S’en prendre à des morts et troubler leur repos est abject. Et pourtant, cela n’empêche pas certains de profaner des tombes, comme on l’a vu récemment à Benghazi, en Libye, ou encore en décembre dernier, à Carcassonne, où des tombes musulmanes du carré militaire du cimetière Saint-Michel ont été souillées.
Malgré les condamnations, de tels actes continuent à être commis. Comme à l’ossuaire de Douaumont, qui rassemble les restes de 130.000 soldats français et allemands tués lors de la bataille de Verdun.
Selon le quotidien L’Est républicain, des individus y ont ainsi dérobé, dans la nuit du 7 au 8 mars, des ossements et des crânes.
D’après les premiers éléments recueillis par les gendarmes de Verdun chargés de l’enquête, les grilles dressées pour protéger le chantier de rénovation de l’ossuaire en vue des commémorations du centenaire du début de la Première Guerre Mondiale ont été escaladées et un chalumeau a été utilisé pour forcer 4 fenêtres afin de pénétrer à l’intérieur du caveau.
Les gendarmes de Verdun, aidés par la cellule d’investigation criminelle de Bar-le-Duc, vont tâcher de trouver d’éventuelles traces d’ADN afin d’identifier les auteurs de cet acte. Et un numéro vert (08.00.00.78.62) a été mis en place pour recueillir des informations et des témoignages au sujet de cette profanation.
Inauguré le 7 août 1932 par le président Lebrun, l’ossuaire de Douaumont est un haut-lieu de célébration de la mémoire des combattants de la Première Guerre Mondiale. Au cours de la bataille de Verdun, qui aura duré 300 jours à partir du 21 février 1916 et pendant laquelle 26 millions d’obus ont été tirés, plus de 300.000 soldats, français et allemands, ont perdu la vie.
Photo : L’ossuaire de Douaumont (c) Jean-Pol GRANDMONT
ZONE MILITAIRE
08/03/12