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  • Le Congrès juif européen organise une réunion de concertation politique avec les communautés juives européennes

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    Le CRIF en action
    Publié le 28 Novembre 2013

     

     
     

    Les dirigeants des communautés juives de plus d'une douzaine de pays à travers l'Europe se sont réunis à Bruxelles le lundi 25 Novembre pour discuter de questions d'intérêt commun et élaborer des stratégies politiques au sein de leur pays ainsi qu'au niveau européen.

    La réunion, qui s'est tenue dans les bureaux du Congrès juif européen à Bruxelles, réunissait des directeurs de communautés, du Royaume-Uni à la Lettonie, ainsi que des membres du Congrès juif mondial et des dirigeants de l'Union des étudiants juifs européens.

     

    Parmi les sujets prioritaires, figuraient la mobilisation des communautés juives avant les élections pour le Parlement européen en mai 2014, la montée de l'extrême - droite, les relations entre l'Union européenne et Israël, la lutte contre l'antisémitisme et la protection de la liberté religieuse.

    Les séances de travail ont inclus un échange de vue avec l'Ambassadeur de Hongrie en Belgique et au Luxembourg Tamas Kovacs Ivan, l'ancien ministre du Développement  Tamas Fellegi en Hongrie et l'ambassadeur d'Israël à l'Union européenne David Walzer. La députée européenne Cecilia Wikstrom,  était l'invitée d'honneur lors du diner de travail.

    La réunion, réalisée grâce à l'appui de Raya Kalanova, vice-présidente exécutive du CJE, s'inscrit dans le cadre de la coordination régulière entre les directeurs nationaux des 42 filiales de la CJE et le bureau de Bruxelles. Le CRIF était représenté par Pascal Markowicz, Président de la Commission Relations internationales du CRIF et Eve Gani.

    Elle a été suive par le symposium au Parlement européen sur l'antisémitisme organisé par le CJE et le Bnai Brith International, dans lequel s'est exprimé Roger Cukierman, Président du CRIF et vice-président du CJE.

     

     

  • Facebook? Le simulacre des "amis" sans amitié - Entretien avec Alain de Benoist

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

    Naguère, les polémiques politiques venaient d’émissions fracassantes à la télévision ou de dépêches de l’AFP. Aujourd’hui, c’est Twitter ; soit le règne de l’immédiateté. Comme si le temps de la réflexion avait tendance à se raccourcir…

    Toutes les dimensions constitutives de la temporalité sont aujourd’hui rabattues sur le moment présent. Ce « présentisme » fait partie de la détresse spirituelle de notre époque. Twitter n’en est qu’un exemple parmi d’autres. L’importance qu’on donne aujourd’hui aux tweets est une sorte d’assomption métaphysique de la brève de comptoir. Elle mesure une déchéance. C’est la raison pour laquelle je ne « tweete » jamais. Je n’ai pas non plus de compte Facebook. Je n’utilise ni « smartphone », ni « Blackberry », ni tablette tactile, ni iPad, ni iPod, ni aucun autre gadget pour petits-bourgeois numérisés et connectés. D’ailleurs, je me refuse même à avoir un téléphone portable ; car l’idée de pouvoir être joint en permanence m’est insupportable. La disponibilité totale relève d’un idéal de « transparence » totalitaire. Il faut lui opposer des opacités bienfaisantes.

    Vous êtes technophobe ?

    Je ne suis pas technophobe, mais je suis profondément préoccupé par ce technomorphisme qui transforme nos contemporains en prolongement de leur télécommande ou en terminal de leur ordinateur. Je crois que la technique n’a rien de neutre, et qu’elle cherche à nous soumettre à sa logique propre. De même que ce n’est pas nous qui regardons la télévision, mais la télévision qui nous regarde, ce n’est pas nous qui faisons usage de la technique, mais la technique qui se sert de nous. On le réalisera mieux encore quand nous aurons des codes-barres et des puces RFID insérés sous la peau – ou lorsqu’on aura réalisé la fusion de l’électronique et du vivant. On ne peut, dans le monde actuel, faire l’économie d’une réflexion sur la technique, dont la loi première est que tout ce qui devient techniquement possible sera effectivement réalisé. Comme l’écrit Heidegger, « Nous pouvons utiliser les choses techniques, nous en servir normalement, mais en même temps nous en libérer, de sorte qu’à tout moment nous conservions nos distances à leur égard. Nous pouvons dire “oui” à l’emploi inévitable des objets techniques et nous pouvons en même temps lui dire “non”, en ce sens que nous les empêchions de nous accaparer et ainsi de fausser, brouiller et finalement vider notre être. » Dans le rapport à la technique, c’est l’humanité de l’homme qui est en jeu.

    On peut certes gloser sur ce « bougisme » que nous impose Internet. Mais au moins a-t-il l’avantage de permettre aux citoyens de base que nous sommes de prendre part au débat. Vous qui n’aviez rien contre la « démocratie participative » prônée par Ségolène Royal lors de l’élection présidentielle de 2007, quelles éventuelles réflexions ce changement de donne peut-il vous inspirer ?

    Comme toute forme de démocratie, la démocratie participative exige un espace public où puisse s’exercer la citoyenneté, c’est-à-dire d’un espace radicalement distinct de l’espace privé où se meut la « société civile ». Internet fournit des sources d’information alternatives, mais il est avant tout un outil de surveillance totale. Rapporté aux exigences démocratiques, il n’est qu’un simulacre. Jean Baudrillard l’avait déjà dit il y a vingt ans : nous vivons au temps des simulacres. Les touristes qui visitent la grotte de Lascaux n’en visitent aujourd’hui qu’une copie. En ce moment, un théâtre parisien propose un opéra « virtuel » où la cantatrice vedette n’est qu’une image de synthèse, un hologramme. Les imprimantes en trois dimensions peuvent désormais produire des répliques d’œuvres d’art qui ne se distinguent plus de l’original, relief compris. Elles produiront demain des organes humains. Walter Benjamin avait écrit en 1935 un beau texte méditatif sur « L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique ». Nous n’en sommes déjà plus là, car la réplique va très au-delà de la copie. Elle abolit même la notion de copie. Le virtuel est cette catégorie immatérielle dans laquelle nous fait vivre le monde des écrans. Il ne relève ni du réel, ni de l’irréel, ni même du surréel. Il relève de cet hyperréel qui prend peu à peu la place de la réalité sans que nous nous en rendions compte. À terme, c’est l’univers de Matrix qui se dessine à l’horizon.

    Dans votre revue Eléments, dont vous fêtez cette année le quarantième anniversaire, vous évoquez souvent la perte du lien social. Si on vous objecte que les « réseaux sociaux » peuvent être une façon de le retisser, cela vous fait-il sauter au plafond ?

    Cela me fait plutôt sourire. Ces « réseaux sociaux » n’ont de « sociaux » que le nom. Ils ne proposent eux aussi qu’un simulacre de socialité. Avec Facebook, on noue des liens avec des « amis » qu’on ne verra jamais, on visite des pays où l’on ne mettra jamais les pieds. On bavarde, on se défoule, on se raconte, on inonde la terre entière de propos insignifiants, c’est-à-dire qu’on met la technique au service du narcissisme immature. La dé-liaison sociale est le fruit de la solitude, de l’anonymat de masse, de la disparition des rapports sociaux organiques. Elle résulte du fait que l’on se rencontre de moins en moins. La socialité véritable exige l’expérience directe que le monde des écrans tend à abolir. La seule utilité de Facebook est de mettre à la disposition de la police plus d’informations sur nous-mêmes qu’aucun régime totalitaire ne pouvait hier espérer en rassembler. Libre aux naïfs de contribuer eux-mêmes à renforcer les procédures de contrôle dont il leur arrive par ailleurs de se plaindre !

    BOULEVARD VOLTAIRE

  • Cavaillon - Il frappe sa compagne qui refusait d'avorter

     

     
    Cavaillon / Publié le Jeudi 28/11/2013 à 08H54
     

    Après un mois de vie commune Hacene Benabda, 29 ans, n'a pas apprécié au mois de mai dernier que sa compagne lui annonce qu'elle était enceinte. Julie ne souhaitant pas avorter comme l'exigeait son compagnon, le couple s'est séparé. Le 13 août Hacene Benabda a fixé un rendez-vous à Julie près du collège. Une dispute a rapidement éclaté lorsque Julie a confirmé son désir de garder l'enfant. "Tu avorteras, tu as pas le choix", s'emporte alors l'ex-compagnon qui insulte la jeune femme et la frappe à coups de poing et de genoux notamment dans le ventre. Elle parviendra a se réfugier dans sa voiture et a se rendre à l'hôpital où il a été établi une ITT de huit jours.

    Lors de son audition devant les policiers, Hacene Benabda se présente en "victime" et admet avoir" secoué comme un prunier cette tarée". "Elle me l'a fait à l'envers", se plaint le jeune homme qui se défend d'avoir frappé son ex-compagne au niveau du ventre. Partie civile dans ce dossier qui a été examiné par le tribunal correctionnel d'Avignon hier, Me Julie Francoz déplore l'absence du prévenu à la barre et dénonce des violences physiques et psychologiques particulièrement graves.

    Le procureur Marchal requiert une peine d'un an de prison avec mandat d'arrêt, pour assurer la protection de la mère et de l'enfant à naître. Et le procureur d'ajouter que le prévenu qui "se dérobe à ses responsabilités apprendra par la presse que la justice a rétabli le fléau de la balance. Et il ne faudra pas bien longtemps dans la commune de Cavaillon pour le trouver et mettre votre jugement à exécution".

    Après délibéré le tribunal va au-delà des réquisitions en condamnant le prévenu à 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis et mise à l'épreuve pendant 2 ans avec interdiction de contacter la victime. Il est prononcé un mandat d'arrêt pour la partie ferme d'un an de prison. Le tribunal alloue à la partie civile un euro de dommage et intérêt et 400 € pour ses frais de défense.

    La Provence

  • Martigues - L'homme blessé à l'arme blanche a été pris dans un guet-apens

     

     
    Martigues / Publié le Dimanche 01/12/2013 à 16H57
     

    L'homme de 34 ans qui a été victime de coups de couteau vers 13h, rue Lamartine, à Martigues, est toujours hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger. Ses agresseurs sont activement recherchés. L'enquête a permis d'établir les circonstances du drame : la victime a été pris dans un véritable guet-apens. Assis à la terrasse d'un bar-tabac, il avait interpellé à plusieurs reprises le propriétaire d'un pittbull qui n'était pas tenu en laisse. Après plusieurs passages devant le bar, le propriétaire du molosse a "invité" le client à venir s'expliquer.

    L'"explication", qui s'est déroulée dans une ruelle adjacente à la rue Lamartine a tourné à l'agression : deux complices du propriétaire du chien attendaient le trentenaire. Il a pris la fuite mais il a été rattrapé par ses trois agresseurs rue Lamartine. C'est là, devant une boutique de prêt-à-porter, qu'il a reçu plusieurs coups de couteau, au thorax.

     

    La Provence

  • Île de Sein. Bienvenue Emilie, premier bébé né sur l'île depuis 1978 !

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    Île-de-Sein - 17h24  
     
      

    Une petite fille est née ce dimanche sur l'Île de Sein (Finistère). Un événement pour l'île qui n'avait pas connu de naissance depuis 35 ans.

     

    "C'est exceptionnel ! Le dernière naissance a eu lieu en 1978. On est beaucoup d'anciens sur l'île, j'assiste davantage à des enterrements, alors une naissance sur notre île c'est quelque chose d'exceptionnel", déclare le maire de la commune, Jean-Pierre Kerloc'h.

    La petite fille s'appelle Émilie et est née à 6 h 25 ce dimanche. "La maman, qui a déjà eu trois enfants, avait souhaité fortement que son enfant puisse naître sur l'île, alors qu'habituellement les naissances se déroulent sur le continent," explique le maire.

    Seulement 14 enfants inscrits à l'école ou au collège

    Les deux parents habitent sur l'île, la maman est mère au foyer et son mari agent communal et pompier volontaire. 

    "Un nouvel enfant c'est important pour cette commune de 215 habitants, à la moyenne d'âge élevée, où sept enfants sont inscrits dans les écoles élémentaires et sept au collège", détaille l'élu.

    Une belle réponse au juge du sud de la France qui avait estimé que l'île de Sein était "un lieu de vie relativement hostile"...

     

    Ouest-France 01 12 13

     

     

                                  

     

     

  • Infanticide de Berck: la mère a "libéré son enfant"

    Fabienne Roy-Nansion, l'avocate de la mère infanticide de Berck-sur-Mer, a décrit ce dimanche au micro de BFMTV une femme "manifestement très intelligente". "J'ai été stupéfaite par le calme dans lequel elle se trouvait", a ajouté l'avocate qui a souligné le "langage châtié" de Fabienne Kabou, la mère d'Adélaïde.

    "La mère d'Adélaïde ne se cherche pas d'excuses", a affirmé l'avocate qui ajoute: "elle a profondément aimé cette enfant". D'après Fabienne Roy-Nansion, "cet enfant a été une surprise" "qui aurait été bonne pour [la mère] et qui ne l'a pas forcément été pour le père de cette enfant, en tout cas c'est ce qu'elle dit".

    Selon l'avocate, "cet homme (...) a refusé de la reconnaître au plan légal". D'après ce qu'elle rapporte des propos de Fabienne Kabou, cette dernière aurait eu "le sentiment que l'enfant était abandonnée par son père au plan psychologique et affectif", "il ne voulait par exemple pas se promener avec elle dans la rue".

    Un geste "inéluctable"

    Selon l'avocate, la mère est "un personnage qui est dans une logique qui nous échappe". "Elle ne se défile pas", "elle n'est pas dans un délire", a expliqué Fabienne Roy-Nansion, "elle conçoit l'atrocité de son geste et elle le présente comme quelque chose qui était inéluctable". L'avocate se dit d'ailleurs "stupéfaite" par "le calme" dans lequel se trouvait sa cliente.

    L'avocate emploie avec précaution des mots forts, évoque l'euthanasie. "Quand je vous dit 'elle l'a euthanasiée', elle en a le sentiment, en tout cas c'est ce qu'elle exprime, qu'elle l'a quelque part libérée d'un avenir qui pour elle ne pouvait pas être heureux".

    La mère d'Adélaïde, la fillette de 15 mois retrouvée morte, noyée, à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), est passée aux aveux, a été mise en examen et écrouée pour assassinat mais de nombreuses zones d'ombres subsistent sur ses motivations.

  • Quand Francis Cabrel faisait l'apologie de l'enracinement


    Francis Cabrel * Les Murs de Poussière * par musiclover4

     

    01/12/2013 – 20h00
    PARIS (NOVOpress) –
    Francis Cabrel a produit et composé des chansons qui sont devenues de véritables classiques. Parmi ceux-ci, il y a « Les Murs de poussières », en 1977, véritable hymne à l’enracinement et à la lignée.

  • Mali : la France entre l’enclume sudiste et le marteau nordiste

     

    par Bernard Lugan

    Le 27 novembre, et pour la première fois depuis le début de l’opération Serval, une manifestation anti-française s’est déroulée au Mali, à Bamako, aux cris de « À bas la France ! ».

    Ces Maliens bien peu « reconnaissants » de ce qui a été fait pour eux font à la France un reproche de fond : interdire à leur armée de se repositionner à Kidal, au cœur du pays touareg. Or, durant la campagne de l’Azawad, notamment lors des combats dans les Iforas, les forces françaises furent renseignées par les Touareg du MNLA contre la promesse de ne pas laisser l’armée malienne se repositionner à Kidal…

    Culbutés par les Touareg, les militaires maliens qui se sont enfuis vers Bamako fin 2011-début 2012, veulent aujourd’hui profiter du bouclier français pour prendre leur revanche et réoccuper la totalité du territoire national, ce que les Touareg refusent. Le 30 novembre dernier, le MNLA, rejoint par le MAA ( Mouvement arabe de l’Azawad) et par le HCUA ( Haut conseil pour l’unité de l’Azawad) a d’ailleurs déclaré qu’il reprenait la guerre contre l’armée malienne. Nos forces vont donc se trouver prises entre deux feux. Comme en Côte d’Ivoire avec Laurent Gbagbo, ceux que nos éléments sauvèrent dans un premier temps, risquent donc de devenir des ennemis qui nous reprocheront de ne pas les laisser rétablir la souveraineté nationale sur l’ensemble du pays. Une aide salvatrice se transformera donc en entreprise néo-coloniale… et la France devra une fois de plus payer l’incohérence de sa politique !

    Comme il fallait s’y attendre, et comme je n’ai cessé de le dire dans tous mes communiqués consacrés au Mali, le problème de fond n’a pas été réglé par l’Opération Serval car il n’est pas militaire. Il n’est pas davantage islamiste, le jihadisme n’étant que la surinfection d’une plaie ethnique millénaire. La question est ethno-politique car le Sahel, monde contact entre les civilisations sédentaires des greniers au Sud, et l’univers du nomadisme au Nord, est un Rift racial le long duquel, et depuis la nuit des temps, sudistes et nordistes sont en rivalité pour le contrôle des zones intermédiaires situées entre le désert et les savanes.

    Les élections ne résoudront donc évidemment pas cette réalité géo-ethnographique. Elles ne feront que confirmer la mathématique ethnique locale, l’ethno-mathématique selon ma formule qui me fut tellement reprochée par les butors de la bien-pensance universaliste, mais qui est désormais reprise par les plagiaires qui « pompent » littéralement mes analyses sans jamais me citer [1].

    Dans mon communiqué en date du 14 novembre 2012, j’écrivais ainsi que l’intervention au Mali ne devait pas être construite comme une synthèse entre divers courants, à l’image de ce qui se fait lors des congrès du parti socialiste. Il fallait certes des objectifs militaires clairs -et l’armée française a parfaitement rempli sa mission à cet égard-, mais avant tout une vision politique cohérente et réaliste, à savoir la définition d’un nouvel équilibre entre le nord et le sud du pays.

    Après avoir bloqué les colonnes d’Ansar Eddine qui fonçaient sur Bamako, il fallait donc conditionner nos opérations de reconquête de Gao et de Tombouctou à l’acceptation par les autorités maliennes de l’impératif d’un changement constitutionnel qui aurait une fois pour toutes réglé le problème nord-sud.

    Au lieu de cela, les cerveaux à nœud qui inspirent la politique africaine de la France sont restés englués dans leurs dogmes universalo-démocratiques, refusant de voir que les nordistes ne sont pas les sudistes, que les élections n’ont jamais réglé en profondeur les problèmes ethniques africains et qu’en définitive, nous n’avons fait que repousser le problème.

    Mais qu’importe, puisque les militaires français sont sur place pour solder leurs continuelles erreurs…

     

    E&R

  • Intox de TF1 sur la manifestation de Mélenchon

    Posté le 1 décembre 2013 à 20h25 | Lien permanent | Commentaires (4)

     

    Selon l'angle de vue de la caméra, on fait croire qu'il y a du monde, alors que c'est un échec grossier :

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    Michel Janva

    Le Salon Beige

  • Athènes: manifestation d'Aube dorée sous haute surveillance policière

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    ATHENES (Reuters) - Un millier de partisans d'Aube dorée se sont rassemblés samedi à Athènes devant le parlement grec pour protester contre le maintien en détention avant son procès du chef du parti d'extrême-droite.

    Il s'agissait de la première initiative d'envergure du parti depuis l'arrestation de son chef de file, Nikos Mihaloliakis, et de deux de ses députés pour appartenance à une organisation criminelle, conséquence du meurtre en septembre du rappeur Pavlos Fissas par un membre de l'organisation d'extrême-droite.

    Vêtus de noir et portant des torches et des drapeaux grecs, les participants ont scandé des slogans tels que "Touchez pas à Aube dorée, n'emprisonnez pas les nationalistes".

    La police anti-émeute s'était déployée en force pour prévenir tout affrontement entre les militants d'extrême-droite et ceux d'extrême-gauche venu contre-manifester.

    Les autorités avaient interdit vendredi tout défilé et le rassemblement de samedi s'est terminé sans incident.

    Harry Papachristou, Pascal Liétout pour le service français

    Yahoo!Actu - 01 12  13

  • La Corée du Nord vue à travers les yeux de ses victimes

    Publiée le 28 oct. 2012

    Cette vidéo présente la situation des femmes, des enfants, et des camps de prisonniers politiques en Corée du Nord. Sept victimes décrivent leurs expériences de l'horreur. Cette vidéo contient également des séquences filmées secrètement en Corée du Nord.

  • Prisonnier à 85 ans en Corée du Nord

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    C’est ce qui s’appelle avoir de la mémoire. La Corée du Nord a confirmé hier qu’elle détenait Merrill Newman, un Américain de 85 ans accusé d’avoir commis des délits en tant que touriste mais aussi… lors de sa participation à la guerre de Corée (1950-1953), il y a plus de soixante ans! Originaire de Californie, l’octogénaire participait à un voyage organisé lorsqu’il a été arrêté le 26 octobre. Il s’apprêtait à quitter la capitale, Pyongyang, en . L’agence officielle coréenne a publié une lettre en mauvais anglais dans laquelle le vétéran aurait avoué ses « crimes »… Hier soir, Washington a exhorté Pyongyang à le libérer « immédiatement », ainsi qu’un autre Américain, Kenneth Bae, emprisonné depuis plus d’un an.

    Le Parisien- 01 12 13

  • STATS NOVEMBRE 2013

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  • Malheur aux vaincus: "l'ordre de famine" d'Eisenhower - Ce qu'il faut savoir

     

    L’« ordre de famine » d’Eisenhower

    « Jamais autant de gens n’avaient été mis en prison. L’ampleur des captures faites par les alliés était sans précédent dans toute l’histoire. Les Soviétiques firent prisonniers quelques 3,5 millions d’Européens, les Américains environ 6,1 millions, les Britanniques environ 2,4 millions, les Canadiens environ 300 000, les Français environ 200 000. Des millions de Japonais furent capturés par les Américains en 1945, plus environ 640 000 par les Soviétiques.

    Dès que l’Allemagne capitula le 8 mai 1945, le gouverneur militaire américain, le général Eisenhower, diffusa un “courrier urgent” dans toute la vaste zone qu’il commandait, faisant pour les civils allemands un crime punissable de mort le fait de nourrir des prisonniers. C’était un crime passible de mort même de rassembler de la nourriture à un endroit dans le but de la donner aux prisonniers... L’ordre, [traduit] en allemand, fut envoyé aux gouvernements des provinces, leur ordonnant de le transmettre immédiatement aux autorités locales. Des copies des ordres ont été récemment découvertes dans plusieurs villages près du Rhin... Le message [reproduit par Bacque dans son livre] disait entre autres : “...sous aucune circonstance, des approvisionnements en vivres ne doivent être rassemblés parmi les habitants du lieu dans le but de les donner aux prisonniers de guerre. Ceux qui violent ce commandement et même qui essayent de tourner cet ordre en permettant à quelque chose de parvenir aux prisonniers, se placent eux-mêmes en danger d’être abattus.

    L’ordre d’Eisenhower fut aussi posté en anglais, en allemand et en polonais sur le tableau d’affichage du quartier général du gouvernement militaire en Bavière, signé par le Chef d’état-major du gouverneur militaire en Bavière. Plus tard il fut posté en polonais à Straubing et à Regensburg, où se trouvaient de nombreuses compagnies de gardes polonais dans les camps proches. Un officier de l’US Army qui lut cet ordre en mai 1945 a écrit que c’était “l’intention du commandement de l’armée, au sujet des camps de prisonniers de guerre allemands dans la zone américaine, de mai 1945 jusqu’à la fin de 1947, d’exterminer autant de prisonniers de guerre que possible tant que l’affaire se passerait sans contrôle international”.

    ... La politique de l’armée [américaine] était d’affamer les prisonniers, selon plusieurs soldats américains qui se trouvaient là. Martin Brech, professeur de philosophie à la retraite du Mercy College à New York, qui fut gardien à Andernach en 1945, a raconté qu’un officier lui avait dit que “C’est notre politique que ces hommes ne soient pas nourris”. Les 50 à 60 000 hommes à Andernach mouraient de faim, vivant sans abris dans des trous dans le sol, essayant de se nourrir avec de l’herbe. Quand Brech leur passa du pain en fraude à travers les barbelés, un officier lui ordonna d’arrêter. Plus tard, Brech leur glissa plus de nourriture, se fit prendre, et le même officier lui dit : “Si vous refaites cela, vous serez abattu.” Brech vit des cadavres sortir du camp “par le camion de service” mais on ne lui dit jamais combien ils étaient, où ils étaient enterrés, ni comment.

    … Le prisonnier Paul Schmitt fut tué dans le camp américain de Bretzenheim après s’être approché des barbelés pour voir sa femme et son jeune fils qui lui apportaient un panier de vivres. Les Français en firent autant : Agnès Spira fut tuée par des gardes français à Dietersheim en juillet 1945 pour avoir apporté de la nourriture aux prisonniers. Son mémorial près de Büdesheim, écrit par l’un de ses enfants, dit : “Le 31 juillet 1945, ma mère me fut arrachée soudainement et de manière inattendue, à cause de ses bonnes actions envers les soldats emprisonnés.” La note dans le registre de l’église catholique dit simplement : “Une mort tragique, tuée à Dietersheim le 31.07.1945. Enterrée le 3.08.1945.” Martin Brech vit avec stupéfaction un officier se tenant sur une colline à Andernach tirant des coups de feu sur des femmes allemandes qui s’enfuyaient en courant dans la vallée en-dessous. Le prisonnier Hans Scharf... vit une femme allemande avec ses deux enfants, qui vint vers un garde américain dans le camp de Bad Kreuznach, apportant une bouteille de vin. Elle demanda au garde de donner la bouteille à son mari, qui était juste de l’autre côté des barbelés. Le garde porta la bouteille à sa propre bouche, et quand elle fut vide, il la jeta sur le sol et il tua le prisonnier de cinq coups de feu.

    De nombreux prisonniers et civils allemands virent les gardes américains brûler la nourriture apportée par des femmes. Récemment, un ancien prisonnier a décrit cela : “D’abord, les femmes de la ville la plus proche apportèrent de la nourriture dans le camp. Les soldats américains confisquèrent tout cela aux femmes, jetèrent tout en tas, versèrent de l’essence dessus et le brûlèrent.” Eisenhower lui-même ordonna que la nourriture soit détruite, selon l’écrivain Karl Vogel, qui était le commandant du camp allemand, désigné par les Américains dans le camp N° 8 à Garmisch-Partenkirchen. Bien que les prisonniers recevaient seulement 800 calories par jour, les Américains détruisaient de la nourriture devant la porte du camp. »

    James Bacque, Crimes and Mercies : the Fate of German Civilians Under Allied Occupation, 1944-1950 [Crimes et pitié : le sort des civils allemands sous l’occupation alliée, 1944-1950] p. 41-45, 94-95.

     

    « Le 20 avril était un jour de tempête. La pluie et la neige se mêlaient au vent du nord glacial qui parcourait la vallée du Rhin jusqu’au camp, situé dans la plaine. Derrière les barbelés un spectacle terrifiant nous attendait : étroitement serrés les uns contre les autres pour se réchauffer, près de 100 000 détenus hagards, apathiques, sales, émaciés, au regard vide, vêtus d’uniformes gris, se tenaient debout, enfoncés dans la boue jusqu’aux chevilles. On distinguait ici et là des taches d’un blanc sale qui se révélaient, à deuxième vue, être des hommes à la tête ou aux bras couverts de bandages, ou tout simplement en bras de chemise. Le commandant allemand de division nous apprit que les prisonniers n’avaient pas mangé depuis plus de deux jours, et que l’approvisionnement en eau représentait un problème majeur alors qu’à moins de 200 mètres le Rhin coulait à plein flot. »

    « Compte-rendu d’une visite d’un camp de détention de prisonniers de guerre allemands aux mains de l’armée américaine », par le colonel James B. Mason et le colonel Charles H. Beasley, du Service de Santé militaire des États-Unis, publié en 1950

     

    « En avril 1945, des centaines de milliers de soldats allemands, de malades capturés à l’hôpital, d’estropiés, d’auxiliaires féminines et de civils furent faits prisonniers... A Rheinberg un détenu était âgé de 80 ans, un autre, de 9 ans... Ayant pour seuls compagnons une soif atroce et une faim lancinante, les captifs mouraient de dysenterie. Sans relâche, un ciel peu clément déversait sur eux, au long des semaines, des torrents de pluie... les estropiés glissaient dans la boue comme des amphibiens, trempés et gelés jusqu’à l’os. Sans le moindre abri, jour après jour, nuit après nuit, ils gisaient sur le sable de Rheinberg, livrés au désespoir, ou s’endormaient, épuisés, au fond de leurs trous dont les parois s’effondraient, avant de sombrer dans l’éternité ».

    Heinz Janssen, Kriegsgefangenen in Rheinberg, 1988

     

    « Nous ne pouvions même pas nous allonger entièrement. Toute la nuit nous restions assis, tassés les uns contre les autres. Mais rien n’était pire que le manque d’eau. Pendant trois jours et demi on ne nous a pas donné d’eau du tout. Nous buvions notre propre urine. Le goût en était horrible, mais que pouvions-nous faire d’autre ? Certains d’entre nous baissaient leur tête jusqu’au sol et le léchaient, pour essayer d’en tirer un peu d’humidité. Alors que j’étais déjà tellement faible, que je n’arrivais plus à me dresser que sur mes genoux, on nous a enfin distribué un peu d’eau à boire. Je pense que je serais mort sans cette eau. Et le Rhin se trouvait juste de l’autre côté des barbelés. A travers le grillage, les gardiens nous vendaient de l’eau et des cigarettes. Une cigarette coûtait 900 marks. J’ai vu mourir des milliers de mes compagnons. Ils emportaient les corps dans des camions ».

    George Weiss, témoignage recueilli par James Bacque, 1988

     

    « On nous maintenait dans des enclos de fil de fer barbelé, en plein air et pratiquement sans nourriture. Les latrines n’étaient constituées que de planches jetées par-dessus les fosses, près des barbelés. Pour dormir, nous n’avions pas d’autre choix que de creuser un trou dans le sol avec nos mains, puis de nous serrer les uns contre les autres, tout au fond. Nous n’avions pratiquement pas d’espace vital. A cause de la maladie, les hommes devaient déféquer sur le sol. Très vite, beaucoup d’entre nous se sont sentis bien trop faibles pour retirer leur pantalon avant qu’il ne soit trop tard. Nos vêtements étaient infectés, ainsi que la boue dans laquelle il nous fallait marcher, nous asseoir et nous coucher. Au départ, il n’y avait pas d’eau du tout, à part la pluie ; au bout de deux semaines il nous a été possible d’en obtenir un peu à partir d’un robinet. La plupart d’entre nous n’avaient aucun récipient pour la recueillir, et nous pouvions seulement en avaler quelques gorgées après des heures de queue, et quelquefois une nuit d’attente. Il nous fallait marcher entre les trous, sur les monticules de terre molle dus aux excavations creusées par les prisonniers pour s’abriter. Il nous était facile de tomber au fond des trous, mais beaucoup moins facile d’en sortir.

    Ce printemps-là, il a plu presque sans arrêt sur cette partie de la vallée du Rhin. Plus de la moitié du temps nous avons eu de la pluie. Plus de la moitié du temps nous n’avons rien eu du tout à manger. Pour le reste, on nous donnait une petite ration K. Je voyais d’après la liste imprimée sur l’emballage qu’on ne nous donnait qu’un dixième du contenu de ces rations fabriquées en Amérique. En définitive, nous recevions peut-être 5 % d’une ration normale de l’armée américaine. Je me suis plaint auprès du commandant du camp, un Américain, en lui disant qu’il violait la convention de Genève, mais il m’a simplement répondu : “Oublie la convention, tu n’as aucun droit.” Au bout de quelques jours, des hommes en bonne santé à leur arrivée dans le camp étaient déjà morts. J’ai vu nos compagnons traîner de nombreux cadavres jusqu’aux portes du camp, où on les jetait les uns sur les autres, à même la remorque d’un camion qui les emportait ».

    Charles von Luttichau, témoignage recueilli par James Bacque, 1988

     

    « Comme on était environ une trentaine, on croyait que le voyage durerait donc une journée, mais on a voyagé trois jours entiers, sans sortir, complètement enfermés. On regardait à travers de petites fissures pour savoir où on se trouvait... Après trois jours, on est arrivés à Rennes. Il y avait plus de 100 000 prisonniers dans le camp, à peu près le même nombre que dans la ville. Dans les baraques il y avait des lits, les premiers qu’on voyait depuis de nombreuses semaines. Ils étaient en bois, superposés sur trois niveaux, avec rien d’autre, pas de paille ou quoi que ce soit d’autre. On dormait sur les planches. C’était la première fois qu’on avait un toit au-dessus de la tête depuis notre capture. On avait passé trois semaines à Kreuznach, à même la terre, sans permission de faire du feu ou de creuser un trou, et notre seule occupation de la journée consistait à faire la queue pour avoir un peu d’eau. Elle était apportée par des fermiers et mise dans des tonneaux, mais elle était parfois épuisée avant même d’être versée dans ces tonneaux parce que les gens faisaient des trous dans les tuyaux et se dépêchaient de la boire. On manquait vraiment de nourriture. Quand les petits pois arrivaient, ils étaient divisés entre nous, et une fois le partage fait, il en restait quelques-uns. Tout le monde comptait et si on en avait six chacun, eh bien on attendait pour en avoir six et demi.

    On est restés à Rennes pendant huit mois. (...) Quand les Américains ont quitté le camp ils ont eu un comportement dégueulasse envers les Français, qui se sont vengés sur nous. (...) J’avais trouvé un morceau de tissu dans une des baraques et je pouvais écrire dessus. J’ai découvert que je comprenais tout ce que j’écrivais mais, dès que je l’effaçais, cela s’effaçait aussi de ma mémoire. Ne pas se souvenir des choses, c’était le premier signe d’épuisement. C’était affreux, j’effaçais, et je n’étais plus capable de me rappeler ce que je venais d’écrire et de comprendre. Je n’étais pas déprimé, c’était juste la malnutrition. (...) Plus tard, quand la faiblesse s’est installée vraiment et que le plus petit mouvement nous faisait perdre conscience, on calculait combien de temps on restait évanouis. La malnutrition devenait tellement grave que le geste le plus infime, exécuté trop rapidement, nous faisait tomber dans les pommes. (...) La nourriture était tellement rare que les gens étaient en général malades, et quand vous étiez malade, on vous emmenait à l’hôpital. Quand les gens étaient emmenés à l’hôpital, on ne les voyait jamais revenir. Sur les 100 000 prisonniers détenus à Rennes, il y en a eu certainement une partie qui sont morts, et même une bonne partie, mais je n’ai jamais trouvé le moindre cimetière.

    On n’a jamais vu la Croix-Rouge. Personne n’est jamais venu inspecter le camp pendant deux ans. Leur première visite a eu lieu en 1947, pour nous apporter des couvertures. On mangeait l’herbe qui poussait entre les baraques. Les Français n’étaient pas les seuls responsables de ce qui se passait dans les camps en France, parce qu’ils avaient reçu un grand nombre d’Allemands déjà considérablement handicapés par de mauvais traitements subis en Allemagne [dans les camps américains]. »

    Heinz T., témoignage recueilli par James Bacque

     

    « Quel dommage de ne pas avoir pu en tuer davantage. »

    Lettre de D. Eisenhower à G.C. Marshall, mai 1943, après la reddition des forces de l’Afrika Korps [ce passage fut plus tard supprimé des éditions officielles de sa Correspondance].

     

    « C’est exactement comme sur les photographies de Buchenwald et Dachau. »

    Rapport du capitaine Julien, 3ème régiment de tirailleurs algériens, juillet 1945

     

    « [J’étais] très étonné de voir que nos prisonniers étaient presque aussi faibles et émaciés que ceux que j’avais vus dans les camps de concentration nazis. Le jeune commandant nous dit calmement qu’il privait délibérément les prisonniers de nourriture, et déclara : « Ces nazis ont enfin la monnaie de leur pièce ». Il était tellement convaincu de se comporter correctement que nous ne soulevâmes en sa présence aucune polémique ».

    Robert Murphy [conseiller politique civil du général Eisenhower], après une visite d’un camp de prisonniers pendant l’été 1945

     

    « La situation des prisonniers de guerre allemands en Europe est devenue désespérée et est en passe de faire l’objet d’un scandale déclaré. Au cours des semaines passées, plusieurs Français, anciens prisonniers des Allemands, m’ont adressé des protestations relatives au traitement que le gouvernement français fait subir aux prisonniers de guerre allemands (...) J’ai vu Pradervand [Délégué principal du Comité international de la Croix-Rouge en France] qui m’a affirmé que la situation des prisonniers allemands en France est, dans de nombreux cas, pire que celle des camps de concentration allemands. Il m’a montré des photographies de squelettes vivants et des lettres émanant de commandants de camps français, qui ont demandé à être déchargés de cette responsabilité parce qu’ils ne peuvent obtenir aucune aide de la part du gouvernement français et ne supportent pas de voir les prisonniers mourir d’inanition. Pradervand a frappé à toutes les portes au sein du gouvernement français, sans le moindre résultat ».

    Lettre de Henry W. Dunning [responsable de la Croix-Rouge américaine] adressée au Département d’État, 5 septembre 1945

     

    « Nous apprenons que dans certains camps [français], une grande partie de la nourriture, en principe à peu près suffisante, affectée aux prisonniers de guerre, est détournée de sa destination, que l’on y voit errer des squelettes vivants presque semblables à ceux des camps allemands de déportés, et que les morts par inanition y sont nombreuses ; nous apprenons qu’il arrive à ces prisonniers d’être frappés sauvagement et systématiquement ; nous apprenons qu’on emploie certains de ces malheureux à des travaux de déminage sans leur fournir d’appareils détecteurs, ce qui fait d’eux des condamnés à mort à plus ou moins bref délai. Il faut que ces pratiques cessent ».

    Éditorial du Figaro, 19 septembre 1945

     

    « ... Ces prisonniers [aux mains des Français] sont au nombre de 600 000. 200 000 sont dès maintenant inaptes au travail, soit : a) 50 000 parce qu’ils sont rapatriables au sens des conventions (amputés, aveugles, fous, tuberculeux avancés, etc) b) 150 000 parce qu’ils souffrent de sous-alimentation grave. ... La situation des 200 000 prisonniers de guerre ci-dessus mentionnés est si précaire tant du point de vue alimentaire que sanitaire et vestimentaire, qu’on peut dire, sans être pessimiste, qu’ils ne supporteront pas les rigueurs de l’hiver. (...) Pour remédier à cette situation il est nécessaire qu’une action énergique soit entreprise d’urgence ... ».

    Lettre de J. P. Pradervand [Chef des délégations du CICR] au Général De Gaulle, 26 septembre 1945

     

    « Comme on parle aujourd’hui de Dachau, dans dix ans on parlera dans le monde entier de camps comme ... Notre correspondant cite celui de Saint-Paul d’Egiaux. Mais il apparaît que ce jugement est valable pour beaucoup des camps ou des dépôts français de prisonniers de l’Axe ».

    Jacques Fauvet, dans Le Monde, 30 septembre-1er octobre 1945

     

    « Les conditions de détention des prisonniers allemands au sein du théâtre européen, exposent [le gouvernement des États-Unis] à des accusations graves de violation de la convention de Genève ».

    Lettre de B. Gufler, du Département d’État, 11 janvier 1946

     

    « Le terme d’élimination n’est pas trop fort, si l’on considère que le nombre de ces morts dépassa de loin toutes celles subies par l’armée allemande sur le front de l’ouest, entre juin 1941 et avril 1945 ».

    Dr Ernest F. Fisher Jr, colonel en retraite et ancien historien-chef de l’armée des États-Unis, 1988

     

    « L’Histoire ne retient que les phénomènes de masse ... Sans le nombre massif de morts dans les camps, l’Histoire n’en aurait rien retenu. Pour empêcher que leur crime fût divulgué et transformé en événement historique, il suffisait donc aux Américains et aux Français de dissimuler l’ampleur d’un désastre qu’ils étaient les seuls à mesurer. Ce fut accompli ».

    James Bacque, Morts pour raisons diverses, 1989

     

    L’attitude du général De Gaulle :

    « En tant que chef du gouvernement et chef des armées, il arriva certainement à De Gaulle d’évoquer ce problème avec son chef d’état-major de la Défense nationale, le maréchal Alphonse Juin, lui-même très au courant de la situation délicate qui régnait dans les camps. Conseillé par le maréchal Juin, De Gaulle refusa de recevoir Pradervand [Délégué du CICR], et offrit à la presse mondiale, au début du mois d’octobre, cette remarquable conférence de presse au cours de laquelle il aborda si prudemment le contentieux franco-américain relatif aux transferts de prisonniers ... Attitude au demeurant peu surprenante quand on sait que le général De Gaulle attendait des milliers de tonnes de matériel de guerre et des vivres livrés quotidiennement [par les Américains]. Charles De Gaulle était très préoccupé par les problèmes de politique intérieure, par le besoin d’asseoir son autorité dans une France divisée et soucieuse de la reconquête de son empire colonial. ... Le destin d’un million de prisonniers allemands ne pesait pas bien lourd dans la balance. (...)

    Les vivres ne manquaient pas, mais au lieu d’être distribués aux hommes qui avaient faim, ils étaient vendus par des officiers au marché noir, à la stupéfaction et à la consternation d’hommes honnêtes tels que le maire de Bascons, Raoul Laporterie, qui osa risquer sa carrière en critiquant le général De Gaulle, et eut effectivement à en pâtir. (...)

    Le général De Gaulle aurait pu aisément éviter de nombreuses morts en cessant d’ajouter de nouveaux prisonniers à ceux qui périssaient déjà d’inanition. Le maréchal Juin aurait pu le persuader d’agir dans ce sens. Le général Buisson [directeur du service des prisonniers de guerre] fut en quelque sorte victime, tout comme les prisonniers, d’une politique futile et vicieuse infligée par les détenteurs du pouvoir, qui n’étaient autres que le général De Gaulle et le maréchal Juin. A qui revient la gloire, revient la honte. »

    James Bacque, Morts pour raison diverses, 1989

     

    Chair à canon pour la guerre d’Indochine

    « Les Français affamèrent délibérément certains des prisonniers, afin de provoquer leur « engagement volontaire » dans la Légion étrangère. En effet, nombre des légionnaires qui combattirent en Indochine étaient des prisonniers de guerre allemands transférés dans les camps français en 1945 et 1946. »

    James Bacque, Morts pour raisons diverses, 1989

     

    « On est restés à Rennes pendant huit mois. Pendant tout ce temps on a compris pourquoi on nous avait fait venir. La France avait besoin de soldats. Ils avaient un gros problème en Indochine et ils voulaient pourvoir leur Légion étrangère. Des agents allemands au service des Français s’étaient infiltrés parmi nous pour recruter des soldats. (...) Les soldats qui s’étaient engagés dans la Légion étrangère ont été mis dans un autre camp à coté où on pouvait les voir ; au bout de deux semaines, comme ils étaient mieux nourris, ils avaient l’air plus résistants, alors qu’on devenait de plus en plus faibles. On pouvait les voir commencer à jouer au football et chanter, tout à côté de nous ».

    Heinz T., témoignage recueilli par James Bacque

     

    À ne pas manquer, sur E&R :

    - « Alain Soral sur les souffrances du peuple allemand pendant la Seconde Guerre mondiale (extrait de l’entretien de novembre 2012) » (vidéo ERV)

  • L’Iran ignore les accords de Genève

    Hier, 19:23

         

    L’Iran ignore les accords de Genève
     

    Par La Voix de la Russie | L’Iran décidera lui-même du niveau d’enrichissement de l'uranium, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif, indiquent les médias locaux du samedi.

     Selon Zarif, « les décisions sur le niveau d'enrichissement seront prises en fonction des besoins ».

     

     Au même temps, selon les accords conclus à Genève le 27 novembre entre l'Iran et « six » médiateurs internationaux (Russie, USA, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne), en échange de l'assouplissement des sanctions, Téhéran s'est engagé à limiter l'enrichissement de l'uranium à un niveau de 5 %.


    http://french.ruvr.ru/news/2013_11_30/L-Iran-ignore-les-accords-de-Geneve-7466/

  • Eric Bey, le bijoutier de Sézanne, livre sa version des faits