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Blog - Page 1946

  • Le Président augmente son salaire de 140% dans un souci de transparence

    Les députés ont adopté, mardi 30 octobre, un amendement au projet de budget 2008 prévoyant de porter le salaire du président de la République de 7 700 à 19 000 euros bruts mensuels. "Il s'agit d'un traitement exclusif de toutes pensions, retraites, primes", a précisé Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement.

     


    L'objectif de cet amendement est d'aligner le traitement du chef de l'Etat sur celui du premier ministre. Une telle hausse avait été recommandée par une note interne de l'Elysée publiée il y a huit jour et révélée samedi par l'hebdomadaire Profession politique

    Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, a expliqué, mardi, lors de son point de presse hebdomadaire, qu'"être chef de l'Etat, c'est une responsabilité considérable. Je trouve même tout à fait normal que dans ce contexte, le président de la République ait une rémunération qui soit comparable à celle des chefs de gouvernement et des chefs d'Etat des pays européens".

    Un autre amendement adopté lui aussi mardi prévoit de doubler le budget de l'Elysée, initialement fixé à 32,292 millions d'euros dans le projet de budget 2008, pour le porter à 68,5 millions d'euros. Il s'agit de permettre à l'Elysée de rémunérer lui-même les quelque 1 000 personnes qui travaillent pour ses services. La plupart dépendaient jusqu'à présent du budget de leur administration d'origine. L'Elysée doit aussi pouvoir financer ses propres dépenses de fonctionnement, à commencer par les déplacements du chef de l'Etat jusqu'alors pris en charge par les ministères régaliens (défense, affaires étrangères, intérieur...).

    Les deux amendements ont été adoptés à la quasi-unanimité des présents, le groupe de la gauche démocrate et républicaine étant absent du débat.

     

    En marge de sa visite en Corse, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il voulait que le salaire du président "soit fixé comme pour les ministres, par la loi, en toute transparence", et non par lui-même. "Jusqu'à présent, le président de la République cumulait son salaire et sa retraite. Moi je ne veux pas de ça. (...) Je veux que les Français sachent." Le chef de l'Etat a également indiqué qu'il voulait un "contrôle de l'Elysée" par la Cour des comptes.

    L'opposition a mis en garde l'exécutif contre un mauvais signal adressé à l'opinion, alors que Nicolas Sarkozy, qui se veut le champion du pouvoir d'achat des Français, a refusé de donner un coup de pouce au smic le 1er juillet dernier.

    (Source: LE MONDE)

    Ce n'est pas une augmentation, c'est une "transparence"...

  • Le "racisme" scientifique

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    On croyait la notion de race enterrée pour de bon. Tuée par la science. Mise en miettes par la génétique, dont les premiers résultats ramenaient toute l'humanité à une seule même et grande famille. Las ! Voilà la notion de race remise en selle. Et pas par n'importe qui : par l'Américain James Watson lui-même, codécouvreur, avec Francis Crick et Rosalind Franklin, de la structure de l'ADN (acide désoxyribonucléique).

     


    Interrogé mi-octobre par le Sunday Times, pour la promotion de son dernier ouvrage (Avoid Boring People, Oxford University Press, 14,99 £), le Prix Nobel de médecine 1962, aujourd'hui âgé de 79 ans, a expliqué sans ambages qu'il était "profondément pessimiste sur le futur de l'Afrique". Pourquoi ? Parce que, a-t-il dit, "toutes nos politiques de développement sont basées sur le fait que leur intelligence (celle des Africains) est la même que la nôtre (Occidentaux blancs), alors que tous les tests disent que ce n'est pas vraiment le cas". "Ceux qui ont eu affaire à des employés noirs", a-t-il ajouté, savent ce qu'il en est.

    Retour d'un "racisme scientifique" qu'on croyait disparu ? Ou simples élucubrations d'un vieil homme qui s'est dit, quelques jours plus tard, "mortifié" par ses propres mots, alors que toutes ses conférences au Royaume-Uni étaient annulées et que son institution, le Cold Spring Harbor Laboratory, le remerciait sans délai.

    Que James Watson dévoile aujourd'hui sa pensée, de manière aussi crue et décomplexée, sur un sujet aussi sensible, ne doit rien au hasard. Le co-inventeur de la double hélice de l'ADN, explique le généticien Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin, "se situe dans la mouvance de la droite déterministe anglo-saxonne, un vieux courant de pensée inégalitariste, scientiste et flirtant parfois avec le racisme". Or, selon M. Kahn, ce mouvement idéologique connaît un regain : "Après la seconde guerre mondiale, ce à quoi avait abouti le paroxysme de cette vision et l'horreur qu'elle avait suscitée dans le monde l'ont durablement disqualifiée, l'ont en quelque sorte mise entre parenthèses. Mais cette parenthèse, aujourd'hui, se dissipe."

    Les tabous tombent. En septembre 2005, la revue Science - l'une des plus prestigieuses institutions scientifiques au monde - publie les travaux d'une équipe de chercheurs américains portant sur deux gènes impliqués dans la microcéphalie : ASPM et MCPH-1. Ces deux séquences génétiques ont subi deux mutations, apparues respectivement il y a 5 800 ans et 37 000 ans, qu'ils pensent être impliquées dans l'augmentation du volume cérébral. La rapide diffusion de ces mutations dans la population montrerait, selon les auteurs, que ces deux caractéristiques sont soumises à une forte "pression sélective". Soit, en d'autres termes, que la sélection naturelle s'est opérée au fil des siècles en favorisant les humains porteurs de ces deux gènes mutés, du fait de leurs meilleures capacités intellectuelles.

    Bien sûr, ce n'est pas tout. "Les auteurs ajoutaient sans frémir que ces deux mutations étaient largement présentes dans les populations européennes et asiatiques et, au contraire, qu'elles étaient rares en Afrique, explique Axel Kahn. Il a été depuis montré que tout était faux, mais ce que dit aujourd'hui M. Watson n'est rien d'autre que la traduction de ce que ces chercheurs ont prétendu, à tort, avoir démontré."

    Reste la notion de race. La génétique l'a-t-elle évacuée ? Ou, au contraire, les dernières méthodes d'analyse tendent-elles à opérer une distinction entre les peuples, rangeant les uns ici, les autres là ? Un nombre considérable de travaux scientifiques s'attache, depuis quelques années, à relever les particularités génétiques de telle ou telle population, en fonction de la géographie ou des origines ethniques.

    En décembre 2002, une équipe américano-russe avait déjà publié dans Science l'un des articles les plus cités sur le sujet : en analysant plus de 300 marqueurs génétiques chez environ un millier d'individus appartenant à 52 populations différentes, les chercheurs sont parvenus à isoler 5 à 6 grands groupes humains, cohérents avec les grands ensembles géographiques. Peut-on parler de races ? Pas vraiment. Il s'agit, précise le généticien Vincent Plagnol (université de Cambridge), "d'une simplification de la réalité" puisque dans ce type de modèle "personne n'appartient à 100 % à un groupe, les individus étant décrits comme appartenant à une combinaison de ces ensembles". Du coup, la notion "scientifique" de race devrait demeurer une virtualité.

    (Source LE MONDE)

  • Me Gilbert Collard veut défendre l'Arche de Zoé en France

    Le 30/10/2007 à 19:31

    Un des avocats des bénévoles français de l'association l'Arche de Zoé inculpés au Tchad d'"enlèvement de mineurs" et d'"escroquerie" a demandé mardi que ses clients soient jugés en France.

    "On souhaite que nos ressortissants soient jugés en France. Une convention judiciaire entre la France et le Tchad le permet, il faut que les autorités françaises en fassent la demande et qu'il y ait un accord avec les autorités tchadiennes", a déclaré à l'AFP Me Gilbert Collard.

    L'avocat marseillais a estimé que les inculpations "permettent maintenant d'être dans un cadre juridique net".

    "Je pense que le dossier ne permettra pas d'apporter la preuve d'une faute et les accusations vont se dégonfler", a-t-il ajouté.

    Trois avocats français, Me Collard, Me Olivier Desandre Navarre et Me Céline Lorenzon, défendent les bénévoles français de l'Arche de Zoé détenus au Tchad. Ils comptent se rendre "dès que possible au Tchad", probablement d'ici la fin de la semaine.

    "Nous attendons le transfert de nos clients vers N'Djamena, puis nous devrons ensuite obtenir un visa, une procédure qui prend officiellement 72 heures", a précisé à l'AFP Me Desandre.

    Seize Européens et deux Tchadiens, inculpés lundi soir dans l'est du Tchad pour avoir voulu emmener en France 103 enfants de la région, ont été placés mardi sous mandat de dépôt en attendant un éventuel transfèrement vers N'Djamena.

  • Arche de Zoé : "la responsabilité morale de Kouchner et BHL" pointée par Rony Brauman

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    L'orphelinat d'Abéché au Tchad a recueilli les 103 enfants
    Après avoir condamné et accablé l'Arche de Zoé, François Fillon a précisé que la France avait décidé de «débloquer de nouvelles contributions financières spécifiquement au profit des enfants déplacés».

    Interrogé par Jean-Louis Bianco (PS-Alpes-de-Haute-Provence), le Premier ministre n’a pas souhaité répondre au député qui lui demandait notamment pourquoi la France n’a pas empêché l’opération de l’Arche de Zoé. Bianco a rappelé «que l’armée française les 21 août et 9 septembre a transporté des membres de l’association et deux tonnes de matériel».

    Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, s’est bien gardé d’argumenter sur cette question. Après sa visite la semaine dernière au Darfour, elle a martelé que «l’Etat Français a été à la hauteur de la situation». Avant d’interroger: «Fallait-il envoyer nos troupes au Tchad pour arrêter l’opération? Non, l’Afrique de Papa, c’est terminé
    Elle a répété que la France n’abandonnera pas ses ressortissants et s’engage à faire «valoir leurs droits, et en particulier ceux des journalistes»...

    La secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme a proposé de recevoir mercredi au Quai d’Orsay une délégation de parlementaires pour les tenir informés. En visite officielle en Asie, Bernard Kouchner n’était pas à l’Assemblée mais il a été pointé du doigt par l’ancien président de Médecins sans frontières, Rony Brauman. Sur RTL mardi matin, il a affirmé que le cofondateur de MSF portait une «responsabilité morale» dans l’action controversée de l’association Arche de Zoé au Tchad. Les membres de l’ONG «croyaient sincèrement» qu’ils sauvaient des enfants menacés par un génocide au Darfour, «idée installée par Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy», a dit Brauman. *

    «Fortes de leur statut moral», un certain nombre de personnalités ont aidé à convaincre beaucoup de monde que ce qui attendait «immanquablement» les habitants du Darfour «c’était la mort», a-t-il ajouté. Pour lui, «il suffit d’aller sur le site de L’Arche de Zoé pour voir qu’ils parlent de plus de 800.000 enfants qui vont mourir d’ici la fin de l’année, des chiffres accablants, écrasants, qui suscitent, forcément, chez les uns et les autres, des vocations des sauveteurs».

    Mais Rony Brauman a jugé la réaction des autorités françaises «disproportionnée», qui accablent les membres de L’Arche de Zoé en insistant sur le caractère «illégal» de leur opération. «Ces gens sont fautifs» mais «ils n’ont fait que tenter de sauver des enfants qui leur semblaient être en danger de mort».

    (Source LIBERATION 30.10)

  • Sarközy : dix ans de prison pour les maîtres de chiens tueurs

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    Molosses bullmastiff
    Nicolas Sarkozy a demandé à la Garde des Sceaux de modifier la loi pour les propriétaires de chiens dangereux responsables d'accidents mortels encourent désormais une peine de 10 ans d'emprisonnement, a annoncé lundi l'Elysée.

    Cette demande a été rendue publique dans un communiqué par David Martinon, porte-parole de l'Elysée, à l'issue d'une rencontre du chef de l'Etat avec les parents d'Aaron, l'enfant tué par un chien mardi à Bobigny.

    M. Sarkozy a dit aux parents d'Aaron que les "chiens dangereux doivent désormais être considérés comme des armes et que leurs propriétaires doivent être plus sévèrement condamnés lorsque les blessures que ces animaux infligent causent la mort d'une victime", selon le communiqué.

    "A ce titre, le président de la République a demandé au Garde des Sceaux de modifier la loi pour que l'homicide involontaire causé par un chien dangereux devienne une circonstance aggravante, et que la peine encourue s'élève désormais à 10 ans d'emprisonnement".

    "Cette modification sera intégrée au projet de loi renforçant les mesures de prévention et de protection des personnes contre les chiens dangereux, qui sera prochainement examiné par le Parlement", a-t-il précisé.

    M. Sarkozy a par ailleurs demandé à la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, "d'entamer dès aujourd'hui une réflexion avec l'ensemble des professionnels concernés sur les moyens que les sociétés de surveillance mettent à la disposition de leurs agents pour que les chiens soient correctement gardés en dehors des heures de travail".

    Il a qualifié d'"irresponsables" les maîtres de chiens dangereux à l'origine dernièrement d'une série d'accidents, parfois mortels, avec des enfants, a précisé M. Martinon.

  • GAZA CONDAMNEE A MORT PAR ISRAEL

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    Palestinien marchant dans les ruines de Gaza - juin 2007
    Dans le paysage dévasté de la bande de Gaza, un nouvel élément a fait son apparition. D'énormes buttes de sable coupent partiellement les rues, obligeant les voitures à zigzaguer. Ces obstacles sont censés empêcher l'avancée des blindés israéliens en cas d'incursion profonde. Les Palestiniens mettraient alors des explosifs à l'intérieur de ces remparts qui font aujourd'hui partie du décor.

     


    Depuis que les autorités israéliennes ont décrété la bande de Gaza "entité hostile", le 19 septembre 2007, les Gazaouis s'attendent au pire. Ehoud Barak, le ministre de la défense, n'a pas caché qu'il envisageait sérieusement une intervention massive pour mettre au pas le Hamas, qui a pris le contrôle du territoire le 15 juin. Depuis, c'est la peur, peur de Tsahal, peur des islamistes, peur du lendemain.

    Tout le monde attend sans savoir ce que l'avenir réserve à ce confetti rectangulaire de 360 km2 peuplé de 1,5 million d'habitants. Une des plus fortes densités au monde, 1,5 million de personnes qui depuis plus de quatre mois sont littéralement séquestrées dans ce réduit. Sauf pour quelques chanceux qui parviennent à obtenir des autorisations israéliennes, il est impossible de s'évader de Gaza.

    L'unique point de passage vers l'Egypte, celui de Rafah, est fermé ; celui de Karni, vers Israël, réservé aux marchandises, est une zone désertée. Seuls les produits alimentaires de première nécessité rentrent à Shoufa et à Kerem Shalom. Un goutte-à-goutte qui permet à la population de survivre. C'est tout. Le blocus est pratiquement total. La communauté internationale avait mis en place des sanctions après la victoire du Hamas aux élections du 25 janvier 2006, pourtant jugées démocratiques. Aujourd'hui, Israël donne le dernier tour de vis, laissant juste un filet d'air pour ne pas asphyxier tout un peuple. Le ministère de la défense a décidé le 25 octobre de réduire ses livraisons de carburant et de limiter la fourniture d'électricité en représailles aux tirs de roquettes palestiniens.

    Personne ne meurt de faim, mais les premiers signes de pénurie sont apparus. Les prix se sont envolés, multipliés par trois pour la farine, par cinq pour le ciment. Il y a de plus en plus de mendiants, de moins en moins de mariages. Rien ne sort, le peu qui rentre est soumis au bon vouloir des Israéliens. Le filtre ne laisse plus passer que les produits israéliens, les autres sont interdits. "La bande de Gaza n'est plus considérée comme une identité commerciale. On a été rayé de la liste. L'occupation était mauvaise, mais maintenant c'est pire. Nous sommes écrasés, et tout le monde s'en lave les mains", s'indigne Mazen Shaquoura, représentant de l'Agence suisse pour le développement et la coopération. Les agriculteurs ne pourront pas exporter leurs fraises et leurs fleurs coupées. Quelque 670 étudiants, inscrits dans les universités en Egypte ou ailleurs, n'ont pas pu sortir, selon une ONG israélienne, Gisha, qui a intenté un recours devant la Cour suprême. La construction s'est totalement arrêtée. Plus aucun matériau ne rentre. L'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, a interrompu tous ses travaux.

    "Sur les 4 000 petites entreprises, il n'y en a pas plus de 400 qui fonctionnent ; et encore, à 60 % de leur capacité, constate Mohsen Abou Ramadan, directeur de l'Arab Center for Agricultural Development. Nous allons à la catastrophe, mais personne n'a l'air de s'inquiéter. C'est un siège ? C'est une punition collective ? C'est une violation de la convention de Genève, des accords d'Oslo et des droits de l'homme. Pourquoi n'y a-t-il aucune pression sur Israël ?" Ici, 70 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 dollars par jour) et 43 % en dessous du seuil d'extrême pauvreté (moins de 1 dollar). "Il faut laisser les gens vivre avec dignité. Il ne faut pas les priver d'espoir, sinon le pire peut arriver", s'inquiète l'économiste Omar Shaban.

    Mazen Al-Amassi est désespéré. Ce fabricant de meubles a licencié ses 150 ouvriers. Ses hangars sont pleins, mais il ne peut exporter. Un million de dollars de marchandises dorment dans ses entrepôts, bien emballées, prêtes à partir depuis quatre mois. Toutes les activités sont touchées. Même le secteur bancaire, depuis que deux banques israéliennes ont décidé de ne plus faire d'opérations avec la bande de Gaza. Début octobre, le Hamas a payé quelque 20 000 fonctionnaires en espèces. Les banques qui le faisaient auparavant risquaient de subir des pressions d'Israël, qui exige de ne pas servir le Mouvement de la résistance islamique de quelque manière que ce soit. Des rumeurs circulent sur un manque de liquidités imminent.

    Plus aucun produit manufacturé, plus aucune pièce de rechange n'est importé. Chaque jour, 106 camions permettent à la population de ne pas sombrer dans une crise humanitaire. Avant le coup de force du Hamas, il y en avait en moyenne 238. Dans les hôpitaux, le matériel en panne ne peut être remplacé. Il est bloqué sur le port d'Ashdod. Le 4 octobre, le ministre de la santé, Bassem Naïm, a lancé un cri d'alarme face à "la pénurie aiguë de médicaments et d'équipements médicaux". "Les malades qui ont besoin d'être soignés en Israël ou à l'étranger ne peuvent plus sortir. Alors, ils meurent chez nous", déplore le docteur Fayez Al-Hinawi, à l'hôpital de Jabaliya. Le journal Maariv a publié le témoignage d'un malade qui n'a pu obtenir le permis d'entrer en Israël, car il refusait, en échange, de devenir un collaborateur du Shin Bet, les services de renseignement et de sécurité intérieure. Plusieurs autres cas de chantage de cette nature ont été évoqués.

    La pression est maximale. "Les gens n'ont plus qu'une envie : partir, s'échapper. Si les frontières s'ouvraient, ce serait le raz de marée", estime Khalil Abou Shammala, de l'association de défense des droits de l'homme Al-Dameer. D'après un sondage, ils seraient 47 %, soit plus de 700 000 personnes, à vouloir fuir ce qui est devenu un enfer. La bande de Gaza s'enfonce dans la pauvreté et le chômage, et ses habitants sont pris au piège. "Nous sommes kidnappés et, pour survivre, on paye la nourriture aussi cher qu'à Tel-Aviv parce que les Israéliens en profitent. Nous sommes devenus un marché captif. Les Israéliens ne vendent que leurs produits. C'est du colonialisme moderne ! C'est pire que l'occupation !", s'exclame l'économiste Omar Shaban. Pour lui comme pour beaucoup d'autres, il est temps que la communauté internationale commence à ouvrir les yeux.

    Depuis le temps qu'elle les ferme...

  • VIDEO Sarközy : l'interview qui fait scandale!

    http://www.dailymotion.com/video/x3bt3u_sarkozy-interview-qui-fait-scandale

    Le coup de sang du président. Irrité par une question d'une journaliste de l'émission "60 minutes" diffusée cette nuit sur la chaine américaine CBS, Nicolas Sarközy a quitté le plateau lorsque l'interview a porté sur son divorce.

    «Si j'avais quelque chose à dire sur Cécilia, je ne le dirais certainement pas ici», a-t-il d'abord déclaré à la journaliste Lesley Stahl.

    «En plus, pour me poser des questions là-dessus...», maugrée ensuite le président, qui retire son micro, se lève et part, laissant son intervieweuse visiblement interloquée.

    «Allez, au revoir. Bon courage», lance-t-il alors avant de quitter la pièce à la journaliste, qui demande en vain au président: «Où est le problème?»

    Lors de ce même entretien, Nicolas Sarkozy, visiblement énervé, qualifie son attaché de presse d'«imbécile» pour avoir programmé cette interview, selon la journaliste. «Je n'ai pas le temps. J'ai un travail important (...) Je ne suis pas en colère, je suis pressé», dit-il.

    Nicolas Sarkozy avait également réagi de façon épidermique lors d'une conférence de presse au cours du sommet européen de Lisbonne après l'annonce de son divorce: un journaliste du Monde qui s'était risqué à une question sur le sujet s'était fait éconduire sans ménagement par le président.

    (Source: Le Parisien)

  • VIDEO Arche de Zoé: Opération DARFOUR

    http://www.dailymotion.com/video/x1zmaq_arche-de-zoe-operation-darfour_politics

    Qui peut rester réellement indifférent face à ces images?

    Les responsables de l'Arche de Zoé ou Children Rescue iront sans doute dans l'enfer des prisons tchadiennes, mais, au moins, ils auront essayé de faire quelque chose pour ces enfants promis à la mort. Au risque de leur vie et de leur liberté.

     

  • Le Quai d'Orsay s'affole et se contredit

    Les retombées de ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire de «l’Arche de Zoé» inquiètent Paris au plus haut point. La secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, Rama Yade, qui dirige la cellule d’urgence créée pour l’occasion, est intervenue une nouvelle fois, hier, pour marteler le message des autorités françaises : «Nous avons fait tout ce qu’il y avait à faire pour qu’elle [l’opération, ndlr] n’ait pas lieu et si elle a eu lieu, c’est de la manière la plus clandestine qui soit.»

    Comme s’il fallait mettre fin à tout prix au scandale attisé par le président tchadien, Idriss Déby, qui parle de «trafic d’enfants» en vue d’adoptions, voire de prélèvements d’organes, et promet des sanctions «sévères». En dépit des explications du Quai d’Orsay, et de la condamnation exprimée hier soir par Nicolas Sarkozy, les questions demeurent.

    Comment se fait-il que, malgré tout ce que Paris dit avoir fait, l’Arche de Zoé ait été à deux doigts de mener à bien le transfert de 103 orphelins du Darfour vers la France ? «Il y a eu des procédés de dissimulation évidents», répond Rama Yade. Or l’association n’a jamais fait mystère de ses intentions : il suffit de consulter son site ou de relire l’interview de son président, Eric Breteau, à la Voix du Nord le 17 juillet.

    En flagrant délit de contradiction, Rama Yade a laissé entendre hier que c’est grâce aux informations transmises par la France que les autorités tchadiennes avaient pu mettre le holà au transfert des 103 enfants. De fait, c’est le gouverneur d’Abéché qui a empêché l’embarquement. Etait-il au courant ? Avait-il délivré un permis avant de changer d’avis ?

    Certes, l’Arche de Zoé a "dissimulé son identité" et s’était enregistrée au Tchad sous le nom de Children Rescue*, en prétendant vouloir travailler sur place, mais le dirigeant des deux structures n’est qu’une seule et même personne : Eric Breteau, cadre commercial et pompier volontaire, qui n’a pas cherché à cacher son identité. Son organisation a été transportée à trois reprises, comme les autres ONG, entre N’Djamena et Abéché, par avion Transall de l’armée française.

    Children Rescue a aussi reçu de l’aide en carburant et en eau. «Il y a eu un loupé», concède l’état-major de l’armée française, cité par le Journal du Dimanche. Mais à quel niveau ? Entre l’ambassade de France et les autorités tchadiennes, entre l’armée française et le représentant de la DGSE (le Renseignement extérieur), entre le pouvoir central tchadien et les autorités locales dans l’est du pays ?

    Le sort des neuf Français en garde à vue à Abéché (six humanitaires et trois journalistes, dont Marc Garnirian de Capa, le photographe Jean-Daniel Guillou et une employée de France 3 en «congé humanitaire») est une autre source d’inquiétude pour Paris, face à la virulence des réactions au Tchad. Leur garde à vue a été prolongée de quarante-huit heures. Les sept membres d’équipage espagnols de l’avion loué pour l’occasion sont dans la même situation ; ils ont été rejoints par un pilote belge, qui avait convoyé les enfants entre la zone frontalière et Abéché.

     La France, qui a dépêché sur place deux diplomates en plus du consul et de l’ambassadeur, en visite hier à Abéché, a assuré prendre aussi en charge leur protection consulaire. Quel sera leur sort ? Là aussi, la communication est floue : l’ambassadeur français a expliqué qu’ils «répondront de leurs actes» au Tchad, à l’issue d’une entrevue avec le président Déby, tandis que Rama Yade veut «attendre que la justice [laquelle ?, ndlr] se prononce» pour qualifier les faits et se prononcer sur les suites à donner.

    Elle s’est dite prête à se rendre au Tchad, ainsi que Bernard Kouchner, «si la situation l’exige». Dans moins d’un mois, 3 000 soldats – pour moitié français et européens – doivent être déployés dans cette région pour sécuriser les réfugiés du Darfour. Idriss Déby n’a jamais caché son hostilité à l’opération : il tient un prétexte rêvé pour attiser la tension…

    Quant aux 103 enfants, ils sont sous la protection de l’Unicef, du CICR et du HCR, et en parfaite santé.

    (Source: LIBERATION 29.10)

    * L'anglais est la langue internationale. "L'Arche de Zoé" ne dit rien à des anglophones, tandis que "Children Rescue" est immédiatement compris. Le Tchad, comme le Soudan, est anglophone.

  • Trafic de mineures Nigérianes démantelé aux Pays-Bas

    Un important réseau de trafic de mineures en provenance du Nigeria a été démantelé par la police néerlandaise. Treize personnes ont été arrêtées aux Pays-Bas, et six autres à Anvers, Madrid, Dublin, Londres et les Etats-Unis. Toutes seront jugées pour trafic d’enfants, blanchiment d’argent, faux et usage de faux, par la justice néerlandaise.

     «Jamais nous n’avions vu un gang de cette envergure», a commenté Werner ten Kate, le procureur. La méthode du réseau, surnommé Vaudou par les enquêteurs : faire passer les adolescentes, avant leur départ du Nigeria, devant un marabout qui les menaçait de mauvais sort si elles ne juraient pas de payer une dette à leurs proxénètes. Les jeunes filles, qui voyagaient avec de faux passeports, avaient pour instruction de demander l’asile dès leur arrivée à l’aéroport d’Amsterdam. Malgré toutes les restrictions récentes à l’immigration, les Pays-Bas n’expulsent pas les réfugiés non accompagnés de moins de 18 ans. Les jeunes filles atterrissaient dans des foyers spécialisés, d’où elles s’éclipsaient. Le rythme de ces disparitions (140 depuis janvier 2006) a mis la puce à l’oreille des policiers.

    Une mesure spéciale a été annoncée le 25 octobre par La Haye pour toutes les mineures exploitées. Elles recevront des permis de séjour temporaires et seront placées en lieu sûr – avant d’être expulsées, à leur majorité, dans leur pays d’origine. «Le cas de ces jeunes Nigérianes n’est que la partie visible de l’iceberg», dénonce Maria de Cock, vice-présidente de la Fondation contre le trafic de femmes, une ONG basée à Utrecht.

    De plus en plus, les Pays-Bas s’interrogent sur leur politique de tolérance à l’égard de la prostitution. Ce système visait à affranchir les prostituées de leurs proxénètes, mais dans les fameux «quartiers rouges», c’est le contraire qui s’est produit. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, les Pays-Bas sont l’une des dix grandes plaques tournantes du trafic international d’être humains...

  • TCHAD : LE PIEGE HUMANITAIRE A FONCTIONNE

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    Rama Yade à Khartoum (Soudan)
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     Au Tchad, hier, en terre d'Islam

    Dix-sept Européens, dont neuf Français, étaient hier placés en garde à vue au Tchad, et en passe d'être inculpés pour avoir tenté de ramener illégalement en France 103 enfants depuis l'est du Tchad.

    BRANLE-BAS de combat au Quai d'Orsay. Dans la salle prévue pour les réunions de crise, aux murs tapissés de cartes du Tchad, le ministre des Droits de l'homme, Rama Yade, a détaillé hier le dispositif mis en place pour « gérer » une affaire toujours entourée d'épaisses zones d'ombre.
    Parmi les certitudes, la garde à vue à Abéché de neuf Français accusés d'enlèvement d'enfants a été reconduite jusqu'à aujourd'hui. Parmi eux figurent six membres de l'association L'Arche de Zoé, impliqués dans l'opération avortée pour ramener en France 103 enfants originaires de l'est du Tchad ou du Darfour, et trois journalistes français qui les accompagnaient. Les sept membres d'équipage, tous espagnols, du Boeing 757 affrété pour ramener les enfants en France ont eux aussi été placés en garde à vue samedi. Le ministre tchadien de l'Intérieur a déclaré hier qu'ils seraient « probablement transférés à la maison d'arrêt ». Par ailleurs, un pilote belge, Jacques Wilmart, qui a acheminé ces dernières semaines une partie des enfants depuis la frontière tchado-soudanaise vers Abéché, a été arrêté et placé en garde à vue hier à N'Djamena.
    À Abéché, des journalistes locaux ont été autorisés à voir les détenus, sans toutefois leur parler ni prendre de photo. « Ils semblaient affaiblis mais aucun d'eux ne portait de trace apparente de violence », confirme l'un d'eux. Tous risquent de lourdes peines. La question a été évoquée lors d'une réunion, samedi, entre le ministre de la Justice, Albert Padacké, et des magistrats tchadiens. « Ils ont parlé de vingt ans de prison assortis de travaux forcés », affirme une journaliste tchadienne. Interrogé par Le Figaro, le ministre de la Justice dément et esquive les questions en invoquant « le principe de la séparation des pouvoirs ». Pris de court, N'Djamena juge de toute évidence utile de tenir un langage de fermeté.
    Le président Idriss Déby a promis de sanctionner « sévèrement » les membres de l'opération interpellés et le pouvoir tchadien a même été jusqu'à parler de "réseau pédophile et de trafics d'organes". Des accusations jugées « sans fondement » par un diplomate.
    Face à cet imbroglio, la diplomatie française déclare la mobilisation. Une "cellule de crise" a été mise en place, sous la direction de Rama Yade, qui a renoncé à se rendre en Asie avec Bernard Kouchner. Tous deux ont exprimé leur disponibilité pour se rendre au Tchad, où plusieurs diplomates ont été dépêchés pour assister le consul de France à Abéché. Des contacts ont été pris pour s'assurer de la situation sanitaire et de l'état psychologique des enfants. Les organisations humanitaires devraient être reçues dès aujourd'hui par le ministre des Droits de l'homme. Elle a répété hier qu'il s'agissait d'une opération « illégale et irresponsable », que « tout ce qu'il y avait à faire a été fait pour qu'elle n'ait pas lieu », et assuré le Tchad de l'étroite collaboration de la France.
    Nicolas Sarkozy s'est entretenu hier avec son homologue tchadien et a condamné l'opération de L'Arche de Zoé. Paris souhaite ne pas entraver la justice tchadienne. Hier, Rama Yade a jugé prématurée toute demande d'extradition. Dans l'est du Tchad, où il a rencontré hier le président Déby, l'ambassadeur de France, Bruno Foucher, a déclaré que les responsables de l'opération « répondront de leurs actes au Tchad ».
    (Source: LE FIGARO -29 octobre)
    La France lâche ses ressortissants et les livrent à la justice islamique du Tchad. Leur vie est en danger. Si l'opération de sauvetage des enfants était bien illégale et irresponsable, relevant d'une ignorance totale de la réalité africaine, il n'en reste pas moins qu'il n'existe à ce jour aucune preuve que les humanitaires de l'Arche de Zoé aient été motivés par des intentions coupables, voire abominables comme le prétend Idriss Deby.
    Il s'agit d'une affaire politique entre la France et le Tchad, et de bien d'autres intérêts qui vont apparaître bientôt.
  • HORREUR ! LE "BARE CHICKEN" ISRAELIEN

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    Le poulet sans plumes, "bare chicken"
    Non, ce n’est pas une plaisanterie, c’est tout ce qu’il y a de plus sérieux, un généticien de l’Université hébraïque de Jérusalem, Avigdor Cahaner, vient de présenter le “bare chicken”, un poulet sans plumes.

    Obtenu par croisements successifs, ce poulet présente plusieurs avantages dans le cadre d’une production industrielle. Si son absence de plumes supprime l’étape du plumage à l’abattoir, ce qui représente un gain de production non négligeable, l’intérêt de cette nouvelle race tiendrait surtout à sa résistance à la chaleur. En effet, selon son “créateur”, le poulet sans plumes serait très résistant à un environnement chaud, consommerait moins d’eau que ses “semblables”, et bénéficierait d’une croissance rapide. Enfin, accessoirement, sa viande serait pauvre en lipides et dotée d’une bonne saveur.

    Bref, à en croire Avigdor Cahaner, ce poulet pourrait être plébiscité dans les élevages industriels des pays chauds. Toutefois, il resterait au volatile à passer nombre de tests avant d’arriver à une production à grande échelle.

    (Source : univers-nature)

    TOUT PRÊT POUR LA  RÔTISSOIRE ?

  • Tchad : une affaire trouble et troublante...

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    Familles d'accueil attendant les enfants à l'aéroport de Vatry (Marne)

    Il s’en est fallu de très peu pour que l’association l’Arche de Zoé embarque, jeudi, à bord d’un Boeing 757, 103 orphelins originaires du Darfour pour la France où les attendaient les familles d’accueil. Au dernier moment, les autorités tchadiennes ont mis le holà à cette opération d’évacuation «sanitaire» aux allures de trafic de mineurs en vue d’une adoption. Neuf Français, dont trois journalistes (deux de Capa et France 3 et un photographe), sont sous les verrous à Abéché.

    Que savaient les autorités françaises ?

    «On a fait tout ce qu’on avait à faire pour interdire, pour empêcher cette opération, assurait vendredi la secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, Rama Yade. Après, ils l’ont menée de manière clandestine, sans avoir prévenu personne, sans l’aval des autorités.» Une version contredite par la vice-président du Collectif des familles pour les orphelins du Darfour (Cofod), Maryse Cales : «On avait toutes les autorisations, c’est un revirement des autorités tchadiennes. Si la France avait voulu interdire l’opération, elle en avait les moyens.»

    En fait, l’Arche de Zoé a été reçue à plusieurs reprises par les cabinets de Bernard Kouchner et de Rama Yade : à chaque fois, il est répété à ses responsables que le Tchad et le Soudan interdisent l’adoption. «A trois reprises, rappelle une source diplomatique, nous avons diffusé un communiqué pour dire que nous étions très réticents envers cette opération telle qu’elle se présentait et pour mettre en garde les familles candidates à l’accueil. On ne pouvait quand même pas les arrêter préventivement.»

    A la même période, Eric Breteau, le président de l’Arche de Zoé, est auditionné par la Brigade des mineurs pour suspicions d’activités d’intermédiaire en vue de l’adoption d’enfants du Darfour. «Il s’est expliqué et a été mis hors de cause», justifie Estelle Frattini, secrétaire général adjointe du Cofod.

    Pourquoi l’Arche de Zoé a-t-il pu quasiment mener à bien son projet ?

    L’avion, loué pour l’occasion la société Cargo Leasing, a atterri à Abéché, dont l’aéroport est quasiment sous le contrôle de… l’armée française. Plus étonnant encore, l’équipe de l’Arche de Zoé, présente au Tchad depuis début septembre, a été transportée à plusieurs reprises par l’armée française entre la capitale N’Djaména et l’est du pays. Rien d’étonnant, se justifie l’état-major français : les membres de l’association opéraient sous le nom d’une autre ONG, Children Rescue. D’ailleurs, le chef de mission de l’ONG n’est autre qu’Eric Breteau. L’Unicef, le HCR, l’ambassade de France, les autorités tchadiennes, qui multipliaient les déclarations outrées vendredi, semblent découvrir la supercherie.

     Pourtant, la drôle d’allure des membres de Children Rescue, pour la plupart des pompiers en tenue, aurait pu éveiller les soupçons de l’ambassade ou des militaires, qui se targuent de ne rien ignorer de ce qui se passe au Tchad. De même, pour les rotations de petits avions afin de transporter les enfants d’Adré et Bahaï, à la frontière du Soudan, vers la base d’Abéché. Selon le membre d’une ONG au Tchad, «ils ont nécessairement bénéficié de complicités mais dire à quel niveau, c’est difficile».

    Face à la colère des familles d’accueil, dont certaines se sont rassemblées devant l’ambassade du Tchad, Rama Yade leur a tendu une perche : «J’ai l’impression que ces familles sont de bonne foi et ont été abusées par les responsables de cette association.»

    Comment a procédé l’Arche de Zoé ?

    «L’Arche de Zoé a agi en toute transparence, assure Estelle Frattini. Dès le départ, elle a dit aux familles que le Soudan ne pratiquait pas l’adoption.» Ce n’est pourtant pas ce que révèle la lecture du dossier transmis aux familles candidates par l’association en mai, comme le révèle le site Rue 89. Aujourd’hui, plus aucune famille ne parle d’adoption mais de demandes d’asile (d’enfants de moins de 5 ans !) ou d’accueil d’urgence. Parmi les familles françaises et belges sélectionnées – au départ, 250 dossiers avaient été retenus mais faute d’enfants, certaines ont dû renoncer –, il y a de tout : des couples ou des célibataires sans enfants, certains ayant un agrément pour adopter, des familles nombreuses venues par compassion. Pas question non plus de confirmer les sommes payées, allant de 1 500 à 8 000 euros, selon des sources diplomatiques. «Il avait été demandé une contribution de 2000 euros par famille, assure Estelle Frattini. Mais chacune a payé selon ses moyens.»

    Quant aux enfants, l’association assure qu’ils viennent de petits villages de l’ouest du Darfour, principalement de la tribu zaghawa. Le Cofod assure que les membres de l’Arche de Zoé ont enquêté plusieurs semaines pour établir l’état civil des enfants et s’assurer qu’ils sont orphelins. Quand on connaît l’état de l’administration du Darfour et les déplacements de populations dus à la guerre, cela paraît peu vraisemblable.

    Selon des sources au Tchad, certains enfants viendraient du camp de réfugiés de Farchana, entre Adré et Abéché. Le président tchadien, Idriss Déby, va jusqu’à accuser l’ONG d’avoir «enlevé» des enfants tchadiens ayant encore leurs parents.

    L’Arche de Zoé, qui avait beaucoup communiqué sur son projet d’«évacuation d’enfants en danger de mort», est restée discrète sur les conditions d’arrivée en France : la préfecture de la Marne dit ne pas avoir été prévenue de l’arrivée d’un tel vol sur l’aéroport de Vatry, habituellement consacré au fret.

    Pourquoi de telles précautions ? Quelles conséquences ?

    Fondée juste après le tsunami en Asie, en 2004, par Eric Breteau, un sapeur-pompier d’Argenteuil et aussi président de la Fédération française de 4 x 4, l’Arche de Zoé est une petite ONG peu expérimentée et animée par l’envie de dénoncer ce qu’elle appelle le «génocide au Darfour» à travers un coup médiatique, soutenu du moins au début par l’association Sauver le Darfour. Son président, Mahor Chiche, défend la démarche, pas les adoptions : «C’est quand même ironique de la part de Bernard Kouchner, qui a sauvé les boat people, de réclamer aujourd’hui le respect du droit soudanais.»

    Toutes les ONG pratiquant l’humanitaire au Tchad et au Darfour ainsi que celles s’occupant d’adoption sont consternées. «Nous n’avions pas besoin de cela», assure un humanitaire. D’autant que N’Djamena en a rajouté : le gouverneur d’Abéché a accusé l’ONG de vouloir soustraire des enfants tchadiens à l’Islam. Le président Déby parle même de prélèvement d’organes. Dans un mois, les premiers éléments de la force européenne, à forte coloration française, doivent débarquer dans l’est du Tchad pour sécuriser les réfugiés du Darfour.

    (Source: LIBERATION)

  • L'Arche de Zoé: des salauds ou des inconscients?

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    Eric Breteau, sapeur-pompier d'Argenteuil et président de l'Arche de Zoé, association créée en janvier 2005 pour secourir les victimes du tsunami

    Etonnement et incompréhension. Le milieu associatif et humanitaire français en charge de l’adoption doute sérieusement des méthodes et du travail de l’Arche de Zoé, l’ONG qui a tenté de faire rapatrier 103 enfants en provenance du Tchad et du Darfour.

    Après les déclarations de Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme qui a critiqué un acte «illégal et irresponsable», c’est au tour de Médecins du monde (MDM) de pointer les errements de l’Arche de Zoé.


    «Globalement, ce sont des gens qui sont à côté de la plaque, estime Michel Brugière, directeur général de MDM qui demeure la plus importante œuvre d’adoption internationale en France avec 300 à 400 enfants accueillis chaque année. On ne peut pas sortir des enfants d’un pays sans le consentement des parents. Il faut également les autorisations des autorités locales et songer sérieusement à une prise en charge pour être soigné le cas échéant.»

    Michel Brugière précise que MDM avait «vigoureusement» rappelé à l’ordre l’Arche de Noé il y a «quelques mois». L’ONG avait repris sur son site plusieurs logos d’organisations internationales, et notamment celle de Médecins du monde, sans en informer quiconque.

    Marie-Claude Arnauld témoigne d’une autre pratique douteuse. «Au mois de mai, se souvient la vice-présidente de l’association Enfance et Familles d’adoption, qui conseille et aide en France 11.000 familles, l’Arche de Zoé a inondé nos forums de discussion pour faire passer leurs messages. Ils annonçaient qu’ils allaient faire venir 10.000 enfants, qu’ils étaient à la recherche de familles d’accueil. Nous avons dû faire intervenir nos modérateurs pour endiguer le flux.»

    «C’est un procédé illégal, rappelle cette responsable d’EFA en charge des programme d’adoption qui s’interroge sur les moyens financiers de cette ONG. Il y a peut-être de bons sentiments dans cette affaire mais on n’adopte pas comme ça. Ces enfants doivent avoir des papiers d’état civil. L’ONG doit tenir compte des lois internationales pour l’adoption et l’accueil des personnes. Par ailleurs, je vous rappelle que les lois soudanaises ne prévoient pas l’adoption et au Tchad, cela se fait vraiment au cas par cas, entre 3 et 4 par an.»

    MDM et EFA soulignent enfin que la notion de famille en Afrique est très élargie et la solidarité familiale réelle. Si le père et la mère sont morts ou disparus, un oncle, une tante, etc. peut prendre le relais.

    Les uns et les autres rappellent enfin que l’adoption et l’accueil sont des processus longs et très encadrés. Loin de l’amateurisme et de la précipitation de l’affaire tchadienne.

  • "Une vie" : Simone Veil a bonnes mémoires

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    Simone Jacob, épouse Veil, est née à Nice le 13 juillet 1927
    Rescapée des camps de la mort, féministe réformatrice, mère de la loi sur l'IVG, Européenne convaincue, Simone Veil a été de tous les combats tout au long de sa vie. Elle raconte ce parcours exceptionnel dans Une vie, qui paraît le 2 novembre chez Stock
    ... Et puis on ouvre Une vie. "J'ai beaucoup parlé de mon expérience de la déportation, précise-t-elle. Mais je n'avais jamais encore écrit." Dans le bureau voisin, Antoine Veil, son mari et complice de soixante ans, acquiesce d'un oeil bleu également pétillant: "J'ai bien cru qu'elle ne l'achèverait jamais, aussi je suis heureux que le livre existe. Il vient un moment où il faut exorciser."


    Pour exorciser, encore faut-il que l'époque -et vos proches- vous en donne le droit. Dans l'immédiat après-guerre, le même Antoine Veil n'aimait pas entendre son épouse parler des camps de la mort. "Durant les premières années de notre mariage, relate-t-elle dans son livre, lorsque, avec l'une ou l'autre de mes soeurs, nous évoquions un souvenir commun, il lui arrivait de nous interrompre pour parler d'autre chose. C'était sa façon à lui de se protéger. Pour autant, elle ne m'était pas facile à supporter."
     Aujourd'hui, les petits-enfants de la ministre de la Santé de Valéry Giscard d'Estaing sollicitent, chacun à leur tour, un déjeuner en tête à tête avec leur célèbre grand-mère pour remonter le temps. "C'est plus simple pour la troisième génération, constate-t-elle. Parce que c'est moins sensible, elle peut inscrire la Shoah dans l'Histoire."

    Deux des premiers chapitres d'Une vie retracent le calvaire de la belle Niçoise de 17 ans, "plus française et laïque que juive", déportée en 1944 avec sa soeur Milou et sa mère. "Il y a des choses que l'on revoit comme si c'était hier, dit-elle. Ma mémoire, comme celle de tous les anciens déportés, est très centrée là-dessus." Sa voix se brise dans une quinte de toux. Comment dire l'indicible? Tant d'autres l'ont fait avant elle. A commencer par Primo Levi, à qui elle rend hommage. "Il n'y a rien de plus juste que Si c'est un homme, rien de mieux dit, tout y est." Mais chaque témoignage compte. Simone Jacob, elle, raconte l'horreur du point de vue de la jeune fille qu'elle était alors.
     Il y a le secret partagé avec tous les survivants: "l'odeur de brûlé des crématoires", "le ciel plombé", "les cris des chiens, ceux des SS". Et le sien propre: la tragédie dans la tragédie (la perte de la mère adorée), la beauté paradoxale qui suscite la convoitise et sauve la vie, la vie malgré tout...
     Une de ses amies refuse de donner son flacon de Lanvin aux kapos (des déportées elles aussi). "Alors, écrit-elle, à trois ou quatre filles, nous nous sommes aspergées de parfum ; notre dernier geste d'adolescentes coquettes."

    A chaque page, les flèches se mêlent aux souvenirs. Et un coup de griffe pour la France rancie de l'après-guerre, corsetée dans ses tabous, un autre pour tel homme politique opportuniste. Il n'y a pas de destin sans caractère. Celui de Simone Jacob, indomptable militante de la cause des femmes, s'est forgé dans la petite enfance: "Je supportais mal l'autorité de mon père..."
    (Source: JDD )

  • FANTASTIQUE MEGALODON

    Megalodon: taille estimée 30 mètres 
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    Dent d'un Grand blanc comparé à celle d'un Megalodon  81a3cdd3a974cf234b97a6361e886df5.jpg
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    Procarcharodon Megalodon (requin à grandes dents), nommé ainsi par le scientifique Agassiz en 1843, est le plus grand prédateur marin de tous les temps. Sa taille, 30 mètres, est estimée d'après la découverte de dents fossilisées, qui peuvent atteindre une longueur de 20 centimètres et peser près d'un demi-kilo.

    Découvertes
    Seules de rares vertèbres fossilisées ont été retrouvées, ceci étant dû à la nature cartilagineuse du squelette qui n'a pas favorisé sa conservation. Ses dents ont été identifiées au XVIème siècle par un savant français, Bernard Palissy, mais il faut attendre le siècle suivant pour que Niels Stensen, un scientifique danois, les compare à des dents de requins.

    Habitat
    Le megalodon est ubiquiste : cela signifie que sa répartition géographique est mondiale.

    Age d'or

    Le megalodon apparaît il y a environ 23 millions d'années, à la période tertiaire, au début du Miocène, et domine les océans jusqu'à l'Holocène.

    La cohabitation de deux géants des mers
    Le megalodon a partagé ses proies avec le grand requin blanc pendant près de 10 millions d'années. De nombreuses similitudes existent entre le megalodon et son petit cousin : ils disposaient par exemple des mêmes organes sensoriels.

    Extinction
    Il y a près de 3 millions d'années, le megalodon disparaissait de façon très mystérieuse. Mais cette date fait l'objet d'une grande polémique, puisque certains scientifiques pensent que le megalodon parcourait encore les océans il y a environ 10 000 ans. Tandis que le grand requin blanc a survécu aux fantaisies naturelles de la planète bleue, le megalodon s'est étrangement éteint. On pense que le réchauffement des eaux aurait causé une migration des baleines, proies favorites de ce terrifiant carnassier.