pour le moins regrettable que la plupart des élus ou des responsables d’associations religieuses qui se sont mobilisés contre les manuels scolaires aient feint d’accepter la réponse de M. Chatel, prétendant qu’il n’était pour rien dans la rédaction des manuels. Or, après le titre, « Devenir homme ou femme », on peut lire dans le programme cette description des « compétences attendues » des élèves :

    • « Différencier, à partir de la confrontation de données biologiques et de représentations sociales, ce qui relève :
    • « – de l’identité sexuelle, des rôles en tant qu’individus sexués et de leurs stéréotypes dans la société, qui relèvent de l’espace social ;
    • « – de l’orientation sexuelle qui relève de l’intimité des personnes. »

    Le mot « genre » a été soigneusement évité, certes, mais la manière de traiter du sexe dans le programme est exactement celle de la théorie du genre, qu’on peut justement définir comme le « rôle en tant qu’individu sexué dans l’espace social ». S’il faut acquérir une « identité sexuelle » pour « devenir homme ou femme », c’est bien que cette identité n’est pas donnée à la naissance. En fait, on ne devrait pas parler d’ « identité sexuelle », mais de l’aspect sexuel de l’identité individuelle, car l’identité est un tout. Héritière de la psychanalyse de Freud, bien que considérée comme une hérésie par les psychanalystes orthodoxes (comme le Père Tony Anatrella, qui sévit dans les milieux catholiques), la théorie du genre ramène tout au sexe, et ce n’est pas le moindre de ces défauts.

    Le terme d’ « orientation sexuelle », qui s’est hélas imposé dans le langage courant, en tout cas dans le politiquement correct, est lui-même biaisé. La métaphore spatiale qu’il contient met sur le même plan les inclinations ou tendances sexuelles des individus, quelles qu’elles soient. Elle pose implicitement qu’il n’y a pas un comportement normal dont s’écarteraient des comportements déviants. Or, c’est une chose de dire que chacun est libre de son corps, que les choix intimes des individus ne regardent qu’eux, et qu’il faut être parfaitement tolérant en particulier à l’égard des homosexuels, qui ont le droit de « vivre leur vie », c’est en une autre d’affirmer que le concept de normalité sexuelle manque de pertinence scientifique.

    M. Luc Chatel a donc fait preuve d’hypocrisie quand il a répondu aux critiques, par la voix de son chef de cabinet : « La théorie du genre n’apparaît pas dans le texte des programmes de SVT. » Elle n’y est pas nommément, certes, mais elle y est bel et bien en fait.

    Les auteurs des manuels ne s’y sont pas trompés. On lit dans celui édité par Hachette : « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie (…) est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre. Devenir un individu sexué fait partie intégrante de la construction identitaire. » Ou encore : « La société construit en nous, à notre naissance [il faut sans doute lire : à partir de notre naissance], une idée des caractéristiques de notre sexe. Ce qu’on appelle le genre, c’est cette construction sociale autour du sexe. (…) La construction sociale du genre est variable dans le temps et l’espace. »

    Le manuel Bordas s’intéresse à « la transsexualité, ou la discordance entre identité sexuelle et sexe biologique ». Il n’y voit pas une maladie, mais une simple façon d’être, et évoque tout uniment « l’intervention chirurgicale, dite de réassignation sexuelle, (qui) existe depuis quelques décennies ». Au lieu de se dire, selon la formule classique, que l’exception confirme la règle (*) ou la norme, il laisse entendre qu’elle l’abolit. Quand il évoque la prétendue « orientation sexuelle », le manuel ne parle pas, bien entendu, de comportement normal, mais d’hétérosexualité, par opposition à l’homosexualité, et nous propose une photo de la Gay Pride, manifestation dite de la fierté homosexuelle.

    La décision du ministre Chatel de mettre la théorie du genre dans la matière « Sciences de la vie et de la terre » est tout à fait vicieuse, car la théorie en question relève de la psychologie, de la sociologie ou de la philosophie, aucunement des « sciences dures », et que, ce faisant, on l’inculque aux élèves comme une vérité couverte de l’autorité de la science, et non comme un sujet de débat. C’est là une entreprise de conditionnement des esprits.

    Henry de Lesquen

    (*) C’est un adage du droit et, plus précisément, d’exégèse juridique : si un texte énonce une exception à une règle, il confirme par là l’existence de celle-ci.

    Suite de l’article dans sa totalité en PDF, cliquer ici

    Voir articles sur Polémia :

    - Théorie du genre : Différence sexuée et orientation sexuelle, ne pas tout confondre
    -
    Contre la théorie du genre au baccalauréat
    -
    Théorie du genre : destituer l’homme de son humanité
    - Théorie du Gender : bienvenue dans « Le Meilleur des Mondes
    »
    - Ils osent mettre le « gender » dans les programmes scolaires !

    -
    La théorie du « genre » au programme des lycées : une nouvelle avancée totalitaire

    Source Polémia.

    Photo : Lyssenko s’exprimant au Kremlin en 1935 devant Staline. De gauche à droite : Trophime Lyssenko, Stanislaw Kosior, Anastase Mikoyan, Andreï Andreïev et Joseph Staline. Crédit photo : domaine public via Wikipédia. (Cliquez sur la photo pour la voir en entier)

    [cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]
  • Gaza, terre martyre

    Communiqué de l'AFPS

    Gaza terre martyre

    http://www.france-palestine.org/Gaza-terre-martyre

    Depuis hier, sans la moindre jus­ti­fi­cation, l’armée israé­lienne a frappé la bande de Gaza faisant 12 morts et 19 blessés. Un pri­sonnier libéré au cours de l’échange avec Shalit a été tué. Le repré­sentant des Comité de résis­tance popu­laire également. Quatre israé­liens ont également été blessés par des tirs en pro­ve­nance de Gaza suite à cette agression, Nous déplorons cette situation.

    La res­pon­sa­bilité prin­cipale de toutes ces vic­times incombe d’évidence au gou­ver­nement extré­miste israélien.

    La peine de mort n’existe pas en Israël, mais il la pra­tique régu­liè­rement lorsqu’il s’agit de pales­ti­niens : ils effec­tuent des exé­cu­tions « ciblées » hors tout droit et en toute impunité.

    La com­mu­nauté inter­na­tionale va, peut-​​être pro­tester. Ce n’est même pas certain. La France aussi va déplorer. Ce n’est même pas certain. Et que se passera-t-il par la suite ? Très pro­ba­blement rien de plus comme d’habitude.

    Les propos du can­didat Nicolas Sarkozy selon lequel s’il est élu « on allait voir ce qu’on allait voir » et pour lequel, il se fait fort en moins de 6 mois d’imposer la reprise des dis­cus­sions, sont tota­lement inadaptés à la situation.

    Gaza est l’objet d’un blocus illégal et ter­ri­blement inhumain condamné par la com­mu­nauté inter­na­tionale. Et quand un frêle bateau français, « Le Dignité-​​El Karama », avec 16 pas­sagers à bord essaie de briser sym­bo­li­quement ce blocus, il est bru­ta­lement arrai­sonné dans les eaux inter­na­tio­nales, le bateau est saisi et les mili­tants sont arrêtés, séquestrés et expulsés. Et c’est le silence du côté français. Pas un mot. Pas un geste pour récu­pérer le bateau. Pas la moindre action sérieuse pour lever ce blocus.

    Tout cela n’est pas accep­table. Tout cela n’a que trop duré. Tout cela est très dangereux.

    Nous ne cessons de sou­ligner l’échec des ini­tia­tives inter­na­tio­nales, et nous affirmons par avance l’échec certain des « nou­velles » idées de Nicolas Sarkozy. Ce ne sont plus des mots qu’il faut. Ce sont des actes en faveur du droit qui sont attendues.

    Les seuls actes enre­gistrés sont des actes favo­rables à Israël avec qui on ren­force la coopé­ration dans tous les sec­teurs, y compris mili­taire. Et on parle de « négo­cia­tions » et de « com­promis » avec des diri­geants qui récusent for­mel­lement le droit inter­na­tional. C’est intenable.

    Pour l’heure nous voulons exprimer notre soli­darité avec la popu­lation de Gaza. Nous voulons lui dire que nous sommes tou­jours à ses côtés. Nous exi­geons avec force la levée du blocus qui inflige à toute une popu­lation une punition col­lective et qui trans­forme Gaza en un champ de tirs pour une armée immorale mais jamais poursuivie.

    Il faut lever le blocus illégal de Gaza ! Il faut donner suite au rapport Gold­stone et juger les cri­minels de guerre israé­liens comme on le demande pour d’autres pays. Il faut des actes. Des actes forts et des pres­sions. C’est le seul langage que les diri­geants israé­liens com­prennent. Les condam­na­tions ver­bales, ils s’en moquent tota­lement. Ils recom­mencent tou­jours le len­demain ce qui a été condamné la veille.

    Gaza, on ne t’oublie pas ! Gaza, on est avec toi ! Gaza doit vivre libre !

    Pour faire avancer la paix et la levée du blocus de Gaza nous demandons des sanc­tions contre Israël !

    APFS, Bureau National. Paris, le 10 Mars 2012

  • Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

    LES PHARES

     

    Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
    Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
    Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
    Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer ;

    Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,
    Où des anges charmants, avec un doux souris
    Tout chargé de mystère, apparaissent à l'ombre
    Des glaciers et des pins qui ferment leur pays,

    Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,
    Et d'un grand crucifix décoré seulement,
    Où la prière en pleurs s'exhale des ordures,
    Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement ;

    Michel-Ange, lieu vague où l'on voit des Hercules
    Se mêler à des Christs, et se lever tout droits
    Des fantômes puissants qui dans les crépuscules
    Déchirent leur suaire en étirant leurs doigts ;

    Colères de boxeur, impudences de faune,
    Toi qui sus ramasser la beauté des goujats,
    Grand coeur gonflé d'orgueil, homme débile et jaune,
    Puget, mélancolique empereur des forçats,

    Watteau, ce carnaval où bien des coeurs illustres,
    Comme des papillons, errent en flamboyant,
    Décors frais et légers éclairés par des lustres
    Qui versent la folie à ce bal tournoyant ;

    Goya, cauchemar plein de choses inconnues,
    De foetus qu'on fait cuire au milieu des sabbats,
    De vieilles au miroir et d'enfants toutes nues,
    Pour tenter les démons ajustant bien leurs bas ;

    Delacroix, lac de sang hanté des mauvais anges,
    Ombragé par un bois de sapins toujours vert,
    Où, sous un ciel chagrin, des fanfares étranges
    Passent, comme un soupir étouffé de Weber ;

    Ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes,
    Ces extases, ces cris, ces pleurs, ces Te Deum,
    Sont un écho redit par mille labyrinthes ;
    C'est pour les coeurs mortels un divin opium !

    C'est un cri répété par mille sentinelles,
    Un ordre renvoyé par mille porte-voix ;
    C'est un phare allumé sur mille citadelles,
    Un appel de chasseurs perdus dans les grands bois !

    Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage
    Que nous puissions donner de notre dignité
    Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge
    Et vient mourir au bord de votre éternité !

     

    Les Fleurs du mal

     

  • Louis Sarkozy, 15 ans, bombarde une policière de billes et de tomates

     

     
     
    Palais de l'Elysée (c) Sipa
    Palais de l'Elysée (c) Sipa

    En faction devant le palais de l'Elysée, une policière a été victime jeudi après-midi de jets de billes et de tomates. L'auteur du forfait ? Louis Sarkozy, le plus jeune fils du chef de l'Etat, âgé de 15 ans, révèle RTL samedi 10 mars.

    Elle a d'abord reçu une bille qui a atterri à ses pieds, puis une tomate, qui a suivi le même trajet, avant d'être atteinte par une autre bille à la joue. Questionnant les gendarmes en poste à l'entrée de l'Elysée, elle a appris que l'auteur des jets n'était autre que Louis Sarkozy, qui jouait dans la cour avec un ami.

    La policière a rédigé un rapport administratif mais a indiqué ne pas souhaiter porter plainte. Le directeur du cabinet du préfet l'a ensuite rencontrée avec ses collègues, "les appelant à la plus grande réserve compte-tenu de la période électorale", rapporte RTL.

    Le président de la République a rencontré vendredi matin la policière pour lui présenter ses excuses.

    Le Nouvel OBS - 10/03/12

     

  • Hollande veut supprimer le mot "race" de la Constitution

    Hollande : «Je demanderai au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution.» Le candidat socialiste, en meeting à Saint-Denis pour rencontrer la communauté d'Outre-Mer, affirme : «Il n'y a pas de place dans la République pour la race. Je demanderai au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution.»
    «Ce mot a pris un autre sens aujourd'hui. Nous ne connaissons qu'une seule race, qu'une seule famille, la famille humaine.»

     Source Le Parisien- 10/03/12

     

  • Marine Le Pen invitée du "Grand et Petit Journal" sur Canal+

    Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

  • Limoux (11) - Les gendarmes arrêtent un cortège funèbre pour un contrôle d'alcoolémie

    Posté par le 10 mars 2012

     

    Il était d’usage de se découvrir au passage d'un corbillard, on s’arrêtait même devant le cortège. Les rigueurs de la loi semblent avoir chassé ces bonnes manières. Tout dernièrement à Limoux, vers 15 heures sur le Chemin de ronde, les gendarmes ont arrêté un cortège funèbre pour effectuer un contrôle d’alcoolémie.

    Entre l’église Saint-Martin et le cimetière Saint-Antoine, en ce début de semaine, le cortège funèbre composé de plusieurs voitures qui suivaient le corbillard accompagnant une septuagénaire limouxine jusqu’à sa dernière demeure a donc subi un contrôle en règle.

    Lire la suite

    … et la suite ici

  • Le coût indécent du meeting de Sarkozy à Villepinte ce dimanche

    Posté par le 10 mars 2012

     

    Communiqué de l’équipe de campagne de Marine Le Pen

    Alors que les Français sont plongés dans une crise économique et sociale sans précédent, le coût du meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte est aussi honteux qu’indécent.

    Le président sortant dépensera à cette occasion, et seulement pour faire un « show », certainement plus de trois millions d’euros (et peut-être davantage encore qu’à la Porte de Versailles en janvier 2007).

    Alors que notre pays compte plus de huit millions de personnes en dessous du niveau de pauvreté, que le pouvoir d’achat des classes populaires et moyennes est très atteint et que le chômage frappe de plein fouet les Français, des dépenses aussi fastueuses sont inadmissibles.

  • Raids de Tsahal sur la bande de Gaza, cinq militants palestiniens tués

    GAZA (Reuters) - Cinq militants palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes vendredi dans la bande de Gaza, à la suite de tirs de roquettes sur le sud d'Israël, ont déclaré les autorités du territoire palestinien.

    Une douzaine de roquettes tirées sur le territoire israélien ont blessé deux civils, dont un homme gravement touché, selon les services de secours israéliens.

    Après les deux premiers tirs, une première attaque ciblée de l'armée israélienne a visé dans la ville de Gaza une voiture où se trouvait, selon Tsahal, Zouheir al Kessi, chef depuis août dernier des Comités de résistance populaire (CRP), organisation rassemblant différents mouvements armés palestiniens. Son prédécesseur avait lui aussi été victime d'un raid israélien à Rafah.

    Un autre militant a été tué et un troisième blessé au cours de cette attaque.

    Selon des sources médicales à Gaza, la deuxième victime est Ahmed el Halani, un militant originaire de Cisjordanie libéré de prison l'an dernier dans le cadre de l'échange de 1.000 prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit. Si cette information est confirmée, ce serait le premier des prisonniers libérés à succomber à une frappe israélienne.

    L'armée israélienne a déclaré que Zouheir al Kessi préparait "pour les jours à venir" une attaque contre Israël à partir de l'Egypte.

    A la tombée de la nuit, trois autres raids ont tué trois militants palestiniens du Djihad islamique.

    Les Comités de résistance populaire ont promis des représailles. "Toutes les options sont ouvertes pour répondre à ce crime odieux. L'assassinat de notre chef n'arrêtera pas notre résistance", a déclaré un porte-parole de l'organisation.

    Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas à Gaza, a rejeté sur Israël la responsabilité de cette "grave escalade".

    Les dernières frappes meurtrières d'Israël dans la bande de Gaza remontaient à la mi-janvier. Deux Palestiniens avaient été tués lors d'une attaque qui visait selon Israël un groupe de militants en train de poser des bombes à la frontière.

    Nidal al Moughrabi, Tangi Salaün, Guy Kerivel et Hélène Duvigneau pour le service français

    Yahoo - 10/03/12

  • Agression devant l'Elysée : un jeune délinquant nommé Louis Sarkozy ?

    Posté par le 10 mars 2012

     

    Une policière en faction devant le palais présidentiel a été la cible de billes et de tomates. Le principal suspect n’est autre que le fils cadet de Nicolas Sarkozy.

    Entre les débuts politiques du fils prodigue, Jean Sarkozy, qui à 26 ans, vient enfin de décrocher sa licence de droit, le coûteux rapatriement de DJ Pierre Sarkozy, tombé malade en Ukraine, et la très médiatique naissance de la petite Giulia, on s’est habitué à ce que les enfants du chef de l’Etat fassent la une de l’actualité. De là à imaginer que l’un d’entre eux s’illustre par une attaque en règle contre la maréchaussée, il était un pas… C’est pourtant bien l’exploit de Louis, bientôt quinze ans, qui apparemment ne manque pas de ressources pour s’occuper à l’Elysée.

    Selon une information de RTL, qui a fini par remonter samedi malgré les efforts de la présidence pour gérer l’affaire le plus discrètement possible, jeudi dernier, le « petit » Louis Sarkozy, fils cadet du président de la République, aurait en effet pris pour cible une policière en faction rue du Faubourg Saint-Honoré.

    D’abord, raconte la radio, la représentante des forces de l’ordre a vu échouer une bille jaune à ses pieds, puis, alors qu’elle cherchait l’origine du « tir », une tomate l’a frôlée, et finalement une autre bille l’a touchée à la joue, sans vraiment la blesser.

    Lire la suite

  • FLN/Algérie française 1962-2012 - Gilbert Collard organise un contre-colloque à Nîmes (interview)

     

    Lien si cette vidéo ne fonctionne pas correctement: http://www.youtube.com/watch?v=oISkEHnyEoc&feature=player_embedded

     

     

    10/03/12

  • SCHUBERT - La Truite

    Lien pour cette vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=5DaGv6H9puI&feature=player_embedded

    Lied de Franz Schubert  (Vienne 1797-1828)  chanté par le baryton Robert Holle. Au piano: David Lutz

    Voyez au sein de l'onde
    Ainsi qu'un trait d'argent
    La truite vagabonde
    Braver le flot changeant
    Légère, gracieuse,
    Bien loin de ses abris
    La truite va joyeuse
    Le long des bords fleuris
    La truite va joyeuse
    Le long des bords fleuris.


    Un homme la regarde
    Tenant l'appât trompeur
    Ô truite, prends bien garde
    Voici l'adroit pêcheur
    Sa mouche, beau mensonge,
    Est là pour t'attraper
    Crois-moi, bien vite plonge
    Et crains de la happer
    Crois-moi, bien vite plonge
    Et crains de la happer


    La mouche brille et passe
    La truite peut la voir
    Glissant à la surface
    De l'onde au bleu miroir
    Soudain, vive et maligne,
    La truite au loin s'enfuit
    Pêcheur, en vain ta ligne
    S'agite et la poursuit
    Pêcheur, en vain ta ligne
    S'agite et la poursuit.

     

     

  • César s'attaque à Paris

    Le Louvre a monté une exposition, visible dès aujourd'hui, autour du célèbre buste découvert dans le Rhône en 2007

    Le César d'Arles trouvé en 2007, année des fabuleuses découvertes dans le Rhône

    Le César d'Arles trouvé en 2007, année des fabuleuses découvertes dans le Rhône

    Reportage photo de notre envoyée spéciale Valérie Farine

    À peine gravies les dernières marches pour accéder à la salle d'exposition, il s'impose au visiteur. Pourtant, le buste de César, pièce maîtresse de l'exposition "Arles, les fouilles du Rhône, un fleuve pour mémoire", qui ouvre ses portes aujourd'hui au musée du Louvre, est encore loin, installé tout au fond de la salle. Mais il est magnifiquement mis en valeur. Tout est question de scénographie, et celle-là est "louvresque", selon les termes d'un des conservateurs du Musée départemental Arles antique, l'habituel écrin de la célèbre sculpture.

    D'autres pièces somptueuses

    Faut-il s'en approcher tout de suite ou suivre le parcours de l'exposition, qui nous amène, à travers ses différentes sections, à comprendre l'Arelate romaine et admirer tous les objets découverts au fil du fleuve ? Le choix est libre, mais on ne pourra de toute façon pas faire l'impasse sur d'autres pièces somptueuses comme le Neptune, le Captif en bronze, la victoire d'Arles en bronze doré, ou l'Hercule, une petite statue en bronze que personne n'avait encore jamais vue. "C'est une plongeuse, quelqu'un qui connaît les objets d'art, qui l'a trouvé au large des Saintes-Maries-de-la-Mer, et qui l'a déclaré l'an dernier au Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, Ndlr), raconte Alain Charron, conservateur en chef et directeur adjoint du Musée bleu. "Le Louvre qui vient de la restaurer, l'expose en avant-première, et cet objet rejoindra ensuite Arles."

    La Provence - 09/03/12

    NdB: Jules César (latin : CAIVS•IVLIVS•CAESAR•IV à sa naissance, IMPERATOR•CAIVS•IVLIVS•CAESAR•DIVVS• après sa mort) est un général, homme politique et écrivain romain, né à Rome le 12 ou le 13 juillet 100 av. J.-C. et mort le 15 mars 44 av. J.-C. (aux Ides de Mars)

  • Libye: de la "libération" à la somalisation, par Camille Galic

     

    Alors que les turbulences se poursuivent en Egypte et en Tunisie, où l’asphyxie du tourisme et le départ des investisseurs provoquent un chômage sans précédent, le risque (prévisible) de sécession de la Cyrénaïque remet la Libye au premier plan, affolant chancelleries et rédactions.

    Le 8 mars était trompettée une excellente nouvelle : après « trente-trois ans » de total dévouement à un régime qu’il vient de découvrir « criminel », Abdo Hussameddine, vice-ministre syrien du Pétrole, choisissait de « rejoindre la révolution du peuple qui rejette l'injustice » et de reprendre ainsi « le droit chemin ». Cette miraculeuse conversion à la démocratie est aussi une inestimable prise de guerre pour les rebelles syriens réputés, par notre ministre Alain Juppé en particulier, incarner les droits de l’homme.

    Mais cette sensationnelle annonce faisait bientôt place à une autre, beaucoup moins réjouissante pour les zélateurs des « printemps arabes » : l’éventualité de la « dislocation de la Libye », avec la proclamation unilatérale de l'autonomie de l'Est libyen par des dignitaires locaux, chefs de tribu et commandants de milice réunis à Benghazi – deuxième ville du pays et berceau de l'insurrection qui a renversé Muammar Kadhafi – devant des milliers de personnes qui les ont follement applaudis. Moustapha Abdeljalil, président du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir, répliquait aussitôt à cette « provocation » par la menace de « recourir à la force » pour mater les « séparatistes ». S’il réprime la rébellion de ces derniers avec la vigueur d’un Bachar al-Assad, quel dilemme pour Nicolas Sarkozy qui, le 1er septembre à l’Elysée, et au nom des « Amis de la Libye » (dont le Britannique David Cameron, l’onusien Ban-Ki-Moon et l’émir du Katar), remettait au même Abdeljalil 15 milliards de dollars pour la « reconstruction de la Libye nouvelle » ! Un mirage exalté par tous les médias.

    Un pays livré à des milices surarmées

    Du coup, c’est l’affolement dans les rédactions. « Libye : l’autonomie de l’Est fait craindre une partition du pays », titrait Le Parisien, « Menace d‘une nouvelle guerre civile », s’inquiétait Libération, « Libérée de Kadhafi, la Libye s’enfonce dans le chaos », constatait avec tristesse Le Nouvel Observateur ; l’AFP évoquait un « risque de somalisation » et Le Point lui-même, où sévit Bernard-Henri Lévy, héraut de la « croisade » contre Kadhafi et tombeur du raïs, admettait par la plume de son correspondant Armin Arefi l’extrême gravité de la situation : « Ce devait être le grand succès international du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Mais la Libye post-Kadhafi semble inexorablement basculer dans l'impasse. L'annonce de l'autonomie de la région de Cyrénaïque a fait l'effet d'une bombe. » Les conséquences en seront d’autant plus graves et plus sanglantes que, depuis la révolution, la Libye souffre d’un « fléau » : « l'abondance d'armes en libre circulation à travers le pays ». Ces armes, fournies notamment par les « officiers de liaison » français envoyés par Paris, avaient été « confiées aux rebelles organisés en milices pour se débarrasser de Muammar Kadhafi ». Las ! Les milices sont désormais « hors de contrôle » et, selon le diplomate français Patrick Haimzadeh cité par l’hebdomadaire de François Pinault, il n'est donc pas exclu que les autonomistes de Benghazi « aillent à l'affrontement avec le gouvernement central, en cas de refus », tant ils sont convaincus que « la révolution a été déviée » et qu’elle leur a été confisquée par Tripoli.

    Conclusion de Armin Arefi : « Si le candidat Nicolas Sarkozy peut se targuer d'avoir évité le bain de sang que promettait Muammar Kadhafi à Benghazi, il semble bien moins se soucier aujourd'hui du sort d'un pays miné par les intérêts personnels et les rivalités, tant régionales que tribales […] Nicolas Sarkozy s'attendait à une guerre pliée en une semaine, car il ne connaissait pas la société libyenne. Or on ne change pas une culture politique en quelques mois. Cette situation va durer au moins dix ans. »

    « Silence médiatique » malgré le tocsin

    Mais qu’importait, sans doute, aux yeux du président-candidat ! « Le temps où les caméras, appareils photo et plumes du monde entier informaient non-stop sur la Libye paraît bien loin. La Libye est retournée au silence médiatique. Les regards se sont tournés vers la révolution suivante, en Syrie », commentait de son côté Gaël Cogné sur France TV Info, grand service de « l’actu en continu » lancé en fanfare le 14 novembre dernier par le géant France Télévisions, avec l’ambition d’être « la première plateforme d'informations en temps réel du service public », alimentée par les multiples rédactions de la télévision d’Etat.

    Evoquant les cent cinquante tribus composant la société libyenne et agitées de violents antagonismes, Gaël Cogné écrit benoîtement que « ces divisions ne sont pas une surprise ».
    Eh bien si, c’en est une, et de taille pour le bon peuple, qui a financé de ses deniers durement gagnés une intervention militaire (au coût exorbitant en ces temps de crise : plus de 350 millions d’euros, estimait L’Express du 28/09/2011) mais dont on lui avait juré qu’elle procurerait un avenir radieux au peuple libyen et, à la France, un marché du siècle : « A ceux qui parlent d’argent, je fais remarquer que c'est aussi un investissement sur l'avenir », avait osé déclarer un mois plus tôt notre inénarrable ministre des Affaires étrangères au quotidien Le Parisien (du 27/8/2011). Un investissement bien compromis par les événements actuels.

    Pourtant, les mises en garde n’avaient pas manqué. Le fils du colonel Kadhafi, Seif Al-Islam, avait prédit dès les premiers temps de l'insurrection que les tensions entre tribus « pourraient causer des guerres civiles ». Une mise en garde avait été lancée d’emblée par Polémia qui, sur son site, avait multiplié les alertes (1) dans des articles où était clairement souligné le risque de « partition » du pays, à partir des travaux de Bernard Lugan. Dès le 13 mars 2011, le célèbre africaniste avait déploré qu’ « en écoutant BHL et non les spécialistes de la région, le président Sarkozy ait involontairement redonné vie au plan Bevin-Sforza rejeté par les Nations unies en 1949 ». Et Lugan d’expliquer : « Ce plan proposait la création de deux Etats, la Tripolitaine, qui dispose aujourd’hui de l’essentiel des réserves gazières, et la Cyrénaïque, qui produit l’essentiel du pétrole. Voilà donc la première étape de ce plan oublié désormais réalisée avec la reconnaissance par la France, suivie par l’UE, du gouvernement insurrectionnel de la Cyrénaïque… Deux Etats existent donc sur les ruines de la défunte Libye : la Cyrénaïque – provisoirement ? – aux mains des insurgés, et la Tripolitaine. C’est à partir de cette donnée qu’il convient d’analyser la situation, tout le reste n’étant une fois encore que stérile bavardage, vaine gesticulation et soumission à la dictature de l’émotionnel. »

    La fidélité de BHL… à Israël

    Mais qui avait écouté Lugan (2) parmi les innombrables « spécialistes » de France Télévisions et des autres médias qui nous affirment aujourd’hui assister « sans surprise » aux déchirements libyens ?

    Le seul qui ait eu alors droit à la parole était M. Lévy, promu par le chef de l’Etat véritable ministre en exercice des Affaires étrangères et de la Guerre (et même des Finances puisqu’il nous fit attribuer en juin dernier une première aide de 290 millions d'euros à ses protégés du Conseil national de transition) alors qu’on sait aujourd’hui qu’il n’agissait nullement au profit de la France. Au contraire. Dans l’affaire de Libye, « J'ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël », devait-il proclamer fièrement le 20 novembre devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) qui tenait à Paris sa première convention nationale – voir le « Billet » de Polémia du 22/11/2011. Allez savoir pourquoi, cette brûlante profession de foi (et d’allégeance à un Etat étranger) fut occultée… comme l’avaient été les risques de notre interventionnisme en Libye, et les fruits amers qu’il ne manquerait pas de porter, en commençant par l’éclatement du pays prétendument libéré – avec la vague migratoire et la réaction islamiste que cela ne manquera pas de susciter. Ce n’est du reste pas un hasard si, sans doute informés des intentions des « séparatistes » de Benghazi, les barbus libyens, déjà très influents au sein du CNT, avaient créé le 3 mars le parti Justice et Construction présidé par Mohammed Sawane, représentant des Frères musulmans… et farouchement opposé à l'autonomie de la Cyrénaïque, qu'il considère selon Armin Arefi comme « une première étape avant la scission totale de la région ».

    Une dislocation organisée

    Mais la « dislocation géopolitique mondiale » ne fut-elle pas l’objectif de l'OTAN en Libye, comme le soulignait ici même Xavière Jardez le 9 août 2011 en commentant un rapport du Laboratoire européen d'anticipation politique (LEAP), think-tank monégasque dirigé par Franck Biancheri (3)? L’entreprise était alors menée par Washington, le Katar se chargeant d’une partie du financement et de la mise en scène médiatique, celle de la « libération » de Tripoli par exemple. Or, simple hasard, cet émirat pétrolier serait aujourd’hui très actif auprès des autonomistes de Benghazi.

    Evoquant la campagne de l’OTAN, X. Jardez écrivait : « On demanda à l’opinion publique d’approuver, non de penser. » Et voilà cette opinion frappée de stupéfaction quand elle apprend que le pays qu’on lui avait dit arraché à la tyrannie et à la barbarie risque de connaître l’épouvantable destin de la Somalie, livrée à des factions se livrant une guerre inexpiable et redevenue un repaire des pirates. Ce que furent, soit dit en passant, la côte des Syrtes et celle de la Cyrénaïque pendant des siècles.

    Camille Galic
    9/03/2012

    Notes

    (1) Voir entre autres les articles sur Polémia

    (2) Une interview par Robert Ménard fut déprogrammée en catastrophe fin décembre dernier par la chaîne itélé car elle n’était pas « dans la ligne » – voir http://www.polemia.com/article.php?id=4408
    (3)
    Opérations militaires de l'OTAN en Libye : accélérateur d'une dislocation géopolitique mondiale ?

    Correspondance Polémia – 9/03/2012

  • Sarkozy à ses militants: " mais qu'ils se taisent! "

     

    Ils avaient été triés sur le volet, carte de l'UMP ou invitation en bandoulière, pour accueillir Nicolas Sarkozy sur la promenade des Anglais à Nice. Le travail a été bien fait. Peut-être trop.

    L'enthousiasme débordant des sympathisants sarkozystes a, en tout cas, agacé le candidat qui n'arrivait plus à s'entendre répondre aux journalistes. Alors que ses militants criaient "Socialistes et journalistes à la mer", Nicolas Sarkozy s'est tourné vers le député-maire de Nice, Christian Estrosi, pour lui demander de faire cesser ce brouhaha. Avant de leur lancer, dans un style tout balladurien, "mais qu'ils se taisent".

    Quand le chef de l'Etat n'est pas hué par des "extrémistes basques", il doit faire face à des supporters trop zélés. Dur la campagne.

    Nice Matin - 09/03/12

  • L'affaire Jean-Paul Guerlain, le parfumeur accusé de racisme

    Jean-Paul Guerlain, héritier d'une dynastie de parfumeurs, dérape à nouveau avec des propos racistes. En cinquante ans de carrière, ce "nez" hors pair a lancé une quarantaine de parfums dont Vétivier, Habit rouge ou Jardins de Bagatelle.

     
    Jean-Paul Guerlain au tribunal de Paris le 9 février 2012
    Jean-Paul Guerlain au tribunal de Paris le 9 février 2012 SIPA

    Jean-Paul Guerlain dérape à nouveau. A 75 ans, l'héritier de la maison de parfum fait l'objet d'une plainte pour des propos à caractère raciste. « La France est un pays de merde, c’est une boîte de merde et en plus on est servi que par des immigrés », aurait-il lancé le 24 février à des employés antillais de l'Eurostar, alors qu'il venait de rater son train pour Londres.

    Le parfumeur aurait dit ces mots à peine deux semaine après sa comparution devant le tribunal correctionnel de Paris pour « injures raciales » prononcées sur le plateau du JT de France 2 en octobre 2010. Evoquant la création du parfum Samsara, il avait déclaré : « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin... ». De nombreuses protestations et appels au boycott des produits Guerlain avaient suivi, en dépit des excuses présentées par Jean-Paul Guerlain.

    Le souvenir d'une tarte aux fraises

    Cette nouvelle plainte des employés Eurostar ternit à nouveau le nom de la Maison Guerlain fondée en 1828 à Paris. L'héritier a pourtant porté la marque à son plus haut niveau dans le monde entier. La légende raconte que ce descendant de l'illustre famille de nez a mémorisé plus de 3.000 odeurs.

    Né le 9 janvier 1937 à Paris, il apprend le métier auprès de son grand-père Jacques. Son premier souvenir olfactif est une tarte aux fraises préparée par sa mère pour ses quatre ans : « Cette odeur, synonyme de tendresse, m'émeut encore », confie le parfumeur.

    Jeune homme, il part à Grasse pour apprendre les matières premières et composer ses premières « variétés olfactives ». Puis il rejoint l'entreprise familiale en 1955. Il n'a que 20 ans, quand il crée son premier « vrai » parfum : Vétiver pour homme, à base de tabac, cuir et mousse des bois. Sa passion pour l'équitation le pousse à créer sa deuxième fragrance masculine Habit rouge, afin de rendre hommage aux cavaliers.

    Il a lancé plus de 40 parfums

    En 47 ans de carrière au sein de la Maison Guerlain, le parfumeur a lancé une quarantaine de parfums et en a imaginé des milliers d'autres. Parmi ses plus célèbres : Parure (1975) en hommage à sa mère, Nahema (1979) inspiré par Catherine Deneuve, Jardins de Bagatelle (1983), Samsara (1989) ou la gamme Aqua Allegoria plus récemment.

    Chaque année, il a parcouru le monde pour acheter du jasmin en Inde, de la rose en Bulgarie, du cédrat en Calabre... « Je fais mon marché, car on ne fait pas de bonne cuisine avec des mauvais ingrédients ». Son travail a permis d'enrichir le patrimoine olfactif de la maison, qui a vu passer quatre générations de passionnés. Au total plus de 300 fragrances dont les mythiques L'Heure Bleue, Mitsouko ou Shalimar, créé en 1925, ont donné ses lettres de noblesse à la célèbre marque.

    Il vend la maison Guerlain à LVMH

    Depuis 1996, la maison Guerlain appartient au numéro un mondial du luxe LVMH. L'héritier, à la tête d'une immense fortune, a pris sa retraite en 2002. Il se consacre depuis au développement de sa plantation d'ylang-ylang à Mayotte et de son usine d'extraction de fleur d'oranger en Tunisie, ainsi qu'à ses trois petits-fils.

    Le retraité était néanmoins resté consultant auprès du nouveau "nez" de la maison, Thierry Wasser. Mais l'entreprise a cessé toute collaboration en octobre 2010, quelques jours après ses propos sur les « nègres ».

     France-Soir - 09/03/12