Dans la “grande tradition” des régimes communistes…
Que la mesure ait été prononcée ou non lors de leur procès, les anciens prisonniers politiques sont considérés comme assignés à résidence après leur sortie de prison. Les autorités policières contrôlent de près cette assignation et utilisent les moyens les plus brutaux pour la faire respecter. Au début de ce mois de novembre, deux militants catholiques et plusieurs autres anciens prisonniers en ont fait la cruelle expérience. Paul Trân Minh Nhât faisait partie d’un groupe de 17 militants catholiques arrêtés durant la seconde moitié de l’année 2011. Ils avaient été placés en détention par les autorités vietnamiennes, puis jugés et condamnés à de sévères peines de prison. Paul Trân Minh Nhât avait récemment achevé sa peine de quatre ans de prison. Le 8 novembre dernier, il revenait de Saigon et regagnait son domicile dans la province de Lam Dong lorsqu’une dizaine d’agents de la Sécurité ont stoppé la voiture où il se trouvait, l’ont appréhendé et conduit jusqu’au siège de la Sécurité de l’agglomération de Dinh Van. Dès sa sortie du véhicule, il a été brutalement tabassé avant de subir un long interrogatoire. Il lui a été reproché de ne pas respecter l’assignation à résidence qui lui avait été signifiée au procès. Cette sentence n’a jamais été prononcée au procès, a répliqué l’ancien prisonnier. En outre, devant le tribunal, il avait refusé de se reconnaître coupable de l’accusation portée contre lui, à savoir « tentative de renversement du gouvernement » […] Un autre militant catholique appartenant, lui aussi, au groupe des 17 jeunes gens arrêtés en 2011, a subi un traitement analogue à celui de Paul Nhât, le même jour que lui […]
Source : Églises d’Asie, 20 novembre 2015
L'Obs