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Blog - Page 1945

  • L'affaire ADZ "tombe bien" pour Idriss Déby...

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    L'opération avortée de L'Arche de Zoé a réveillé de bien étranges spectres au Tchad. A peine l'affaire découverte, le président tchadien, Idriss Déby, a multiplié des déclarations très dures, allant jusqu'à affirmer, que les membres de l'association entendaient "vendre" les enfants "aux ONG pédophiles", ou bien "les tuer et enlever leurs organes"...

     


    Le contexte judiciaire

     

    Procédures. La justice française a ouvert une procédure pour "aide directe ou indirecte à l'entrée d'étrangers en France" avec la circonstance aggravante d'éloigner des mineurs étrangers "de leur milieu familial ou de leur environnement traditionnel" et "exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption". La justice tchadienne a inculpé les membres de L'Arche de Zoé d'"enlèvement de mineurs", "escroquerie" et "complicité".

     

    Extradition. Dans le cadre d'une convention d'entraide judiciaire, signée entre la France et le Tchad le 6 mars 1976, peuvent être extradés, avant jugement, les individus poursuivis de crimes ou délits punis d'une peine d'au moins un an d'emprisonnement. Ce qui est le cas des infractions reprochées en France comme au Tchad. Peuvent être extradés, après jugement, des individus condamnés à des peines d'au moins deux mois d'emprisonnement.

     

    Refus. La convention prévoit des motifs de refuser l'extradition, parmi lesquels le fait que "les infractions ont été commises en tout ou partie sur le territoire de l'Etat requis", en l'occurrence le Tchad.


    Mercredi 31 octobre, une manifestation "spontanée" de femmes s'est réunie devant les bureaux du gouverneur de la ville d'Abéché, où ont été arrêtés les Européens impliqués dans l'opération. Les manifestantes affirmaient protester contre "l'esclavagisme", laissant imaginer, tout en jetant des pierres aux journalistes étrangers présents, que leur colère s'appliquait aussi bien aux responsables de l'organisation humanitaire qu'à une cible plus large, englobant sans le dire les Français et leur action officielle.

    Le président tchadien ne peut ni être dupe de tels amalgames, ni se priver de l'occasion ainsi offerte de se poser en victime.

     Cette attitude évite que ne se posent de manière trop pressante des questions sur les conditions dans lesquelles l'ONG L'Arche de Zoé, qui opérait sous le nom d'emprunt Children Rescue, a pu en toute tranquillité regrouper des enfants à Adré, à l'extrême est du pays. Les convoyant ensuite par rotations de petits porteurs jusqu'à Abéché, où ils devaient être embarqués dans l'illégalité la plus complète.

    Un atterrissage est un événement à Adré, ville frontière constituée essentiellement de camps militaires. Verrou de l'entrée au Tchad à une période d'activité rebelle, il est impossible d'y poser le pied, sans parler d'un avion, sans attirer l'attention des autorités tchadiennes, civiles comme militaires. Comment un pilote étranger y a-t-il embarqué des enfants à plusieurs reprises ?

    En jouant sur un registre tirant vers le sentiment anti-français, le président Déby tente aussi de restaurer sa réputation auprès de ses propres concitoyens, après dix-sept ans de pouvoir. L'état désastreux du Tchad a cependant peu de chances de disparaître comme par enchantement à l'ombre de l'équipée de L'Arche de Zoé...

     

    "CETTE HISTOIRE TOMBE BIEN"

     

    Selon Ibn Oumar Mahamat Saleh, qui dirige la principale coalition de l'opposition non armée tchadienne, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), "même si les Tchadiens ont été choqués, les déclarations (du président Déby) ne trompent personne". "C'est une mise en scène. S'il y avait un Etat fonctionnant normalement au Tchad, tout le monde sait bien que rien de tout cela ne serait arrivé", ajoute-t-il.

    Mais le ton adopté par le président tchadien est loin d'être destiné seulement au Tchad. Le projet de L'Arche de Zoé est lié à la situation au Darfour. Or, dans le conflit à l'ouest du Soudan, le Tchad n'est pas un pays neutre. Des liens entre une partie des chefs rebelles darfouriens et des responsables militaires tchadiens existent depuis l'éclatement de la guerre civile en 2003. Une partie de ces rebelles a des bases arrière au Tchad, profitant de certains camps de déplacés pour "recruter des combattants", selon une source à l'ONU. En échange, ces rebelles rendent d'inestimables services. Ils défendent le sol tchadien aux côtés d'une armée nationale dont une partie seulement, selon les experts, est à la fois convenablement équipée, régulièrement payée, et fidèle au président.

    "Cette histoire est triste, mais elle tombe bien (pour Idriss Déby), puisqu'elle permet de faire oublier l'essentiel : l'implication du Tchad au Darfour, aussi bien que la crise profonde que traverse le pays", analyse le colonel Adoum Yacoub, ex-chef d'état-major adjoint et actuel chef d'un groupe rebelle, le Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN).

    En face, le Soudan a offert asile, camps d'entraînement et livraisons d'armes à des rebelles tchadiens, à charge pour eux de lancer une offensive pour renverser Idriss Déby. Hypothèse historiquement réaliste, puisque c'est précisément ce qu'avait fait l'actuel président en 1990, parti du Darfour avec un appui libyen, soudanais et français pour renverser son prédécesseur, Hissène Habré.

     

    LIVRAISONS D'ARMES

     

    Lors des offensives de la saison sèche de 2006, M. Déby a été sauvé en raison de sa propre volonté de se défendre, mais aussi grâce à l'appui de la France pour le transport et le renseignement, de la Libye pour les armes, et des combattants du Darfour pour le coup de feu. Un an plus tard, au moment où se terminent les pluies, des offensives risquent de se produire. Des groupes armés tchadiens ont, en effet, reçu des livraisons d'armes, selon des sources concordantes.

    Mais, cette fois, la circulation de groupes armés du Darfour au Tchad risque de poser un problème de mandat à la future force européenne, l'Eufor, qui doit se déployer prochainement dans l'est du pays. L'armée française, qui transporte les forces tchadiennes, évacue ses blessés et communique à ses chefs les renseignements au sujet des positions rebelles, pourra-t-elle regarder passivement, une fois intégrée dans l'Eufor, les rebelles tchadiens tenter des percées au Tchad ?

    Un rapport de force pour en décider risque de s'établir avec le Tchad. Les "messages" convoyés ces jours derniers par les déclarations d'Idriss Déby montrent qu'il est déterminé à user peut-être de l'arme de la rue. Les hommes de l'Eufor sont donc avertis : la partie ne sera pas facile avec le pouvoir tchadien.

    Cela d'autant que, comme toujours au Tchad depuis plusieurs décennies, intervient, aux côtés de la France et du Soudan, un troisième acteur : la Libye. Mouammar Kadhafi, qui estime que toute forme d'intervention internationale dans la région contrarie ses propres ambitions dans ce qu'il estime être la sphère d'influence de Tripoli, depuis le Sahara jusqu'à la Centrafrique, était très opposé au déploiement de l'Eufor. C'est donc aussi pour rendre service à l'allié libyen, généreux pourvoyeur d'armes et de véhicules 4×4 indispensables à la guerre dans cette région, que le président Déby s'est opposé ainsi à l'idée d'une force internationale.

    La signature d'un accord de paix entre Idriss Déby et les responsables des quatre principaux mouvements rebelles tchadiens soutenus par le Soudan, le 25 octobre, aurait pu apporter un espoir de paix. Le président tchadien espérait qu'en signant cette paix avec les rebelles protégés par Khartoum, le Soudan mettrait fin à leurs activités. Cela n'a pas été le cas, ouvrant la voie à de nouveaux affrontements entre le Tchad et le Soudan, par supplétifs interposés.

    (LE MONDE du 02.11)
  • L'affaire de Bad Reichenhall le 8 mai 1945

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    Leclerc interrogeant les soldats français SS de la Division Charlemagne
    Dans les premiers jours du mois de mai 1945, une douzaine de SS français
    se rendent sans combat aux troupes américaines. Certains appartiennent
    au régiment Hersche, comme l'Ostuf Krotoff. D'autres sortent des
    hôpitaux, comme en témoigne la fiche d'évacuation qu'ils portent sur
    leur uniforme.

    Les Américains internent les Français avec des prisonniers allemands
    dans la caserne des chasseurs de montagne de Bad Reichenhall.
    Le 6 mai 1945, des éléments de la 2e division blindée du général
    Leclerc, poursuivant leur avance en Bavière, occupent la petite ville.
    En apprenant que leurs gardiens vont être relevés par des gaullistes,
    les SS français décident de s'évader. Ils réussissent à franchir la
    clôture de la caserne, et parviennent dans un petit bois qui se trouve
    à proximité. Mais leur fuite est rapidement découverte. Ils sont
    encerclés par deux compagnies de la 2e D.B. et placés sous surveillance.
    Contrairement à ce qui a été longtemps affirmé, le général Leclerc vint
    s'entretenir en personne avec eux, comme en témoignent Ies photographies
    prises par un correspondant de guerre.

    Comme il leur reproche d'avoir revêtu l'uniforme allemand, les
    prisonniers rétorquent qu'il porte lui-même un uniforme américain. Le
    général Leclerc, devant cette « attitude insolente », décide de faire
    fusiller les douze SS français.

    Il n'y aura aucun jugement d'un tribunal militaire, même improvisé.
    L'exécution ne doit laisser aucune trace et certains des fusillés seront
    même recherchés plus tard par les autorités judiciaires... Le général
    Leclerc accordera seulement aux condamnés l'assistance d'un prêtre
    catholique.

    L'exécution aura lieu, par trois groupes de quatre hommes, le 8 mai
    1945, le jour même de la fin de la guerre, alors que les combats ont
    partout cessé en Allemagne.

    Dans l'après-midi, les douze prisonniers sont conduits en camion jusqu'à
    Karlstein, ou plus exactement au lieu-dit Ruglbach ou Kugelbach. L'une
    des victimes a soif mais on refuse de lui donner une goutte d'eau.
    Lorsqu'il est annoncé qu'on les fusillera en leur tirant dans le dos,
    les prisonniers protestent violemment et demandent le droit de se tenir
    en face.

    Le père Maxime Gaume, ancien missionnaire au Dahomey et aumônier dans la
    division Leclerc, est le seul témoin actuellement connu de l'exécution.
    Son témoignage a été communiqué aux familles des victimes identifiées et
    reproduit dans le numéro spécial de la revue Historia consacré à la SS
    internationale: «Après que la décision eut été prise à I'état-major de
    la division de fusiller les prisonniers sans jugement, le père Fouquet,
    aumônier divisionnaire, me donna I'ordre d'assister ceux-ci dans leurs
    derniers moments. Le jeune lieutenant qui reçut l'ordre de commander le
    peloton d'exécution n'appartenait d'ailleurs pas à mon unité et était
    complètement affolé d'avoir à exécuter un pareil ordre, se demandant
    même s'il n'allait pas refuser d'obéir. II résolut alors de faire au
    moins tout ce qui était en son pouvoir pour adoucir les derniers
    instants des victimes - et communia même avec eux avant l'exécution. Un
    seul refusa les secours de la religion; trois d'entre eux déclarèrent
    n'avoir aucun message à faire transmettre à leur famille. La fusillade
    se fit en trois fois: par groupe de quatre, de sorte que les derniers
    virent tomber leurs camarades sous leurs yeux. Tous refusèrent d'avoir
    les yeux bandés et tombèrent bravement aux cris de « Vive Ia France!».

    "Conformément aux instructions reçues, je laissai les corps sur place.
    Les corps demeureront sur le terrain et seront enterrés seulement trois
    jours plus tard par des soldats américains. C'est alors que les noms des
    fusillés sont inscrits sur des croix de bois qui disparaîtront par la
    suite."

    Les habitants d'une ferme située à proximité se rappellent très bien de
    I'affaire mais ils ne pourront donner aucun renseignement précis: ils
    avaient bien compris ce qui se passait lorsqu'ils remarquèrent les
    préparatifs, mais ils se cachèrent ensuite, ne voulant pas être témoins
    d'une affaire dont ils redoutaient les suites désagréables.

    Le 6 décembre 1948, une enquête est cependant entreprise, à la demande
    de la famille d'un des fusillés.

    Mais elle ne donne encore aucune précision en ce qui concerne la capture
    et l'attitude des victimes, ainsi que les circonstances de leur mort.
    Enfin, le 2 juin 1949, on exhumera les cadavres de la clairière de
    Karlstein. Ils seront alors placés dans le cimetière communal de Sankt
    Zeno, à Bad Reichenhall. La tombe commune se trouve encore là
    aujourd'hui, exactement dans « Gruppe 11, Reihe (rangée) 3, n° 81 et 82».
     Sources: Jean MABIRE (Extrait de: "Mourir pour Berlin" - Librairie Arthème Fayard 1975) et  HISTORIA
    Le monument à la mémoire des 12 Français de la Division Charlemagne 
    fusillés sans jugement le 8 mai 1945 à Bad-Reichenhall, a été démoli et rasé 
    sur ordre des autorités régionales du lieu (Landrat).

     Ce monument avait été érigé sur le lieu de l’exécution sommaire, dans la clairière 
    de Kugelbach à Karlstein, à l’initiative d’anciens combattants allemands, 
    dont Franz Schönhuber. Ils avaient obtenu toutes les autorisations pour ce 
    faire.
     Tous les ans, au mois de mai, avait lieu une commémoration où beaucoup de 
    vétérans français et allemands étaient présents. Même en dehors de cette 
    période, ce lieu était souvent visité.
     Depuis quelques années, on constatait une diminution naturelle de vétérans, 
    et inversement une augmentation de la présence de jeunes Français, 
    Allemands, Autrichiens, Italiens..
     Les autorités considèrent qu’ il ne s’agit plus d’une commémoration, mais 
    d’une "manifestation politique".
       Les autorités arguent leur décision d’avoir fait disparaître le monument, du 
    fait d’une "forte présence de l’extrême droite", ce qui demande une 
    couverture policière trop onéreuse. Vae victis.

  • HIROSHIMA : le pilote de l'Enola Gay vient de mourir

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    Paul Tibbets, le pilote de l'avion qui a bombardé Hiroshima, est mort jeudi aux Etats-Unis, à l'âge de 92 ans. Le 6 août 1945, Paul Tibbets pilotait en effet le Boeing B-29 Enola Gay qui a largué le première bombe nucléaire de l'histoire, Little Boy.

    Né en 1915, cet officier avait trente ans au moment des faits. Après avoir participé à une campagne de bombardement en Europe, Paul Tibbets se vit confier la mission de mettre en place l'unité qui allait procéder à une frappe nucléaire, le 509 th Composite Group. A bord de l'Enola Gay, il effectue la première mission à la tête d'un équipage de 12 personnes. Paul Tibbets a quitté l'Air Force en 1966 et s'était reconverti dans l'aviation d'affaires. Son avion est exposé au Smithsonian, le musée de l'air de Washington.

    Le nombre exact des morts d'Hiroshima est inconnu. On estime que 45.000 personnes trouvèrent la mort instantanément (dont un tiers de militaires), 15.000 dans les trois semaines qui suivirent et encore 60.000 dans l'année qui suivit, du fait des radiations.  Soit 120.000 morts. Quant aux victimes ultérieures, à cause de cancer, les études épidémiologiques avancent une augmentation de 5% à 6%, soit encore plusieurs milliers de morts.

    A-t-il exprimé des remords? Les Etats-Unis ont-ils fait repentance auprès du Japon?

    (Source: LIBERATION -Secret Defense)

  • 30 clandestins indiens arrivant d'Italie par le tunnel du Mont-Blanc...

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    Trente passagers clandestins, âgés de 16 à 30 ans et de nationalité indienne, ont été découverts mercredi soir à Chamonix dans une camionnette circulant sur la rampe d'accès au tunnel du Mont-Blanc, a-t-on appris jeudi de source policière.

    "Ils étaient entassés debout dans des conditions inhumaines dans moins de 6m2. C'était abominable. Les fonctionnaires qui les ont découverts ont été très choqués", a affirmé à l'AFP le commandant Michel Drezen, directeur de la police aux frontières (PAF) de Haute-Savoie.

    "Ils étaient malgré tout en bonne santé", a-t-il ajouté.

    La découverte des clandestins a eu lieu mercredi vers 21H40 lors d'un contrôle routier dans le sens Italie-France. Les hommes de la PAF ont entendu du bruit à l'arrière du véhicule, immatriculé en Italie et qui venait de Turin, et découvert les clandestins, dont sept mineurs de 16 et 17 ans, des hommes venant en majorité du Pendjab (nord de l'Inde).

    Tous les occupants de la camionnette, y compris le chauffeur-passeur, Indien également mais régulier en Italie, ont alors été placés en garde à vue. Une partie d'entre eux ont depuis été reconduits en Italie jeudi matin, dont les mineurs.

    Dans de premières déclarations, les clandestins ont dit qu'ils avaient payé chacun en moyenne 10.000 euros et qu'ils voyageaient en direction de la Belgique depuis Rome, où ils avaient atterri avec des passeports munis de faux visas, documents confisqués par la suite.

    Ils ont pris la camionnette à Turin et ont roulé deux heures environ avant d'être découverts par la police.

    D'autres clandestins ont affirmé venir d'Ukraine, selon le commandant Drezen.

    Le passeur doit être présenté vendredi après-midi au parquet de Bonneville (Haute-Savoie), selon la même source.
    L'invasion continue de plus belle, de toutes parts... Qui les fait venir? Pourquoi les passeurs et les trafiquant ne sont-ils JAMAIS arrêtés?


     

  • Un joyau de la langue française: le sonnet d'Arvers

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    Marie Mennessier-Nodier, femme de lettres (1801-1893)
    Sonnet d'Arvers
    Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
    Un amour éternel en un moment conçu :
    Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
    Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

    Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
    Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire;
    Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
    N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

    Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
    Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
    Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.

    À l'austère devoir, pieusement fidèle,
    Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle:
    "Quelle est donc cette femme ?" et ne comprendra pas.

         "Mes heures perdues"

    Félix Arvers, poète et dramaturge français, (Paris 1806-1850) est célèbre pour ce sonnet publié en 1833, inspiré, comme on le présume, par son amour secret pour Marie Nodier, la fille du poète et écrivain Charles Nodier.

  • STATS DU BLOG POUR OCTOBRE 2007

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    Pages par jour (Moy/Max):  943  à  2 142

    Visites par jour (Moy/Max): 324  à  653

  • Cote de confiance: en forte baisse...

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    Vous avez confiance ?
    La cote de confiance de Nicolas Sarkozy baisse de quatre points par rapport à octobre à 53%, et celle de François Fillon chute de huit points à 44%, selon le baromètre TNS-Sofres pour le Figaro Magazine à paraître samedi 3 novembre, rendu public mercredi.

    Le président de la République voit la confiance placée en lui pour "résoudre les problèmes qui se posent à la France" passer de 57% à 53% en un mois. Sur deux mois, M. Sarkozy a vu sa cote de confiance baisser de 11 points (64% en septembre), selon ce baromètre.

    Le taux de ceux qui ne lui font pas confiance augmente de 2 points à 42%, soit dix points de plus qu'il y a deux mois. 5% ne se prononcent pas (+2).

    Le Premier ministre, qui bénéficiait d'une cote de confiance de 52% le mois dernier, décroche de huit points à 44%. Surtout, les Français qui ne lui font pas confiance sont désormais majoritaires: 47% contre 42% en octobre. 9% ne se prononcent pas (+3).

    Cette baisse de la confiance des Français intervient sur fond de pessimisme accru de l'opinion sur la situation politique et sociale.

    La lutte contre le chômage reste la tâche jugée prioritaire (34%, -2) mais la lutte contre la hausse des prix (28%, +4) gagne du terrain.

    Sur ces dossiers, les personnes interrogées ne croient pas en l'efficacité du gouvernement: 85% (+5) pensent qu'il n'est pas efficace contre la hausse des prix et 73% (+4) qu'il ne l'est pas contre le chômage (+6).

    Seules 18% (-3) d'entres elles pensent que les choses vont en s'améliorant, 62% (+4) estimant qu'elles ont tendance à aller plus mal.

    Elles sont 74% (+7) à prédire "beaucoup de conflits sociaux". 46% (+5) considèrent que le rôle de la France s'affaiblit contre 31% (-7) qui jugent qu'il se renforce.

    Parmi les personalités politiques, toutes en recul à droite comme à gauche, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, reste en tête de celles auxquelles les Français veulent voir jouer un rôle important à l'avenir, mais il régresse de 5 points à 54%.

    Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo le suit à 50% (-2), devant Dominique Strauss-Kahn (48%, -1), François Bayrou (47%, -5) et Rachida Dati (46%, -5). François Fillon chute de 11 points à 41%.

    Sondage réalisé les 24 et 25 octobre en face à face à leur domicile auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible à la Commission nationale de sondages.

  • Rue de la Banque : le cirque continue

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    Rue de la Banque, hier soir
    Une petite cinquantaine de mères africaines, demandant des logements décents, ont passé la nuit de mercredi à jeudi 31.10 sur un coin de trottoir de la rue de la Banque à Paris (IIe arrondissement), où leur campement, installé depuis un mois, avait été évacué la veille, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Vêtues d'anoraks, abritées sous des couvertures et duvets multicolores, ces femmes étaient entourées de gardes-mobiles.

    La veille, après l'évacuation au petit matin par les forces de l'ordre de leur campement de tentes, plusieurs célébrités leur avaient rendu visite en signe de solidarité dont Gérard Depardieu, Guy Bedos et Richard Bohringer.

    Le Dal (Droit au logement), qui soutient activement les familles, annonçait pour jeudi en milieu de journée les visites notamment des actrices Josiane Balasko et Emmanuelle Béart.

  • Sarközy veut "sensibiliser" Idriss à la "présomption d'innocence": il devra y mettre le prix !

    Les inculpés encourent des peines de cinq à vingt ans de travaux forcés. Nicolas Sarkozy, qui a condamné l'«action illégale» de l'Arche de Zoé, a annoncé qu'il allait «sensibiliser» son homologue tchadien Idriss Deby Itno «au respect de la présomption d'innocence», insistant sur le cas des journalistes français et de l'équipage espagnol. La France a annoncé mardi avoir saisi le président Deby du cas de ces journalistes.d6ee5387bdf2f67b3d2a2b897700d105.jpg (Source: LIBERATION)

    Comment le "sensibiliser"? 

     

     

     

    Idriss Déby Itno, né en 1952

  • Va-t-on retrouver leurs parents? Difficile interrogatoire d'enfants très jeunes

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    Un des 103 enfants tchadiens à l'orphelinat d'Abéché

    Difficile de demander à des enfants qui parlent à peine, d'où ils viennent... A l'orphelinat d'Abéché, la collecte de d'information est un vrai travail de fourmi, selon la porte parole du HCR, jointe au téléphone.

    Le processus d'identification s'annonce d'autant plus difficile que les enfants sont très jeunes. Mais à l'orphelinat d'Abéché, les autorités tchadiennes travaillent main dans la main avec des équipes de la Croix rouge et du Haut Commissariat aux réfugiés.

    Jointe au téléphone, Annette Ruhrl, la porte-parole du HCR au Tchad, nous raconte cette étrange collecte d'informations.

    "Les enfants ont entre 3 et 5 ans. (Connaissent-ils leur âge ou bien est-il estimé par le HCR?)

    La plus grande a 10 ans et la plus petite un an. Dans ces conditions, il est très difficile de les interroger pour leur demander d'où ils viennent. Nous avons dialogué avec 100 enfants. Les trois restants ne savent pas encore parler.

    Depuis leur arrivée jeudi dernier à l'orphelinat, ils ont subi un défilé incessant de ministres, de délégations et de journalistes. Certains d'entre eux ont dit jeudi qu'ils s'appelait Mohammed, puis 2 jours plus tard Ibrahim. Mais c'est un réflexe tout à fait normal pour un petit enfant. Il cherche à faire plaisir ou à comprendre ce que veut son interlocuteur.

    Dans ces conditions, nous leur posons des questions dans un contexte naturel de jeu. Nous allons ensuite tous les photographier.

    A la fin de la semaine, des équipes de la Croix Rouge partiront dans les villages indiqués de l'est tchadien, (proche de la frontière avec le Darfour) , avec les photos, pour aller vérifier auprès du chef de village leur identité et retrouver leurs parents. C'est un processus qui va prendre des semaines."

    (Source: Le Parisien)

     

  • Marches de soutien aux bénévoles de l'ADZ détenus au Tchad

    Des marches de soutien aux membres de l'association l'Arche de Zoé détenus au Tchad sont organisées samedi et dimanche dans plusieurs villes françaises, dont Marseille et Paris, a annoncé mercredi à l'AFP le collectif des familles pour les orphelins du Darfour.

     

    A Marseille, un rassemblement partira samedi à 10H30 du haut de la Canebière pour se diriger vers la mairie, a affirmé le collectif.

    Selon son porte-parole, Michel Deydier, des manifestations sont prévues dans d'autres grandes villes comme Paris ou Lyon. "Nous voulons nous mobiliser pour les faire libérer", a-t-il déclaré à l'AFP.

    A Paris, le rassemblement est prévu dimanche à 14H00 place de la Bastille, a précisé Rachel Sanchez, membre du collectif.

    Une autre manifestation est prévue samedi à 15H00 à Castellane (Alpes de Haute-Provence), a indiqué Me Gilbert Collard, un des avocats des membres de l'Arche de Zoé.

    Le collectif, créé en juillet en marge de l'Arche de Zoé, regroupe une centaine de familles candidates à travers la France pour accueillir des enfants du Darfour. A Marseille, elles sont au nombre de trois ou quatre, a précisé M. Deydier.

    Seize Européens et deux Tchadiens ont été inculpés lundi soir et placés en détention préventive pour avoir tenté d'emmener en France 103 enfants de la région frontalière Tchad-Soudan, en les présentant comme des orphelins du Darfour.

    Neuf Français - des membres de l'association Arche de Zoé et des journalistes - ont été inculpés à Abéché, principale ville de l'est du Tchad, d'"enlèvement de mineurs" et d'"escroquerie".

    En France, une information judiciaire a été ouverte le 24 octobre à Paris pour "exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption" et confiée aux juges Yann Daurelle et Martine Vezant.

  • Le faux diplôme de Rachida Dati

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    «Elève Rachida, au piquet !» L’injonction est du Canard Enchaîné, qui publie aujourd’hui l’extrait du curriculum vitae qui figure au dossier administratif de Rachida Dati. Un CV qui indique, pour l’année 1993, «M.B.A.* du groupe H.E.C avec la mention «ancienne élève de l’Institut supérieur des affaires». En réalité, comme L’Express l’a révélé, la Garde des Sceaux n’a jamais obtenu le diplôme. Rachida Dati l’a d’ailleurs confirmé, tout en soulignant qu’elle n’a jamais prétendu l’avoir…
    Le «Canard» écrit que «le document a provoqué un véritable branle-bas de combat au ministère de la Justice», provoquant le coup de fil du porte-parole du ministère. Il a expliqué au journal que «la formule “ancien élève de l’Institut supérieur des affaires” signifiait clairement qu’elle n’avait pas obtenu le diplôme final». Le Canard Enchaîné se demande alors pourquoi mentionner «M.B.A du groupe H.E.C.», soulignant «l’ambiguïté» cultivée par la ministre.

    Une ministre qui s’est elle-même fendue d’un coup de fil au «Canard» pour lui reprocher de s’intéresser à son parcours en raison de ses origines. Et le journal de répondre «refrain connu. Seule solution, ne parler de la ministre qu’en termes élogieux et pratiquer la discrimination ministérielle positive.»

    La question de ce «faux diplôme» n’est pas anodine. Il aurait facilité l’entrée en 1996 de Rachida Dati à l’Ecole nationale de la magistrature, qu’elle a intégrée par la voie parallèle ouverte aux personnes ayant déjà connu une expérience professionnelle.

    Rachida Dati, qui nie les accusations, compte bien donner sa vérité dans le livre "Je vous fais juge", qu’elle doit publier prochainement. «Je corrige quelques rumeurs ou des choses qui sont fausses. Je corrige des incorrections. Quand on parle de faux diplômes, il faut une matérialité», s’est-elle défendue mardi sur Europe 1. C’était avant la publication de son CV.
    * M.B.A. : Master of Business Administration
    (Source: LIBERATION)
    Faux diplôme mais vrai culot!

  • LE GRAND RETOUR DE MU'AMMAR AL-KHADAFI

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    Ils s'aiment !

    Après l'affaire des infirmières bulgares, Mu'ammar al-Kadhafi se verrait bien jouer un rôle vedette dans le nouveau feuilleton des « humanitaires français » emprisonnés au Tchad. Celui de médiateur auprès de son nouvel ami et voisin du Sud, le président tchadien Idriss Déby. Quant au scénario et au dénouement de ce mauvais remake, ils sont aussi imprévisibles que l'est le Guide libyen.



    Kadhafi, qui a fêté le 1er septembre, le trente-huitième anniversaire de son accession au pouvoir, poursuit inlassablement des rêves de grandeur. Pour les réaliser, il a longtemps joué de l'arme terroriste. Résultat, son palais a été bombardé par les Américains et son pays mis au ban des nations. Aujourd'hui, le chef d'Etat libyen vieillissant s'achète une conduite. Fin juillet, il a remis les infirmières détenues depuis huit ans à Cécilia Sarkozy. Le boutefeu de nombreux conflits du continent noir joue désormais un rôle plutôt apaisant et propose à ses collègues africains, sans grand succès jusqu'à maintenant, la création d'Etats-Unis d'Afrique. Bref, Kadhafi a changé... de stratégie. Mais sa soif de puissance reste la même.

    Le Guide libyen est passé maître dans l'art des revirements et des retournements spectaculaires. Le Tchad a longtemps souffert des sautes d'humeur de son bouillant voisin du Nord. Une guerre, perdue par Kadhafi, a même opposé de 1983 à 1987 les deux pays pour une bande de terre désertique. A l'époque, la France avait stoppé l'avancée des troupes libyennes. Et, déjà, le conflit avait fait des dizaines de milliers de victimes. Depuis, de rébellions en contre-rébellions, ça n'en finit plus. D'où un inextricable méli-mélo guerrier dont sont en premier lieu victimes les populations civiles, à commencer par celles du Darfour, mais aussi celles du Tchad où des attaques rebelles ont encore fait des dizaines de victimes la semaine dernière. Dans ce jeu où les Occidentaux ont depuis longtemps perdu leur latin, Kadhafi continue à souffler le chaud et le froid et à rebattre sans cesse les cartes.

    La France a longtemps joué le rôle de gendarme de la région en intervenant militairement au Tchad ou dans la Centrafrique voisine. Elle entretient toujours un contingent de 1 100 hommes à N'Djamena et de quelques centaines en Centrafrique. Mais elle entend s'abriter de plus en plus derrière l'Europe, comme aux frontières du Darfour où 3 000 soldats européens vont arriver pour sécuriser les frontières entre le Soudan d'une part et le Tchad et la Centrafrique d'autre part. Surtout, Nicolas Sarkozy paraît vouloir rompre avec la politique africaine de Jacques Chirac qui n'hésitait pas à faire donner l'armée, comme au Tchad en 2006 et en Côte d'Ivoire en 2004. Ce qui n'a pas échappé à Kadhafi, désormais gratifié d'un brevet de respectabilité, qui entend profiter de son rapprochement avec Paris, pour jouer un plus grand rôle régional. Et plus si affinités.

    L'intervention annoncée de 3 000 soldats européens placés sous mandat de l'ONU dans un territoire, celui du Tchad, qu'il a toujours considéré comme sa chasse gardée, ne peut pas réjouir Kadhafi. Et encore moins Idriss Déby, le président tchadien. Une réunion organisée depuis dimanche à Syrte (Libye) pour trouver le chemin de la paix au Darfour tourne en rond en raison de l'absence de plusieurs mouvements rebelles. Kadhafi, qui est pourtant l'hôte de ce mini-sommet, s'est empressé de tirer la conclusion que ces pourparlers étaient voués à l'échec. Une manière d'avertir la France et l'Europe qu'elles s'aventurent dans un possible guêpier. Dans ce contexte, l'affaire de l'Arche de Zoé tombe au plus mal pour Paris. Mais plutôt bien pour Kadhafi ravi de revenir ainsi un peu plus en cour.

    Les boys-scouts de l'ADZ sont tombés en plein dans le panneau... Il ne faut pas laisser les enfants jouer avec les allumettes et c'est pourtant ce que la France a fait avec cette petite ONG qui ne cachait pas sur le Net ses ambitions délirantes... C'est le terroriste musulman Khadafi qui ramasse la mise! 

  • KHADAFI LE MEDIATEUR

    Le leader libyen, qui doit rendre visite à Nicolas Sarközy en décembre, propose ses services pour dénouer l'affaire des humanitaires français. Désormais inculpés d'enlèvement d'enfants, ils pourraient être transférés à N'Djamena en fin de semaine.

    Revoilà le colonel Kadhafi ! Trois mois après l'épilogue heureux du feuilleton des infirmières bulgares, le Guide libyen se propose comme médiateur entre la France et le Tchad dans l'affaire de l'Arche de Zoé, qui vaut à neuf Français et sept Espagnols une inculpation par la justice tchadienne pour « enlèvement de mineurs », « escroquerie » et « complicité d'escroquerie ». Lundi, au cours d'une discussion téléphonique avec Nicolas Sarkozy qui lui a confirmé qu'il l'invitait en France en décembre, ils ont évoqué l'équipée tchadienne des « humanitaires » français. 



    Selon la télévision libyenne, Sarkozy a exprimé au colonel Kadhafi « sa ferme condamnation » de l'opération manquée visant à exfiltrer vers la France 103 enfants.

    L'agence officielle libyenne Jana ajoute que Kadhafi avait discuté un peu plus tôt, par téléphone, avec Idriss Déby, le président tchadien. Et que leur unique sujet de conversation fut l'affaire de l'Arche de Zoé. De Corse où il était hier en déplacement, le chef de l'Etat français a expliqué qu'il allait « essayer de trouver des accords pour que personne ne perde la face ». Il a de nouveau discuté avec Déby pour lui redire que la France « condamnait l'activité » des « humanitaires » qui ont agi « à tort ».

    Le premier objectif de l'Elysée est d'obtenir la libération, parmi les neuf Français détenus, des trois journalistes. Puis d'envisager ensuite un rapatriement de l'ensemble des prisonniers qui pourraient être jugés en France et y purger une éventuelle peine.

    Mais les autorités tchadiennes seront d'autant plus difficiles à convaincre que les charges s'alourdissent. Le Quai d'Orsay a ainsi confirmé hier soir que la majorité des 103 enfants étaient d'origine tchadiennes et avaient toujours des parents. Il ne s'agit donc pas d'orphelins du Darfour, comme l'affirme l'Arche de Zoé. « On ne peut pas agir sans règle » dans un pays étranger, a lancé de son côté le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, le précurseur du droit d'ingérence humanitaire, en escale à Bangkok (Thaïlande) dans le cadre d'une tournée en Asie du Sud-Est.

    (Le Parisien 30.10)

    Quel triomphe pour le gangster terroriste et quelle humiliation (une de plus) pour la France!

    Jusqu'où Sarközy et sa bande vont-ils descendre dans la honte et la lâcheté?

     

  • Les McCann paient leur maison avec le "Fonds Madeleine"

    AFP
    LIBERATION.FR : mardi 30 octobre 2007
          
    Kate et Gerry McCann, parents de la petite Britannique Maddie disparue le 3 mai au Portugal, ont puisé dans le Fonds Madeleine mis en place pour financer sa recherche afin de rembourser une partie de leur prêt immobilier, a indiqué lundi soir le porte-parole de la famille. «Le fonds a toujours eu la capacité d'aider la famille financièrement si nécessaire, et ils l'ont utilisé pour payer deux échéances de leur prêt immobilier», a indiqué Clarence Mitchell, porte-parole des McCann.
    Les McCann ont été mis en examen le 7 septembre 2007. Selon l'entourage du couple, ils sont soupçonnés d'avoir tué accidentellement leur fille et fait disparaître son corps. Les parents de Maddie clament leur innocence et privilégient la thèse de l'enlèvement. Peu après la disparition de Maddie, quelques jours avant son quatrième anniversaire, un fonds avait été mis en place afin de financer les recherches. Il a recueilli depuis plus d'un million de livres (1,5 million d'euros).

    Après leur mise en examen, les parents avaient rejeté la possibilité d'utiliser cet argent afin de payer les honoraires des avocats qu'ils ont recrutés pour leur défense. Un autre fonds ad hoc avait alors été mis en place, avec notamment 100.000 livres (150.000 euros) donné par Richard Branson, le patron très médiatique du groupe britannique Virgin.

    Le week-end prochain marquera les six mois de la disparition de la fillette. Gerry McCann a indiqué sur son blog que l'anniversaire sera marqué samedi «très simplement avec une prière oecuménique pour Madeleine et d'autres enfants disparus» dans l'église anglicane de Rothley, village du centre de l'Angleterre où les McCann résident.
    Question sans réponse: Si Maddie n'avait pas disparue, auraient-ils pu acheter leur maison? 
    Ce n'est pas la délicatesse qui étouffe les McCann père et mère...

  • Thad, Soudan, Darfour : le dessous des cartes...

     

    L'opération Arche de Zoé (AZ), avec ses aspects éthiques très contestables, représente un symptôme des difficultés de l’humanitaire au Darfour : «Les violations des droits de l’homme se poursuivent de la même manière et pratiquement à la même échelle… Les civils qui se sont réfugiés dans des camps restent la cible d’exactions, notamment les femmes, victimes d’agressions sexuelles», a déclaré le 17 septembre Louise Arbour, la haut-commissaire aux Droits de l’homme de l’ONU.

     

    L’indignation du président tchadien, Idriss Deby, lors de l’arrestation des membres de l’AZ, serait plus crédible s’il avait montré moins d’indifférence à secourir ses 200 000 déplacés nationaux, dont 80 % de femmes et enfants, qui ont fui les violences dans l’est du pays et qui survivent dans des conditions dramatiques. L’armée tchadienne et ses alliés paramilitaires ont été accusés d’enrôler des enfants, certains âgés de 8 ans. Quant au gouvernement soudanais, outre les massacres à grande échelle, il a permis la mise en esclavage d’enfants pendant la guerre civile avec le Sud.

    Conseil de sécurité, qui a autorisé une mission de l’ONU et d’une force européenne au Tchad et en République centrafricaine, apporte la seule bonne nouvelle pour la région. Cependant, les obstacles mis par le gouvernement de Khartoum à l’application de la résolution 1 769, autorisant le déploiement d’une force hybride ONU-Union africaine au Darfour, se multiplient. Le rapport de "Human Rights Watch" «Darfour : un chaos intentionnel» souligne la responsabilité de Khartoum dans les attaques aériennes et terrestres menées aveuglément, et sa complicité dans les violences perpétrées par les jenjawids contre les civils. La multiplication des intervenants armés sur le terrain fait aussi partie intégrante de la stratégie soudanaise, achetant des chefs locaux, laissant se développer le banditisme, divisant les opposants. Le but est d’organiser un chaos tel qu’il rende difficile toute intervention internationale.

    La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité à l’encontre d’Ahmed Haroun, accusé d’avoir organisé les milices jenjawids. Celui-ci, devenu… ministre des Affaires humanitaires, exerce son autorité sur les camps où s’entassent de 2,2 millions de personnes et contrôle l’acheminement de l’aide. Mais l’Occident donne des gages à la Chine, principal soutien politique et militaire du Soudan et partenaire économique de celui-ci.

    Les chefs d’Etat, au lieu de cultiver l’ambiguïté sur l’arme des Jeux olympiques de Pékin de 2008, promettent d’emblée que tout boycott est écarté. La promesse, en échange d’un cessez-le-feu dès que les négociations commenceront, est une illusion tant la clique dirigeante de Khartoum a l’habitude de mentir effrontément. Les «pourparlers de paix» de Syrte sont un échec annoncé de longue date. La Libye n’est pas un terrain neutre. Les diplomates ignorent-ils son rôle dans l’armement des milices arabes du Darfour pendant des décennies, son action de déstabilisation sur le Tchad voisin ?

    Kadhafi, parlant du Darfour, vient de déclarer qu’il s’agissait «d’une bagarre autour d’un chameau», niant par là les crimes contre l’humanité, ajoutant que les déplacés restaient dans les camps pour y être nourris gratis, proclamant ainsi qu’ils ne se feraient pas massacrer en rentrant chez eux.

    Difficile, pour les leaders du Darfour, d’accepter de négocier alors que les crimes contre l’humanité continuent. Pourquoi permettre que les camps de déplacés soient attaqués, comme à Nyala récemment ? Pourquoi ne pas broncher quand les Soudanais peignent leurs avions en blanc pour simuler les couleurs de l’ONU ? Pourquoi ne rien dire aux Chinois et aux Russes, qui violent l’embargo sur les armes pour le Darfour ? A-t-on pris la peine de consulter les Darfouris avant de les désigner ? Comment afficher un tel mépris pour des gens qui ont tant souffert et ont tant été trahis par la communauté internationale ?

    Au lieu d’exercer des pressions grandissantes contre Khartoum, les chancelleries occidentales menacent les chefs darfouris de sanctions s’ils ne participent pas aux «négociations». L’Union africaine a connu un échec retentissant avec sa première intervention au Darfour, depuis 2005. Elle n’a pu protéger les civils ni empêcher le déplacement forcé de centaines de milliers de villageois, elle a été incapable de sécuriser l’aide humanitaire.

     Des tribus «arabes» s’affrontent même pour se partager le butin de guerre des cultivateurs «noirs africains». Sur les terres abandonnées des Darfouris s’implantent maintenant des étrangers tchadiens, nigériens… tous arabes. Ce bilan désastreux n’empêche pas Konaré, président de la commission de l’Union africaine, de fanfaronner. Il prétend faire de la résolution 1 769 du Conseil de sécurité, qui demande une intervention internationale, une opération des seules troupes africaines, alors qu’elles n’ont de moyens ni logistiques ni technologiques pour agir.

    Cette attitude irresponsable fait le jeu de Khartoum, qui, fort de l’appui des pays de la Ligue arabe présents dans l’Union africaine, a les mains libres pour continuer ses exactions au Darfour. Le Sud a retiré ses ministres du gouvernement soudanais d’unité nationale, né de la paix de 2005, jusqu’à ce que soit résolue la crise avec le parti du président Béchir. Cette crise vient de son non-respect du traité de paix. Les Etats garants de la paix, au premier chef les Etats-Unis, s’en sont peu préoccupés. Quelle crédibilité donner alors à un nouvel accord régional sans un mécanisme international drastique de sanctions ?

    La détresse des populations continue, la ferme volonté internationale manque d’arriver à un accord équitable.C’est dire l’utilité de la mobilisation internationale pour sauver ce qu’il reste des populations du Darfour.

    (Source: LIBERATION)