http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/02/18/le-crepuscule-de-merkel-6027551.html
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TRIBUNE – Le refus de la Ville de Paris d’accorder à Michel Déon le droit de reposer dans un cimetière de la capitale a largement ému. Une centaine d’écrivains et d’éditeurs se mobilisent afin de demander à Anne Hidalgo que soit trouvée pour l’écrivain une solution digne.
La décision de la Mairie de Paris empêche depuis plus d’un an la famille de Michel Déon d’honorer la mémoire d’un homme qui fut aussi un bel écrivain. Elle a provoqué une réaction aussi puissante qu’inattendue parmi les lecteurs de Déon, et au-delà: il leur semblait que la ville où reposent Balzac, Musset, Breton, Wilde faisait à l’un de leurs pairs un bien mauvais accueil.
Comme s’il fallait y voir un sinistre présage: quelle place la municipalité veut-elle réserver à l’histoire littéraire de Paris ? Sollicité par Le Figaro, le monde des lettres, écrivains et éditeurs de tous horizons, a largement répondu présent.
«Nous, écrivains, romanciers, essayistes, historiens, poètes, dessinateurs et éditeurs, ne comprenons pas la décision de la Mairie de Paris de ne pas accorder une place dans un cimetière de la capitale à Michel Déon. Son œuvre, sa personnalité, son rayonnement international ne méritent pas cette situation éplorable. Nous demandons donc à Anne Hidalgo et au Conseil de Paris de faire en sorte que l’auteur des Poney sauvages, d’Un taxi mauve et de tant de grands romans puisse bénéficier d’une sépulture dans les meilleurs délais. Sa présence à Paris, comme celle de Proust, Stendhal, Baudelaire, Sartre, contribuera au prestige déjà grand d’une ville indissociable de notre histoire intellectuelle et littéraire.»
fdesouche.com/956649-marseille-police-recherche-famille-dun-poilu-apres-decouverte-de-lettre-dadieu
Lisez cette lettre si émouvante et si bien écrite
Juste après la Seconde Guerre mondiale, la France s'est servie de certains cerveaux de l'Allemagne nazie afin de devenir une puissance spatiale. Ainsi, la fusée Ariane a quelques origines germaniques.
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À Vernon (Eure), il n'y a plus que les anciens qui savent pourquoi les enfants Behnke sont arrivés en Normandie un matin de l'hiver 1949. Dans ces bois vivaient une cinquantaine de familles. Un paradis que les enfants surnommaient le Buschdorf, le village de la brousse. Ici, pas un mot de français ou presque, car tous ces enfants avaient un point commun : ils étaient allemands, et leurs pères étaient des anciens cerveaux du Troisième Reich. Des scientifiques que la France avait décidé de récupérer dans le plus grand secret.
Car pendant la guerre, ils avaient réussi à mettre au point le V2, le tout premier missile balistique de l'Histoire. Une arme qui a terrorisé Paris, Londres (Royaume-Uni) et Anvers (Belgique) en 1944. Alors quand la guerre prend fin, les Alliés ont une obsession : récupérer les inventeurs de ces fusées. Dans une note secrète, le général De Gaulle ordonne de recruter et de transférer en France des scientifiques de grande valeur. Parmi eux, Wilhelm Dollhopf. Il a 35 ans et est l'un des ingénieurs les plus brillants de sa génération. Membre du parti nazi et ancien SA, il n'a aucune perspective dans son pays. Grâce à des contrats avantageux, la France recrute une centaine d'ingénieurs et techniciens allemands.
Deux ans à peine après la fin de la guerre, le face-à-face avec les Français est délicat, alors les scientifiques et leurs familles sont envoyés sur les hauteurs de la ville. C'est là, à l'écart de tout, que les militaires français ont installé le LRBA, le laboratoire de recherche balistique et aérodynamique. Dans ces bâtiments, la France se lance dans un projet classé secret Défense : la course à l'espace. Le pays rattrape 15 ans de retard. Jamais il n'est précisé que les scientifiques ne sont pas tous des Français. Pourtant, ces anonymes ont continué à travailler par la France sans sourciller. C'est même l'un d'entre eux, Karl-Heinz Bringer, qui va mettre au point le moteur de la fusée Ariane. Sans lui et les autres ingénieurs allemands, la France ne serait sans doute jamais devenue la troisième puissance aérospatiale au monde.
Le Premier ministre polonais a fait scandale, samedi 17 février, en parlant d'"auteurs juifs" de la Shoah pour défendre la récente loi controversée destinée à défendre la Pologne d'accusations de complicité de génocide avec les nazis.
Mateusz Morawiecki était interrogé en Allemagne par un journaliste israélien, Ronen Bergman, qui demandait s'il serait puni en Pologne en racontant l'histoire de membres de sa famille, déportés après avoir été dénoncés à la Gestapo par leurs voisins polonais durant la Seconde Guerre Mondiale.
"Ce ne sera pas puni, ce ne sera pas considéré comme criminel que de dire qu'il y avait des auteurs polonais (du génocide juif), tout comme il y avait des auteurs juifs, des auteurs ukrainiens ou allemands", a-t-il dit en anglais.
Noa Landau, du journal israélien Haaretz, a réagi sur Twitter en dénonçant des propos "scandaleux", accusant par ailleurs la salle, qui avait applaudi la question du journaliste, de rester silencieuse face à la réponse du dirigeant polonais. Ronen Bergman a lui relevé sur Twitter que "la réaction (du Premier ministre polonais) était incroyable". Dans la soirée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé "scandaleux" les propos de son homologue polonais.
A LIRE >> La Pologne veut contrôler l'histoire de la Shoah et poursuit sa dérive autoritaire
Le violoncelle estimé à plus d'un million d'euros que la soliste Ophélie Gaillard s'était fait voler jeudi soir en région parisienne sous la menace d'un couteau a été retrouvé samedi matin.
"J'ai reçu un appel anonyme en fin de matinée me disant que mon violoncelle était devant mon domicile dans une voiture. Je l'ai retrouvé sur la banquette arrière", a-t-elle déclaré.
L'une des vitres de la voiture était fracturée et la musicienne s'est alors immédiatement emparée de l'instrument, "en bon état", avant de prévenir la police.
Figure du violoncelle français, Ophélie Gaillard s'était fait voler cet instrument du XVIIIe siècle près de son domicile à Pantin (Seine-Saint-Denis), par un individu armé d'un couteau, qui avait réussi à prendre la fuite. "Le vol a été très violent, je n'ai pas pu dormir depuis deux jours. Je suis tellement soulagée de l'avoir retrouvé. Je sors de deux jours de cauchemar, c'est un miracle", a-t-elle commenté.
NdB: Nous aussi, nous nous réjouissons pour cette grande artiste
C’est un réseau de traite de femmes africaines qui utilisait les bateaux de fortune de migrants pour gagner l’Europe. 14 hommes, âgés de 20 à 35 ans, ont été déférés ce vendredi au palais de justice de Marseille (Bouches-du-Rhône). Ils sont soupçonnés de s’être livrés, depuis environ un an dans la cité phocéenne, au proxénétisme et à la traite des êtres humains.
L’affaire commence en février 2017 lorsqu’une femme d’origine nigériane dépose une plainte et raconte qu’elle a été victime d’un réseau de traites de prostituées africaines. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la traite des êtres humains (OCRETH), la police judiciaire et la police aux frontières de Marseille, ouvrent une enquête et découvrent que ces malfaiteurs acheminent des femmes en Italie à partir de la Libye. «Elles s’entassaient sur des bateaux de fortune parmi les candidats à l’exile, explique une source proche de l’affaire. Certaines ont d’ailleurs perdu la vie dans ce périple.»
Les policiers identifient cinq passeurs nigérians qui sont aussi proxénètes. Ils encaissaient le prix du voyage et une partie des gains de leurs passagères une fois au travail. «Ces hommes préfèrent faire venir les femmes avec les migrants car leur voyage coûte beaucoup moins cher qu’un billet d’avion et évite les formalités d’entrée dans l’espace Schengen», explique la même source. Ces hommes acheminaient directement les victimes à Marseille après les avoir pris en charge à leur descente des embarcations en l’Italie où ils les attendaient à la sortie des centres de rétention. (…)
Le Japon a une politique très stricte en matière d’immigration, et il a raison. Mais on notera tout de même que ceux qui militent pour l’immigration-invasion en Europe (médias, politiciens, agitateurs, pape François…) ne font pas trop la morale à ce pays riche. Y a-t-il un projet spécifique aux pays blancs ? Lu chez 20 Minutes : « 20 réfugiés : c’est le nombre de personnes que le Japon a accueilli en 2017, malgré un nombre record de demandes a annoncé mardi le gouvernement, selon la RTBF. 19.628 personnes ont ainsi déposé une demande d’asile dans le pays l’année dernière, soit une hausse de 80 % par rapport à 2016. Parmi ceux acceptés, cinq venaient d’Egypte, cinq de Syrie et deux d’Afghanistan. Les nationalités des huit derniers n’ont pas été communiquées par le ministère de la Justice. Si le pays finance très largement les programmes humanitaires, il se refuse à assouplir sa politique d’asile. Le Japon a ainsi longtemps été réticent à l’idée de laisser des réfugiés pénétrer dans sa société homogène et a fortement restreint le nombre de personnes acceptées. Le ministère a précisé que le nombre de statuts de réfugié accordés était en hausse par rapport à 2014 et 2013, avec respectivement 11 et 6 personnes acceptées. »
Retrouvez cet article et l'info alternative sur : http://www.contre-info.com
(merci à Dirk)
Extraits du Bloc-Notes d’Ivan Rioufol.
Faudrait-il se résoudre à vivre dans la crainte des humeurs d’une contre-société gangrenée par la dictature islamique et sa haine de l’Occident ?
La France recule sous les assauts de l’islam conquérant. Il crée le désordre dans la laïcité, la mixité, l’indivisibilité nationale. Il sème la discorde jusque dans l’école. Il fracture la nation. Partout, cette idéologie minoritaire exige sa visibilité, pose ses exigences, bouscule la République bonne fille. Emmanuel Macron promet d’aborder la question de l’islam avant la fin du premier semestre. Dimanche, il a dit vouloir « poser les jalons de toute l’organisation de l’islam de France ». Bien. Mais sa prudence est un renoncement à affronter l’esprit totalitaire. Or il est à la source de l’épreuve de force. Un conseiller sur ce dossier, Hakim el-Karoui, constate (L’Opinion, lundi) que « les islamistes ont gagné la bataille de la norme, qu’il s’agisse du port du voile ou de la consommation de la viande hallal« . Faudrait-il s’en satisfaire ? Quand el-Karoui affirme dans la foulée qu’il faut « lutter contre l’islamophobie », en avalisant ce mot brandi par les islamistes et leurs caniches, il rend les armes.
La démocratie française est en train de perdre la guerre que l’islam radical lui a déclarée. Les alertes des musulmans qui se sont libérés des interdits coraniques ne sont pas entendues du pouvoir. […]
La candidate enturbannée de The Voice, la jolie et talentueuse Mennel Ibitssem, a eu ses défenseurs subjugués, en dépit des révélations sur sa proximité avec les Frères musulmans. Elle a eu ses avocats pour plaider son jeune âge (22 ans) et son droit à l’erreur. Mais bien peu se sont interrogés sur l’instrumentalisation prosélyte de sa présence sur TF1. L’indignation des réseaux sociaux a contraint la chanteuse à se retirer du télé-crochet. Cependant, nombreux sont ceux qui s’inquiètent de la réaction colérique de la jeunesse musulmane. […]
L'homme et la femme, des itinérants qui naviguent entre Marseille, Istres et le Var ont été jugés mercredi devant le tribunal correctionnel de Toulon dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate pour des faits de vol en réunion en duo.
Mabrouk S. a également été reconnu coupable de conduite sans permis et usurpation d'identité et Mme X dite Fatiah, une ressortissante algérienne, de refus d’obtempérer et présence illégale sur le territoire.
Au moment de son interpellation, cette dernière a été trouvée en possession d’un téléphone mobile dissimulé dans son vagin.
Le couple a été condamné à 18 mois de prison ferme avec une peine complémentaire pour Mme X de cinq ans d'interdiction de séjour sur le territoire français.
Var Matin
Ecoutez-la !
NdB: Très intéressant! "Le Bastion social" à Lyon!
Une célèbre violoncelliste a été menacée au couteau jeudi soir, à Pantin, en banlieue parisienne. Son agresseur s’est emparé de son instrument datant de 1737.
Une célèbre musicienne a été agressée jeudi soir à Pantin, en banlieue parisienne, en sortant de chez elle, rapportent nos confrères de RTL.
Selon Le Point, il s’agit d’Ophélie Gaillard, une soliste de renom, victoire de la musique classique en 2003. Cette saison, elle se produit, entre autres, avec l’Orchestre National de Lorraine, l’Orchestre des Jeunes de l’Etat de Sao Paolo,l’Orchestre de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Un homme l’a alors menacée avec un couteau avant de prendre la fuite avec le violoncelle que la jeune femme avait dans la main.
Selon les premières estimations, l’instrument datant de 1737, serait évalué à 1 280 000 euros.
La musicienne a porté plainte et une enquête a été ouverte.
Le coût annuel de leur accueil atteindrait 1,5 milliard dans six mois. L’État livrera ses solutions le 6 mars.
La courbe est exponentielle. De l’aveu même des départements, le coût de la prise en charge des mineurs étrangers non accompagnés (MNA) ne cesse d’augmenter. Compte tenu du nombre d’accueils enregistrés chaque semaine, les collectivités estiment que la facture pourrait atteindre 1,5 milliard dans six mois, alors qu’elle était évaluée à 1 milliard en septembre dernier.
Dans les Hautes-Alpes, la situation devient préoccupante. «Les chiffres avaient déjà été multipliés par vingt entre 2016 et 2017 et le flux continue, crescendo. On ne sait pas comment nous allons finir 2018», s’alarme Jean-Marie Bernard, président de ce département de 140.000 habitants, qui compte 1300 MNA. En plein mois de février et malgré les neiges hivernales, les arrivées sont aussi importantes qu’au mois d’août.
Le coût de la prise en charge d’un mineur étranger au titre de l’aide sociale à l’enfance (ASE) atteint 50.000 euros par jeune et par an, alors que la contribution de l’État ne dépasse pas 1250 euros par mineur. Chaque année, les départements assument ainsi 25.000 cas, soit 1,25 milliard d’euros.
Le 6 mars, le premier ministre recevra le président des départements de France, où ce problème aigu sera abordé. Édouard Philippe a commandé un rapport sur ces mineurs isolés pour évaluer précisément l’ampleur du phénomène et proposer des solutions. Cette mission a été conjointement menée par les services de l’État et les départements.
Selon une récente note issue de ces travaux, révélée mardi, deux scénarios sont envisagés pour décharger les collectivités. Le premier conserve le principe de l’évaluation décentralisée des migrants, en augmentant les moyens financiers jusqu’à 106 millions d’euros pour 60.000 individus.
La seconde piste consisterait à confier l’évaluation et la mise à l’abri des jeunes migrants à l’État. Ce projet ne pourrait s’amorcer qu’à partir de 2019. Il impliquerait la construction de centres d’hébergement et l’organisation de plateformes interdépartementales. Coût prévu: 125 millions d’euros par an pour 50.000 jeunes étrangers.
Merci à Palmatum
La Région Paca et le Mémorial de la Shoah ont emmené des jeunes de l'académie d'Aix-Marseille et de Nice pour un voyage d'étude. Bouleversant
Son pas est un peu hésitant dans les allées aux pavés irréguliers du camp de Birkenau, rendus glissants par la neige et le gel. Des pavés qu'elle a dû si souvent poser, entre des fossés parfois creusés de ses propres mains. Ginette Kolinka, 93 ans, n'y voit plus très bien et n'a plus la démarche de sa jeunesse mais elle n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit, de son humour, ni de ses souvenirs. Aux côtés des lycéens de l'académie d'Aix-Marseille, mardi, puis mercredi avec ceux de Nice, elle a témoigné de sa vie ici, à Auschwitz, pendant sa déportation.
"Je ne sais pas comment on a fait, mais on l'a fait, raconte-t-elle dans l'un de ces baraquements où elle et les autres déportées passaient leurs nuits, serrées à six, tête-bêche sur des paillasses. Avec les coups, les humiliations, les cris, l'odeur, la saleté, les latrines. Vous avez appris tout ça dans les livres mais les mots, ça ne suffit pas, il faut aussi voir. Et encore, ce n'est pas assez. Même ici, vous ne voyez plus rien." Les adolescents sont immobiles, silencieux, le visage grave. Le récit de Ginette se fait colère : "Je suis révoltée contre cette idée : comment des êtres humains ont-ils pu faire ça. Par haine. Voilà où mène la haine", assène-t-elle avec force.
Un peu plus tard, c'est Christian Estrosi, maire de Nice et président délégué à la Culture de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui est venu déposer des gerbes de fleurs devant le monument dédié aux victimes. "C'est un devoir d'emmener des jeunes ici, chaque année depuis 15 ans, explique l'élu. Lorsque je croise certains d'entre eux, qui ont aujourd'hui 30-35 ans, et qui me disent "Ce voyage nous a transformés, ça a changé notre vie", je me dis que c'est une victoire de plus."
Les petits groupes avancent dans l'immensité du camp, sous de timides flocons. Ils écoutent les guides, observent les photographies miraculeusement sauvées du chaos et surtout ne manquent pas une miette du récit de Ginette Kolinka. "Derrière les chiffres, les ruines, il y a le sort des individus. C'est une chance de pouvoir passer une journée avec elle", explique Olivier Lalieu, le responsable des projets externes au Mémorial de la Shoah, l'autre grand acteur de ce déplacement.
Il y a aussi la mobilisation des profs. Sophie Le Guen, professeur d'histoire au lycée Langevin de La Seyne-sur-Mer, travaille avec sa classe sur un projet de bande dessinée. "Nous retraçons le parcours de déportés varois, précise-t-elle. Nous avons travaillé avec des archives, un illustrateur, tenté de mettre des noms et des histoires sur l'Histoire. Mon but, c'est de faire réfléchir les jeunes sur la société actuelle également. Ils ne sont pas responsables du monde dans lequel ils vivent mais peuvent y contribuer. En tout cas, j'y crois."
Étape ultime dans l'un des imposants bâtiments de brique rouge du camp d'Auschwitz. Une montagne de cheveux est exposée derrière une immense vitre. "Regardez, c'est tout ce qui reste d'un million et demi de personnes, reprend Ginette dans un souffle. Il n'y a plus que ça." Les lycéens qui l'entourent restent muets. "Bientôt je ne serai plus là. Et ce sera à vous de raconter. Parce qu'il y a eu tant de morts et pas une seule tombe", prévient-elle.
"On réalise, ici, ce qui s'est passé. On percute, tranchent Saskia et Léa, 20 et 21 ans, qui étudient les métiers d'art au lycée du domaine d'Eguilles, à Vedène. C'était intense, éprouvant, surtout la fin de la visite, où l'on pouvait voir des objets, mettre des visages et des noms sur ce drame." Théo, 17 ans, en classe de première métiers de la sécurité au lycée professionnel de l'Estaque à Marseille, partage ses sensations "bizarres" à la fin de ce périple, son malaise face au "vide" des camps : "J'ai l'impression d'avoir compris des choses", résume-t-il pudiquement. Lui et ses camarades réaliseront un web-documentaire. Une façon de devenir les témoins de ce témoin qu'ils ont rencontré. Des graines, en tout cas, auront été plantées durant ces deux journées. Puissent- elles être fécondes.
Longtemps, Ginette Kolinka - la mère de Richard Kolinka, batteur du groupe Téléphone - n'a rien dit. À personne. "J'avais juste l'impression d'avoir eu la chance d'être rentrée. Et que c'était déjà beaucoup. Certains ont repris leurs études. Moi, je suis devenue vendeuse de culottes et de chaussettes sur les marchés", confie-t-elle en souriant. Et puis, en 2000, elle a décidé de ne plus s'arrêter de raconter l'enfer d'Auschwitz. Depuis, elle est sur toutes les routes de France, de Saint-Malo à Toulouse. Dans les lycées, les médiathèques, elle parle de son histoire, sait bien qu'elle est l'un des derniers témoins de la tragédie. Six fois par an, elle accompagne des lycéens à Auschwitz-Birkenau, là où elle a été déportée. "Et puis ça me fait du bien, ça stimule", sourit-elle.
Née à Paris, quartier du Marais, dans une famille modeste de sept enfants, Ginette Kolinka échappe à la Gestapo en 1942 en réussissant à rejoindre la zone libre. Elle vit dans la région d'Avignon, travaille sur les marchés, mais elle est dénoncée et arrêtée avec son père et son frère le 13 mars 1944. "Vous avez ceux qui aident et vous avez ceux qui dénoncent", regrette-t-elle. Après 15 jours à la prison des Baumettes, à Marseille, elle rejoint Drancy. Puis Auschwitz, par le convoi nº 71, le 13 avril 1944. 1 500 personnes sont déportées ce jour-là. 1 265 sont gazées dès leur arrivée. Seuls 165 hommes et 91 femmes sont "sélectionnés" pour entrer dans le camp.
"Là, on passe très vite à l'état de bête. Mon cerveau était vide, je ne réfléchissais plus. Comment pouvez-vous d'ailleurs penser quand vous avez tout le temps la mort en face, questionne celle qui est devenue ici l'amie de Simone Veil, internée à la même époque. Je crois que j'ai laissé mes sentiments ici. Depuis, je ne sais plus ce que c'est de pleurer." Malgré tout le temps passé à raconter, Ginette Kolinka se pose toujours autant de questions. "Je n'arrive toujours pas à comprendre comment tout ça a pu exister, s'interroge-t-elle. Parfois, je me demande aussi si tout ce que je dis, tout ce que je raconte, va laisser des traces. Tous les jeunes que je rencontre semblent émus... Mais après ?"
Texte modifié légèrement pour correspondre à la menace du jour et réveiller les descendants de partisans aux cris de "ohé!" comme il se doit.