Filip Dewinter, chef de file du Vlaams Belang à Anvers, siège depuis le 13 décembre 1987 au parlement. Il est actuellement chef de groupe au parlement flamand et Sénateur. Filip Dewinter est également le président européen de l’association «Villes contre l’islamisation». L’équipe de Vérités Bruxelloises a voulu en savoir plus.
Vérités Bruxelloises: Vous avez déclaré un jour que vous étiez islamophobe et que vous vous revendiquiez comme tel. Vous maintenez ?
Filip Dewinter : Vous citez mon livre Inch’ Allah. L’islamisation de l’Europe où j’écris que l’islamophobie est le devoir de chacun. En effet, l’islam me fait peur. L’islam est une religion de conquête et totalitaire qui veut dominer le monde entier. Il est naïf de prendre l’islam pour une religion comme les autres. L’islam est, en premier lieu, une idéologie politique dangereuse. J’estime donc que l’islam est vraiment à craindre.
V.B.: Vous avez fondé et vous présidez l’association «Villes contre l’islamisation». Où en êtes-vous ? Quelles initiatives avez-vous prises ? Votre action a-t-elle connu des succès ?
FDW: «Villes contre l’islamisation» (VCI) est un organisme de coopération de partis politique, associations et individus dans le but d’agir concrètement contre l’islamisation de l’Europe. Les années passées, VCI a mené des actions contre la construction de nouvelles énormes mosquées à Cologne, Milan, Paris, Anvers et Berlin. Il est impératif de travailler ensemble au niveau européen si nous voulons repousser l’islam. L’islam s’étend dans toute l’Europe. Nous devons organiser la résistance. VCI veut coordonner les choses. Je vous donne un exemple : il y a quelques semaines, nous avons pu éviter un meeting de Hizb ut Tahrir à Hasselt, grâce aux renseignements que nous avait fourni l’antenne autrichienne de VCI. Si l’islam est organisé mondialement, il faut au moins donner une structure européenne au mouvement anti-jihad.
V.B.: On accuse les islamophobes de racisme. Je sais bien que l’islam n’est pas une «race», mais, chez certains, n’y a-t-il pas tout de même un fond de racisme sous l’islamophobie ?
FDW: Critiquer l’islam n’est pas différent de critiquer une idéologie ou doctrine politique. Si l’on peut critiquer le libéralisme, le communisme ou le nationalisme, il doit être également possible de critiquer l’islam. Je le répète : l’islam est avant tout une idéologie politique, plus qu’une religion. Mais, même si l’islam n’était qu’une religion il doit être permis d’être critique à son égard. On traite de racistes ceux qui critiquent l’islam en tentant de les faire taire.
V.B.: L’islam est-il à votre avis compatible avec la démocratie et nos valeurs occidentales (et aussi universelles) ?
FDW: Non, l’islam et la démocratie ne sont pas compatibles. L’islam est l’antithèse de la démocratie. Pourquoi? Par le simple fait que l’islam est une théocratie. Toute vérité vient d’Allah. Le musulman se doit de soumettre les lois démocratiques d’un pays à la volonté d’Allah -inch’ Allah-, comme l’a décrit Mohammed dans le Coran. L’islam n’est pas non plus compatible avec nos valeurs occidentales. La liberté religieuse, la séparation de l’Etat et de l’Eglise, la liberté d’expression, l’égalité des sexes… sont toutes des valeurs auxquelles l’islam ne croit pas. L’islam constitue donc une menace grave pour nos normes et valeurs, notre mode de vie.
V.B.: Pensez-vous que l’islam puisse évoluer ? On parle en effet souvent d’un «islam des Lumières». Cela vous semble-t-il sérieux ?
FDW: Cet «islam des Lumières» est une invention d’Européens progressistes et gauchistes qui embrassent l’islam par leur multiculturalisme. Celui qui croit en un «islam des Lumières» est naïf et n’a rien compris à l’islam. Un islam dit des Lumières n’aurait plus rien à voir avec l’islam même. D’aucuns espèrent qu’au moyen de subventions, reconnaissances officielles, établissement d’écoles pour imams et toutes sortes de concessions à l’islam, se créera une espèce d’«euro-islam». Ne nous leurrons pas. Le seul résultat d’une politique dorlotant l’islam et de la création d’un véritable pilier islamique qui ne sera pas un «euro-islam» mais une Europe islamique et islamisée.
V.B.: La force principale de l’islam en Europe n’est-elle pas l’ignorance des citoyens ? Ils placent en effet l’islam au même niveau que les autres religions parce qu’ils ne connaissent pas la nature exacte de l’islam-religion, mais aussi le projet politique de domination mondiale. Pour lutter contre l’islamisation, ne faudrait-il pas informer les citoyens sur la réalité de l’islam ? Un auteur américain a dit qu’il fallait «sortir de nos petites cases culturelles». Par quels moyens pourrait-on y parvenir et parvenir à «éclairer» nos compatriotes européens sur la réalité de l’islam ?
FDW: Tout à fait, dans notre lutte contre l’islamisation, une prise de conscience et une sensibilisation sont essentielles. Nous devons exposer la véritable nature de l’islam. On dirait que tout le monde a oublié que l’islam a déjà, à deux reprises, tenté de s’emparer de l’Europe. Grâce aux victoires militaires importantes de Poitiers (732) et de Vienne (1683), nous avons à chaque fois réussi à repousser l’islam et à le rejeter là où est sa place, c’est à dire de l’autre côté de la Méditerranée. L’islam veut de nouveau se rendre maître de l’Europe, non plus par des moyens militaires, mais par l’invasion-immigration. VCI veut distribuer des informations concernant le vrai visage de l’islam et ce par des publications, des conférences et par internet (http://www.stedentegenislamisering.be/Fr/). Il y a par exemple la brochure gratuite «Guide de survie dans une société islamique» où j’expose en dix leçons les conséquences que subit possiblement l’Européen vivant dans un quartier islamisé.
V.B.: Quelles mesures concrètes préconisez-vous pour lutter contre l’islamisation de l’Europe ? Pensez-vous qu’une évolution, notamment des gouvernements européens dans un sens moins «favorable» à l’islam est possible ?
FDW: D’abord, les gouvernements européens doivent se défaire de leur naïveté et doivent reconnaître la vraie nature de l’islam. Nous devons oser dire que l’islam n’a pas de place sur le territoire européen. Autrement dit, reconnaître et subventionner l’islam, construire des mosquées et minarets et écoles coraniques est stupide et même dangereux. Bon nombre de politiciens collaborent avec l’islam, par intérêt électoral. Cette collaboration avec l’islam va, un jour, nous éclater dans la figure. L’islam essaye de monter son pilier. Les mosquées dans nos grandes villes sont les têtes de pont, les avant gardes de l’armée islamique qui a pour unique objectif de nous déferler dessus sans merci.
V.B.: Votre collègue, la Sénatrice Anke Van dermeersch, à l’instar des VCI a créé l’association «Femmes contre l’islamisation» [site multilingue]. Quels en sont les objectifs ?
FDW: Les femmes sont les premières victimes de l’islamisation, comme le prouve la réalité quotidienne dans beaucoup de pays musulmans. L’islam discrimine et humilie les femmes. La femme est soumise à l’homme et est largement dépourvue de droits dans l’islam. La chose est simple: Allah n’aime pas les femmes. Dans l’islam, les femmes sont des objets jetables, sans droits. Pour cela, justement, nous devons avertir et mobiliser les femmes, elles seront les premières atteintes par l’islamisation.
Avec «Femmes contre l’islamisation», nous menons une grande campagne sur le thème «Islam ou liberté, osons choisir». Cette campagne s’affiche avec l’image «burqa-bikini», sur laquelle figure ma fille. Cette image emblématique, ainsi que le livre Ni pute, ni esclave que vient de publier Anke Van dermeersch, doit susciter le débat sur les droits de la femme dans l’islam.
V.B.: Monsieur Dewinter, nous vous remercions pour cette interview et vous souhaitons beaucoup de courage pour votre noble combat.